Pourquoi ? Pour qui ? Comment ? REDACTION MEDICALE Pourquoi ? Pour qui ? Comment ? Dominique GENDREL
Classiquement : Étape 1 : L’article, le lecteur, la revue Avant de commencer à écrire, répondre à ces questions Q1: Qu’est-ce que j’ai à dire ? Q2 : Est-ce que cela vaut la peine d’être écrit ? Q3 : Quelqu’un a-t-il déjà publié ces données ? Q4 : Quel est le meilleur format pour l’article ? Q5 : Quel lecteur ? Q6 : Quelle revue ?
LA VERITE : Étape 1 : S’interroger Avant de commencer à écrire, répondre à ces questions Pourquoi écrire ? Pour faire avancer la connaissance ou ma carrière ? Pour qui écrire ? Pour le doyen et les jurys ? Ou pour les autres médecins ? Comment écrire? Article ? Thèse ou mémoire ? Exposé pour formation
De grands principes La rédaction d’un article, d’un mémoire ou d’une thèse est le récit d’une histoire dans un ordre logique La rédaction est objective ; les phrases subjectives sont bannies On doit créer un fil conducteur permettant de comprendre pourquoi vous avez fait l’étude, comment vous l’avez faite. Quels sont vos résultats et comment les interprétez vous ?
Impact Factor Nombres de citations par an d’un article dans la presse internationale, avec une pondération selon les années passées, Donc très majoritairement dans des journaux de langue anglaise LES ARTICLES DIDACTIQUES OU DE MISE AU POINT SONT TRES PEU COMPTABILISES
Le règne de l’impact factor « PUBLISH OR PERISH » C’est un système de mesure, avec ses avantages et ses inconvénients, créé aux USA et qui est à la base des subventions, donc indispensable aux grands groupes Lancet IF 32,3 New England Journal of Medicine IF 53,3 Presse Medicale IF 0,67
PUBLIER en ANGLAIS ? C’est plus valorisant, mais plus difficile … Respecter les règles demandées Rédaction Interprétation des données Bibliographie LA LANGUE Faire relire ou traduire par un anglophone
Impact factor des journaux pédiatriques 2012 Le règne de l’impact factor : calculé par des anglo-saxons pour des anglo-saxons ? Impact factor des journaux pédiatriques 2012 Pediatrics 5,4 J of Pediatics 4,2 Ped Inf Dis 3,6 Archives de Pediatrie IF 2005 0,265 IF 2012 0,298 Turkish J Pediatrics IF 2005 0,236 IF 2012 0,441 Non, mais la majorité des citations analysées viennent de journaux de langue anglaise
MÉMOIRE ou ARTICLE ? Faire court, clair et objectif C’est la même chose sur le plan rédactionnel : un mémoire ou une thèse peuvent (doivent ?) être publiés Faire court, clair et objectif S’en tenir aux données : on interpréte des résultats, mais ce n’est qu’une conclusion personnelle Les détails sur les observations, les résultats additionnels, etc … figurent en annexe
Les exposés et articles didactiques sont SOUS-ESTIMES IDEALEMENT EN FAIT Ils réclament un travail important de synthèse et de clarification Ils suivent un schéma aussi précis qu’un article : les données acquises, les données discutables, les interprétations possibles, la conclusion Trop souvent des retranscriptions ou des compilations Trop souvent des accumulations de données On ne les considère pas comme des œuvres originales alors qu’elles le sont si les interprétations sont claires
PUBLICATIONS MEDICALES Le schéma actuel basé sur des publications dans des revues trèd diverses est un « politiquement correct » dépassé Et les publications et communications de formation continue ?
Les publications sont une partie de notre activité médicale et notre activité médicale est insérée dans notre communauté Pour les juger, il faut des critères propres à chaque pays pour que la communauté y trouve son intérêt
POURQUOI PUBLIER ? POUR LA COMMUNAUTE Pour favoriser sa carrière ? POUR LA COMMUNAUTE donc il faut valoriser les publications et exposés didactiques avec des critères propres aux divers aspects de nos diverses communautés : Universités et Sociétés Professionnelles
Il faut un contrôle des publications Comités de rédaction des revues papier et on-line Comités scientifiques des associations Évaluation des communications Les instances universitaires jugent de la qualité des publications pour faire avancer les carrières, pas pour faire avancer la médecine
L’édition médicale est un métier Organiser la sélection des articles Les mettre en forme rédactionnelle (plan et contenu) LES METTRE EN FORME EDITORIALE (présentation visuelle de l’article) papier on-line
Les exposés et articles didactiques sont SOUS-ESTIMES IDEALEMENT EN FAIT Trop souvent des retranscriptions ou des compilations Trop souvent des accumulations de données On ne les considère pas comme des œuvres originales alors qu’elles le sont si les interprétations sont claires Ils réclament un travail important de synthèse et de clarification Ils suivent un schéma aussi précis qu’un article : les données acquises, les données discutables, les interprétations possibles, la conclusion
Publications La grande question AURONS NOUS LE COURAGE DE VALORISER LES PUBLICATIONS ET LES EXPOSES DIDACTIQUES DE QUALITE ? Il faut échapper à la dictature de la bibliométrie et de l’impact factor
Une découverte de hasard AUCUNE SUBVENTION Direction de la Recherche Clinique de l’APHP « Un FULL-PAPER dans le Lancet nécessite généralement 100 000 à 300 000 euros de subvention »
APLF , Marrakech 2013 PROCALCITONINE Diagnostiquer une infection bactérienne ou réduire les examens et les antibiotiques ? Dominique GENDREL Necker , Paris
UNE VRAIE RECHERCHE CLINIQUE ! Impact factor 17.2 CONCLUSION James Bond boit trop ! Donc il tremble ! Donc il ne peut tenir son verre ! Donc il ne peut que secouer ses cocktails avec un shaker !
Mais il reste une nécessité absolue : UNE METHODOLOGIE STRICTE CHAQUE PAYS DOIT DEFINIR SA POLITIQUE PROPRE DE VALORISATION DES PUBLICATIONS et COMMUNICATIONS Mais il reste une nécessité absolue : UNE METHODOLOGIE STRICTE de l’ECRITURE de l’ARTICLE ou de la COMMUNICATION ORALE