Visite de l'usine Astria (Bègles) Groupe Z.A.P. Mérignac-Pessac-Talence 12 janvier 2005 EJ'01-05
Ce diaporama vous présente les notions retenues lors de notre visite du Complexe Technique de l’Environnement ASTRIA, à Bègles. Z.A.P. Mérignac Pessac Talence
ASTRIA, filiale de la SITA, elle-même filiale de NOVERGIE, a ouvert en Août 1998. Elle subit actuellement d’importants travaux afin de se mettre aux normes européennes vis à vis du rejet de dioxine et furane. L’usine emploie à ce jour 90 salariés, dont 3 équipes de techniciens qui font les trois-huit afin de traiter l’énorme apport de déchets. Cet apport de déchets correspond chaque jours en moyenne à 300 camions.
- l’incinération du tout venant. le recyclage des déchets triés. L’usine ASTRIA récupère 273 000 tonnes de déchets par ans, dont 190 000 tonnes venant de la C.U.B. (le reste arrivant d’autres secteurs girondins). Ces déchets proviennent des déchets ménagers, mais aussi des déchets industriels, ainsi que des boues de la station d’épuration avoisinante. - l’incinération du tout venant. le recyclage des déchets triés. ASTRIA traite donc ces déchets selon deux procédés :
L’incinération se fait dans des fours qui traitent 11 tonnes de déchets à l’heure, à une température de 900°c. La température varie en fonction du taux d’humidité des déchets traités, ainsi que de la quantité d’oxygène fourni. C’est donc en jouant sur la quantité d’air injecté dans les fours que leur température est régulée. L’allumage des fours est réalisé grâce à des brûleurs au gaz naturel. Le reste de la combustion s’entretient d’elle-même : les déchets se consumant permettant de brûler les nouveaux arrivés.
Les résidus d’incinération sont ensuite récupérés pour être traités Les fours sont également refroidis par de l’eau épurée venant de la station voisine. La vapeur produite alimente un alternateur qui fournit 23 MégaWatts/heure d’électricité. L ’électricité ainsi produite sert au bon fonctionnement de l’usine, ainsi qu’à la consommation d’environ 30 000 habitants (population de Bègles !). Vapeur surchauffée TURBINE Les résidus d’incinération sont ensuite récupérés pour être traités … 5 % vapeur résiduelle AEROCONDENSEUR Production d’électricité rachetée par E.D.F. Eau déminéralisée pour refroidissement four
Ces résidus d’incinération se répartissent de la manière suivante (valeurs pour 1 t de déchets incinérés) : - 200 kg de mâchefer, récupéré puis envoyé dans un centre de traitement à Clairac en Charente pour récupérer le fer. 10 à 12 camions partent ainsi de l’usine chaque jour. Après traitement, le résidu revient sur la région bordelaise pour être utilisé par Eurovia pour remblayer les routes girondines. Le traitement du mâchefer est pour le moment gratuit mais devrait devenir assez rapidement payant ( 250 € la tonne). C’est pourquoi, afin de limiter les frais de traitement et ceux de transport, ASTRIA cherche à implanter son propre centre de traitement du mâchefer sur la C.U.B. (tout du moins en Gironde).
- 20 kg de poussières et de cendres polluantes, mises en silo puis envoyées et traitées à Toulouse où, après décontamination chimique, elles sont coulées dans des blocs de béton et enfouies sous terre. Une nouvelle technique (encore à l’étude), utilisant une torche à plasma, permettra d’enfermer ses cendres dans du verre. Le vitrifiât obtenu pourra être réemployé dans la fabrication de mobilier urbain, de pavés de verre pour les revêtements de parking (test effectué à Villenave d’Ornon)… (valeurs pour 1 t de déchets incinérés)
(valeurs pour 1 t de déchets incinérés) - Les autres résidus contenus dans les fumées sont lavés avec du lait de chaux à 400°c, ce qui permet de récupérer les polluants lourds très dangereux par décantation et filtration. Ces polluants, représentant environ 1kg de résidus, sont ensuite solidifiés en gâteaux de boues et expédiés à Toulouse comme pour les poussières et cendres.
Pour le recyclage, ASTRIA sert de centre de tri. Les déchets recyclés représentent environ 30 000 tonnes par an. Ces déchets sont issus de la collecte sélective, réalisée soit directement au niveau des particuliers (2ème poubelle verte des habitants de la C.U.B., pour papiers, plastiques et briques alimentaires), soit au niveau de bornes de récupération (bleues). Une fois dans l’usine, ces déchets sont triés soit mécaniquement soit manuellement selon leur nature pour être regroupés en balles et expédiés vers les différentes filières de recyclage.
Un système magnétique permet d’abord de séparer les produits ferreux, qui sont par la suite fondus et transformés en plaques de fer réutilisables dans l’industrie automobile. Un courant de Foucault permet ensuite de séparer les produits contenant de l’aluminium. Celui-ci est recyclé par Pechiney (Paris) afin de refaire des canettes et des bombes aérosols. Les briques alimentaires sont enfin traitées par les papeteries de Bègles et du Limousin pour la fabrication de carton de papiers toilettes, d’enveloppes, d’intercalaires, de sopalin et de Tectan (= mélaminé).
Le reste des déchets sont enfin séparés en corps creux et corps plats et répartis sur deux chaînes de tri manuel. Les corps creux, en plastiques, sont séparés en bouteilles transparentes et bouteilles opaques (P.E.T.). Un nouveau procédé de spectrophotométrie permet de simplifier ce tri grâce à un rayon lumineux qui détermine l’opacité de ces corps creux (A). Les bouchons récupérés sur ces bouteilles sont envoyés à l’incinération car inexploitables. A Les corps plats (magasines, publicités, journaux, annuaires et cartons) représentent la plus grande partie de ces déchets avec 8 à 10 camions par jour.
Le plastique des bouteilles opaques est réutilisé à l’infini pour refaire des bouteilles non alimentaires, des poubelles-containers, des salons de jardin, des sacs poubelles, des sacs verts «Leclerc»... Les bouteilles transparentes sont recyclées par Valuplast en pulls polaires, fibres de rembourrage, fil de cerclage des colis, moquettes… Les journaux et magasines sont traités à Golbé, dans les Vosges, pour récupérer et réutiliser les encres. Le papier peut être recyclé 7 à 8 fois pour reformer des papiers de magasines, avant de finir sa vie en boîte à oeufs.
Les conditions de travail sur les chaînes de tri sont très difficiles : Cabine de tri Des corps creux Cabine de tri des corps plats Les employés de ces chaînes se relayent en trois équipes sur 21h de travail (5h 12h, 12h 19h, 19h 2h). Ils travaillent debout et ne bénéficient que de 15 min. de pause toutes les 2h15 en poste. Stockage des produits triés C’est grâce à ce rendement que ces équipes d’une dizaine de personnes trient 6 tonnes de déchets à l’heure.
C’est enfin grâce à la revente du tri des journaux (et à la production d ’électricité), qu’ASTRIA tire des bénéfices. BILAN d’ASTRIA: Certification ISO 14 001. Superficie de 35 hectares. 90 employés. Usine double : INCINERATION et TRI. Traite 273 000 t de déchets / an et 30 000 t / an pour recyclage. Produit l’électricité permettant de s’auto-gérer et d’alimenter Bègles. 6 400 visiteurs en 2003.
Z.A.P. Mérignac Pessac Talence Merci pour leur accueil au personnel de l’usine ASTRIA. Z.A.P. Mérignac Pessac Talence Intégration de la visite dans la progression 6ème et l’E.E.D.D. ! Pour visiter l’usine ASTRIA, contacter Mademoiselle Stella GRENIER, (les mardis, mercredis et jeudis sur rendez-vous) Usine ASTRIA, Clos de Hilde, Rue Louis Blériot, 33323 Bègles. Tél : 05-57-35-16-80. Fax : 05-57-35-16-81. www.novergie.fr