Des objectifs à la définition de programmes d’opérations : quelles attentes au niveau des diagnostics ? Caractérisation du fonctionnement et des altérations des cours d’eau Par Pierre MANGEOT Agence de l’Eau Rhin-Meuse Chargé d’études « cours d’eau » Journée « Bureaux d’études » - 21 juin 2016
Des cahiers des charges « types » Identification du besoin Etude préalable Maîtrise d’œuvre conception Maîtrise d’œuvre réalisation Suivi Des cahiers des charges « types » L’AERM fournit des modèles de CCTP aux maîtres d’ouvrage pour le lancement d’études préalables (diagnostic) documents à adapter par le MO selon le contexte et les besoins Plusieurs entrées possibles : - « milieux récepteurs » : modèle minimal adapté à des diagnostics ponctuels liés à un point de rejet (assainissement) Échelle communale, tronçon(s) de cours d’eau de 1 à quelques km - « bassin versant » : vise des diagnostics préalables à la mise en place de programmes globaux de restauration (voire de gestion des inondations) Échelle intercommunale (BV), plusieurs dizaines voire centaine de km - diagnostic « ouvrage » : spécifique à l’analyse d’un ou plusieurs ouvrages dans un objectif de restauration de la continuité écologique - diagnostic « fuseau mobilité-transport sédimentaire » : spécifique aux cours d’eau présentant un minimum d’activité morphodynamique
Des attentes minimales communes aux diagnostics Identification du besoin Etude préalable Maîtrise d’œuvre conception Maîtrise d’œuvre réalisation Suivi Des attentes minimales communes aux diagnostics 1. Prendre en compte le contexte et les besoins Préciser les objectifs d’engager un projet sur le(s) cours d’eau ? Recueil de données environnementales : climat, milieux naturels (Carmen), DCE (cf. présentation précédente) Identification des maîtrises d’ouvrage existantes et historique d’aménagements sur et à proximité des cours d’eau (aller vers l’aménagement du territoire) Volets fonciers, juridiques et réglementaires : propriétés, droits d’eau,… Phase « d’enquête », rencontres, réunions avec les acteurs et usagers locaux Au-delà des objectifs DCE (besoins AERM), trouver des points d’accroche : problèmes d’inondations, qualité paysagère, projets d’urbanisme en cours…
Des attentes minimales communes aux diagnostics Identification du besoin Etude préalable Maîtrise d’œuvre conception Maîtrise d’œuvre réalisation Suivi Des attentes minimales communes aux diagnostics 2. Déterminer la typologie de fonctionnement du milieu Quelle est la « référence » (tronçon) ? Recueil de données géologiques, géomorphologiques, hydrologiques, hydrauliques, biologiques,… : variables hydromorpho de contrôle (débit, apport sédimentaire, pente) et de réponse (tracé en plan, géométrie du lit, profil en long), biologie associée Analyse diachronique de cartographies/photographies aériennes : cartes des Naudins, Etat Major, Cassini, Géoportail… Diagnostic de terrain pour consolider la définition typologique : recherche de tronçon peu impacté, géométrie du lit (profondeur/largeur), cohésion des berges et érosions, granulométrie des sédiments… NB : pour diagnostic « milieux récepteurs », QUALPHY vise à fournir une approche simplifiée de cette étape
Une approche typologique macroscopique pour un 1er niveau de description
Des attentes minimales communes aux diagnostics Identification du besoin Etude préalable Maîtrise d’œuvre conception Maîtrise d’œuvre réalisation Suivi Des attentes minimales communes aux diagnostics 3. Identifier et objectiver les dysfonctionnements Quels sont les problèmes et (surtout) leurs causes ? Recueil de données de pressions « large échelle » : occupation des sols, historique d’aménagement sur le BV, ouvrages (ROE)… NB : outil national SYRAH vise ce 1er niveau de diagnostic mais données non diffusées pour le moment Diagnostic de terrain pour relever les pressions/altérations locales et expliquer les impacts observés : Chenalisation et travaux hydrauliques : déplacement hors du talweg, rectification-recalibrage-curage, protection de berges, endiguements,… Ouvrages transversaux : remous liquide et solide, discontinuités biologiques et sédimentaires,… Etat ripisylve (non entretenue n’est pas une altération !) : diversité, âge, strates, densité,… Evaluation des « écarts à la référence » et de leurs causes pour identifier les leviers d’actions à l’échelle de chaque tronçon NB : pour diagnostic « milieux récepteurs », QUALPHY vise à fournir une approche simplifiée de cette étape
Expliquer et objectiver les « problèmes » rencontrés Impacts (« problèmes ») - Dégradation de la qualité de l’eau (eutrophisation) - Aggravation des inondations - Perte de biodiversité - Dégradation de la valeur paysagère - Aggravation des étiages - Apparition d’espèces envahissantes - Déstabilisation accentuée des berges Source : IRSTEA