4-9-2 Le post-impressionnisme Paul Cézanne (1839-1906) Georges Seurat (1859-1891) Vincent Van Gogh (1853-1890) Paul Gauguin (1848-1903) Henri de Toulouse Lautrec (1864-1901)
Le Postimpressionnisme: le terme Toute peinture d’importance après 1880, se rapporte plus spécifiquement au groupe d’artistes qui tous passèrent par la phase impressionniste, en adoptèrent les principes, puis, insatisfait de sa portée, portèrent leur recherches plus loin. Ces peintres, dont Paul Cézanne, Georges Seurat, Vincent Van Gogh, Paul Gauguin, Henri de Toulouse Lautrec pour ne citer qu’eux, vont évoluer dans des directions différentes. Nous avons suivi Cézanne dans ses recherches, et nous allons voir aujourd’hui quelle a été la direction prise par les autres…
Georges Seurat (1859-1891) Un autre peintre veut faire de l’Impressionnisme « quelque chose de solide et de durable », c’est Georges Seurat (1859-1891), mais il s’y prend de façon très différente de celle de Cézanne. Il se consacra à un petit nombre d’œuvres de très grandes dimensions pour lesquelles il avait exécuté un nombre impressionnant d’études préliminaires. Voyons un de ses premiers grand tableau, La baignade à Asnières (1883/84):
Georges Seurat, La baignade à Asnières (1883/84)
Georges Seurat, La baignade à Asnières (1883/84) Si le sujet de cette toile, une scène de loisir, est d’un genre très populaire dans l’époque impressionniste, la technique de Seurat, couvrant la surface de la toile de petites taches de couleurs pure de façon systématique et impersonnelle, ne relève plus d’une « impression prise sur le vif ».
Le divisionnisme ou le pointillisme La technique de Seurat, couvrant la surface de la toile de petites taches de couleurs pure de façon systématique et impersonnelle, qui vont se mélanger optiquement dans l’œil de l’observateur révèle l’importance que ce peintre accorde à la méthode et à la théorie comme base de sa peinture: ce procédé va être appelé Pointillisme ou Divisionnisme. Seurat, La Tour Eiffel, 1889 Seurat, La Tour Eiffel, 1889
Son chef d’œuvre: Un dimanche après-midi à la Grande Jatte, 1884/86
La beauté intemporelle d’un dimanche après-midi à la Grande Jatte, 1884/86 Ces couleurs pures, brillantes et l’effet scintillant et translucide de ses toiles a dû plaire à Seurat, et l’emmène lui aussi à affirmer l’autonomie de sa peinture: sa Grande Jatte, n’est plus une plage ordinaire, lieu de loisir dominical, mais une scène de calme beauté intemporelle, et montre bien cette dimension spirituelle et transcendante de l’œuvre de Seurat.
La surface de la toile: La parade 1887/88 Alors que le peu de modelé et de profondeur de champ dans sa Parade, le tableau étant organisé en coordonnées cartésiennes (les figures soit de face soit de profil rappelent le hiératisme de l’art égyptien), réaffirme la surface de la toile…
La parade, 1887/88
Les poseuses, 1888, un exercice de style…
D’autres oeuvres de Seurat: Le Chahut (1889-90), Le Cirque (1890-91)
Autres peintres pointillistes… La carrière de Georges Seurat fut interrompu par sa mort prématurée en 1891. Ce procédé fut continué par un autre peintre pointilliste, Paul Signac, ainsi que par d’autres peintres impressionnistes et postimpressionnistes qui s’essayèrent à la méthode, tel Camille Pissarro, Vincent Van Gogh, Paul Gauguin, Matisse…
Paul Signac, Le petit déjeuner, 1885
D’autres peintres impressionnistes et postimpressionnistes s’essayèrent à la méthode, tel Camille Pissarro (1892)…
Van Gogh, Boulevard de Clichy , 1887
Ou Matisse, Luxe, calme et volupté, 1904-1905
Paul Signac, La Seine à Herblay, 1889
Signac, Le Palais des Papes, Avignon, 1900 Paul Signac va à nouveau élargir les taches de couleurs mais aussi les libérer du modèle… Signac, Le Palais des Papes, Avignon, 1900
Paul Signac, Portrait de Félix Fénéon
L’art optique de Victor Vasarely (vers 1950) Si l’approche de Signac, inspirera les fauvistes, l’approche méthodique de Seurat va plutôt, de façon mois évidente car plus au niveau de l’approche, inspirer les cubistes. Nous en retrouvons aussi le principe dans l’art optique, se basant aussi sur les phénomènes de la vision… L’art optique de Victor Vasarely (vers 1950)
Le divisionnisme ou le pointillisme Un dimanche après midi à la grande Jatte, peinte en 1883/84 par Seurat, est un genre très populaire de l’époque impressionniste, ainsi que les couleurs brillantes, mais l’impression de stabilité intemporelle de cette toile ne relève plus d’une « impression prise sur le vif ». La technique de Seurat, couvrant la surface de la toile de petites taches de couleurs pure de façon systématique et impersonnelle, qui vont se mélanger optiquement dans l’œil de l’observateur révèle l’importance que ce peintre accorde à la méthode et à la théorie comme base de sa peinture: ce procédé va être appelé Pointillisme ou Divisionnisme. L’effet scintillant et translucide de ses toiles emmène Seurat à affirmer lui aussi la surface et l’autonomie de la toile: peu de modelé et profondeur de champ dans sa Parade, le tableau est organisée en coordonnées cartésiennes, les figures présentés soit de face soit de profil rappelent le hiératisme de l’art égyptien… Alors que la calme beauté intemporelle de sa grande Jatte confirme bien cette dimension spirituelle et transcendante de son œuvre.
Son chef d’œuvre: Un dimanche après-midi à la Grande Jatte, 1884/86