DRAFT VERSION www.remocean.eu Hervé Claustre I Coordinateur du projet claustre@obs-vlfr.fr I +33 (0)4 93 76 37 29 Observatoire Océanographique de Villefranche sur Mer Laboratoire Océaonlogique de Villefranche sur Mer CNRS I UPMC Quai de la Darse, BP 08 06238 Villefranche sur Mer, France remOcean est financé par le Conseil Européen de la Recherche, ERC « Advanced grant » Lancé pour cinq ans (2010-2015), ce projet qui a obtenu une bourse du Conseil européen de la recherche, sera étroitement lié à une activité d‘éducation des scolaires et de sensibilisation du grand public. Les résultats obtenus par ces flotteurs, combinés avec les observations satellites de la couleur de l’Océan aideront à mieux comprendre le rôle du phytoplancton dans la régulation du cycle du carbone dans le contexte du changement climatique. Développer une nouvelle génération de robots sous-marins, les flotteurs profileurs, afin d’observer les propriétés biologiques, chimiques et optiques de zones clés de l’Océan mondial, tel est l’un des objectifs principaux du projet remOcean.
Le projet remOcean repose sur cinq activités principales. Les flotteurs profileurs sont des instruments scientifiques équipés de capteurs miniatures pour explorer l’Océan. En changeant leur flottabilité, ils sont capables de plonger jusqu’à 2000 mètres et de remonter à la surface. Si tôt atteinte, ils transmettent les données acquises au centre de recherche. C’est alors l’occasion pour les scientifiques de communiquer avec eux et de leur envoyer des instructions avant un nouveau cycle de mesures. Un des avantages indéniables de ces robots sous-marins est qu’ils peuvent être déployés dans des régions éloignées et hostiles pour observer de manière continue les propriétés des eaux océaniques. Cette technologie ultramoderne a déjà son «classique»: ca. 3000 flotteurs opèrent dans tous les Océans du monde et collectent, tous les dix jours, des mesures de température et de salinité des eaux. Grâce au projet remOcean, ces observations physiques vont être désormais complétées par des observations biologiques, chimiques et optiques. Cycle de mesures d’un flotteur profileur. Le projet remOcean repose sur cinq activités principales. Activité 1. Développement et tests de nouveaux flotteurs. L’équipe remOcean élabore les spécifications des instruments en partenariat étroit avec les fabricants. Les nouveaux prototypes sont équipés de capteurs miniaturisés qui mesurent les propriétés physiques, chimiques (p.ex. oxygène et nitrates) et bio-optiques (p.ex. densité de particules, quantité de phytoplancton). Les flotteurs sont intensivement testés avant leur déploiement «opérationnel». Activité 2. Déploiement des flotteurs et gestion des données. Les flotteurs seront déployés dans des zones océaniques clés. Il s’agit de l’Atlantique Nord subpolaire qui, bien que représentant 1,4% de l’Océan mondial, serait responsable de 20% de la séquestration de CO2. Les grands déserts océaniques associés aux zones subtropicales des Océans Atlantique et Pacifique seront également la cible de toutes les attentions: ils représentent 60% de la surface océanique mais restent pourtant méconnus. Une fois déployés dans ces zones, les flotteurs communiqueront «en temps réel» les données acquises. Celles-ci seront automatiquement vérifiées et archivées de façon à faciliter leur usage par la communauté scientifique. Concentration de phytoplancton mesurée par un satellite “couleur de l’Océan”. Activité 3. Vers une vision 3D des propriétés biogéochimiques de l’Océan. L’analyse de la couleur de l’Océan par les satellites permet de connaître la quantité de phytoplancton (beaucoup de phytoplancton: eaux vertes; peu: eaux bleues). Les satellites ne “voient” néanmoins que la partie superficielle de l’Océan. Les flotteurs «biogéochimiques» de remOcean complèteront cette information en profondeur. La combinaison «satellite-flotteurs» permettra alors de développer une vision tridimensionnelle de la biomasse végétale dans l’Océan. Activité 4. Budget de carbone pour les régions clés. Des modèles bio-optiques de photosynthèse seront «alimentés» par les données combinées «satellite-flotteurs». Ils permettront de quantifier les taux de fixation de CO2 par la photosynthèse marine au sein des zones clés de remOcean. Pour chacune de ces zones, la variabilité saisonnière et interannuelle de cette fixation pourra être étudiée et les déterminants majeurs de cette variabilité identifiés. Activité 5. Communication et éducation. Sur la base de ces nouvelles technologies et des questions scientifiques abordées, remOcean vise à développer une nouvelle approche de sensibilisation du public aux sciences de l’Océan. Un effort sera particulièrement entrepris en direction des scolaires.