Concepts de base en psychanalyse et psychologie analytique
Nous aborderons ici les principes de base de la psychanalyse freudienne, et nous ouvrirons sur les points de vue des successeurs de Freud (Jung, Klein, Lacan…). Le point de départ étant la théorie freudienne, nous l’aborderons par le biais de ses 2 topiques.
I. Généralité Le mot topique signifie lieux (de topologie, topographie) et désigne des lieux psychiques distincts. Il sert à désigner le résultat d'un processus qui se déroule chez l'enfant et qui reste imprimé dans son inconscient lorsqu'il est adulte. Sigmund Freud créa les topiques comme un schéma explicatif du fonctionnement de l'esprit humain.
I. Généralité La topique est l'étude de la structure mentale, dans une théorie des lieux. C'est la différenciation des parties de l'appareil psychique en systèmes doués de caractère et de fonction différents, et disposés dans un certain ordre. C'est une métaphore qui permet de spatialiser les lieux psychiques.
II. Première topique Elle définit trois pôles, que sont: l'inconscient, le préconscient et le conscient
II. Première topique Chaque système a sa fonction, son type de processus, son énergie d'investissement et ses contours représentatifs. Entre ces 3 systèmes se situent des sas, des censures, dont le but est de contrôler le passage d'un système à l'autre.
II. Première topique L'ordre de passage est toujours le même. La direction est alors soit "progrédiante" (Inconscient/ Préconscient/ Conscient), soit "régressive" (Conscient/ Préconscient/ Inconscient). Une représentation ne peut donc jamais passer directement du Conscient à l'Inconscient, ni inversement de l'Inconscient au Conscient.
Première topique Le "noyau pathogène" est un noyau qui peut donner naissance à la pathologie. Il est formé par le refoulement. Chaque système est formé en couches, les souvenirs étant rangés autour du noyau pathogène, selon un ordre chronologique mais aussi logique.
Première topique La prise de conscience (ou ré-intégration du souvenir inconscient dans le conscient) se fait selon un défilé qui franchit les censures (censure entre Inconscient et Préconscient, censure entre Préconscient et Conscient).
II. Première topique La première topique décrit ainsi des systèmes, et non des instances psychiques, donc deux modes de fonctionnement plutôt que des parties de la personnalité.
II. A Le système inconscient Le système inconscient fonctionne sur le mode du processus primaire : l'énergie libidinale, libre, ne s'emmagasine pas mais s'écoule librement. Cette métaphore d'un esprit fait de flux s'échappant, d'absence de rétention, pointe sur l'absence d'élaboration ; la pulsion n'est soumise à aucun travail psychique.
II. A Le système inconscient Le système inconscient ne se développe pas comme le reste de la personnalité ; il reste figé et n'évolue pas - c'est le principe de la fixation.
II. B Le système préconscient/conscient Le système préconscient/conscient décrit la conscience ainsi que la mémoire. Pour Freud, une représentation du système préconscient peut être rendue consciente.
II. B Le système préconscient/conscient Le système préconscient/conscient fonctionne sur le mode du processus secondaire : l'énergie libidinale, liée, peut être accumulée et investit des objets. C’est-à-dire que le désir peut s'accumuler - la conscience est élaboration de ce désir. La capacité de retenir la pulsion, permet la mise en place de l'attention, de la mémoire : sont mises en place les grandes fonctions de l'esprit
II. B Le système préconscient/conscient Dans ce système, les représentations de chose sont rattachées à des représentations de mots. Les traces mnésiques sensorielles, souvenirs factuels, sont reliées à des mots et forment des concepts, des objets pouvant être investis. Le langage, la symbolisation, seraient donc propriétés de la conscience.
II. B Le système préconscient/conscient Le système préconscient/conscient est aussi celui de l'affect, qui est la traduction qualitative d'une dynamique énergétique (pulsionnelle), quantitative. Dans l'inconscient, il n'y a que quantité d'énergie - la pulsion n'a qu'une délégation psychique, soit la représentation de chose.
II. B Le système préconscient/conscient Mais dans le système conscient, la pulsion a deux délégations, soit la représentation (à la fois de chose et de mot) et l'affect. La quantité pulsionnelle, la virulence de l'énergie, l'importance de l'investissement sera traduit qualitativement, d'où la naissance d'émotions.
II. Première topique Freud a donc une vision de la conscience comme siège du langage, de l'attention, de la mémoire, des émotions.
III. Deuxième topique A la différence de la première topique qui décrit des systèmes, dans la deuxième topique, Freud décrit des instances psychiques, donc des parties de la personnalité. La 2ème topique introduit les instances que sont le ça, le Moi, le Surmoi
III.A. Nature et fonction du CA Conceptuellement, le Ça représente la partie pulsionnelle de la psyché humaine. Il ne connaît: ni normes (interdits ou exigences), ni réalité (temps ou espace) et n'est régi que par le seul principe de plaisir, satisfaction immédiate et inconditionnelle de besoins biologiques
III.A. Nature et fonction du CA C'est donc le centre des pulsions, des envies qui constituent l'énergie psychique de l'individu. Le Ça est une instance entièrement inconsciente. C'est l'instance dominante chez un nourrisson qui ne fait pas la part entre réel et imaginaire et a un sentiment de toute-puissance.
III.A. Nature et fonction du CA Il se heurte le plus souvent, et le plus violemment, au Surmoi qui est le centre des normes imposées (par l'extérieur, la société, la déontologie...), des interdits. Le Surmoi interdit la satisfaction des pulsions du Ça et les refoule. Cette lutte intérieure génère des conflits qui s'extériorisent par le Moi, le résultat devenu conscient et en contact avec l'extérieur.
III.A. Nature et fonction du CA Le Ça est la résultante : d'une part d'un capital inné et héréditaire, somme des caractères de l'espèce (sexualité, agressivité) ; d'autre part de l'acquis de l'individu, résultat de son expérience et du refoulement des pulsions qui n'ont pu s'exprimer (et qui réapparaissent sous une autre forme).
III.B. Le Surmoi C'est la structure: morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) de notre psychisme. Il est l'héritier du complexe d'Œdipe. Il répercute toute notre culture sous la catégorie de « ce qu'il convient de faire ». C'est une instance sévère, surtout formée d'interdits qui culpabilisent l'individu.
III.B. Le Surmoi La naissance du Surmoi intervient, en effet après la résolution du conflit Oedipien (vers 4 ans). Avec la résolution du conflit Oedipien, une partie de la personnalité de l'enfant va assumer les interdits du parricide et de l'inceste, ainsi que l'identification au parent du même sexe que lui. L'enfant renonce au désir incestueux grâce à la fonction séparatrice du père
III.B. Le Surmoi C'est l'intériorisation des interdits et des exigences parentales et sociales, le censeur du futur adulte. Une fois formé, le Surmoi va remplacer les parents dans la vie sociale. Il rentrera continuellement en conflit avec les pulsions, et entraînera la culpabilité
III.B. Le Surmoi Fonction du Surmoi: Le Surmoi est un agent critique, la plupart du temps inconscient, filtrant les pulsions au travers de normes intériorisées. Ces normes (interdits, exigences) peuvent être d'ordre éthique, social ou culturel et sont plus ou moins contraignantes en fonction de la personnalité de l'individu, de son éducation.
III.B. Le Surmoi Le rôle des parents dans cette structuration durant l'enfance est déterminant, en particulier celui du père qui représente traditionnellement l'autorité. Le Surmoi est l'instance qui génère le refoulement des pulsions jugées inacceptables. Il guide l'enfant devenu indépendant, et par la suite l'adulte, dans ses choix.
III.C. Le Moi = médiateur entre le Ça, le Surmoi et le monde extérieur. est chargé de l'unité du sujet. 2 parties: Une partie consciente qui est consacrée à l'adaptation à la réalité Une partie inconsciente qui se charge de la gestion des pulsions et des désirs.
III.C. Le Moi Le Moi s'efforce de faire régner l'influence du monde extérieur sur le ça. Ses opérations sont inconscientes (mécanismes de défense). Exemple: le refoulement. Il se manifeste lorsque le désir et les pulsions ne peuvent être acceptés et doivent être dérivés de leur Objet. Il est issu du ça confronté à la réalité extérieure et se forme à partir d'identifications et de gratifications successives.
III.C. Le Moi Formation du Moi selon Freud: deux temps essentiels: 1er temps: le Moi plaisir dans lequel l'enfant ne se reconnaît que dans l'agréable, attribuant le déplaisir à l'extérieur, à l'autre. 2ème temps: Moi réalité, marquant une instance plus honnête, capable de faire le tri entre dedans et dehors.
III.C. Le Moi Selon Mélanie Klein, la formation du Moi se situe vers le 4ème mois, et il sera remanié tout au long de la vie.
IV. Le complexe d’Oedipe Freud fait du complexe d'Œdipe un concept-clé de la psychanalyse et de ses courants dérivés Théorie: CO = le désir inconscient d'entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposé (inceste) et celui d'éliminer le parent rival du même sexe (parricide).
En ce qui concerne le développement d'un enfant, la psychanalyse identifie trois étapes fondamentales (voir pour détail psychologie du développement): le Stade Oral, le Stade Anal et le Stade Phallique.
IV. Le complexe d’Oedipe L’Œdipe survient pendant le Stade Phallique (complexe d'Electra chez la fille). Le complexe d'Oedipe est un ensemble organisé (et structurant) de désirs amoureux et hostiles que l'enfant éprouve à l'égard de ses parents.
IV. Le complexe d’Oedipe Freud situe le complexe d'Oedipe dans la période entre 3 et 6 ans. Il joue un rôle fondamental dans la structuration de la personnalité et dans l'orientation du désir humain.
IV. Le complexe d’Oedipe Jusque là le père était vécu comme une mère auxiliaire. L’enfant va découvrir que le père a en fait une fonction bien particulière. Il apparaît menaçant, car inconnu, représentant une menace potentielle. L’enfant se rapproche de la mère.
IV. Le complexe d’Oedipe Il vient de se rendre compte que le père intéresse beaucoup la mère, et quelque fois malgré ses revendications d’enfant Attitude de colère et d’admiration pour ce personnage qui accapare la mère.
IV. Le complexe d’Oedipe L’enfant vient de juxtaposer la fonction parentale du père vis à vis de lui, avec la fonction d’amant vis à vis de la mère. C’est un partage difficile que celui qui lui est demandé. L’enfant se trouve plongé dans sa première solitude d’humain. Il se replie vers lui-même.
IV. Le complexe d’Oedipe L’enfant se focalise sur un point très important de son corps : ses organes génitaux. Déplacement entre érotisme anal et érotisme urétral. L’enfant découvre que certaines personnes ont un pénis et d’autres n’en ont pas. Il y a donc ainsi ceux qui en ont, et ceux qui n’en ont pas. Toutes les grandes personnes doivent avoir un pénis.
IV. Le complexe d’Oedipe Il pose beaucoup de questions sur la procréation, la sexualité, la grossesse, les relations entre les parents… Faute de comprendre les réponses, il répondra à sa manière. Il ne peut pas admettre ce qui ne correspond pas à sa croyance fondamentale. La fécondation est reliée pour lui à ce qu’il connaît déjà, comme l’ingestion d’aliments, le baiser…
IV. Le complexe d’Oedipe Pour certains il suffit d’exhiber ses organes génitaux pour avoir un bébé. La naissance est anale, ou par l’ombilic. Ils élaborent aussi le fantasme de la « scène primitive ». L’enfant peut avoir été témoin d’un coït des parents, ou seulement imaginer ce qu’il peut se passer quand il est exclus (arrivé à l’âge adulte on retrouve ce ressenti quand, à entendre chuchoter 2 personnes connues, on s’imagine être exclus et persécuté).
IV. Le complexe d’Oedipe Souvent, dans le fantasme de la scène primitive, l’enfant s’identifie à l’un des partenaires. Soit le « passif », soit l’ « actif ». Il l’interprète alors comme une scène agressive de laquelle résulte pour lui un fantasme d’abandon énorme. Période de cauchemars, de besoin d’affection de la part de la mère…
IV. Le complexe d’Oedipe C’est à cette période qu’il demande à dormir dans le lit parental. Naissance du voyeurisme, visuel et auditif. Il recherche les différences anatomiques, il aime montrer son corps et se promener tout nu. Besoin de savoir, il cherche un objet précieux, inaccessible.
IV. Le complexe d’Oedipe Ce sont les prémices de la curiosité intellectuelle. L’enfant reste dans un registre très narcissique. Il investit le pénis de plusieurs qualités, entre autres celle de toute puissance. Avec l’importance qu’il accorde au pénis, survient la peur de le perdre, l’angoisse de castration. De même qu’il a eu peur de perdre la mère, puis les excréments, à ce stade il craint la perte de son pénis.
IV. Le complexe d’Oedipe Il n’y a aucune possibilité d’égalité entre les adultes et l’enfant. Il ne peut y avoir qu’un renversement de rôle, et appropriation des attributs supposés spécifiques à l’adulte (par ex : il met les chaussures de papa, le collier de maman …).
IV. Le complexe d’Oedipe Quand l’enfant aura grandi, les parents seront devenus petits à leur tour. Pour l’enfant, la castration est un manque imaginaire, une angoisse d’incomplétude. Cela concerne aussi bien le garçon que la petite fille. L’enfant se demande si l’adulte peut manquer aussi de quelque chose, s’il est vraiment aussi complet que l’enfant l’imagine
IV. Le complexe d’Oedipe L’angoisse de castration se focalise sur le père, celui-là même qui le rivalise auprès de la mère, celui qui « force » la mère à le délaisser (quand le père réel est inexistant, le rôle paternel est tenu par tout ce qui sépare la mère de l’enfant, que ce soit le travail dans la journée, ou un membre de la famille…).
IV. Le complexe d’Oedipe La figure paternelle va récupérer à son compte toutes les anciennes frustrations vécues par l’enfant.
IV. Le complexe d’Oedipe On nomme « angoisse de castration » le phénomène transitoire, bénéfique et structurant. - Le « complexe de castration » est la fixation inconsciente de cette angoisse, future source de souffrances et d’auto punitions.
IV. Le complexe d’Oedipe Le garçon Il se sait détenteur du pénis. Cela lui permet de se valoriser, en l'exhibant pour se réassurer. Il s'identifie à son pénis et a très peur de la angoisse de castration paternelle. Pour lutter contre cette castration, il pourra d'abord refuser psychiquement la réalité : "C'est pas vrai que les filles n'en ont pas; On ne le voit pas mais c'est à l'intérieur".
IV. Le complexe d’Oedipe Il pourra aussi penser que le pénis poussera chez les personnes qui n'en ont pas : "Il n'y a pas de différences entre les petites filles et les petits garçons". Il pourra enfin voir le manque de pénis comme une punition : "C'est ceux qui le méritent bien qui n'en ont pas". Le petit garçon résorbera le conflit par l'identification au père.
IV. Le complexe d’Oedipe La fille Elle sait qu'elle n'en a pas. Mais elle pourra aussi se persuader qu'il suffit d'attendre et qu'il poussera. Revendications phalliques : "Je veux faire comme les garçons, je veux grimper aux arbres..."
IV. Le complexe d’Oedipe Elle commence ensuite à accepter son manque, mais contre un avantage : Possibilité d'avoir des enfants. Elle demandera cet enfant au père (ce dernier est considéré comme séducteur). L'enfant est l'équivalent du pénis, celui-là même qui ressortira dans la tête de la future mère, comme enfant imaginaire qu'elle demande à son propre père : Il faut que le deuil ait eu lieu à la naissance pour qu'elle reconnaisse le vrai père (son mari) comme père de l'enfant.
IV. Le complexe d’Oedipe Chez le garçon, comme chez la fille le premier objet d'amour, c'est la Mère...
IV. Le complexe d’Œdipe chez le garçon Si vers 3 ans sont apparues chez lui des sensations de plaisir liées au pénis, l'enfant prend soudain conscience des relations sexuelles susceptibles de les provoquer. Il assimile ces relations à ce qu'il imagine se passer entre le Père et la Mère.
IV. Le complexe d’Oedipe Il reste attaché à son premier Objet d'amour, la Mère, mais cet attachement n'est pas entier. Il est ambivalent. Il veut la séduire. Il rencontre par là-même la rivalité de son Père, qui de modèle devient rival.
IV. Le complexe d’Œdipe chez le garçon De cette rivalité surgit la menace fantasmée et angoissante de castration. Hostilité aussi envers la mère qui lui a demandé beaucoup (aux divers stades) contre peu en échange estime t'il. Rivalité envers le Père, jalousie de sa puissance, de ses droits.
IV. Le complexe d’Œdipe chez le garçon Il y mêle l'amour, l'attachement : cette affection plus la crainte de la castration fait qu'il vit un "Oedipe inversé" où, paradoxalement, il a des phases durant lesquelles il séduit le Père et rejette la Mère (créant cette impression de "complicité" entre hommes). Position homosexuelle.
IV. Le complexe d’Œdipe chez le garçon Etre en bons termes avec le Père atténue indéniablement la peur de castration. C'est l'identification au Père qui permettra au garçon de sortir de l'Oedipe. La menace de castration est la sanction du Père dans la rivalité qui l'oppose au garçon pour la possession de la Mère.
IV. Le complexe d’Œdipe chez le garçon S'il veut échapper à cette situation, l'enfant doit renoncer à la satisfaction sexuelle avec sa Mère. Le garçon sort du complexe d'Oedipe du fait de la menace de castration. Par identifications à la Mère et au Père, l'enfant se constituera sa propre personnalité. La part d'identification au Père le conduira à chercher comme lui (mais il ne le sait pas encore) une femme hors du cercle familial.
IV. Le complexe d’Œdipe chez le garçon Il y a donc eu d'abord désir Oedipien, tempéré par la menace fantasmatique de castration. L'angoisse est surmontée grâce à l'identification au Père, mettant fin à l'Oedipe.
IV. Le complexe d’Œdipe chez la fille Chez la fille comme chez le garçon, la Mère est le premier Objet d'investissement libidinal. Mais à l'inverse du garçon, c'est l'angoisse de castration qui fait entrer la fille dans le processus Oedipien. Il y a changement d'Objet d'amour. L'ambivalence de la fille vis à vis de la Mère est plus accentuée que celle du garçon vis à vis du Père..
IV. Le complexe d’Œdipe chez la fille En même temps que le désir de posséder un pénis, apparaît le rejet de la Mère "castrée". Puis cela se transforme en rejet du désir d'avoir un pénis comme le Père, évoluant ensuite en désir d'avoir un enfant du Père à la place de ce pénis qu'elle n'a pas.
IV. Le complexe d’Œdipe chez la fille La Mère est alors une rivale et un Objet d'identification. Phénomènes plus compliqués, plus forts. Sentiments très mitigés vis à vis de la Mère, présence de culpabilité. L'Oedipe traîne plus longtemps car il n'y a aucune menace extérieure pour l'obliger à arrêter la séduction vers le Père. Elle renoncera par identification à la Mère, lui permettant enfin d'habiter sa personnalité féminine.
IV. Le complexe d’Œdipe chez la fille Chez la fille, le complexe d'Oedipe ne disparaît jamais tout à fait et ses effets se feront sentir dans toute sa vie de femme. L'enfant Oedipien (enfant imaginaire) est un fantasme qui restera très longtemps chez elle.
IV. Le complexe d’Œdipe chez la fille On notera que pour le garçon, l'angoisse de castration le conduit à mettre fin au complexe d'Oedipe. Il constitue donc en quelque sorte, un point d'aboutissement. Chez la fille au contraire, l'angoisse de castration constitue une sorte de point de départ. Nota : On appelle angoisse de castration tout ce qui est de l'ordre du manque
IV. Le complexe d’Œdipe La Fonction symbolique de l’Œdipe: 1) Le désir : Se différencie du besoin en ce qu'il n'est jamais véritablement assouvi. On ne sait d'ailleurs jamais comment y répondre. L'enfant désire être tout pour sa Mère : il cherchera quel peut être le manque de la Mère pour le combler. Son désir est d'être le désir de la Mère. Ce manque fondamental est, au niveau symbolique, le phallus. Désir originaire: fusionner avec la Mère.
IV. Le complexe d’Œdipe Cas pathologique : Si la mère répond entièrement à cette demande, l'enfant devient Objet de la mère. Il ne sera jamais sujet. C'est l'entrée dans la psychose
IV. Le complexe d’Œdipe 2) La Loi du Père : Le Père sera ici le médiateur. Il interviendra comme privateur, séparant l'Enfant de la Mère. Il interdit à l'Enfant de fusionner avec la Mère ("tu ne coucheras pas avec ta mère!" C'est l'interdit de l'inceste) et retient la Mère de s'approprier son Enfant. Cet interdit s'appelle : la Loi du Père. Pour que ceci s'effectue, il faut que la fonction du Père soit reconnue par la Mère, puis par l'Enfant. La place de séparateur doit donc exister déjà dans l'esprit de la Mère.
IV. Le complexe d’Œdipe Le Père pourra être tyrannique, soumis, volage ou fidèle, il faudra néanmoins que la Mère le reconnaisse comme séparateur (et non comme géniteur). Cette fonction Paternelle doit exister dans l'esprit de la Mère dès le début. L'Enfant lui, ne la découvrira qu'au moment de l'Oedipe.
IV. Le complexe d’Œdipe L'enfant passe du statut de celui qui est le Phallus de la Mère à celui qui-veut-l'avoir. Il renonce ainsi à son désir C’est une castration symbolique. Son désir va être repoussé dans l’inconscient (refoulement). Il accepte ici un sacrifice. Cet interdit va libérer l’Enfant car, désormais séparé de la Mère, il pourra disposer de lui-même.
IV. Le complexe d’Œdipe Il va s’engager vers l’avenir et partir à la quête d’objets affectifs de plus en plus éloignés de l’objet initial. Par l'interdit, l'enfant entre dans la culture. Il devient sociétaire. Il s'incère dans une structure familiale. Il ne peut y avoir coïncidence entre les liens d'alliance et de parenté.
IV. Le complexe d’Œdipe Cette loi de limitation préserve la famille, assure les générations contre la compétition continuelle et oblige l'individu à aller chercher ailleurs ses relations Loi de communication et d'ouverture du clan. L'enfant vit, au moment de l'Oedipe, une puberté psychologique fondamentale pour la conservation de l'ordre culturel. Il passe d'une histoire individuelle à une histoire collective, car il connaît sa juste position dans la société, ses droits et ses limites.
IV. Le complexe d’Œdipe En résumé: L’enfant passe d’une relation d’objet duel à une relation d’objet triangulaire. C’est la relation adulte génitale par excellence. Par l'interdit du parricide et l'interdit de l'inceste, l'enfant passe de la nature à la culture. Il est soumis à la loi commune sociale, loi d'échange et d'interdiction.
IV. Le complexe d’Œdipe Il accède à la différence des sexes grâce à l'identification au Parent du même sexe que lui. L'identification se fait sur les plans morphologique et psychique. Il reconnaît par la même occasion l'Autre comme différent.
IV. Le complexe d’Œdipe Une partie de la personnalité de l'enfant va assumer cet interdit et cette identification. C'est le Surmoi, héritier de l'Oedipe.
IV. Le complexe d’Œdipe Emergence de l'idéal du Moi : C'est un modèle idéalisé auquel le sujet cherche à se conformer, résultat de l'identification aux parents idéalisés. C'est une instance très narcissique, substitut de la toute puissance de l'enfant (de "je peux tout" à "je voudrais tout pouvoir"). Le Moi se compare à un idéal, nous permettant de nous dépasser.
V. La période de Latence La période de latence se situe de la fin de l'Oedipe jusqu'à la puberté (environ de 6 à 12 ans). C'est une période de ralentissement psycho-affectif. L'enfant ne rencontre pas de nouvelles problématiques. Les manifestations sexuelles sont mises en veilleuse.
V. La période de Latence L'enfant organise sa personnalité : Les pulsions phalliques vont être domestiquées. Changement de nature affective: de revendicatrice, elle passe à tendre, respectueuse, dévouée.
V. La période de Latence Les relations s'allègent. D'autres adultes prennent le relais des parents. Toute l'énergie pulsionnelle de l'Oedipe est ici transformée pour permettre les acquisitions, qu'elles soient scolaires ou symboliques. Accès à la lecture... C'est parce que l'enfant a passé le cap de l'Oedipe et assimilé la loi sociale que la lecture en tant que code lui est accessible.
V. La période de Latence Investissement du groupe, de la collectivité. Investissement de tout ce qui est de l'ordre des valeurs. L'action du Surmoi va transformer les désirs pulsionnels de l'enfant de façon parfois contraire (d'exhibitionniste, il devient par exemple pudique). Il est perméable à toutes les valeurs sociales.
V. La période de Latence Sublimations : transformations des pulsions sexuelles vers des activités ou des buts non sexuels, et qui visent des objets valorisés socialement comme la peinture, la religion, etc... La sublimation dévie les pulsions sexuelles sans qu'il y ait refoulement. Cela est néanmoins assimilé à un mécanisme de défense névrotique.
V. La période de Latence C'est une période trompeuse, plus apparente que réelle. Les tendances Oedipiennes sont tyrannisées par le Surmoi. Il est désormais apte à établir des relations amicales. Ses amis seront le support de nouvelles identifications. C'est au déclin de l'Oedipe que l'enfant se rend compte de ce que signifie la mort.
V. Névrose Les trois premières années se passent relativement bien. Au moment de l'œdipe, il y a un conflit entre désir et défense (ou refoulement) qui n'est pas résolu, pré-structurant le Moi de manière névrotique). La latence se passe sans difficultés apparentes. Les expériences pubertaires vont permettre l'éclosion du Moi névrotique, ou le réparer si besoin est.
V. Névrose On compte dans les névroses : l'hystérie, la névrose obsessionnelle, Névrose hypocondriaque la phobie, la névrose d'angoisse, la névrose traumatique, et la névrose de caractère.
V. Névrose Le névrosé a connu l'œdipe mais cela n'a pas été résolu. Le but de la névrose est d'éviter l'angoisse soit par reconversion somatique, soit par adoption de rites obsessionnels. Dans les névroses, le Moi, arbitre, prend le parti du Surmoi pour combattre les pulsions du ça, en contrôlant ou interdisant tout plaisir. Le névrosé a conscience de sa maladie. Les processus psychiques sont de type secondaire.
V. Névrose Chez l’adulte Les symptômes peuvent être vus comme des compromis entre la pulsion et l'interdit. Ce n'est qu'après coup, et sous l'effet de la poussée pulsionnelle de la puberté, que la valeur traumatique se réveille. On parle ici d'un retour du refoulé. La valeur traumatique concerne des traumatismes réels ou imaginaires. Pour se mettre à distance de l'angoisse, le Moi utilisera plusieurs mécanismes
VI. Névrose Chez l’adulte Le refoulement est le fondateur de l'inconscient. La névrose apparaît parce que les défenses utilisées sont inadaptées. Mais en créant par exemple un Objet de la situation phobogène (la phobie des chiens, des araignées, ou des espaces clos...), l'angoisse est actualisée, extériorisée, alors que jusque-là elle était cachée. De plus elle est nommée, et circonscrite, permettant au sujet de la contourner (sens réel et symbolique).
VI. Psychose La constitution du Moi se fait par unification. Dans certains cas il y a des limitations très précoces du Moi, qui vont préformer la personnalité de manière psychotique. Cela se passe avant, pendant et juste après la naissance. Le reste du développement peut se passer sans problèmes. A partir de la puberté, au lieu d'expériences réparatrices, le sujet vit une éclosion de la psychose (entre 16 et 25 ans).
VI. Psychose Dans les psychoses, le Moi prend le parti du ça pour détruire la réalité du Surmoi. Il la remplacera par une néo-réalité qui est le délire. Ce délire sera bâti sur les exigences du ça. La personne psychotique n'a pas conscience de sa maladie. Les processus psychiques sont de type primaire.
VI. Psychose Ainsi apparaissent : la schizophrénie, la paranoïa d'apparition plus tardive, la manie, état d'exaltation et la mélancolie, avec son délire de culpabilité. On classe aussi dans la psychose les bouffées délirantes, éclosion brusque d'un délire, souvent sans suites pour l'avenir.
VI. Psychose La psychose est une perturbation primaire de la réalité affective. Elle se traduit par un désinvestissement de la réalité extérieure (mécanisme de déni), et un surinvestissement de soi-même. Le délire est une tentative de reconstruction de la réalité perdue. Il y a toujours un aspect négatif que sont le déni et la dissociation, et un aspect positif qui est le délire.
VI. Psychose Les hallucinations, symptôme psychotique, traduisent la présence d'une faille dans le système symbolique du malade: les voix qu'il entend, les visions qui s'imposent à lui signifient quelque chose de son histoire: un vécu qui n'a pas été symbolisé, que le sujet ne peut garder en lui et qu'il fait alors revenir du dehors, sous la forme d'une hallucination.
VI. Psychose L'angoisse y est majeure, envahissante. Elle est de l'ordre du morcellement, de l'intrusion, de la dévoration. Il est possible de s'en faire une idée assez proche en se souvenant de l'angoisse oppressante du cauchemar, mais subie cette fois à l'état de veille (pour information, l'angoisse dans un cauchemar ne dure qu'une, voire quelques secondes).
VI. Psychose Facteurs favorisants : attitude fusionnelle de la mère (avec son "enfant-objet") se traduisant par des comportements excessivement ambivalents (mère très culpabilisante et très protectrice). A cela s'ajoute un déni de la fonction paternelle, que la mère ne reconnaît pas. Elle assume le rôle maternel et le rôle paternel, mais de façon inadaptée.
VI. Psychose Au niveau évènementiel, il a pu y avoir dans la famille une mort, un accident traumatisant. Ce sont des facteurs contribuant à former le sujet qui a été inconsciemment choisi par l'adulte tenant le rôle maternel. Traits essentiels de la psychose: narcissisme et déni de la réalité. Le psychotique ne connaît pas l'œdipe.
VII. Etat-Limite La première année de la vie s'est passée sans histoire. La constitution du Moi s'est faite par unification de noyaux. Mais l'état limite n'est pas une structure, ce n'est donc ni une névrose ni une psychose. Comme il n'y a pas de communication d'une structure à l'autre, on est soit névrosé, soit psychotique.
VII. Etat-Limite C'est dans cet espace vide entre les deux structures que se situe le domaine des états limites. Les individus "états limites", également dénommés "cas limites", ont dépassé le stade de la psychose, sans pour autant régresser vers des fixations antérieures. Ils ne sont donc ni névrosés, ni psychotiques. Ils se situent dans une zone frontière nosographique et structurale comprise entre la structure psychotique et la structure névrotique.
VII. Etat-Limite Un traumatisme affectif s'est produit pendant la petite enfance. Cela a pu être une tentative de séduction érotique faite par un adulte. Le jeune enfant a alors été soumis à une émotion qu'il a intégrée comme étant de nature génitale, n'ayant pas encore d'appareil psychique suffisant pour l'appréhender puisqu'il n'a pas atteint le stade Oedipien. Ce sera pour lui une frustration, une atteinte du narcissisme.
VII. Etat-Limite Ce traumatisme survenant avant l'Oedipe, l'enfant n'a pas la protection adéquate. Il ne peut se réfugier soit vers son père, soit vers sa mère. Il en viendra alors à faire l'économie de la période Oedipienne, pour entrer directement dans une pseudo-latence. Le traumatisme a arrêté l'évolution libidinale. Cette pseudo-latence va se prolonger jusqu'à l'âge adulte, faisant traverser l'adolescence sans problèmes apparents.
VII. Etat-Limite Le sujet a donc vécu un traumatisme psychique précoce (2ème ou 3ème année), provocant un effondrement psychique, par exemple un deuil au moment où le sujet a reconnu l'être proche dont il a le plus besoin, l'Objet anaclitique. Cela plonge la personne dans une latence précoce, puis ensuite dans une latence tardive qui se prolongera au-delà de l'adolescence.
VII. Etat-Limite C'est un deuxième traumatisme qui va réveiller le premier. Le deuxième traumatisme correspond toujours à une perte (deuil...), provocant l'éclosion de la maladie L'état limite est une notion qui est venue pour caractériser toutes ces pathologies que l'on ne savait pas où placer. Le terme renferme tous les comportements (perversion, caractériels...) qui permettent d'éviter d'assumer une dépression. Le sujet "état limite" n'accepte pas l'idée d'être atteint dans son intégrité ni dans son narcissisme.
VII. Etat-Limite La pathologie "état limite" comprend: les perversions. Chez l'état limite ("individu qui s'est construit un système de relations à l'Autre de type état limite") se retrouve toujours la notion de perte. Il existe les aménagements des états limites que sont les maladies psychosomatiques. Les toxicomanies sont des états limites
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet = la relation qu'entretient un individu avec l'Objet vers lequel se tournent ses pulsions, l'Objet pulsionnel, qui peut être une personne. A chaque stade de développement correspond une relation Objectale différente, spécifique de ce stade. Pour l'organisation de la personnalité du futur adulte, les toutes premières relations Objectales sont d'une importance primordiale. Les perturbations à ce stade peuvent entraîner de graves régressions mentales.
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet On distingue: Stade oral de 0 à 8 mois : il s'agit d'une relation symbiotique (fusionnelle), l'Objet est partiel (sein, lait). Jusqu'à 2 mois, le nouveau-né n'est pas différencié du monde extérieur. S'il éprouve plaisir et insatisfaction, réagit aux excitations (internes ou externes)... c'est dans un état entièrement narcissique. A partir du 3ème mois, un Objet sommaire commence à se distinguer, à prendre du relief: la Mère, ou toute personne s'occupant de lui, lui apportant plaisir, satisfaction.
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet Stade oral au 8ème mois : la relation est devenue anaclitique, avec conscience du soutien Maternel. l'Objet est total: c'est la Mère. Le bébé la distingue au point de ressentir son absence: un étranger est reconnu comme tel et provoque de l'angoisse. Le 8ème mois est une étape importante dans le développement du nourrisson. Elle est abordée par Jacques LACAN dans le stade du miroir.
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet Stade anal (de 1 à 3 ans) : relation ambivalente (don /refus), Objet total (Mère) et Objet partiel (boudin fécal).
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet Stade phallique (de 3 à 6 ans) : relation triangulaire, Objet du désir (Mère ou Père), Objet partiel (pénis), avec division des pulsions agressives et sexuelles (Mère et Père).
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet Latence (de 6 à 12 ans) : relation triangulaire stabilisée.
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet Adolescence (après 12 ans) : une relation triangulaire génitalisée s'installe progressivement, durant laquelle l'adolescent dirige ses pulsions vers des Objets ayant valeur de substituts Parentaux. Les choix des partenaires se font par rapport à eux, en fonction de l'image qu'il en a.
Quelques précisions terminologiques A. La relation d’objet A chacun des trois Objets partiels du jeune enfant correspondront des comportements de la vie adulte, à savoir: Sein : incorporation. Boudin fécal : toute puissance. Pénis : complétude.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion La pulsion est une force biologique inconsciente qui: agit de façon permanente, suscite une certaine conduite. La source des pulsions est corporelle. C'est un état d'excitation (comme la faim, la soif, le besoin sexuel...) qui oriente l'organisme vers un objet, grâce auquel la tension sera réduite. La pulsion fournit l'énergie psychique nécessaire à l'activité de l'appareil psychique. C'est une charge énergétique qui fait tendre l'appareil psychique vers un but.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Concept à la limite du somatique et du psychique. Une pulsion a trois composantes: la source : excitation interne prenant naissance dans le somatique, le but : il est d'éliminer la tension, donc chercher le retour à l'état antérieur de quiétude, l'objet : c'est ce par quoi le but est atteint.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Les pulsions partielles ou pré-génitales sont celles qui sont à l'œuvre dans la sexualité infantile. On parle alors de : pulsions orales, de pulsions anales, et de pulsions phalliques. Elles seront rassemblées comme préliminaire de la pulsion génitale adulte.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Affect et représentation Dans la pulsion, il faut envisager l'affect et la représentation: La représentation = ce qui forme le contenu concret d'un acte de pensée, en particulier la reproduction d'une perception antérieure (par exemple l'évocation d'un voyage). L'affect = l'expression qualitative de la quantité d'énergie pulsionnelle et de ses variations (exemple, ce pourra être le sentiment agréable de bonheur qui s'attache à ce voyage).
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Théorie Freudienne : FREUD a étudié les pulsions dites "instinctuelles" et le refoulement qu'elles subissent par la censure morale. Il est d'usage de distinguer trois étapes dans le cheminement de la pensée de FREUD:
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Première étape : caractérisée par le dualisme entre pulsions sexuelles d'une part, et pulsions du Moi ou d'auto-conservation d'autre part. Cette dualité est une opposition entre les pulsions qui servent à la sauvegarde de l'individu et les pulsions qui assurent la conservation de l'espèce. Les pulsions sexuelles, par leurs exigences, peuvent compromettre la sécurité du sujet, en tout cas sa quiétude à l'intérieur de son milieu social. Toutefois, pulsions sexuelles et pulsions du Moi ne s'opposent pas d'emblée.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Au début de la vie, elles s'étayent sur les fonctions d'auto-conservation, c'est à dire qu'elles empruntent à la fois la source et leur objet. Il n'y a ainsi qu'une sexualité, qu'une pulsion sexuelle, mais de la petite enfance jusqu'à la phase Oedipienne, les composantes de cette pulsion peuvent fonctionner de façon autonome.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Deuxième étape : elle est marquée par l'introduction du narcissisme dans la théorie des pulsions. FREUD introduit maintenant une autre modalité qui est l'investissement global du Moi par la libido.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Troisième étape : elle institue l'opposition entre pulsions de vie et de mort. La pulsion de mort est postulée à la suite d'une remise en cause du principe de plaisir par la compulsion de répétition. Il semble exister dans la vie psychique une tendance irrésistible à la répétition qui s'affirme sans tenir compte du principe de plaisir en se mettant en quelque sorte au-dessous de lui.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion La tendance à la répétition est une propriété générale des pulsions qui poussent l'organisme à reproduire, à rétablir un état antérieur auquel il avait dû renoncer. Le changement et le progrès seraient dus à l'action des facteurs extérieurs, des facteurs perturbants qui obligent l'organisme à sortir de cette inertie. Mais l'état antérieur à la vie étant inorganique, on peut dire que la pulsion tend à ramener l'organisme vers l'inorganique, ou encore que la fin vers laquelle tend toute vie est la mort. On en arrive ainsi à postuler aux racines de notre vie psychique, une pulsion de mort.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion A celle-ci s'oppose une pulsion de vie (EROS) qui tend à organiser des formes de substances vivantes de plus en plus complexes et à les maintenir tels. Cependant, les deux pulsions de vie et de mort peuvent se trouver unies dans des proportions variables et ces variations modifient de façon considérable le comportement du sujet.
Quelques précisions terminologiques B. Pulsion Pulsions de vie et de mort sont toujours intriquées. Cette intrication tient à l'action propre d'EROS qui cherche toujours à assembler, à lier. Lorsqu'il y a désintrication des pulsions, apparaît l'ambivalence amour/haine. A la limite on peut dire que deux conceptions existent. Dans la première conception pulsionnelle, la vie a son origine à l'intérieur de l'organisme et la pulsion est en quelque sorte à son service. Dans la deuxième, la vie a son origine dans un accident extérieur à l'organisme et les pulsions tendent au contraire à ramener cet organisme à un inorganique antérieur à la vie.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense = un processus de défense élaboré par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure, permet de lutter contre l'angoisse. préserve le Moi et le protège aussi des exigences pulsionnelles du ça Il en existe plusieurs.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Par exemple, une représentation inconsciente va être incompatible avec les exigences du Surmoi. Cette représentation inconsciente du ça apporte du plaisir mais provoque aussi du déplaisir. Le Moi, pour se défendre contre cette représentation, va utiliser divers procédés que l'on réunit sous le terme de « mécanismes de défense du Moi» .
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Protections autistiques Démantèlement: mécanisme passif qui consiste à faire en sorte que le Moi précoce soit suspendu, cesse d'exister. Les manifestations pulsionnelles sont désintégrées et l'enfant ne ressent plus l'angoisse. Devient pathologique quand le mécanisme est utilisé de manière excessive, massive, stéréotypée. Le démantèlement semble être la base de tout ce qui a à voir avec le fait de suspendre tout lien avec l'extérieur (ressenti par exemple plus tard dans la toxicomanie...). S'observe chez l'autiste quand il coupe tout contact par son regard dans le vague, ailleurs.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Identification adhésive: Forme d'identification en surface. S'observe dans l'écholalie où juste la surface de l'attitude et du comportement est réutilisée, mais est vidé de sens. C'est tout ce qui est de l'ordre du mimétisme, de l'accrochage à une sensation pour éviter l'angoisse de la chute (on notera par exemple le regard qui se fixe sur un point). Concerne le contact corporel et psychique. Le mécanisme d'identification adhésive a pour but d'éviter de disparaître.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Mécanismes de défense psychotiques Forcément très archaïques, ils concernent une relation objectale non génitalisée . Ils ont souvent valeur de symptôme. Précisons que l'autisme, état le plus morbide et le plus archaïque, n'utilise aucun de ces mécanismes suivant.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le clivage : = le premier mécanisme de défense psychotique, ou primaire. Le clivage concerne soit l'Objet, soit le Moi. Clivage d’objet: l'Objet est séparé en 2 parties, bonne ou mauvaise, ayant des destins indépendants (bon et mauvais Objet). Exemple: vivre selon la réalité et la nier complètement, une partie du Moi reconnaissant la réalité et une autre partie du Moi la niant, sans qu'il y ait d'influence d'une partie sur l'autre. Dans le clivage, on préserve le bon Objet du mauvais Objet, pour éviter la contamination. Le clivage du Moi préserve la bonne partie de soi liée à la libido, de la mauvaise partie de soi, liée à la pulsion de mort (l'ambivalence est le mécanisme qui remplace le clivage dans la névrose, car le clivage est psychotique uniquement).
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La projection : = opération psychique qui permet au sujet de localiser à l'extérieur ce qui se situe en fait à l'intérieur de lui. Il attribue donc à une autre personne les affects dont il ne peut se protéger et qu'il refuse de reconnaître en lui-même. Existe aussi comme mécanisme névrotique, mais avec une localisation à l'extérieur moins vitale, moins expulsive, avec un début de reconnaissance préconsciente, tandis que la projection psychotique est plus massive, systématique, comme dans la paranoïa dont elle constitue le principal mécanisme, de façon délirante. Le sujet nie pour lui un désir intolérable et projette ce désir sur un autre.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense L'introjection : opération psychique qui permet au sujet de localiser à l'intérieur ce qui se situe en fait à l'extérieur. La tendance naturelle est d'introjecter les bons Objets à l'intérieur de soi pour fortifier son Moi. L'introjection est l'équivalent psychique de l'incorporation, le sujet faisant passer de façon fantasmatique du dehors au dedans les Objets extérieurs et les qualités inhérentes à ces Objets. C'est un mécanisme psychotique utilisé quelque fois par la névrose.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense L'idéalisation : le bon Objet devient parfait, idéal, afin d'être préservé du mauvais Objet. permet de protéger le bon Objet des pulsions destructrices en amplifiant ses qualités exagérément.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le mépris de l'Objet : l'Objet est déprécié, anéanti pour se préserver de l'angoisse résultant de la perte éventuelle de cet Objet. Le triomphe : l'Objet n'a aucune valeur en lui-même. C'est l'attitude toute puissante du sujet sur l'Objet. Contrôle omnipotent de l'Objet. S'assimile au mépris de l'Objet.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense L'identification projective : une partie de la personnalité du sujet s'introduit fantasmatiquement dans le Moi de l'Objet pour le contrôler, lui nuire ou chercher des satisfactions qu'il suppose y être. Cette partie appartient toujours au sujet (exemple: l'identification à l'agresseur). L'identification introjective : une partie de la personnalité d'un autre s'introduit dans le sujet pour le contrôler, lui nuire ou chercher des satisfactions. Cette partie de la personnalité de l'autre reste une partie vivante de l'autre.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La régression : perte des acquisitions antérieures pour retrouver un système de relation au monde extérieur plus archaïque. Le déni de la réalité : le sujet nie une partie de la réalité qui lui apporterait de l'angoisse.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La forclusion : voix, idées, visions, odeurs... que le sujet ne reconnaît pas de lui et qui reviennent du dehors pour s'imposer à lui sous forme d'hallucinations. Révèle une faille dans le système symbolique, un décrochage entre signifiant et signifié. Il n'y a pas de retour du refoulé comme cela peut se passer chez le névrosé dans le lapsus ou le rêve. Dans la psychose, ce n'est pas le sujet qui se parle, mais l'Autre qui lui parle de l'extérieur.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Mécanismes de défense élaborés, ou névrotiques Le refoulement : mécanisme majeur lié à la culpabilité et qui contribue à tous les autres mécanismes de défense. C'est aussi le plus complexe. Est constitutif de l'inconscient comme domaine séparé du reste du psychisme. C'est par le refoulement que certains contenus inconscients ne parviennent jamais à la conscience, et que d'autres y retournent. Le refoulement est donc à la fois une pression/censure et un maintien. fait revenir à l'inconscient des représentations liées à des pulsions, et risquant de provoquer du déplaisir à l'égard du Surmoi et de la réalité extérieure.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le refoulement (suite): Une représentation est refoulée quand elle subit l'attraction du noyau inconscient pathogène et l'action de la censure (refoulement originaire + censure). Ce n'est jamais la pulsion qui est refoulée, mais sa représentation (la pulsion a deux aspects: l'affect et la représentation).
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le refoulement (suite): L'émotion (l'affect) n'est jamais refoulé. La représentation refoulée de la pulsion séjourne dans l'inconscient et va s'y organiser. Elle va effectuer un travail de déformation et d'éloignement. Elle va former des rejetons qui subiront chacun un destin particulier.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le refoulement (suite): La charge affective, ou affect, va se lier à l'un de ces rejetons et va tenter à nouveau d'émerger, et ce sera le retour du refoulé qui s'exprimera dans: les rêves les actes manqués, les lapsus... etc.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le refoulement (suite): Rien ne subsistera de la représentation première si ce n'est l'affect qui va provoquer l'angoisse. Il faut considérer le refoulement comme une étape première. Le produit refoulé (nos représentations mentales inavouables) se déverse dans le ça.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La formation réactionnelle : c'est une attitude qui s'oppose à un désir refoulé et qui se constitue en réaction contre celui-ci. C'est donc d'abord un refoulement, puis un contre investissement dans un élément conscient de force égale. Par exemple un adolescent est conscient de son agressivité, mais pas de sa tendresse. Il est aussi conscient de sa pudeur, mais pas de son exhibitionnisme. Il transforme ainsi quelque chose d'inacceptable en quelque chose d'acceptable (tendresse vis à vis d'un petit frère en réaction à la jalousie agressive refoulée). Autre exemple, la personne qui fait toujours le ménage, ne peut tolérer la saleté, et réagit en réaction à son désir anal, ce qui lui permet de toucher la saleté tout en respectant son Surmoi et les exigences extérieures.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La formation réactionnelle (suite): Concerne essentiellement la pulsion anale et ses dérivés (conformisme, propreté, honnêteté...) pour justement lutter contre (contre la saleté, contre l'avarice, contre le désordre...). Quelquefois, il y a émergence du refoulé. Dans la névrose obsessionnelle, ce mécanisme est typique, caricatural, inapproprié, pathologique. La formation réactionnelle peut être utilisée par tout le monde mais de façon adaptée, ponctuelle: c'est alors un "mécanisme de dégagement". Notons que la formation réactionnelle concerne l'attitude tandis que le renversement de la pulsion en son contraire concerne la pulsion.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense L'isolation : ce consiste à isoler une pensée ou un comportement de son affect, de son contexte affectif. La représentation est reconnue mais ne touche pas le sujet. Très souvent l'affect est dévié sur une autre représentation anodine qui deviendra obsédante. L'affect, qu'on ne peut pas refouler, est dévié. "Il n'a pas encore réalisé ce qui lui est arrivé" dit-on parfois de quelqu'un, sans pour autant que ce soit pathologique, mais c'est ce mécanisme de défense qui se met en place pour protéger le Moi.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le déplacement : l'affect associé à une représentation mentale dangereuse se détache de celle-ci pour s'investir sur une autre représentation moins dangereuse afin de se défouler. L'annulation rétro-active : faire en sorte que des pensées, des gestes ou des paroles ne soient pas advenues et pour cela il y a utilisation d'une nouvelle pensée ou d'un nouveau comportement ayant une signification autre ou supposée autre.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le retournement sur soi : processus par lequel la pulsion remplace un Objet extérieur indépendant par le sujet lui-même. La charge affective reste inchangée mais se retourne sur le sujet. L'affect est reconnu puis retourné sur la personne. Par exemple le sadisme se retourne vers soi et est appelé masochisme. Cela concerne principalement la pulsion agressive. Notons que dans l'introjection, c'est une qualité extérieure que l'on place en soi, tandis que dans ce mécanisme de retournement sur soi, l'énergie pulsionnelle appartient déjà au sujet mais au lieu de s'extérioriser, elle est retournée vers lui. Cela s'observe par exemple dans le suicide , ou dans l'auto-agressivité.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense Le renversement de la pulsion en son contraire : le but (et non l'objet) de la pulsion se transforme en son contraire, principalement dans le passage de l'activité à la passivité. Par exemple l'agressivité vis à vis de quelqu'un qu'on a aimé, ce qui est une façon de se détacher de la personne. Autre exemple, le voyeurisme qui se transforme en exhibitionnisme. Notons que dans le mécanisme du retournement sur soi, le voyeurisme devient du narcissisme, voyeurisme sur soi.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La rationalisation : procédé par lequel le sujet cherche à donner une explication cohérente, logique, acceptable, morale à une attitude, un sentiment dont il ne perçoit pas les véritables motifs. Cela permet d'expliquer un fonctionnement ou un comportement autrement qu'en recourant à l'affectif, autorisant ainsi une satisfaction pulsionnelle culpabilisante.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La rationalisation (suite): Le Surmoi cherche des appuis moraux, politiques ou religieux pour renforcer les défenses du Moi. On parle aussi d'intellectualisation, dont le but est de maîtriser en mettant à distance les affects. C'est jouer avec les mots et les idées pour mettre de côté les pulsions.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La dénégation : procédé par lequel le sujet exprime un désir, une pensée, un sentiment jusqu'ici refoulé tout en se défendant, en niant qu'il lui appartienne. C'est une négation de précaution qui met en fait l'accent sur ce qui est important: "je vais vous dire ce que je ne suis pas" (c'est en fait ce que je suis). On présente son être sur le mode de n'être pas.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La dénégation (suite) : Il y a une certaine acceptation du refoulé qui subsiste cependant sous la forme de négation. La dénégation est un moyen de prendre connaissance du refoulé, une sorte d'admission intellectuelle avec une non admission affective. Le Moi est en méconnaissance dans la connaissance. Répugnance à s'identifier à ce qu'on vient de dire.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La sublimation : mécanisme concernant des activités intellectuelles, artistiques ou religieuses. La sublimation porte sur les pulsions partielles libidinales qui ne parviennent pas à s'intégrer dans la forme définitive de la génitalité. Il n'y a pas de refoulement (ce n'est donc pas à proprement parler un mécanisme de défense) mais une conversion de ces pulsions dans un but non sexuel qui revalorise le sujet.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense La sublimation (suite): Ne se fait pas sous la pression du Surmoi mais est de l'ordre de l'idéal du Moi. Il n'y a pas de culpabilité mais plutôt du narcissisme. Trois caractéristiques: déplacement d'Objet, changement de nature de la pulsion, l’Objet visé est socialement valorisé. La sublimation dévie les pulsions sexuelles vers un Objet socialement valorisé.
Quelques précisions terminologiques C. Mécanisme de défense L'inhibition : évitement d'une situation qui révèle en nous des pulsions pénibles.
Quelques précisions terminologiques D. Transfert = le processus par lequel le patient fait inconsciemment du thérapeute l'objet de réactions affectives, dirigeant ainsi vers celui-ci des réactions qu'il aurait pu avoir vis-à-vis des personnes qui ont joué un rôle important au cours de son enfance. = un lien affectif intense qui s'instaure de façon automatique de patient à analyste.
Quelques précisions terminologiques D. Transfert L'établissement de ce lien affectif intense est: automatique, incontournable et indépendant de tout contexte de réalité. En dehors du cadre de l'analyse, le phénomène de transfert est constant dans toutes les relations. Mais l'analyste doit être conscient de la nature du transfert de son client et doit également comprendre la nature du contre-transfert qu'il opère lui-même en réaction.
Quelques précisions terminologiques D. Transfert C'est par l'analyse de ces projections que le processus analytique va aboutir, au fil du temps, à une prise de conscience progressive des problématiques auxquelles l'analysant est confronté. Le contre-transfert est l'ensemble des réactions inconscientes de l'analyste au transfert de son patient, y compris les sentiments projetés en lui par celui-ci.
Quelques précisions terminologiques D. Transfert Les phénomènes de transfert sont "de nouvelles éditions des tendances et des fantasmes qui doivent êtres réveillés et rendus conscients par les progrès de l'analyse et dont le trait caractéristique est de remplacer une personne antérieurement connue par la personne de l'analyste."
Quelques précisions terminologiques D. Transfert Freud distingue le transfert positif du transfert négatif, qui peut être la cause de résistances. Le transfert positif est fait de sentiments amicaux et tendres, conscients, qui facilitent la cure.
FIN