24 heures avec le père Eugène Prévost en prière (Méditation No 18) Ô Jésus, je ne vois plus que toi Ô Jésus, tes splendeurs m’illuminent, tu resplendis des clartés éternelles qui m’éblouissent! Lorsque, ô Jésus, mon esprit te contemple, lorsque mon cœur bat à l’unisson du tien, lorsque je sens ma volonté totalement perdue dans la tienne, il n’y a plus pour moi d’autre lumière qui m’éclaire, d’autre amour qui m’attire, d’autre désir qui me fait vivre d’espérance. Je trouve tout en toi, ô Jésus. Quoi qu’il arrive, je veux te laisser faire. Quoi qu’il m’arrive, je veux voir en tout ta main et ton action divines. Partout dans ma vie, tu as laissé des traces. Tu me rappelles sans cesse tes grâces et tes faveurs, le souvenir de ton amour remplit l’atmosphère que je respire. Ô Jésus, que tu es doux et bon pour ceux qui te cherchent et qui t’aiment! Pourquoi perdrais-je mon temps et mes forces à trouver des satisfactions quelconques en dehors de toi… Ô tendre Maître, je te regarde, je te vois partout, en toutes choses (cf Col 1, 16). Je me plais à refaire avec toi le chemin déjà parcouru et c’est en te bénissant que je me rappelle toutes les joies et toutes les grâces du passé, les jours heureux et malheureux de ma vie. Tu as tout transformé, ô Jésus, par ton amour, et maintenant, je n’ai plus de regard que pour te contempler, je n’éprouve plus d’amour que pour toi seul, et pour les autres en toi. Je vais dans la vie, poussé, vivifié par ton amour. Mon plus grand bonheur, c’est de te regarder, de te contempler, de te connaître; je ne veux plus d’autre science, la tienne me suffit. Je fais taire tout autre désir que celui de te désirer, toi, ô Jésus; celui de croître dans ton amour; celui de me perdre en toi, de vivre de toi et de satisfaire ainsi toutes les aspirations de mon âme. Tu es tout, ô tendre Maître, au ciel et sur la terre. Tout est en toi, et tu es en toutes choses (Col 3, 11). Je reste fixé en toi, et toute mon âme est plongée dans des joies ineffables en pensant à toi, en te voyant partout, en t’adorant dans toutes tes œuvres, et en me reposant dans cette union bienheureuse que tu as daigné contracter avec moi. Oh! Merci Jésus! Jésus! Jésus seul! 18 janvier 1941