La sécu n’aura jamais autant dépensé pour le médicament qu’en 2008, malgré les génériques et les baisses de prix ! La prescription des antihypertenseurs IEC et sartans en France entre 2001 et 2008 François PESTY, Consultant 23/10/2009 (*) : Dépenses de remboursements de médicaments par le régime général en métropole et hors sections locales mutualistes
Tout comme les analyses de la Cnamts, ces courbes mélangent les "torchons et les serviettes" : Les dénombrements de patients sont comptabilisés de manière identique, alors que le patient à qui l'on a délivré des grandes boites sera venu 3 fois moins souvent !
Globalement la prescription n’a pas fléchi, bien au contraire ! Et les grands conditionnements ont surtout profité aux fausses innovations coûteuses
3 millions de dénombrements de patients avec délivrance de conditionnements trimestriels, cela équivaut à 9 millions de dénombrements de patients à qui l’on aurait dispensé des boites d’un mois. Et cela change tout naturellement !
Désormais, seulement 25% des patients hypertendus traités par un médicament agissant sur le « système rénine angiotensine » bénéficie d’un IEC, et 3 fois sur 4 le médecin aura prescrit un sartan, une classe de médicaments plus coûteux et moins bien évalués, mais fortement promus par l’industrie !
Les antihypertenseurs faussement innovants et coûteux, promus par l’industrie qui a le champ libre du fait de l’inefficacité de la visite des DAM et des entretiens confraternels, auront encore progressé de + 13% en 2008 !
Nos cotisations sont utilisées à 83% pour rembourser des médicaments plus onéreux, mais qui n’ont toujours pas démontré une efficacité plus grande en terme de prévention cardiovasculaire, Seule différence manifeste d’efficacité, ils sont mieux promus par les laboratoires pharmaceutiques !
Le captopril et l’énalapril, les médicaments disposant du meilleur niveau de preuve en terme de protection cardiovasculaire, ne bénéficient plus qu’à seulement 5% des patients en 2008.
Le captopril et l’énalapril, les médicaments disposant du meilleur niveau de preuve en terme de protection cardiovasculaire, ne bénéficient plus qu’à seulement 5% des patients en 2008.