Journée départementale des acteurs concernés par le handicap psychique LES PRINCIPES D’ORGANISATION ET LES RECOMMANDATIONS DU VOLET SANTE MENTALE DU SROS 3 (2006 – 2010) Journée départementale des acteurs concernés par le handicap psychique Vendredi 11 décembre 2009
Eléments de contexte Des « modèles » différents selon les départements : Une démographie des psychiatres, défavorable, mais l’Ille et Vilaine est le département breton le moins défavorisé La transition d’un mode de prise en charge traditionnel d’hospitalisation vers davantage de soins ambulatoires fondée sur la sectorisation, s’effectue également différemment selon les départements, voire les régions. Une augmentation significative des besoins de soins en santé mentale (par rapport à l’évolution de la souffrance mentale et psychique) constatée depuis plusieurs années.
Néanmoins, contrairement à ce qui est parfois véhiculé : Les données comparées entre Rennes et l’autres sites étudiés en France (mars 2004) ne font pas apparaître de prévalence particulière des troubles de l’humeur et de l’anxiété En revanche, une surmorbidité était enregistrée sur les psychoses, la consommation d’alcool et la toxicomanie.
Les principes d’organisation L’application de la loi du 9 août 2004 relative à la santé publique rappelle les articulations nécessaires entre l’offre de soins hospitalière et les différents programmes du plan régional de santé publique (PRSP). Le SROS 2006 – 2010 prend en compte ses objectifs : Diminuer le nombre de psychoses chroniques Réduire le nombre de suicides dans la population générale Organiser et mettre en place un réseau régional de l’urgence médico psychologique permettant d’assurer la prise en charge de ces urgences en cas de catastrophe Poursuivre l’amélioration de la prise en compte de la souffrance psychique des personnes en difficulté par l’adaptation du dispositif de santé mentale et le développement des complémentarités socio-sanitaire
Les principes d’organisation (suite) Concernant l’organisation de l’offre de soins en santé mentale Réduire les disparités infra-régionales et le cloisonnement entre les dispositifs Garantir une réponse adaptée à des besoins spécifiques en lien avec les autres dispositifs de prise en charge notamment médico sociaux Améliorer l’accès aux soins de 1er recours Développer les coopératives sanitaires à travers
Les principes d’organisation (suite) Renforcer les dispositifs de prise en charge de certaines populations spécifiques (enfants, adolescents, personnes âgées et détenus) Poursuivre l’évaluation de la qualité des soins grâce à l’amélioration de la performance du système d’information Soutenir la recherche fondamentale, la recherche clinique et thérapeutique
Les principes d’organisation (suite) Dans le cadre d’une organisation territoriale spécifique : Le secteur psychiatrique doit favoriser : L’accessibilité des soins La continuité des soins La pluridisciplinaire des soins La qualité des soins Avec la volonté de développer une offre de soins de qualité, accessible, graduée et diversifiée Développer les soins ambulatoires et les alternatives à l’hospitalisation (CMP, HJ, CATTP…) Développer la prise en charge psychiatrique des soins des urgences hospitalières Affirmer des temps forts dans le parcours de soins psychiatriques en hospitalisation à temps complet
Les principes d’organisation (suite) L’hospitalisation aigüe Les soins post-aigus La phase de réadaptation sociale et professionnelle Les soins de longue durée (les personnes âgées malades mentales ne pouvant relever à l’EHPAD et les soins aux patients chroniques qualifiés d’hospitalo-requérants) En garantissant la continuité et la cohérence des prises en charge La prise en charge globale du patient La prise en charge des malades difficiles La prise en charge des détenus
Les recommandations notamment : Consolider et développer les articulations avec l’offre sociale et médico-sociale : Avec les établissements médico-sociaux Organiser la psychiatrie de liaison avec les établissements par voie conventionnelle, pour prévenir les situations de crise et les hospitalisations intempestives Avec les travailleurs sociaux Au sein des CMP Grâce à des consultations avancées dans les établissements ou dispositifs sociaux Par des échanges réguliers entre professionnels En lien avec les usagers et leurs familles Le rôle de la CRCSM Au sein des MDPH (la loi du 11 février 2005)
Les recommandations (suite) Améliorer la formation des professionnels L’amélioration de la formation des infirmiers et infirmières en psychiatrie (formation à l’adaptation à l’emploi) (généralisation d’un dispositif de tutorat des nouveaux infirmiers dans leur 1ère année d’exercice) Le développement de formations continues autour de thématiques La concrétisation de la formation des travailleurs sociaux à l’accompagnement des malades mentaux à travers des groupes d’échanges et de pratiques La mise en place de formations spécifiques : Interventions face à la crise suicidaire Auprès des PA, auprès des PH En milieu carcéral
Les recommandations (suite) Prendre en compte les spécificités de certaines pathologies et/ou de prise en charge de populations Les enfants et les adolescents La prise en charge au CMP Les centres de crise Le développement des maisons des adolescents La prise en charge des adolescents en difficulté Les enfants, adolescents et adultes atteints de troubles envahissants du développement (TED) Le centre de ressources sur l’autisme (CRA) Le dépistage et la prise en charge précoce des enfants atteints de TED
Les recommandations (suite) 3. Les suicides La prise en charge des TS aux urgences de l’hôpital Le développement de la psychiatrie de liaison dans les services de soins somatiques La prise en charge en amont de la crise suicidaire « prévenir le suicide en Bretagne » (en lien avec la PASER Bretagne) La prise en charge en aval de la crise suicidaire vers L’UMP L’hospitalisation en service de psychiatrie en lien avec d’autres services L’ambulatoire La prise en charge de l’entourage
Les recommandations (suite) Les personnes âgées En lien avec le plan Alzheimer Définir et mettre en œuvre les filières de soins gériatriques Prévoir un accompagnement dans la vie quotidienne et des conditions de logement adapté (développer les solutions de logement avec soutien) Champ sanitaire : apport thérapeutique, placement familial thérapeutique Champ social et médico-social : hébergement avec soutien à temps plein hébergement avec soutien à temps partiel (ex. : les maisons relais) (développer la dimension sociale dans les projets de vie des structures sanitaires et médico-sociales) Organiser le lien social et l’accès au travail
Les recommandations (suite) Les personnes handicapées en raison de troubles psychiques La reconnaissance du handicap psychique : « comme catégorie de patients relativement stabilisés sur le plan de leurs troubles mentaux mais présentant des troubles cognitifs et de comportement tels qu’ils ne peuvent recouvrer l’autonomie nécessaire aux actes de la vie quotidienne et à la vie sociale » Développer la complémentarité et le travail en réseau entre les secteurs sanitaire et médico-social Mieux se connaître entre le sanitaire et le médico-social (formations, conventions de partenariat…) => mettre en place des commissions de résolutions de problèmes concrets => élaborer des chartes des coopération avec le secteur psychiatrique
Les recommandations (suite) Les personnes en situation de précarité et d’exclusion Le rôle des équipes mobiles pour prendre en charge des patients psychotiques en errance ou pris en charge par certains établissements sociaux (CHRS) = 1 relai nécessaire qui permet d’organiser l’accès aux soins de ces personnes Le rôle des PASS (permanences d’accès aux soins de santé) = favoriser la synergie entre le champ social et le champ de la psychiatrie
Les recommandations (suite) L’organisation des soins en addictologie Mettre en place une filière de soins adaptée Les équipes de liaison (équipe hospitalière d’addictologie de liaison) Le développement des hôpitaux de jour Le développement des SSR en addictologie Le réseau de coordination autour de : La prise en charge ambulatoire La prise en charge en hospitalisation L’accès à un centre de post cure ou de soins de suite La formation des référents L’articulation avec les travailleurs sociaux, les structures sociales et la justice