Justification économique des dépenses en éducation MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation Comment mesurer et analyser les ressources allouées à l’éducation ? Justification économique des dépenses en éducation Concept de dépense et son application à l’éducation. 3. Les dépenses en éducation dans une perspective macro-économique et micro-économique.

1. Justification économique des dépenses en éducation MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation 1. Justification économique des dépenses en éducation 1.1 L’éducation, un investissement en capital humain Impact sur la croissance économique L'explication traditionnelle de la croissance économique repose sur deux facteurs de production : le travail et le capital. Or dans les années 60 plusieurs économistes nord américains, parmi lesquels Schultz et Denison démontrent que l'éducation contribue aussi à l'augmentation du produit national, c’est-à-dire à la création de l’ensemble des biens et des services produits annuellement = naissance de la théorie du capital humain.

Les dépenses en éducation Impact sur la croissance économique MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation Impact sur la croissance économique Les liens entre croissance économique et investissements en formation ont fait l’objet d’une vaste littérature dans le prolongement de la théorie du capital humain. Par exemple, les modèles de croissance endogène mettent en évidence le besoin d'une population bien formée pour générer de la croissance économique. L'impact positif du niveau de formation intervient de deux façons : d'une part, un niveau de formation élevé permet des innovations technologiques, d'autre part ces innovations peuvent être utilisées par les actifs.

Impact sur la croissance économique MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Impact sur la croissance économique Pour l’économiste Romer (1988), c’est le niveau de formation dans une économie qui, à un moment donné, stimule la R & D, source de la croissance économique. D’après le modèle de Lucas (1988), la fonction de production d’une économie est composée de trois éléments : le capital, le travail et l’efficacité du travail qui reflète la qualité du capital humain. Il note qu’à long terme, une croissance durable n’est envisageable que si le capital humain augmente de manière permanente.

Impact sur la croissance économique MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Impact sur la croissance économique L’approche micro-économique de la théorie du capital mesure l’impact de la formation sur le salaire. La théorie du capital humain considère que l’individu investit en lui-même (dépenses de formation, de santé, …) à un moment donné pour bénéficier d’un futur salaire plus élevé que celui auquel il aurait pu prétendre sans cet investissement. Il est possible de dégager la rentabilité de cet investissement par la mise en relation des coûts et des avantages (pour l’individu le salaire additionnel) découlant de cet investissement.

2. L’apport de l’éducation au revenu du travail MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation 2. L’apport de l’éducation au revenu du travail Modèle de Becker (1964) : Modèle de gains découlant du modèle ci-dessus :

Les dépenses en éducation MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation 3. L’éducation génère des externalités positives L’éducation génère des effets positifs pour celui qui se forme et pour la société. Les effets positifs pour la société sont appelés externalités positives. Les individus en décidant de se former ne tiennent pas compte des effets positifs pour la société. = risque de sous-investissement.

Les dépenses en éducation MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation L’éducation génère des externalités positives Quelles externalités positives l’éducation génère-t-elle ? Effets positifs sur la santé des individus Meilleur cohésion sociales Moins de criminalité

2. Le concept de dépense et son application à l’éducation MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) 2. Le concept de dépense et son application à l’éducation Les dépenses correspondent à des flux monétaires en contrepartie de l’acquisition d’un bien ou d’un service. Pour le producteur de prestations éducatives : acquisition des facteurs de production (salaires des enseignants et autres personnels, loyers, matériel d’enseignement, …). Pour l’usager : prix payé au prestataire pour l’acquisition d’un service éducatif (écolage, taxe).

MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) macro-économique des dépenses en éducation 2. Analyse micro-économique 2.1. Analyse macro-économique des dépenses en éducation Finalités de l’analyse : Mesurer et comparer dans le temps ou entre pays l’effort consenti en faveur de l’éducation. Estimer l’impact des dépenses en éducation sur la croissance économique (théorie du capital humain) … ou l’impact de la croissance économique sur les dépenses d’éducation !

Indicateur d’effort absolu : MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) Indicateur d’effort absolu : Dépenses d’enseignement • 100 Produit intérieur brut (PIB) Le PIB reflète la richesse créée dans un pays pendant une période donnée, généralement une année. Cet indicateur mesure la part de la richesse nationale allouée à l’enseignement.

Les dépenses en éducation (suite) MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) Cadre conceptuel des dépenses d’enseignement Les comparaisons internationales portent principalement sur les dépenses publiques. Il faut aussi tenir compte d’une éventuelle aide internationale si les dépenses en découlant n’ont pas déjà été prises en compte dans le tableau ci-dessus.

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Les dépenses en éducation (suite) Indicateur d’effort relatif : MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) Indicateur d’effort relatif : Dépenses publiques d’enseignement • 100 Dépenses publiques totales Difficultés méthodologiques dans les comparaisons internationales : la délimitation restrictive ou au contraire très large des dépenses publiques selon les pays; l’enregistrement comptable non standardisé des dépenses pour les services auxiliaires et des dépenses de recherche.

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MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) Existe-t-il une relation entre les indicateurs d’effort absolu et relatif ? L’OCDE (1997a, p. 72) observe une relation entre les indicateurs d’effort absolu et relatif : « dans les pays où les dépenses publiques sont peu élevées par rapport à l’ensemble du PIB, comme la Corée et le Mexique, la part des dépenses publiques consacrées à l’éducation est relativement forte. De la même façon, des pays comme l’Italie ou les Pays-Bas, où l’éducation absorbe une part relativement faible des dépenses publiques totales, l’ensemble des dépenses publiques par rapport au PIB est élevé. Cela démontre que le financement public de l’éducation est une priorité sociale dans tous les pays, même ceux où le secteur public intervient peu dans d’autres domaines  ».

MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) Existe-t-il des normes internationales de dépenses ? Les données internationales sur les dépenses d’enseignement indiquent des variations entre pays (effort absolu et effort relatif). « ... pour chaque pays, la réponse à cette question dépendra notamment du niveau d’instruction qu’il est jugé souhaitable de donner aux jeunes, compte tenu des impératifs sociaux et des besoins actuels du marché du travail (…) Le volume des dépenses qu’il convient de consacrer à l’éducation dépend aussi de ce que coûte tel ou tel type d’enseignement ... » (OCDE, 1997b, p. 10).

MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) 2.2. Analyse micro-économique des dépenses en éducation Finalités de l’analyse : Mesurer et comparer les dépenses en faveur de l’éducation à l’échelle des établissements éducatifs, des entreprises, des ménages. Analyser la manière dont les ressources sont affectées. Calculer un retour sur investissement par la mise en relation des dépenses avec les résultats ou les effets escomptés ou effectifs.

MA 4655.247 Economie et politique de l’éducation et de la formation Les dépenses en éducation (suite) L’étude des dépenses d’une institution éducative se fonde sur des données comptables ==> il est nécessaire de savoir lire des documents comptables, d’être capable de les interpréter et de les analyser