"HEUREUX LES INVITES AU REPAS DU SEIGNEUR !" Les jeunes ont d'immenses potentialités et portent en eux de grands désirs. Dans un monde où tout est possible, nous avons la responsabilité de les aider à acquérir une plus grande solidité intérieure. A la suite des Assises, nous réaffirmons que notre roc, c'est le Christ vivant dans l'Eucharistie. Cette année, redécouvrons le sens et la richesse de cette offrande que Jésus fait de lui-même et qui fait de nous des frères. Ensemble, fondés sur ce roc, bâtissons l'avenir !
Le mot « eucharistie » vient du grec « eucharisteïn », qui signifie : « rendre grâce, dire merci ». Dire merci par la Christ pour tout ce que nous avons reçu pour mieux lui redonner. Telle est l’intuition profonde du MEJ. Dans sa pédagogie, le MEJ veut aider le jeune à reconnaître ce qu’il a reçu de Dieu comme ce qu’il reçoit en bonté de la vie et des autres. Par le mouvement eucharistique, le MEJ aident le jeune à rendre grâce, à dire merci à la manière du Christ et avec le Christ. Il communie ainsi au Christ et fait de sa vie un beau cadeau à Dieu et au monde.
sur l’Eucharistie vécue et célébrée Une vision fondée sur l’Eucharistie vécue et célébrée Un fondement, une voie : A la suite du Christ, Une invitation : le chrétien est appelé à Une attitude : Recevoir et à donner sa vie gratuitement Un projet : afin d’être tout entier pour et avec les autres. En résumé : C’est ainsi qu’il entre dans l’attitude d’offrande du Christ dans l’Eucharistie.
Par tout son ministère… Je suis venu pour que les hommes aient la vie et pour qu’ils l’aient en abondance. Jn. 10,10
A- Pour la faim des hommes – Mc. 6… Jésus leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.
B- Pour la soif de chacun – Jn. 4… Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
C- Par un vraie nourriture – Jn. 6… Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la Vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif (…) Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
A l’aube du Triduum… La nuit où il fut livré, Jésus dit : « Prenez et mangez… Ceci est mon Corps livré, mon Sang versé… Livré et versé pour vous et pour la multitude… En rémission des péchés… Pour l’Alliance nouvelle et éternelle… Faites cela en mémoire de moi… »
A- Le Repas de la Cène – Mc. 14,22… Dernier message. Dernier geste. Lavement des pieds – Jn. 13… Attitude de Pierre – Mc. 14,31… Mémoire.
B- L’Offrande sur la Croix – Mc. 15,23… Sacrifice d’amour. Total… en son sang – Jn.19,31… Parole de Pardon – Lc. 23,39… Parole de Confiance – Mc. 15,34… Parole de Conversion – Mc. 15,39…
C- La Vie qui n’a plus de fin… Il vit et il crut – Jn. 20… Mon Seigneur et mon Dieu – Jn. 20,28… Croire sans voir – Jn. 20,29… Corps glorieux et paisible – Jn. 20,19…
Source et sommet de la vie de l’Eglise…
A- Vatican II – SC n°10… La liturgie elle-même pousse les fidèles rassasiés des « mystères de la Pâque » à n’avoir plus « qu’un seul cœur dans la piété » ; elle prie pour « qu’ils gardent dans leur vie ce qu’ils ont saisi par la foi » ; et le renouvellement dans l’Eucharistie de l’alliance du Seigneur avec les hommes attire et enflamme les fidèles à la charité pressante du Christ. C’est donc de la liturgie, et principalement de l’Eucharistie, comme d’une source, que la grâce découle en nous et qu’on obtient avec le maximum d’efficacité cette sanctification des hommes, et cette glorification de Dieu dans le Christ, que recherchent, comme leur fin, toutes les autres œuvres de l’Église.
B- Vatican II – LG n°11… Participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, les témoins du Christ offrent à Dieu la victime divine et s'offrent eux-mêmes avec elle ; ainsi, tant par l'oblation que par la sainte communion, tous, non pas indifféremment mais chacun à sa manière, prennent leur part originale dans l'action liturgique. Il s'ensuit que, restaurés par le Corps du Christ au cours de la sainte liturgie eucharistique, ils manifestent, sous une forme concrète, l'unité du peuple de Dieu que ce grand sacrement signifie en perfection et réalise admirablement.
C- Catéchisme de l’EC – n°1408… La célébration eucharistique comporte toujours : 1- la proclamation de la Parole de Dieu, 2- l'action de grâce à Dieu le Père pour tous ses bienfaits, surtout pour le don de son Fils, 3- la consécration du pain et du vin et, 4- la participation au banquet liturgique par la réception du Corps et du Sang du Seigneur. Ces éléments constituent un seul et même acte de culte. L'Eucharistie est le mémorial de la Pâque du Christ : c'est-à-dire de l'œuvre du salut accomplie par la vie, la mort et la résurrection du Christ, œuvre rendue présente par l'action liturgique.
D- Catéchisme de l’EC – n°1408… C'est le Christ lui-même, grand prêtre éternel de la nouvelle Alliance, qui, agissant par le ministère des prêtres, offre le sacrifice eucharistique. Et c'est encore le même Christ, réellement présent sous les espèces du pain et du vin, qui est l'offrande du sacrifice eucharistique. Par la consécration s'opère la transsubstantiation du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. Sous les espèces consacrées du pain et du vin, le Christ lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son Corps et son Sang, avec son âme et sa divinité (cf. Cc. Trente: DS 1640; DS 1651 ).
E- JMJ Cologne 2005 – Benoît XVI… Nous aussi, nous devons faire un choix à la suite des Mages. En réalité, à bien y réfléchir, c’est précisément l’expérience que nous faisons en participant à chaque Eucharistie. Sur l’autel est présent Celui que les Mages virent couché sur la paille: le Christ, le Pain vivant descendu du ciel pour donner la vie au monde, l’Agneau véritable qui donne sa vie pour le salut de l’humanité. Éclairés par cette Parole, c’est toujours à Bethléem – la « Maison du pain » – que nous pourrons faire la rencontre bouleversante avec la grandeur inconcevable d’un Dieu qui s’est abaissé jusqu’à se donner à voir dans une mangeoire, jusqu’à se donner en nourriture sur l’autel.
F- JMJ Cologne 2005 – Benoît XVI… Qu’est ce qui est en train de se passer ? Comment Jésus peut-il donner son Corps et son Sang ? Faisant du pain son Corps et du vin son Sang, il anticipe sa mort, il l’accepte au plus profond de lui-même et il la transforme en un acte d’amour. Ce qui de l’extérieur est une violence brutale, devient de l’intérieur l’acte d’un amour qui se donne totalement. Telle est la transformation substantielle qui s’est réalisée au Cénacle et qui visait à faire naître un processus de transformations, dont le terme ultime est la transformation du monde jusqu’à ce que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 28). Depuis toujours, tous les hommes, d’une manière ou d’une autre, attendent dans leur cœur un changement, une transformation du monde. Maintenant se réalise l’acte central de transformation qui est seul en mesure de renouveler vraiment le monde : la violence se transforme en amour et donc la mort en vie.
G- JMJ Cologne 2005 – Benoît XVI… Puisque cet acte change la mort en amour, la mort comme telle est déjà dépassée au plus profond d’elle-même, la résurrection est déjà présente en elle. La mort est, pour ainsi dire, intimement blessée, de telle sorte qu’elle ne peut avoir le dernier mot. Pour reprendre une image qui nous est familière, il s'agit d’une fission nucléaire portée au plus intime de l’être – la victoire de l’amour sur la haine, la victoire de l’amour sur la mort. Seule l’explosion intime du bien qui vainc le mal peut alors engendrer la chaîne des transformations qui, peu à peu, changeront le monde.
H- JMJ Cologne 2005 – Benoît XVI… Tous les autres changements demeurent superficiels et ne sauvent pas. C’est pourquoi nous parlons de rédemption: ce qui du plus profond était nécessaire se réalise, et nous pouvons entrer dans ce dynamisme. Jésus peut distribuer son Corps, parce qu’il se donne réellement lui-même. Cette première transformation fondamentale de la violence en amour, de la mort en vie, entraîne à sa suite les autres transformations. Le pain et le vin deviennent son Corps et son Sang. Cependant, la transformation ne doit pas s’en arrêter là, c'est plutôt à ce point qu'elle doit commencer pleinement. Le Corps et le Sang du Christ nous sont donnés afin que, nous-mêmes, nous soyons transformés à notre tour. Nous-mêmes, nous devons devenir Corps du Christ, consanguins avec Lui.