Psychopathologie du travail - Introduction Professeur Ph corten ULB
Il n’y a pas psychopathologie propre au travail Mais des manières pathologiques de travailler (workholisme) Des contraintes et des astreintes => décompensations psy Exception: Burn-Out
Le travail c’est la santé! Support social Nucléarisation de la famille Disparition des autres réseaux 90% des amis 2/3 des mariages Économie parallèle Structuration du temps Pouvez-vous dire quel jour on est après 5 jours de vacances? Mémoire métonymique (proximité, avant-après) Stimulation de l’attention Rôle de l’anticipation dans la mémoire Exemple: 2 groupes d’étudiants face à 100 diapositives représentant des maisons (l’une d’elle n’a pas de porte) Groupe 1: Voir et consigne après: 15% OK Groupe 2: Consigne avant et voir: 75% OK Effet sur le QI Caisson d’isolation sensorielle (Maximum 48h): perte de 1à points au QI
L’histoire d’une grande méprise Travail = Tripallium (instrument de torture par écartèlement) => français: femmes en couche => punitions (travaux forcés, camps de travail) => « tarés » (dégénérés, esclaves) Œuvre = activité en tant que réalisation de soi Chef d’œuvre (Compagnons) Bonnes œuvres Hueres ouvrables Aliénation au travail Moyen Age: servage Soit guerrier ou seigneur Soit alius => dîme pour payer la protection Au XIXième siècle Travail = activité permettant de vivre mais dont on abandonne le droit de propriété œuvre Au XXième siècle Travail = œuvre (Freud) = leurre Tout travail n’est pas épanouissant Tout le monde ne désire pas s’actualiser
Satisfaction des besoins (Abraham Maslow)
Actualisation = « What you can do, you must do » Besoin physiologique : manger, respirer, dormir, boire, … Exemple: si on a faim, on ne sait pas se concentrer, par contre si on a trop mangé, on n’a plus envie de bouger. Si vous mourrez de soif dans le désert, comment croyez-vous que vous allez recevoir l’annonce que vous donne le prix Nobel (à titre posthume puisque vous serez mort de soif) Besoin de stimulation : il faut suffisamment de stimulation ou d’occupation mentale pour avoir envie de progresser. Par contre s’il y a trop de bruit, trop de tâches à réaliser en même temps, trop de personnes qui rentrent dans notre « bulle » on a tendance à s’en retirer, à les mettre dehors ! Besoin de protection: si on ne se sent pas en sécurité, on essaie de sauver sa peau, par contre si on est trop protégé on ne prend plus de risques, on se ferme sur soi-même. Besoin d’appartenance: nous sommes des êtres sociaux et sans les autres nous ne sommes rien (On apprend cela dès les premiers jours de la vie : qu’on ne sait pas se nourrir seul, qu’on ne sait pas se déplacer seul, qu’on a besoin de l’autre : un homme seul est un homme mort !). Le besoin d’appartenance se fait déjà quand on est en primaire, on a des amis, l’école, la bande,... Exemple : dans certaines tribus quand on veut punir une personne, on l’isole du reste du village, cette personne est à l’écart des autres et meurt après 6 mois. Besoin d’amour : on préfère que les autres nous aiment bien, la quête d’être aimé pour soi, mais si on nous aime trop on étouffe. Parfois, dans certains couples qui battent de l’aile, l’idée leur vient de consolider le besoin d’appartenance en faisant un enfant. Dans certains cas cela permet de réveiller le sentiment d’amour partagé, mais pas toujours… Besoin d’estime : on se différencie par des caractéristiques propres, uniques. A l’adolescence, on se spécialise dans des domaines spécifiques, comme le jazz, la peinture… S’estimer soi et être estimé par les autres est indispensable. Mais si ce besoin est trop satisfait alors on attrape « le gros cou ». Besoin d’actualisation : En anglais « actualisation » comprend en même temps la notion de maintenant et d’agir, « faire maintenant », qu’on me laisse faire, arriver à pouvoir être ce que je suis. Maslow insistait sur le fait que ce besoin d’actualisation devait correspondre à ce que l’on est capable de faire « What you can do, you must do ! » ou « ce que vous pouvez être, vous devez l’être ».
Travail => Organisation du travail => Lois et obligations Comment l’autorité, les lois, répondent à ce souhait de satisfaction des besoins personnels? Exemple : Tu ne tueras pas, si tu le fais, alors … Le « tu ne tueras pas » correspond à une interdiction ou une obligation, le « si tu le fais » correspond à une menace et le « alors ... » correspond à une punition.
Besoins individuels et autorité sont antithétiques
Les 3 variables de l’autorité Direction (Obligation Initiative): variable de personnalité (Ascendant) Pouvoir (Menace Sécurité): variable de situation Contrôle (Punition Gratification): variable de statut
L’organisation du travail correspond à une nécessité: la survie du groupe Initiative: si tout le monde prend des initiatives sans direction, c’est le chaos (exemple: pousser une voiture) Protection: les systèmes ouverts tendent à se refermer sur eux-mêmes. Or leur survie dépend de leur possibilité d’échanger avec l’extérieur. Gratification: Les gratifications sont des renforcements positifs et elles sont indispensables. Mais si, il n’y a que des renforcements positifs le système s’emballe et meurt de sa propre inflation
Conclusions L’organisation du travail, c’est l’intrusion de la volonté d’un autre dans l’appareil psychique.