Prise en charge psychosociale des victimes de violence sexuelle et des victimes d’accident d’exposition au sang.

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Transcription de la présentation:

Prise en charge psychosociale des victimes de violence sexuelle et des victimes d’accident d’exposition au sang

Objectifs de la présentation Identifier l’importance du traumatisme dû à une violence sexuelle Identifier les signes de stress post-traumatique et de dépression Citer les spécificités de la prise en charge psychosociale des victimes de VS Citer les spécificités de la prise en charge psychosociale des victimes d’AES

Valine, 23 ans, rentre des cours un jeudi après-midi vers 5 h Valine, 23 ans, rentre des cours un jeudi après-midi vers 5 h. Elle prend un taxi qui a déjà deux personnes. Elle s’étonne de voir que le taxi prend un chemin inconnu, éloigné de chez elle. Le chauffeur s’arrête et sort une arme à feu. Il dit aux deux autres passagers de déguerpir. Le chauffeur oblige Valine à descendre et à le suivre sur un terrain vague (« raje »). Il l’oblige à commettre un acte de fellation et ensuite la viole puis l’abandonne. Lisez le cas de Valine et laissez les participants réagir. Faire attention aux réactions non verbales des participants, puis revoir la façon dont certains d’entre eux ont réagi.

Qu’en pensez-vous? Demandez aux participants d’essayer d’exprimer leurs pensées après avoir lu le cas. Idées qui peuvent être émises par les participants: La victime l’a cherché Elle aurait pu éviter que cela n’arrive Pourquoi n’a-t-elle pas crié, ne s’est-elle pas sauvée, ou défendue? Il faut absolument qu’elle oublie vite, qu’elle ne s’apitoie pas sur son sort, et qu’elle arrête de se plaindre Il ne faut surtout pas en parler à l’entourage Si c’est une personne “vierge”, son avenir amoureux est foutu Etc.

Que ressentez-vous? Demander aux participants d’essayer de partager ce qu’ils ressentent (colère, révolte, impuissance…) exprimer les émotions qui les traversent (ce qui est différent de ce qu’ils pensent). Vous préciserez à la fin qu’il s’agit d’un cas fictif créé à partir de plusieurs histoires différentes.

Comment vous sentez-vous lors de vos contacts avec les victimes d’agression sexuelle? Demandez aux participants ayant déjà eu affaire à des victimes de violence sexuelle de partager leur expérience (dans la mesure du possible).

Définition : Quand parle-t-on de viol? Acte de pénétration sexuelle, (c’est ce qui différencie le viol des autres agressions sexuelles) De quelque nature qu’il soit (c’est à dire toute pénétration sexuelle: vaginale, anale, orale ou pénétration par la main ou objets) Commis sur la personne d’autre (une femme, un homme ou un enfant, connu ou inconnu, appartenant ou non à la famille) Par violence, contrainte, menace ou surprise (moyens utilisés par l’agresseur pour imposer sa volonté, au mépris du consentement de la victime) Expliquer que selon la définition, un homme marié peut violer sa femme s’il y a relation sexuelle sans le consentement de celle-ci.

Quelles que soient les circonstances, le viol constitue :

Un traumatisme psychique grave

destruction de la personne et de son identité Une tentative de destruction de la personne et de son identité Expliquer que la violence sexuelle est un effraction dans l’intimité d’une personne.

toute la vie de la victime Une expérience qui peut détruire toute la vie de la victime Insister sur le fait que si la victime n’a pas le support, il est possible qu’elle ne parvienne pas à se remettre du traumatisme vécu.

Traumatisme psychologique Symptômes liés au syndrôme de stress post-traumatique (SSPT) et/ou à la dépression Trouble du sommeil Trouble de l’appétit Difficulté à parler de l’agression sexuelle Flash-back Eviter le lieu de l’agression A dire: Chaque personne montre des réactions différentes: ce qui sera un traumatisme dépendra du vécu de chacun. Cependant, on retrouve certains signes communs chez les victimes. Les signes cités sont ceux que l’on remarque le plus souvent chez les personnes qui subissent un choc traumatique. Trouble du sommeil: insomnies ou hypersomnies Trouble de l’appétit: perte d’appétit ou boulimie Difficulté à parler de l’agression sexuelle: il faut parfois du temps pour que les victimes parviennent à parler de ce qu’elles ont vécu Flash-back: des images, des portions de la scène de l’agression qui reviennent involontairement à l’esprit de la victime Eviter le lieu de l’agression: ne pas aller sur les lieux de l’agression pour ne pas penser à ce qui s’est passé et pour ne pas revivre les émotions liées à l’agression

Traumatisme psychologique (suite): Symptômes liés au SSPT et/ou à la dépression Désir de fuite Migraine, perte de mémoire, difficultés de concentration Épisode de panique Incapacité à avoir une vie sexuelle satisfaisante Points à aborder: SSPT= syndrôme de stress post traumatique Désir de fuite: fuite dans une autre maison si l’agression a eu lieu à domicile, fuite vers une autre ville ou un autre pays, ou encore usage de substances qui permettent de ne pas penser (alcool, drogue…) Migraine, perte de mémoire, difficultés de concentration Moments de panique Incapacité à avoir une vie sexuelle satisfaisante: il faut parfois du temps pour que les victimes puissent à nouveau avoir une vie sexuelle qui ne soit pas perturbée par le traumatisme

Traumatisme psychologique (suite): Symptômes liés au SSPT et/ou à la dépression Repli sur soi, arrêt et/ou abandon des activités habituelles Dépression Pensées suicidaires Hallucinations Episode psychotique Elaborer avec: Dépression: dans le cas où les signes pré cités persistent pendant plus de deux semaines ou dans le cas où la personne présente des signes qui la rendent incapable de vivre normalement, on peut parler de dépression et il est important de référer la victime à un professionnel de la santé mentale (psychologue, psychiatre) Pensées suicidaires: il est important de faire une évaluation du risque suicidaire et demander à la victime si elle a déjà pensé à se faire du mal. Une personne qui veut se suicider, établit un plan pour cela. Une personne qui a déjà établit un plan passera plus certainement à l’acte qu’une personne qui dit seulement qu’elle pense à se suicider. Episodes psychotiques: il arrive que le traumatisme produise un tel choc que cela conduise la victime à entrer dans une psychose ou à avoir des épisodes psychotiques. Dans ces cas il faudra l’intervention d’un psychiatre pouvoir stabiliser la victime.

Émotions de la victime Honte, culpabilité, dégoût de soi Colère Tristesse Anxiété, angoisse, nervosité et/ou apathie Peur d’être rejetée, abandonnée, ridiculisée, stigmatisée Peur de revivre un abus sexuel Peur de revoir l’agresseur Peur de la grossesse, des IST / VIH Elaborer avec: Les émotions q’une victime va ressentir, varient d’une personne à une autre et dépendent de la société dans laquelle évolue la victime. Honte, culpabilité, dégoût de soi: les victimes ont souvent honte de ce qui s’est produit et parfois portent la culpabilité des agresseurs Colère: lorsque les victimes éprouvent de la colère contre ce qui s’est produit et contre les agresseurs, cette émotion est plus constructive au niveau de la récupération de l’estime de soi qui a été mis à mal par le viol Tristesse Anxiété, angoisse, nervosité et/ou apathie Peur d’être rejetée, abandonnée, ridiculisée, stigmatisée: malheureusement, les victimes ont souvent peur et à raison des réactions de rejet que peut avoir la société envers elles. Peur de revivre un abus sexuel: le nombre accru de victimes de violence sexuel, font qu’il arrive qu’une même personne soit victime à plusieurs reprises d’une agression sexuelle et les personnes qui ont été touchées une fois ont une grande de subir à nouveau ce type d’agression Peur de revoir l’agresseur: l’état d’impunité qui règne de nos jours en Haïti, fait que les agresseurs peuvent garder leur liberté et vaquer à leurs occupations sans crainte et les victimes courent effectivement le risque de revoir leurs agresseurs Peur de la grossesse, des IST / VIH: les personnes agressées sexuellement sont majoritairement des femmes et elles sont dans une grande crainte d’une grossesse suite au viol, d’autant plus que la législation haïtienne interdit la pratique de l’une intervention volontaire de grossesse. En plus des conséquences psychiques de l’agression, elles courent le risque de diverses infections sexuellement transmissibles.

Mythes et réactions de la société La façon dont elles s’habillent est ce qui incite les agresseurs à la violer C’est une punition envoyée par Dieu pour que je change de vie La victime l’a cherché A dire: La société a son propre regard sur ces femmes victimes de violence sexuelle et il est important que les prestataires qui veulent intervenir pour porter une aide aux femmes victimes, soient conscients de leurs propres valeurs et fassent attention à ne pas véhiculer les messages culpabilisants de la société haïtienne. Demander aux participants ce qu’ils pensent de ces phrases afin que chacun puisse se rendre compte des pensées stéréotypes pouvant être convoyés aux victimes. La façon dont elles s’habillent incite les agresseurs à violer (Certains participants seront les accord avec cette idée et il faudra expliquer que la façon dont elles se vêtissent ne joue pas du tout sur le fait de se faire violer) C’est une punition envoyée par Dieu pour que je change de vie (Certaines mères disent cela a leurs filles) La victime l’a cherché (La personne coupable est l’agresseur et non pas la personne qui a subi l’agression)

Mythes et réactions de la société (suite) L’agresseur doit épouser la victime Le partenaire sexuel ne doit pas être au courant, sinon il va l’abandonner Elles doivent se cacher et avoir honte d’elles Aucun homme ne voudra d’elle dans l’avenir Points à aborder: L’agresseur doit épouser la victime (Selon une coutume qui se pratiquerait dans certaines régions d’Haïti, un homme qui courtise une femme peut avoir des relations sexuelles avec celle-ci sans son accord puis l’épouser. Certaines mères de jeunes filles victimes de viol se plaignent du fait que l’agresseur est un inconnu et qu’il ne pourra pas épouser la victime. Pour l’équilibre psychique de la personne victime, le fait d’épouser l’agresseur ne peut être en aucun cas une solution à envisager) Le partenaire sexuel ne doit pas être au courant, sinon il va l’abandonner (Dans le cas où il y avait un partenaire sexuel avant l’agression, les victimes ont souvent peur de lui en parler, de peur d’être abandonnée. Cette peur est souvent justifiée puisque dans la société haïtienne, la femme qui a été victime de viol se retrouve marginalisée et stigmatisée Nous parlons essentiellement de victimes femmes. Il y a également des victimes hommes (violés par des hommes) mais dans la société machiste d’Haïti, il s’agit d’un sujet tabou et les hommes victimes ont du coup très honte de ce qui s’est produit. Ce qui empêche de se faire prendre en charge.

Confidentialité: comment la respecter? La confidentialité concerne l’équipe professionnelle et pas la victime Non divulgation du nom de la victime Non divulgation de son histoire Respect de son intimité: double viol Le dossier ne doit pas circuler dans l’institution Ne pas divulguer les raisons de la visite Ne pas aborder la victime ou prendre l’initiative de la saluer hors du centre A dire: Comme nous l’avons vu, les personnes victimes de violence sexuelle sont également victimes de stigmatisation et cela rend la question de la confidentialité plus cruciale.

Confidentialité partagée Qu’entre professionnels, puisque c’est un travail en équipe multidisciplinaire Le patient est au courant que ces professionnels discutent entre eux N’implique pas que tout est dit à tous

Prise en charge psychosociale pour des victimes de violence sexuelle Entretiens individuels avec une psychologue Groupes de support pour les victimes Entretiens de couple Entretiens avec les proches et/ou les membres de la famille

Entretiens individuels Espace de confiance, de confidentialité et d’empathie Points à aborder: Importance du suivi médical et de la prise des médicaments Encourager un rendezvous chez le gynécologue en cas de résistance Gérer les effets secondaires des ARV Renforcer les messages médicaux: signification de l’utilisation du préservatif Nommer la violence subie: il faut laisser parler la personne sans l’interrompre Points à aborder: Gérer les effets secondaires des ARV: les victimes doivent entamer les ARV dans le plus bref délais. Il est important d’informer sur le patients que l’adhérence est primordiale pour l’efficacité de la prophylaxie: il faut arriver à rester adhérent malgré les effets secondaires qui sont parfois insupportables Renforcer les messages médicaux: signification des tests utilisation du préservatif: Les tests qui ont été faits (test de grossesse, VIH et syphilis) vont donner l’état de santé de la victime avant l’agression sexuelle. Les tests ne révéleront rien des conséquences de l’agression. L’usage du préservatif est également très important dans la mesure où il y a une incertitude quant au statut de la personne victime: il faut qu’elle protège son ou ses partenaires sexuels. Croire à l’agression subie: nous sommes parfois les seules personnes qui vont. Il faut laisser parler la personne sans l’interrompre. Les questions importantes pourront être posées par la suite.

Entretiens individuels (suite) Laisser la victime exprimer ses émotions afin de mieux les gérer Encourager la personne victime à partager sa souffrance avec son partenaire, un membre de sa famille, ou toute personne de confiance qui peut apporter un soutien Proposer à la personne de participer au groupe de soutien Référer en cas de besoin (à un autre professionnel, à une organisation de femmes, à un centre d’hébergement, etc.)

Le groupe de support Permet à la victime de: Rencontrer d’autres victimes de violences sexuelles et d'être encadrée psychologiquement et émotionnellement par celles-ci Verbaliser ses émotions et sa perception des traumatismes subis en toute confiance Profiter de l’effet de miroir avec des personnes ayant vécu la même expérience Sortir de l’isolement et de reprendre des interactions avec son milieu de vie

Entretiens avec les personnes proches désignées par la victime Au cours de ces sessions, on aborde: L’expression et la verbalisation des émotions L’importance de soutenir moralement la victime D’éviter de porter tout jugement ou de culpabiliser la victime Dans le cas du partenaire, l’importance d’utiliser le préservatif jusqu’au résultat du second test VIH dans 3 à 6 mois A dire: Les personnes proches des victimes (mère, père, frère, sœur, partenaire, cousins, personnes présentes pendant l’agression…) sont parfois très affectées par l’événement qui s’est produit et elles peuvent également avoir besoin d’entretiens de soutien psychologique.

Prise en charge psychosociale des victimes d’accident d’exposition au sang Insister sur le fait que les personnes (prestataires de soin ou autres) victimes d’accident d’exposition au sang sont également sous choc à cause du risque d’infection par le VIH et autres virus.

La prise en charge psychosociale Peut comprendre des entretiens individuels: Pour la personne victime Pour l’entourage affecté A dire: La prise en charge psychosociale peut comprendre des entretiens individuels: Pour la victime, qui peut se trouver en situation de choc selon le type d’accident qui s’est produit et selon les réactions psychiques de l’individu Pour l’entourage affecté, les parents s’il s’agit d’un enfant, du partenaire etc. Le nombre de personnes victimes d’AES n’étant pas élevé, une prise en charge en groupe peut moins facilement être mise en place et est moins recommandée.

Entretiens individuels avec la personne victime Points à aborder: Relativiser le risque d’infection selon le type d’exposition qui a eu lieu  Savoir ce que la personne pense de la maladie, ce qu’elle sait de la maladie, ce qu’elle sait des risques réellement encourus Reprise du récit de l’accident, verbalisation et validation des émotions ressenties, des peurs Voir quelles sont les informations disponibles: patient source, temps écoulé depuis accident, etc.

Entretiens individuels avec la victime (suite) Dans le cas d’un prestataire, Déculpabiliser le prestataire sur les circonstances de l’accident Informer sur le protocole de prise en charge, effets secondaires des ARV, importance de l’adhérence etc. Informer sur les précautions à prendre (contraception et préservatifs) Personne ressource qui sera informée de l’accident

Entretiens avec les personnes de l’entourage Points à aborder: Information sur l’accident et les risques réellement encourus Soutien dont a besoin la personne victime de l’accident Précautions et protocole de prise en charge Expression des émotions liées à l’accident Points à aborder: Information sur l’accident et les risques réellement encourus afin de clarifier les informations Soutien dont a besoin la personne victime de l’accident car elle est peut-être sous le choc et elle a besoin de soutien de la part de l’entourage Précautions pour le ou les partenaires jusqu’au test de confirmation dans 3 à 6 mois et protocole de prise en charge en particulier pour les parents d’enfants accidentés Expression des émotions liées à l’accident parce que l’entourage peut être très affecté par l’accident produit

Points à retenir Le viol est un crime Nous sommes confronté à ces cas et nous avons la possibilité de faire quelque chose avec tact, en évitant de les traumatiser à nouveau Nous devons faire de notre mieux pour les aider leur donner du support sans en souffrir nous-mêmes Nous pouvons participer à la reconstruction d’une personne

Points à retenir Les victimes d’AES sont dans un état de choc Il est important de faire attention aux signes de dépression ou de stress post-traumatique Donner des informations sur les ARV et l’évaluation du risque encouru permet de rassurer la personne victime Le support de l’entourage est important