• Débat concernant l’implication de la région temporale interne dans la récupération d’informations stockées en MLT. Durée de cette implication ? • Haist et al. Nat. Neurosc. (2001) : activité région hippocampique plus importante pendant reconnaissance visages célèbres récents (années 90) par rapport visages célèbres plus anciens. Problèmes méthodologiques majeurs ! • Cipolotti et al. Neuropsychologia (2001) : patient amnésique avec lésion hippocampique bilatérale → déficit reconnaissance visages célèbres récents et anciens (quatre décénies). • Leveroni et al. Journal of Neuroscience (2000) : activation hippocampique associée à reconnaissance de visages célèbres des années 70 et 80.
Objectifs de l’étude • Paradigme événementiel en IRMf : identifier les régions associées à la reconnaissance de visages célèbres de 2 périodes différentes : visages “anciens” de personnes devenues célèbres dans les années 1960-1970 et visages “récents” de personnes devenues célèbres dans les années 1990. • Prendre en considération l’encodage épisodique incident associé au traitement des visages. Après épreuve de jugement de familiarité, utilisation d’une épreuve de reconnaissance portant sur tous les visages présentés.
Protocole d’imagerie 12 volontaires sains droitiers (9 femmes et 3 hommes; âge moyen : 58.7) 3 Tesla MRI system (Bruker Medspec scanner) WBIC, Cambridge, UK séquence EPI, TR 1.6 sec pour 21 coupes, matrice de 128x128, field-of-view 20x20 cm, in-plane resolution 2.2x2.2 cm SPM2 : étapes de pré-traitement (slice timing, realignment, coregistration, normalization and smoothing) analyses statistiques. Analyse en “random-effects”. Seuil de p<0.05, FDR (False Discovery Rate) corrigé des comparaisons multiples (Genovese et al., 2002).
Epreuve de jugement de célébrité • La moitié des visages de célébrités correspondent à des personnes devenues célèbres dans les années 1960-1970 (visages célèbres « anciens ») et l’autre moitié de personnes devenues célèbres dans les années 1990 (visages célèbres « récents »). • Présentation de 40 visages célèbres, 40 visages non-célèbres ou d’une croix de fixation (présentée 40 fois) dans un ordre aléatoire. • Chaque stimulus présenté pendant 4 sec. • Consigne d’appuyer sur un des deux boutons possibles d’un boîtier de réponse pour indiquer si un visage est célèbre ou non et pour chaque croix de fixation. • Paradigme événementiel : réponses incorrectes pas prises en compte.
Jugement de célébrité : performances comportementales
Dénomination et reconnaissance du nom des célébrités
Aire fusiforme des visages Visages > Fixation Système non-spécifique de traitement des visages et de recherche d’informations sémantiques. Aire fusiforme des visages Région temporale interne
Célèbres > Non-célèbres Cingulaire postérieur Cortex frontal gauche Noyaux caudés Caudate Jonction temporo-pariétale Hippocampe gauche
Absence d’activations significatives : - Récent/Ancien et Ancien/Récent - Non-célèbre/Célèbre - Interactions “Célébrité” x “Récence” - Comparaisons “Célèbre récent”/”Célèbre ancien” avec région d’intérêt centrée sur l’aire entorhinale droite (Haist et al., 2001)
Effets de récence
Région prédictrice du succès de la reconnaissance Epreuve de reconnaissance post-hoc • Environ 30 minutes après la session en IRMf, test de reconnaissance « surprise » • 40 visages célèbres et 40 visages non-célèbres précédemment étudiés parmi un nombre égal de distracteurs (40 nouveaux célèbres et 40 nouveaux non-célèbres). • Consigne d’indiquer si reconnaissance d’un visage avec un niveau de confiance élevé/faible ou si un visage est nouveau. Région prédictrice du succès de la reconnaissance
Résumé • L’hippocampe est impliqué dans la reconnaissance effective de visages célèbres qu’ils soient récents ou anciens. Résultat appuyant l’idée d’une implication à long-terme de cette région dans la récupération d’informations stockées en mémoire sémantique. • Implication d’un réseau cérébral comprenant le cortex frontal gauche et l’aire rétrospléniale dans la reconnaissance de visages célèbres (accès à la mémoire sémantique). • Implication spécifique de la partie antérieure de l’hippocampe gauche dans l’encodage avec succès de visages non-célèbres présentés lors de l’épreuve de jugement de célébrité, suggérant une distinction fonctionnelle entre les parties antérieure et postérieure de l’hippocampe, la première étant impliquée plus spécifiquement dans l’encodage avec succès en mémoire épisodique, la seconde étant plus particulièrement associée à la récupération avec succès d’informations en mémoire sémantique.
Plan du cours Introduction Méthode anatomo-clinique classique 3. Techniques de neuroimagerie fonctionnelle : principe 4. Exemples d’applications : - mémoire et vieillissement - cognition sociale - neuroéconomie 5. Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) 6. Conclusion et perspectives
Singer et al. (Nature, 2006) Les réponses neurales empathiques sont modulées par l’honnêteté perçue des autres.
Plan du cours Introduction Méthode anatomo-clinique classique 3. Techniques de neuroimagerie fonctionnelle : principe 4. Exemples d’applications : - mémoire et vieillissement - cognition sociale - neuroéconomie 5. Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) 6. Conclusion et perspectives
Sanfey et al. (Science, 2003) Jeux de l’ultimatum
McClure et al. (Science, 2004)
Plan du cours Introduction Méthode anatomo-clinique classique 3. Techniques de neuroimagerie fonctionnelle : principe 4. Exemples d’applications : - mémoire et vieillissement - cognition sociale - neuroéconomie 5. Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) 6. Conclusion et perspectives
Stimulation Magnétique Transcrânienne (TMS)
O’Shea et al., Neuron, 2007
Plan du cours Introduction Méthode anatomo-clinique classique 3. Techniques de neuroimagerie fonctionnelle : principe 4. Exemples d’applications : - mémoire et vieillissement - cognition sociale - neuroéconomie 5. Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) 6. Conclusion et perspectives
Conclusion et perspectives Possibilité d’explorer de façon très contrôlée les régions impliquées dans la réalisation d’épreuves cognitives chez le sujet sain. Meilleure connaissance de l’architecture cognitive et de ses corrélats cérébraux Utilité TMS pour déterminer causalité potentielle Nombreuses contraintes et limites => interpréter les résultats avec prudence (intérêt des méta analyses) et confronter aux données obtenues selon d’autres modalités (neuropsychologie, etc.)