Dossier « Forêts et humains : une communauté de destins » Pièges et perspectives de léconomie verte pour léradication de la pauvreté CHAPITRE-6: FORET ET GOUVERNANCE S/section 6.4: Formation/Education/Renforcement des capacités/Information du public ALAIN SERGES KOUADIO Université Abobo-Adjamé, Comité Scientifique
INTRODUCTION LIgnorance constitue une des causes majeures des actions non viables des hommes vis-à-vis de la nature et de lenvironnement. En effet, les processus naturels, leur complexité et incertitudes, la capacité de charge des écosystèmes et la gamme dopportunités offertes par les services éco systémiques ne sont pas toujours connus ou mal connus, pas perçus et intégrés dans les comportements de nombreux peuples et parties prenantes à la gestion des ressources naturelles telles que les forêts. Par parties prenantes, on entend lensemble des acteurs individuels ou collectifs concerné par une décision ou un projet. Ils peuvent être des individus, des communautés, des groupes sociaux ou des organisations gouvernementales ou non gouvernementales, etc.
PARTIES PRENANTES Par exemple, les parties prenantes dune politique forestière peuvent inclure: des personnes qui vivent à lintérieur ou à proximité des forêts concernées, les personnes qui vivent à distance mais qui utilisent ces forêts, des colons venus des autres régions du pays ou de létranger, des travailleurs, de petits exploitants, des agents forestiers, des responsables de compagnie de bois dœuvre, des écologistes, des politiciens, des fonctionnaires, des citoyens nationaux, des consommateurs, des autorités forestières, des agences de ladministration centrale, des agences des autorités locales, des ONG nationales et internationales, des universitaires et des chercheurs, des bailleurs de fonds, des consultants, des organisations communautaires de base et populations Toutes ces personnes ou organisations, si leurs intérêts envers les forêts sont légitimes, devraient dune manière ou dune autre, être impliquées dans lélaboration et la mise en œuvre de la politique qui affecte les forêts.
Tous ces acteurs ne sont au même niveau dinformation, déducation, de sensibilisation, dintérêts et de capacité pour une gestion intégrée, participative et efficiente de la forêt. A cet effet, le programme de lAgenda (action) 21, recommande en sa section III, le Renforcement du rôle des principaux acteurs. Dans la perspective de RIO + 20, deux (2) questions essentielles doivent être traitées: 1.Quel est le bilan de la Formation/Education/Renforcement des capacités/Information du public en matière de gestion durable des forêts et de lenvironnement dans le monde et en particulier dans les pays dits pauvres, 20 ans après la conférence de RIO? (Examen des progrès réalisés et des lacunes restant à combler et analyse des problèmes nouveaux et émergents). 2. Comment la Formation/Education/Renforcement des capacités/Information du public peuvent-ils renforcer les institutions du développement durable des forêts et éradiquer la pauvreté ? (Défis post RIO + 20)
I- Bilan de la Formation/Education/Renforcement des capacités/Information du public BILAN DANS LE DOMAINE DE LEDUCATION/FORMATION 1. Progrès réalisés Education de base: Réajustement des programmes et manuels scolaires (de plus en plus au sud) Formations universitaires et techniques: création de structure de formation universitaire et technique à vocation environnementale et forestières. Réajustement des programmes denseignement supérieur. Fort Engouement après RIO Lacunes observées Education de base: formation des formateurs sur les questions denvironnement et du développement durable Formations universitaires et techniques: problèmes dinsertion des diplômés dans milieu professionnel (suspension des programmes ou dénaturation des programmes et retour aux programmes disciplinaires)
BILAN DANS LE DOMAINE DE LINFORMATION DU PUBLIC 1.Progrès réalisés Médias publics et privés: Bénéficient de séminaires de formations sur les questions du DD et systématiquement invités dans les grandes réunions nationales et internationales Enquête et audience publique: Obligation juridique lors des EIES des projets. Adoption de lApproche participative Production et vulgarisation de linformation environnementale: tentatives au niveau nationale, régionale et internationale 2. Lacunes observées Médias publics et privés: faible rétrocession des faits (primauté des préoccupations politiques et faits de sociétés). Faibles accessibilités des populations locales (analphabètes) Production et gestion de linformation environnement: faible capacité humaine et financière de production, de gestion et de vulgarisation
BILAN DANS LE DOMAINE DU RENFORCEMENT DES CAPACITES 1.Progrès réalisés Administration publique: Opportunités Stages, réunions, ateliers, réseaux Populations locales: Appui de ladministration publique mais surtout des ONG et Centres de recherche (ex. Etude sur la Forêt des Maraies Tanoé – Koné Inza) ONG: Appui de ladministration mais surtout des ONG et Centres de recherche Secteurs privés: adoption de RSE 2. Lacunes observées Administration publique: Participants souvent non appropriés Populations locales: faible appui de ladministration publique ONG: faible appui de ladministration publique Secteurs privés: faible sensibilisation de la majorité des PME
ETUDE DE CAS: Communication pour la promotion de connaissances et comportements favorables à la conservation : cas du programme de conservation de la Forêt des Marais Tanoé-Ehy, dans le sud-est de la Côte dIvoire (I. Koné & al.) Activités: 1.Sensibilisation des populations locales sur la conservation de la FMTE 2.Evaluation de limpact de cette sensibilisation sur la perception des enjeux de la conservation par les populations locales et leurs attitudes à légard de ladite forêt. Résultats importants 1.Prise de conscience sur les enjeux de la conservation de la FMTE est le dernier refuge pour bon nombre de représentants de la faune originelle de la région, en particulier les primates. 1.Amélioration des comportements vis-à-vis des ressources de la FMTE (braconnage)
DEFIS 1.Renforcer les capacités des enseignants au niveau scolaire, secondaire et supérieur (écoles de vacance) 1.Développer les emplois verts notamment dans le domaine forestier 3. Renforcer les capacités de production, de gestion et de vulgarisation de linformation environnementale 4. Lutte contre la pauvreté
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