L’Architecture: le temple grec Le plan du temple grec L’Ordre du temple grec: le terme Ordre dorique, ordre ionique, ordre corinthien Exemples
L’Olympe, demeure des Dieux grecs…
Athènes incendiée après la bataille avec les Perses en 480, l’Acropole est rebâtie sous Périclès (460-429) L’Acropole d’Athènes
Le temple grec Les Grecs commencent à bâtir leurs temples en pierre dans le VIIème siècle avant J.C.. Le plus ancien temple conservé est l’ancien temple d’Artémis à Corfou, érigé vers 600 avant J.C.. Le temple grec est la demeure de la divinité à laquelle il est consacré, et abrite son « idole ». Il est destiné à être vu du dehors. Une colonnade entoure la partie centrale, formant ainsi un écran entre le monde extérieur et l’espace sacré, réservé au clergé. Les rites sacrificiels se pratiquent sur l’autel placé à l’extérieur. Le plan des temples grecs est majoritairement rectangulaire. L’intérieur est subdivisé en deux salles d’importance inégale: le vestibule ou le pronaos, et la cella ou naos, qui abrite la divinité.
Le temple grec est la demeure de la divinité à laquelle il est consacré, et abrite son « idole ». Il est destiné à être vu du dehors. La reconstruction des figures colossales de Phidias (Zeus et Athena Partenos) tels que disposés à l’époque.
L’origine du plan du temple grec: le mégaron (salle royale) mycénien Le plan des temples grecs est majoritairement rectangulaire. Il dérive du mégaron, salle royale mycénienne (salle d’audience avec la salle du trône, un vestibule et un portique avec deux colonnes);
Le Plan du temple grec Les plans des temples grecs peuvent varier selon la dimension du bâtiment, mais ont des caractéristiques fondamentales semblables. L’intérieur est subdivisé en deux salles d’importance inégale: le vestibule ou le pronaos, et la cella ou naos, qui abrite la divinité. Si une colonnade forme la façade nous disons que ce temple est prostyle, si les colonnades ont été ajoutées des deux côtés, amphiprostyle. Si une colonnade fait le tour de l’édifice, comme c’est le cas dans les plus grands temples, nous appelons cette colonnade péristyle, et le temple est alors dit périptère…
Les ordres des temples grecs Le terme « ordre » concerne les éléments en élévation d’un temple grec. Nous parlons aussi de « style » qui dérive de stylos, colonne, car l’utilisation d’un type de colonne défini, définit aussi les autres éléments constructifs du temple, et un rapport de proportions entre ces différents éléments. Dans l’architecture des temples grecs nous distinguons l’ordre dorique, l’ordre ionique et l’ordre corinthien.
Les ordres (le style) ne concernent pas les plans des temples, mais juste les parties « en élévations », notamment les colonnes (avec leur base, fût, chapiteau), l’entablement (l’architrave et la frise) qu’elles soutiennent et le fronton.
Les Chapiteaux des colonnes des trois ordres grecs échine abaque volutes Les chapiteaux des trois ordres grecs: le chapiteau d’une colonne dorique se compose d’échine en forme de coussin et d’abaque en frome de dalle carrée. La colonne ionique est ornée de volutes, alors que les feuilles d’acanthe frisent la colonne corinthienne.
Pour en savoir plus: Apparition des ordres grecs selon l’architecte romain Vitruve (Ier siècle avant J.C.): Suivant Vitruve, les architectes grecs, ayant remarqué que le pied de l’homme était la sixième partie de la hauteur du corps, transportèrent cette proportion dans leurs colonnes: « Quelle que fut la grosseur d’une colonne à son pied, ils lui donnèrent une hauteur sextuple, y compris le chapiteau. C’est ainsi que la colonne dorique prit l'empreinte des proportions, de la force et de la beauté du corps de l’homme. » Plus tard, voulant élever un temple à Diane, les Grecs cherchèrent à instaurer un nouvel ordre : ils lui donnèrent quelque chose de la grâce de la femme et portèrent la hauteur des colonnes à huit diamètres, afin que celles-ci paraissent plus sveltes. Ils y ajoutèrent des bases avec des enroulements, à l’imitation des chaussures et ils placèrent des volutes au chapiteau pour représenter les grandes boucles de la chevelure, rejetée à gauche et à droite du visage. Des cannelures furent creusées le long du fût imitant les plis d’une robe. Ces colonnes constituent l’ordre ionique. Le troisième ordre, que nous appelons corinthien, imite la grâce d’une jeune fille, considère Vitruve. À ces trois ordres, les Romains vont en ajouter encore deux, qui sont l’ordre toscan et l’ordre composite, dont nous allons parler avec l’architecture romaine.
La colonne dorique est sans base, son fût est composé de tambours qui sont cannelés. Son chapiteau se compose d’échine (« coussin») et d’abaque carré. Sur les colonnes repose l’entablement: l’architrave, la frise et la corniche, qui se dédouble pour encadrer le fronton. La frise dans les temples doriques est une suite de triglyphes et de métopes. La sculpture architecturale occupait le fronton et les métopes.
Le fût des colonnes ioniques est plus élancé et repose sur une base (« les chaussures »), le chapiteau est en forme de volutes (« la coiffure »). La frise est une bande continue (alors que la frise de l’ordre dorique est divisée par les triglyphes et les métopes).
Ordre corinthien Ne se distingue du style ionien que par la forme de ses chapiteaux, à feuilles d’acanthe et pousses en volutes. C’est l’ordre le plus récent, apparu vers la fin du VIème siècle, d’abord comme ornement intérieur des temples doriques et ioniques.
Exemples de temples grecs À retenir: Dorique: Parthénon (Vème siècle avant J.C., l’Acropole d’Athènes) Ionique: L’Érechtéion (Vème siècle, l’Acropole d’Athènes)
L’ordre dorique L’ordre dorique est le plus ancien des trois ordres de l’architecture grecque. Il apparaît vers le milieu du VIe siècle av. J.C. La colonne dorique a de six fois son diamètre de haut. Elle est sans base et cannelée. Son chapiteau se compose d’échine (« coussin») et d’abaque carré. La frise est subdivisée en triglyphes et métopes. Parmi les bâtiments doriques les plus célèbres, le temple d’Artémis (île de Corfou, Grèce, vers 600 avant J.C.), le temple de Neptune à Paestum en Italie et le Parthénon à Athènes.
Exemples de temples doriques: Temple d’Artémis, île de Corfou, vers 600 avant J.C. (Gorgone flanquée de deux lions du fronton)
Exemple de temples dorique: Paestum, Italie, Le temple de Poséidon, vers 460 avant J.C.
Paestum, Le temple de Poséidon, vers 460 avant J.C., vue méridionale.
Temples doriques: Paestum, Italie, « La Basilica », vers 500 avant J.C. et le temple de Poséidon, vers 460 avant J.C.
L’Exemple le plus connu de temple dorique: Le Parthénon, l’Acropole d’Athènes, Vème siècle avant J.C. Parthénon (448-432 avant J.C.) bâti sous Périclès sur la colline de l’Acropole. Temple dorique, amphiprostyle périptère (8/17). Architectes : Ictinos et Callicratès.
le Parthénon, dédié à la virginale Athènes, Athéna Parthénos. Les temples de l’Acropole, colline sacrée au-dessus d’Athènes dont les temples plus anciens ont été détruits par les Perses en 480, sont reconstruits sous Périclès, à la fin du Vème siècle avant J.C. Le plus grand de ces temples est le Parthénon, dédié à la virginale Athéna.
L’Exemple le plus connu de temple dorique: Le Parthénon, l’Acropole d’Athènes, Vème siècle avant J.C. Parthénon (448-432 avant J.C.) bâti sous Périclès sur la colline de l’Acropole. Temple dorique, amphiprostyle périptère (8/17). Architectes : Ictinos et Callicratès.
Plan du Parthénon (448-432 avant J. C Plan du Parthénon (448-432 avant J.C.): amphiprostyle périptère (8/17) Architectes : Ictinos et Callicratès. Le Parthénon est un temple dorique amphiprostyle (six colonnes) périptère (8/17), avec pronaos et opisthodome raccourcis et adyton.
Le Parthénon, Vème siècle avant J.C., la façade est Le Parthénon est l’illustration parfaite de l’architecture classique dorique, aux proportions considérés idéales de la section d’or, et marque l’apogée de l’art classique grec.
Section d’or, rectangle d’or, nombre d’or, ϕ=1,618… Euclide, IIIème siècle av. J.C., Les Éléments, la plus ancienne définition et instructions de construction (mais aussi dans la pyramide de Chéops) = ϕ=1,618…
Propylées 437-432 av. J.C., Parthénon 448-432 av. J.C. Dans le style dorique aussi: Les Propylées, la monumentale porte d’entrée de l’Acropole d’Athènes, construits après le Parthénon (Vème siècle av. J.C.) par l’architecte Mnésiclès (ici reconstruction).
Ordre ionique Plus récent, l’ordre ionique apparait au VIème siècle avant J.C. en Grèce ionienne, il est plus rare en Grèce continentale, mais nous le voyons dans les temples bâtis sur l’Acropole d’Athènes. Le plan des temples du style ionique n’est pas aussi déterminé que celui de l’ordre dorique, et laisse plus de liberté à l’architecte. L’exemple le plus célèbre est l’Érechtéion, érigé au Vème siècle sur l’Acropole d’Athènes: ici façade est. car Athènes est par sa position proche et favorable aux influences ioniennes.
Exemple de temple ionique: Érechtéion, Vème siècle avant J. C Exemple de temple ionique: Érechtéion, Vème siècle avant J.C., l’Acropole d’Athènes, façade est
Le plan des temples du style ionique n’est pas aussi déterminé que celui de l’ordre dorique, et laisse plus de liberté à l’architecte:ici le plan de l’Érechtéion sur l’Acropole d’Athènes:
Érechtéion, l’Acropole d’Athènes, Vème siècle av. J. C Érechtéion, l’Acropole d’Athènes, Vème siècle av. J.C., vu du sud-ouest: les colonnes en forme de femmes de la façade sud s’appellent les cariatides.
Cariatides, colonnes en formes de figures féminines: exemple de la façade sud de Érechtéion, l’Acropole d’Athènes, Vème siècle avant J.C.
Ordre corinthien Ne se distingue du style ionien que par la forme de ses chapiteaux, à feuilles d’acanthe et pousses en volutes. C’est l’ordre le plus récent, apparu vers la fin du VIème siècle, d’abord comme ornement intérieur des temples doriques et ioniques.
Athènes, Monument à Lysicrates, IVème siècle avant J. C Athènes, Monument à Lysicrates, IVème siècle avant J.C., le plus ancien exemple C’est à l’époque romaine que la chapiteau corinthien deviendra le chapiteau le plus couramment utilisé, comme ici, dans ce Temple de Sybille, Tivoli Ier siècle avant J.C.
Temple de Sybille, Tivoli Ier siècle avant J.C. L’architecture grecque va stagner durant les trois siècles qui séparent la fin de la guerre de Péloponnèse de la conquête romaine, justement à cause de la rigidité des règles imposés par les styles. Il faudra attendre l’époque romaine pour enrichir ce répertoire de formes décoratives de nouveaux éléments constructifs: l’arc, la voûte, la brique, le ciment… Temple de Sybille, Tivoli Ier siècle avant J.C.
Les Romains vont ajouter encore deux ordres aux trois ordres grecs, qui sont l’ordre toscan et l’ordre composite (colonnes doriques au rez-de-chaussée, ionique au premier étage, corinthiennes au second), dont nous allons reparler avec l’architecture romaine. Exemple d’ordre composite de l’architecture romaine: Le Colisée, Ier siècle après J.C.