Sujet n°1 : Le bilan de la Seconde Guerre mondiale Brevet blanc Collège du Bastberg (avril 2011)
Photographie de l’explosion de la bombe atomique lancée sur Hiroshima (1945) Le 6 août 1945 à 2h45, après avoir chargé à son bord la bombe à uranium 235, baptisée « Little Boy », et 29 000 litres d’essence, le B-29 Enola Gay décolle pour une mission : bombarder Hiroshima, une ville de 300 000 habitants au Sud-Ouest du Japon. À 8h15, l’avion est au-dessus de l’objectif, à 9 630 mètres d’altitude. L’unique bombe est larguée, suspendue à un parachute pour retarder l’explosion. Aussitôt le commandant de bord, le colonel Tibbets, amorce un virage serré pour s’éloigner au plus vite de la verticale de l’explosion. Celle-ci a lieu 51 secondes après le largage. La ville d’Hiroshima disparaît alors dans un gigantesque éclair blanc. Un immense champignon se forme ensuite dans le ciel, visible à plus de 500 km. La bombe atomique a explosé à 550 m d’altitude, transformant les êtres et les choses en chaleur et lumière. Une onde de choc colossale a tout balayé sur son passage, soufflant maisons et immeubles comme fétus de paille. Dans les décombres de la ville qui vient d’être rayée de la carte, errent hébétés quelques survivants gravement brûlés 80 000 habitants sont morts, mais bien d’autres vont mourir les jours suivants des suites de leurs blessures et surtout des radiations subies.
Ville d’Hiroshima après l’explosion atomique
I. Analyse du Sujet Le sujet se compose de plusieurs documents de nature différente : 1. Le document 1 se compose d’une carte de l’Europe de l’après-guerre (1945-1948) et d’un tableau du bilan humain de la Seconde Guerre mondiale. 2. Le document 2 comporte trois photographies de villes détruites pendant la Seconde Guerre mondiale. Un ville d’Angleterre (Coventry), une ville Française (Saint Lô) et une ville d’Allemagne (Dresde). 3. Le document 3 est un texte extrait du communiqué final de la conférence de Yalta. Le vocabulaire utilisé pour les questions ne semble pas poser de difficulté de compréhension. D’autant que quelques mots sont expliqués à la fin du document 3.
Importance de la maîtrise du vocabulaire La seule difficulté que comporte le sujet est l’utilisation du mot « bilan ». Le mot a plusieurs significations : État d’une situation à un moment donné, 2. Résultat d’une action, 3. Inventaire périodique (pour une entreprise notamment), 4. Compte des pertes humaines ou matérielles au cours d’un événement. Le sujet « Le bilan de la Seconde Guerre mondiale » invite les élèves à faire un état des lieux des territoires et des sociétés qui ont subi la guerre. Mais à quelle date cet état des lieux doit-il s’effectuer ?
Les limites chronologiques et spatiales du sujet 1. Les limites chronologiques du sujet Rappel : La Seconde Guerre mondiale se termine en 1945. Mais attention, sur le front européen, elle s’arrête le 8 mai 1945 (capitulation allemande) ; sur le front d’Asie et du Pacifique, elle dure jusqu’au 2 septembre 1945 (capitulation japonaise). Ainsi, la date logique à retenir serait donc 1945. Or, le document 1(carte de l’Europe d’après-guerre, 1945-1948) nous suggère qu’il ne faut pas seulement tenir compte de l’année 1945 mais aussi des années 1946, 1947 et 1948. Faut-il alors considérer le bilan sur une année (1945) ? Ou sur plusieurs années (jusqu’au blocus de Berlin par les Soviétiques : 1948 par exemple) ? Certes, pour un niveau 3è, le bilan de la Seconde Guerre mondiale doit s’effectuer sur une année : 1945. Les copies qui auront choisi d’étendre le bilan au-delà de l’année 1945 seront valorisées.
2. Les limites géographiques Elles sont relativement faciles à trouver. Déjà, les documents insistent beaucoup sur l’espace européen (cf. documents 1 et 2 notamment). Ensuite, dans le tableau du bilan humain de la Seconde Guerre mondiale (cf. document 1 b.), une deuxième zone géographie touchée par le conflit peut être trouvée. Il s’agit de l’Asie-Pacifique. Avec des connaissances, il est cependant facile de trouver ces deux espaces principaux de la Deuxième Guerre mondiale.
Pour aller plus loin : Trois régions en 1945 En Europe, la moitié du continent est occupée par les Soviétiques : l’Allemagne et l’Autriche sont divisées en quatre zones d’occupation. Staline compte bien imposer à ses alliés le déplacement des frontières polonaises vers l’Ouest, sur la ligne Oder-Neisse et conserver les territoires conquis à l’Est de la Pologne en 1939-1940 (cf. Pacte germano-soviétique d’août 1939). Ces bouleversements s’accompagnent d’importants mouvements de population. En Extrême-Orient, le Japon a perdu tous les territoires conquis depuis la fin du XIXè s. Au Moyen-Orient, le problème le plus important est celui de la Palestine, où l’opposition entre Juifs et Arabes n’a cessé de grandir depuis 1936. La ligue arabe qui rassemble les États arabes du Moyen-Orient, est créée en 1945.
Carte de l’Europe en 1945
Carte de l’Extrême-Orient en 1945
Carte du Moyen-Orient en 1945
II. Corrigé des questions Question 1 Parmi les conséquences humaine, matérielle et géographique qui apparaissent dans les documents 1 et 2, on peut mentionner l’importance des victimes militaires et civiles (21,5 millions en URSS), la destruction des villes (comme Saint-Lô en Normandie et Dresde en Allemagne) et l’occupation de l’Allemagne et de l’Autriche par les Alliés (dont la France) (ou l’occupation par les Alliés de Berlin et de Vienne ; ou le glissement de la Pologne vers l’Ouest). 1 pt par conséquence N.B. : Des populations européennes sont déplacées à la fin de la guerre particulièrement à l’Ouest et à l’Est de la Pologne. Ces déplacements sont jugés indispensables pour éviter de renouveler le problème des minorités qui était la conséquence du traité de Versailles et un prétexte invoqué par les nazis pour conquérir leur « espace vital ».
Question 2 L’Allemagne devient un territoire occupé par les Alliés. C’est une décision confirmée à la conférence de Yalta en février 1945 : « Les plans adoptés prévoient que chacune des trois puissances occupera avec ses forces armées une zone séparée en Allemagne. (…) la France serait invitée (…), si elle le désire, à occuper une zone (…). » Le document 1 montre le tracé de ces zones en Allemagne : l’URSS à l’Est, le Royaume-Uni au Nord, les Etats-Unis au Sud et la France à l’Ouest. 2 pts si dans la réponse il y a les expressions suivantes : « Allemagne territoire occupé par les Alliés », « Décision prise à Yalta ».
Churchill, Roosevelt, Staline (de gauche à droite) à la conférence de Yalta (Crimée) du 4 au 11 février 1945 Pendant une semaine, au bord de la Mer Noire Churchill, Staline et Roosevelt se concertent sur le sort futur de l’Allemagne et du Japon dont la défaite ne fait plus de doute.
Pour aller plus loin : quel sort pour l’Allemagne ? Les trois chefs alliés projettent de démilitariser l'Allemagne et de la découper en trois zones d'occupation (Churchill obtient après coup qu'une zone soit accordée à la France). Ils se proposent aussi de réunir une conférence internationale en vue de remplacer la défunte Société des Nations (SDN). Ce sera l'ONU. Churchill plaide pour qu'en plus des Trois Grands (États-Unis, Royaume-Uni, URSS), la France et la Chine disposent aussi d'un siège permanent à la tête de la future institution. L'URSS garde les territoires qu'elle a déjà annexés ou s'apprête à le faire. C'est ainsi qu'elle conserve les États Baltes, la Moldavie, la Carélie, la Pologne orientale et même la Prusse orientale. En ce qui concerne les pays européens libérés de la tutelle nazie, les «Trois Grands» s'engagent à les laisser libres de choisir leur destin. Contrairement à une légende postérieure, il n'a pas été question d'un «partage» de l'Europe au cours de la conférence de Yalta. Mais Roosevelt se laisse abuser par la bonhomie de Staline. Il ne lui faut que quelques semaines pour constater en Pologne et ailleurs le peu de crédit de ses promesses. Source : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19450204
Question 3 Berlin, depuis la capitulation de l’Allemagne (8 mai 1945), est une ville occupée par les Alliés. Le secteur Ouest est administré par les Américains, les Britanniques et par les Français. Le secteur Est est entièrement contrôlé par les Soviétiques. 1 point si dans la réponse figure : a) « ville occupée par les Alliés », b) qui occupe quel secteur.
Pour aller plus loin En riposte à la décision des Alliés de violer les accords de Postdam (juillet-août 1945) en fusionnant les zones d’occupation américaine, anglaise et française et en instaurant le Deutschmark, Staline décide le 24 juin 1948 (et jusqu’au 12 mai 1949) d’établir un blocus autour de Berlin. Face à ce blocage, les Occidentaux ne mettront que deux jours pour trouver une solution qui évite la guerre et dont l’efficacité, tant factuelle que symbolique, est garantie : il mettent en place un pont aérien pour ravitailler la ville.
Question 4 La phrase qui prouve que les vainqueurs réunis à Yalta veulent éviter au monde une nouvelle guerre est : « Nous sommes résolus à créer avec nos alliés, aussitôt que possible, une organisation internationale générale pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité. » Cette phrase annonce la création de l’ONU. 2 pts si la phrase est entièrement et correctement recopiée.
III. Corrigé du paragraphe argumenté Il ne s’agit pas ici de donner un exemple de paragraphe argumenté rédigé mais plutôt de présenter les idées principales et quelques arguments qui les accompagnent. Bien sûr, un bon paragraphe argumenté doit être composé : 1. De phrases d’introduction, 2. De phrases de conclusion, 3. Des idées développées par des exemples alimentés par des connaissances personnelles et par des connaissances tirées des documents. Barème du paragraphe argumenté : Introduction et conclusion : 2 pts Développement structuré et cohérent : 2 pts Informations tirées des documents : 3 pts Utilisation des connaissances personnelles : 3 pts
Les principales idées à trouver et à développer Ière idée : le bilan démographique IIè idée : le bilan matériel (économique) IIIè idée : le bilan moral IVè idée : le bilan géographique Cette dernière idée est valorisée dans les copies si elle est développée par des exemples.
Ière idée : Le bilan démographique Les principaux arguments attendus sont les suivants : La Seconde Guerre mondiale est le conflit le plus meurtrier et le plus brutal de l’Histoire avec près de 60 millions de morts (6 fois plus de victimes que la Guerre de 1914-1918). Cf. doc. 1b 21 millions de Soviétiques sont morts, 7 millions d’Allemands et 3 millions de Japonais. La Pologne a perdu 15% de sa population d’avant guerre (dont presque tous les juifs). Cf. doc. 1b Trois fois plus de soldats que lors de la Première Guerre mondiale ont participé aux combats, qui se sont déroulés aussi bien sur terre, sur mer que dans les airs. Certains pays ont été moins touchés sur un plan strictement militaire : en France le second conflit mondial a fait six fois moins de victimes militaires que la Grande Guerre. Les populations civiles ont été beaucoup plus largement touchées par le conflit : plus de 15 millions de civils sont morts rien qu’en Europe. Cf. doc. 1b
IIè idée : Le bilan matériel (et économique) Les principaux arguments attendus sont : La Seconde Guerre mondiale est une guerre totale affectant à la fois l’arrière et la zone de combat, mobilisant les chercheurs et les populations. La guerre aérienne a été massive et les bombardements stratégiques considérables en particulier au-dessus du Royaume-Uni, du Japon et de l’Allemagne (cf. doc. 2). Les villes allemandes sont rasées à 70% ; en Yougoslavie, 20% des bâtiments sont détruits. À elle seule, l’URSS subit la moitié des dégâts matériels dus à la guerre. La destruction des usines, des ponts, des routes, des lignes de chemins de fer et des gares paralyse l’économie et les échanges dans une bonne partie de l’Europe, en Chine et au Japon. En 1945, les économies des pays européens, du Japon, de la Chine et d’une partie de l’Asie du Sud-Est sont presque partout en ruines. La production agricole et industrielle a chuté de 30 à 70% par rapport à 1939. Presque partout, le produit national brut (PNB) s’est effondré : l’Italie (-39%), la France (-46%), le Japon (-70%) et l’Allemagne (-71%) sont les plus touchés. La guerre a également englouti les réserves monétaires des pays européens. Ceux-ci connaissent en 1945-1946 une forte hausse des prix et un endettement public élevé. Seuls les États-Unis ont une situation favorable : de tous les pays alliés, ils ont connu aucune destruction sur leur territoire. Avant la fin du conflit, ils organisent à Bretton Woods (États-Unis) du 1er au 22 juillet 1944 une réunion de 44 États afin de créer un nouveau système monétaire international. Celui-ci repose sur trois éléments : les monnaies seront gagées sur l’or ou sur des monnaies convertibles en or ; chaque monnaie aura une parité fixe ; les banques centrales devront intervenir pour limiter les variations de valeur entre les monnaies. Un fond monétaire international (FMI) est créé pour stabiliser les monnaies. Une Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) est fondée pour financer la reconstruction et le développement. À cette date, les États-Unis possèdent 75% de l’or mondial. Le nouveau système repose ainsi sur le dollar qui devient tout naturellement une monnaie de réserve « aussi bonne que l’or ». Le système de Bretton Woods leur assure alors une prééminence incontestable dans le monde occidental.
Photographie du film : « Allemagne année zéro » de Roberto Rossellini (1949) Berlin au lendemain de la guerre. Une famille se débat avec les difficultés de la vie : le père malade est soigné par sa fille, le fils aîné, un ancien SS récemment démobilisé, n'ose pas se présenter aux autorités d'occupation et vit, caché, sans carte d'alimentation ; quant au fils cadet, Edmund, âgé de douze ans, il essaie de faire vivre sa famille à l'aide de petits trafics que lui vaut sa vie errante dans Berlin détruit par les bombardements. Un jour, au cours d'une promenade, Edmund retrouve un de ses anciens professeurs, ex-nazi et probablement homosexuel. Celui-ci lui rappelle les principes d'Hitler sur l'élimination des faibles et des inutiles. Le père ayant dû être hospitalisé et répétant machinalement qu'il vaudrait mieux pour tous qu'il soit mort, Edmund, sans mesurer la portée de son geste, l'empoisonne. Le professeur, mis au courant par Edmund, ne veut pas endosser la responsabilité de ce qu'il considère à présent comme un crime. Désespéré, l'enfant erre tristement dans les rues au milieu des décombres et finit par se jeter d'un cinquième étage d'une maison en ruines.
IIIè idée : Le bilan moral Les principaux arguments attendus sont : La Seconde Guerre mondiale est la guerre la plus brutale de tous les temps. Toutes les conventions internationales sur les prisonniers ont été bafouées. La découverte des camps de concentration et d’extermination révèle toute l’horreur de ce conflit. Le monde découvre l’extermination systématique des juifs d’Europe, voulue et planifiée par les nazis. Selon les estimations, 5 à 6 millions de juifs ont été exterminés pendant le conflit. Le monde découvre aussi l’horreur de prétendues expériences médicales menées par les médecins SS sur les déportés ou par les médecins japonais sur des prisonniers de guerre en Mandchourie. Dès 1943, les Alliés avaient décidé à la conférence de Moscou de juger après la victoire les responsables de l’Axe. Six organisations nazies et 22 hauts dignitaires du régime sont jugés à Nuremberg, par un tribunal international (nov. 1945 à oct. 1946). Ils sont accusés de complot, de crime contre la paix, de crimes de guerre, mais aussi (notion juridique nouvelle) de crime contre l’Humanité. Un procès identique s’ouvre à Tokyo en 1946, destiné à juger les responsables japonais. L’emploi de la bombe atomique contre les villes japonaises d’Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août 1945) jette également le trouble : en quelques instants, une seule bombe lancée par un seul avion peut provoquer autant de morts et de destructions que des flottes entières de bombardiers. En 1945, le monde découvre la peur atomique. Lors de la conférence de San Francisco (avril-juin 1945), l’Organisation des Nations Unies (ONU) est créée. Son but est de garantir la paix en utilisant la force s’il le faut. L’ONU comprend une Assemblée générale, un secrétariat et des organismes spécialisés dont le plus important est le Conseil de Sécurité dont les membres permanents sont : les États-Unis, l’URSS, le Royaume-Uni, la France et la Chine. Cf. doc. 3
Carte des trois camps d’Auschwitz Le camp mixte d’Auschwitz fut le plus grand dans son genre sous le régime nazi. Il comportait trois camps principaux qui exploitaient les prisonniers en les faisant travailler de force. L’un d’entre eux (Auschwitz-Birkenau) fonctionna longtemps comme centre d’extermination : entre 1 million et 1,5 million de juifs sont exterminés dans ce seul camp. Pour aller plus loin, cliquez ici
Photographie du bombardement de Nagasaki (9 août 1945) Le bombardement de Nagasaki aurait fait 40 000 morts.
Photographie du procès de Nuremberg (nov. 1945 – oct. 1946) Parmi les accusés au procès de Nuremberg on peut retenir les noms suivants : Goering, Hess, von Ribbentrop, Keitel, Rosenberg, Frank, Frick, Streicher, Funk, Schacht, Kaltenbrunner, Doenitz, Raeder, von Schirach, Sauckel, Jodl, von Papen, Seyss-Inquart, Speer, von Neurath et Fritsche.
Avril 1961 : Ouverture du Procès d’Adolf Eichmann C’est à Jérusalem que s’ouvre le procès d’Eichmann en 1961. Durant quatre mois, l’accusé est confronté à ses juges et à la succession des témoins qui viennent à la barre raconter ce qu’avait été la destruction des Juifs d’Europe. Pour la première fois le génocide des Juifs est considéré comme une entité distincte de la criminalité nazie dans la Seconde Guerre mondiale. Ce procès joue un rôle décisif dans la prise de conscience du génocide. Il créa une demande sociale de témoignage et installa la Shoah dans l’espace public. D’abord en Israël, aux Etats-Unis, en République fédérale d’Allemagne ; en France plus tardivement. C’est à la suite de ce procès, que le crime contre l’humanité devient imprescriptible. Enfin, le procès Eichmann est le premier procès filmé dans son intégralité pour la télévision. Le verdict du procès est la condamnation à mort. Pour aller plus loin, cliquez ici Adolf Eichman est un fonctionnaire de haut rang de l'Allemagne nazie. Il est un membre des SS au rang d'Obersturmbannführer. Il fut responsable de la logistique de la solution finale : en organisant notamment l'identification des victimes de la solution finale et leur déportation vers les camps de concentration.
Conférence de San Francisco (avril –juin 1945) Le 26 juin 1945, à San Francisco, les représentants de 51 pays fondent l'Organisation des Nations Unies (ONU). Promise dès 1941 par Roosevelt et Churchill, l'ONU remplace la Société des Nations (SDN). Issue de la Première Guerre mondiale, celle-ci avait failli dans sa mission de paix en partie parce que les États-Unis avaient renoncé à y entrer. L'ONU naît alors que l'Allemagne vient de capituler et que se poursuit la guerre contre le Japon. Son siège est fixé à New York, preuve que les États-Unis sont cette fois décidés à assumer leurs responsabilités mondiales.
IVè idée : Le bilan géographique Les principaux arguments attendus sont : L’Europe en 1945 est géographiquement recomposée. L’Allemagne et l’Autriche sont occupées par les vainqueurs. De même, les villes de Berlin et de Vienne sont partagées en quatre secteurs d’occupation. (Cf. doc. 1a) L’URSS annexe nombre de territoires à l’Ouest de sa frontière : l’Est de la Pologne, la Bessarabie (Nord-Est de la Roumanie), les Pays-Baltes, le Nord de la Prusse orientale et l’Est de la Tchécoslovaquie (la Ruthénie). La Pologne subit des nouveaux tracés de frontières particulièrement à l’Est et l’Ouest (jusqu’à la « ligne Oder-Neisse »). Ainsi, les populations d’Europe centrale sont contraintes à des déplacements massifs, jugés indispensables par les vainqueurs afin de ne pas renouveler le problème des minorités comme à la suite du traité de Versailles. En Asie, le Japon subit également la loi des Alliés. L’URSS annexe le Sud de Sakhaline et les îles Kouriles, occupe la Mandchourie et le Nord de la Corée. Le Japon et le Sud de la Corée sont occupés par les Américains. Progressivement, l’URSS impose sa domination territoriale en Europe. Les pays européens libérés par l’Armée rouge n’auront pas droit à des élections libres comme prévues à Yalta en février 1945. (Cf. doc. 3) D’ailleurs, W. Churchill parle, dans un discours le 5 mars 1946 à Fulton (États-Unis), de « rideau fer » qui sépare l’Europe. La Guerre froide a débuté.
L’Europe centrale à la fin de l’année 1945
Exemple de phrases d’introduction Lorsque le Japon capitule le 2 septembre 1945, le monde sort de six années d’une guerre qui fut la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité. Les pertes humaines se comptent en dizaines de millions, les destructions sont considérables et les économies sont ruinées. Le traumatisme moral est profond après la découverte des camps et l’utilisation de l’arme atomique. Le tracé de certaines frontières européennes provoquent des déplacements massifs de population.
Exemple de phrases de conclusion Le bilan de la Seconde Guerre mondiale est très lourd. Les pertes humaines sont immenses ainsi que les destructions. Le traumatisme moral est profond et durable. De plus, certaines frontières en Europe et en Asie sont pour longtemps modifiées. La stupeur de l’horreur des camps et de l’arme atomique nous interroge encore aujourd’hui sur la nécessité d’un devoir de mémoire et sur la nécessité d’affirmer des valeurs communes (cf. Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948 par exemple).
Bibliographie sommaire - Manuels (niveau 3è) Magnard, Belin, Hatier, etc. - Claude Quetel, La Seconde Guerre mondiale, coll. L’œil des archives, Larousse 2007
Capitulation du Japon L’empereur Hiro-Hito signe sur le cuirassé Missouri la capitulation du Japon, le 2 septembre 1945