La comédie des Fables Le monde des animaux Cours 3 La comédie des Fables Le monde des animaux
Introduction : statistiques
1er recueil = 124 fables: — 56 animalières — 29 humaines — 53 mêlées Présence globale des animaux: 72% (2e recueil: hommes passent à 1/3, animaux descendent à 40%)
Espèces animales: majeures = 1)Renard, 2)Loup, 3)Chien, 4) Lion mineures (1 seule mention) = Cigale, Dauphin, Escarbot, Frelons
L’animal métaphore : la donne allégorique —1— L’animal métaphore : la donne allégorique Bêtes et gens, contes et fables: une donne immémoriale
Charles Perrault, Contes de ma mère l'Oye 1691, Griselidis 1693, Les Souhaits ridicules 1694, rééd. des 2 précédents avec Peau d'âne 1696, La Belle au bois dormant. 1697, Histoires ou Contes du temps passé: La Belle au bois dormant Le Petit Chaperon rouge La Barbe bleue Le Maître chat ou le Chat botté Les Fées Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre (ou vair) Riquet à la houppe Le Petit Poucet
b) Métaphore de quoi? Liberté et limites du chiffre allégorique
I, 6, Le Lion, la Génisse, la Chèvre et la Brebis IV, 12, Tribut envoyé par les animaux à Alexandre VI, 2, Le Pâtre et le Chasseur II, 9, Le Lion et le Moucheron II, 11, Le lion et le rat VI, 2, Le Pâtre et le chasseur II, 19 Le Lion et l’Âne chassant III, 14 Le Lion devenu vieux V, 4, Les Oreilles du Lièvre VI, 14 Le Lion malade et le Renard V, 19 Le Lion s’en allant la chasse
L’animal (beau) parleur : la métamorphose poétique —2— L’animal (beau) parleur : la métamorphose poétique La science des parallèles et des superpositions
Giambattista Della Porta, De Humana Physiognomonia, 1586 Trad. fr. La Physionomie humaine (1655) « …on ne voit rien en aucun des animaux de quelque espèce qu’il soit, touchant les mœurs, la complexion, propriétés, vertus, qualités, ou façon d’agir qui ne se rencontre en l’homme. Car n’est-il pas vrai que l’homme est hardi comme le lion, qu’il est craintif comme le lièvre, qu’on le peut comparer au coq pour la libéralité, au chien pour l’avarice, qu’il est semblable au corbeau en rudesse & austérité, (etc.) » (De la Physionomie humaine, rééd. de Rouen, 1660, p. 32-33)
Aristote, Physiognomonika « Quand Prométhée voulut former l’homme, il prit la qualité dominante de chaque bête. De ces pièces si différentes il composa notre espèce, il fit cet ouvrage qu’on appelle le petit monde. Ainsi ces fables sont un tableau où chacun de nous se trouve dépeint. » La Fontaine, Préface des Fables Marin Cureau de La Chambre, L’Art de connaître les hommes, 1659.
Charles Le Brun, Conférence sur la physionomie comparée des hommes et des animaux , 1671
b) Le merveilleux au quotidien
« l'art de savoir, en paraissant vous occuper de bagatelles, vous placer d'un mot dans un grand ordre de choses. Quand le Loup, par exemple, accusant auprès du Lion malade, l'indifférence du Renard sur une santé si précieuse, “ daube au coucher du roi son camarade absent ” : suis-je dans l'antre du Lion ? Suis-je à la cour ? » Chamfort, Éloge de La Fontaine, 1774. Éd. J.-P. Collinet des Fables. Contes et nouvelles, Gallimard, “Bibliothèque de la Pléiade”, 1991, p. 962.
Conclusion générale