S i n g e D o r é
Singe Doré (Rhinopithecus roxellanae) Découvert récemment au cours d'une expédition scientifique, ce singe est propre au Tibet. On le trouve sur une zone du sud-est circonscrite aux régions de Gyalmo Tsarong, de Chugar et du Ngapa Dzong. Cet animal aussi rare que le panda géant fréquente le même type d'habitat. Cependant la constitution du singe doré lui permet d'affronter des altitudes plus élevées que le panda, de l'ordre de 2 500 mètres à 3 500 mètres. Il vit donc dans des climats plus rudes mais peut profiter d'un territoire plus vaste.
Le singe doré mesure environ 70 cm sans la queue, qui fait en général la même longueur que le corps, parfois plus. La face est bleu cobalt, le nez plat, très retroussé, laisse paraître les narines. Le pelage d'un beau brun doré d'où l'animal tire son nom couvre le corps, seulement mélangé de poils gris sur le cou et la queue. Grégaire, le singe doré se déplace en groupe. Les individus se rassemblent au minimum à vingt ou trente et leurs troupes peuvent compter jusqu'à deux ou trois cents membres.
Le caractère craintif du singe doré joint à ses habitudes nomades rendent son recensement, même approximatif, bien difficile. Omnivore, le singe doré se nourrit essentiellement de feuilles, baies et fruits, régime qu'il enrichit parfois d'insectes et d'oeufs d'oiseaux. II lui faut craindre deux prédateurs en particulier, le léopard et I'okar, une sorte de chat sauvage. Ces deux fauves attaquent le singe la nuit pendant son sommeil.
Comme le singe doré évite les lieux fréquentés par l'homme, il n'est d'aucune menace pour les cultures. Les chasseurs le recherchent néanmoins pour la qualité et la beauté de sa peau. Le singe doré tend à se raréfier également à cause de la destruction de son habitat naturel car le déboisement fait rage au Tibet. Il devient de plus en plus exceptionnel de croiser des troupeaux de singes dorés et lorsque l'occasion se présente, on ne dénombre souvent guère plus d'une centaine d'animaux.
Actuellement, le gouvernement chinois et quelques organisations internationales de conservation, unissent leurs efforts afin de protéger l’espèce. Ce programme est le deuxième plus grand lancé en Chine depuis celui de la protection du Panda en 1980. Il y a aussi de l’espoir, qu’en protégeant cet animal charismatique, la biodiversité et les écosystèmes de son environnement ne s’en porteront que mieux.