Comment retenir malgré soi, restructurer l'information acquise, retrouver l'oubli volontaire ? Par Florent Picard Enseignant au Collège Montmorency Laval, Québec, Canada AQPC (atelier 210) mercredi, 3 juin 2009

Menu principal Objectif de l’information Distinction entre désirs et besoins Les besoins de la personne selon Maslow Comment retenir malgré soi ? Comment restructurer l’information acquise ? Comment retrouver l’oubli volontaire ? Ce qu’il ne faut jamais oublier

Objectif de l’information L’information sert à la prise de décision La décision est prise pour satisfaire un besoin ou un désir Le but de la vie est de survivre en s’améliorant Par conséquent, on veut apprendre (information) pour mieux pouvoir satisfaire ses besoins et désirs. L’homme peut difficilement concevoir plus de 6 choses en même temps, et, selon Pareto, pas plus que 3: A, B, C dont l’importance est décroissante; il en va ainsi du nombre de niveaux de besoins que l’on peut considérer en même temps bien qu’un niveau de besoin doive être satisfait avant de pouvoir passer à un niveau supérieur. Tout mouvement humain sert à satisfaire un besoin (ou désir)

Distinction entre désirs et besoins Les désirs sont issus du cerveau conscient et on peut les cerner et les définir par la parole. Les besoins sont issus du cerveau inconscient et on ne peut les identifier directement; ils peuvent être identifiés normalement par l’analyse des émotions et du langage non verbal. Il y a les besoins de croissance et les besoins de déficience (besoins normaux non satisfaits aux stades de l’enfance selon Freud). Quand une personne a, à notre insu, car les besoins sont inconscients, détecté notre besoin et veut nous proposer une manière de les satisfaire (vente), cela aiguise notre curiosité et, quand nous obtenons les informations sur la manière de le satisfaire, malgré nous, nous ne pouvons les oublier car ils apaisent les émotions désagréables qui signalent, sans relâche, le besoin jusqu’à satisfaction. Le cerveau est un muscle composé de 2 parties : sympathique (agressif et exprimant l’énergie); para-sympathique (réceptif d’énergie); comme dans les autres muscles du corps, un muscle sert à pousser (analogie sympathique) et un autre sert à tirer (analogie para-sympathiques); ex. muscles arrière du thorax pour lever la cage et muscles en avant du thorax pour la baisser dans le cas du chant d’opéra. SNC: système nerveux central

Le système nerveux central

Les besoins de la personne selon Maslow Le système sympathique gère les besoins 1 et 2 (survivre); le système parasympathique gère les besoins 3 à 6 (s’améliorer) La reproduction est une forme de survie (survie des gènes ou de la cellule initiale de la personne) Besoins des élèves (Maslow)

Les besoins des élèves selon le schéma de Maslow

Comment retenir malgré soi ? On ne peut s’empêcher de retenir les informations qui permettent de satisfaire un besoin car elles contribuent à apaiser une émotion désagréable qui dure tout le temps que le besoin n’est pas satisfait. La satisfaction d’un besoin provoque une émotion agréable et une sensation de plaisir tandis que la frustration indique qu’un besoin n’est pas satisfait. Comme la satisfaction des besoins permet la croissance, elle est associée avec le plaisir. Par exemple, celui qui meurt de soif ne peut oublier l’information permettant de boire (i.e. dans ce cas-ci, oublier signifie mourir). Par contre, celui qui a le désir de s’acheter une moto va vite oublier cela s’il arrête d’y penser. Certaines informations sont transmises par les gènes (ex. cri du poulet…) http://www.genethique.org/revues/revues/avril2001/23_04_01.htm Avant le stade de transition, selon Freud, tout ce que l’enfant reçoit comme information va directement dans son inconscient et guidera sa vie d’adulte (bien sûr, de façon inconsciente). Socrate dirait: « Connais-toi toi-même ». Il semble que des cellules souche permettent à la mémoire à long terme de se régénérer et les derniers souvenirs que l’on retient sont reliés au sens de l’olfaction (méthode utilisée par les animaux pour se reconnaître selon l’odeur de chacun). C’est pourquoi il est plus facile d’apprendre quand on est jeune (« Was Haenschen nicht lernt lernt Hans nimmermehr »); mais, les mauvaises choses apprises nuisent pour le reste de la vie (car on ne sait pas que ces mauvaises idées sont là et qu’elles gouvernent inconsciemment notre vie). Les besoins de déficience vont créer les complexes fondés sur de fausses croyances (i.e. croire qu’un besoin valable en situation de dépendance de l’enfant est toujours valide en situation d’indépendance de l’adulte). La spiritualité peut être considérée comme un outil, sur lequel l’homme a un contrôle, pour expliquer ce sur quoi il n’aucun contrôle (son inconscient). On retient malgré soi ce qui répond à un besoin (inconscient et persistant); mais, on peut oublier ce qui répond à un désir (conscient et non persistant).

Le cri du poulet est inscrit dans les gènes http://www.genethique.org/revues/revues/avril2001/23_04_01.htm

Comment restructurer l’information acquise ? Réponse: en appliquant les principes de la nature d’Aristote aux objets de sa pensée. L’agent donne la forme à la matière en vue d’atteindre la fin.

Comment retrouver l’oubli volontaire ? Méthodes a priori: - apprendre quand on est jeune (tout va au cerveau inconscient); - utiliser le plus de sens possible (chaque sens a son cerveau); - apprendre par associations (ex. Monsieur Pointu a le nez « pointu »); - passer de la théorie à la pratique (ex. réaliser une SAE (Situation d’Apprentissage et d’Évaluation); - répéter (« Uebung macht den Meister »). - associer ce que l’on aime (ex. utilisation de l’ordinateur, travail en équipe avec des personnes affectueuses) avec ce que l’on aime pas (ex. matière que l’on déteste) Méthodes a posteriori: - utiliser des archives personnelles; - rechercher sur Internet.

Ce qu’il ne faut jamais oublier Il ne faut jamais oublier que « le plus grand bénéfice de l’éducation est l’autonomie (i.e. avoir la compétence)»