WEBER Sociologie de la religion Jean-Michel Morin
Plan du livre Sociologie de la religion est le Chapitre 4 de la Partie II de Economie et société, ouvrage publié après la mort de Weber, en 1921-1922 Le titre initial était : « Communautés religieuses. Déterminations de classe des religions. Religions civilisées et dispositions économiques ». Ce qui indique trois étapes Les titres des douze sections sont de Weber
Argument en trois étapes (Cf. titre) Formation de communautés unies par une appartenance religieuse sections 1 à 6 Causes sociales des dispositions religieuses section centrale, 7 Conséquences économiques des dispositions religieuses sections 8 à 12
Les douze sections 1) Genèse des religions 2) Le magicien et le prêtre 3) La notion de Dieu. L’éthique… Le tabou 4) Le « prophète » 5) La communauté 6) Le savoir sacré. La prédication. La cure des âmes ---------------------------------------------------------------
Les douze sections 7) Stände, classes et religion ---------------------------------------------------------------- 8) Le problème de la théodicée 9) Délivrance et renaissance 10) Les voies de la délivrance et leur influence sur la conduite de vie 11) L’éthique religieuse et le « monde » 12) Les religions civilisées et le « monde »
Première étape La clé se trouve : p 148-149 (comment l’éthique magique est renversée par l’éthique religieuse) et p 151 (comment l’éthique religieuse est portée par trois facteurs) « La prophétie et les prêtres sont les deux porteurs de la systématisation et de la rationalisation de l’éthique religieuse. Il faut ajouter cependant un troisième facteur… les « laïcs » » (p 151)
Étape centrale : la section 7 Le découpage plus fin n’est pas de Weber (mais il est bien adapté pour cette section) : Religiosité et : 1) paysannerie, 2) ancrage urbain, 3) noblesse, 4) bureaucratie, 5) bourgeoisie, 6) rationalité économique, 7) artisans, 8) « négativement privilégiés », 9) Stand, 10) parias juifs et hindous, 11 à 14) intellectuels
Une clé pour la section 7 (p 286) Confucianisme Hindouisme Bouddhisme Islam Judaïsme Christianisme
Une clé pour la section 7 (p 286) Confucianisme= bureaucrate Hindouisme= magicien Bouddhisme= moine Islam= guerrier Judaïsme= marchand Christianisme= artisan Protestant= entrepreneur capitaliste
Dernière étape : les effets C’est ce que Weber vise dès le départ : « Ce qui nous importe ici n’est absolument pas « l’essence » de la religion, mais les conditions et les effets d’un certain type d’action communautaire dont la compréhension ne peut être atteinte… qu’en partant du vécu subjectif, des représentations et des finalités des individus » (p 79, début du livre).
Dernière étape : quels effets ? Le plus dense : sections 8, 9 et 10 Les voies de la délivrance et leur influence sur la conduite de vie Le plus concret : section 11 Les conséquences sur les relations de voisinage, l’économie, la politique, le métier, la sexualité, l’art Le plus comparatif : section 12 Judaïsme, Protestantisme, Islam, Bouddhisme, Christianisme ancien
Clés pour le chapitre 10 (mal découpé) Après avoir posé le problème de la théodicée Ici-bas ou « au-delà » (providence, rétribution, prédestination) Après avoir posé la solution proposée par les religions de délivrance (p 308-309) Il explore les voies de la délivrance et leurs conséquences (annoncé p 312, puis chap. 10)
Clés pour le chapitre 10 (redécoupé) I] La délivrance peut être l’œuvre personnelle du délivré a) Culte et rites b) Actions sociales (« bonnes œuvres ») c) Perfectionnement de soi-même (« méthode de salut », avec comparaison de l’ascèse et de la contemplation) II] La délivrance arrive à travers le soutien de la grâce voire d’un Dieu incarné A) Par grâce sacramentelle et institutionnelle (KTO) B) Par la foi (Luther) C) Par grâce de prédestination (Calvin)
Conclusion du chapitre 10 « La prédestination apporte au porteur de la grâce le degré le plus élevé de certitude du salut, dès lors qu’il a acquis la conviction de faire partie de l’aristocratie des élus » (p 384) Comme, psychologiquement, on supporte mal cette incertitude, on agit en « outil » de Dieu (Comme les ascètes ; on retrouve la thèse d’Ethiques…) Plus que dans les autres religions ! (p 385-388)