Murielle Ducroo et sa classe de moyenne section de Capsus vous présentent… Une sortie à la plage du Bétey en compagnie de nos correspondants pour observer, toucher et dessiner… A la découverte d’un écosystème : La plage Observation de la laisse de mer et découverte des manifestations de vie (végétale et animale)
Nous avons distribué les cahiers de croquis et le matériel d’observation (loupes etc…) pour découvrir sur la plage en petits groupes des traces de vie animale ou végétale.
D’abord nous avons cherché, touché et observé parfois avec des loupes… La laisse de mer grouille de vie ou de traces de vie…
Des coquilles d’huîtres, des palourdes, os de seiche, des algues vertes ou noires, des crabes, des coquillages, les trous des vers arénicoles ou même un baliste… sont des traces de la vie animale et végétale.
Mais nous avons trouvé des traces de vie plus étranges, laissées par les hommes et femmes du Bassin ou même leurs compagnons !
Puis, nous avons dessiné ce que nous avons observé… Nous avons formé de sacrées équipes de détectives. C’était chouette d’avoir fait des groupes avec les deux classes mélangées.
Même si nos correspondants en ont l’habitude, nous avons particulièrement apprécié ce paysage époustouflant, le spectacle des bateaux couchés sur le sable à marée basse, l’air chargé d’iode...
La semaine suivante, nous avons fait un grand jeu d’orientation sur la plage et nous avons réalisé un concours de châteaux de sable avec des éléments naturels :
Coquillages et laisse de mer trouvent naturellement leur place dans cet art éphémère par excellence qu’est le château de sable…
Le baliste : un grand prédateur d’huîtres et de palourdes Baliste mort retrouvé sur la plage du Bétey Andernos le 15/05/07 image école maternelle Capsus
Et le réchauffement climatique ? Une conséquence du réchauffement climatique : Il y a aussi des poissons des mers chaudes qui se retrouvent maintenant sur nos côtes. Ainsi, dans le Bassin d'Arcachon, on pêche maintenant tout au long de l'année une variété de poisson d'origine tropicale, le baliste, un mangeur de coquillages et de crabes qui n'y apparaissait qu'en été voici encore une trentaine d'années. Le Baliste est apparu dans le bassin d’Arcachon au milieu du XXième siècle. C’est un prédateur très vorace. Ce poisson plat et rond brise la coquille de ses proies avec ses deux dents perforantes.
La laisse de mer en danger La laisse provient de la mer. Les algues et les déchets transportés par la mer se déposent sur le haut de la plage lorsque la mer se retire. Dans cet ensemble hétérogène que l'on qualifie de "laisse de mer", on distingue les "macro-déchets" issus de l'activité humaine (objets en plastique, en métal, en verre...) des débris naturels (morceaux de bois, algues, coquillages, cadavres animaux...). Cette distinction de nature correspond à un intérêt environnemental opposé : s'il est évident que les macro-déchets, inesthétiques, très lentement biodégradables et potentiellement dangereux doivent être évacués, il est clairement établi que les débris naturels contribuent à l'équilibre naturel des plages.
Ces débris sont à la base d'une chaîne alimentaire au sommet de laquelle se trouvent poissons et oiseaux. Ils servent d'habitat et de lieu de ponte aux invertébrés et aux oiseaux. Les détritivores transforment la laisse en particules organiques et en sels minéraux (nécessaires à la croissance des plantes de notre littoral et au développement du phytoplancton). La laisse tient une place importante dans l’écosystème de la plage. Elle a aussi pour fonction de protéger la dune des effets mécaniques des vagues en amortissant les vagues, diminuant l’érosion, favorisant la formation des dunes embryonnaires et stabilisant la dune en retenant le sable.
Jusqu'à une époque récente, les laisses de mer demeuraient sur place et s'y décomposaient. Maintenant, d'abord parce que la quantité de déchets indésirables, sinon dangereux, rejetés par la mer augmente, mais aussi pour le " confort " des touristes fréquentant les plages en été, les municipalités ramassent tout, y compris les déchets fermentescibles et principalement les algues dont on ne tardera pas à constater que leur manque pèsera vite sur les communautés végétales et animales des plages. Divers arthropodes, crustacés, diptères, manquent déjà sur certaines plages et celles-ci ne sont plus autant fréquentées par certains oiseaux qui se nourrissent de ces invertébrés.
Supprimer la laisse de mer porte atteinte à l’écosystème « plage ». Supprimer les déchets non dégradables produits par l’activité humaine est indispensable. Supprimer la laisse de mer porte atteinte à l’écosystème « plage ». Sources : conservatoire du littoral et IFREMER
Source : SEPANSO
Un cri pour les mers L’image de flots bleus à perte de vue qui s’impose quand on tente de se représenter l’océan mondial n’est pas conforme à la réalité. Si ce dernier est immense, il n’est cependant pas un réservoir de vie sans fin. Ses forces vives se concentrent essentiellement dans les zones bordières, remarquables par leur diversité, la richesse des formes de vie qu’elles abritent et par les rôles importants qu’elles assument. Mais parce qu ‘elle est la moins profonde et la plus accessible à l’homme, cette frange littorale de vie est aussi sujette à l’exploitation commerciale et la plus vulnérable aux rejets polluants des rivières. Comme ces espaces confinés sont à l’origine de 80 % des espèces marines (les estuaires, notamment, font office de véritables « pouponnières » de la mer), les atteintes qui leur sont portées menacent la densité de la vie des océans dans des proportions sans commune mesure avec leur modeste superficie. Marais littoraux, herbiers d’algues ou de posidonies, bouchons vaseux des estuaires, forêts de mangroves ou récifs de coraux, ces « poumons » naturels de la biodiversité marine qui alternent sur les zones côtières selon la latitude et la profondeur, régressent partout de manière préoccupante, surexploités ou dévorés par le béton. Christian Buchet Source : La Terre vue du ciel Yann Arthus-Bertrand
Le Bassin d’Arcachon et ses passes Dans le Bassin d’Arcachon, la mer semble calme et douce et l’on se sent un peu comme bercé, protégé. Les ostréiculteurs y élèvent des huîtres de qualité. Mais attention, ici comme ailleurs, la nature est fragile et les écosystèmes sont menacés. L’homme qui fait naître et grandir ses huîtres est aussi responsable de la mise en danger de notre écosystème.
La réserve naturelle du Banc d’Arguin A l’embouchure du bassin d’Arcachon, entre le Cap-Ferret et la dune du Pilat (la plus haute de France avec 106 m), le banc d’Arguin affleure sous les eaux de l’océan Atlantique. Constitué d’un ensemble d’îlots sableux qui changent de forme et de place au gré des vents et courants marins, suivant un cycle relativement régulier d’environ 80 ans, ce site, d’une superficie variable de 150 à 500 hectares, a été classé en réserve naturelle en 1972. Le banc d’Arguin est en effet une escale, un lieu d’hivernage ou de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs ; on y rencontre notamment une colonie de 4000 à 5000 couples de sternes (Sterna sandvicensis) parmi les trois plus importantes d’Europe. Malgré son statut de protection, la réserve naturelle est menacée par l’importance de l’affluence touristique et le développement d’activités ostréicoles à sa périphérie. Source : La Terre vue du ciel Yann Arthus-Bertrand