La chimie de la perception (I.O.) La transmission synaptique La perception repose sur la transmission de messages nerveux, de nature électrique, entre neurones, au niveau de synapses, par l’intermédiaire de substances chimiques : les neurotransmetteurs. Mettre en évidence la nature chimique de la transmission du message nerveux entre deux neurones par la mise en relation de documents, dont des électronographies. Les perturbations chimiques de la perception Certaines substances hallucinogènes perturbent la perception visuelle. Leur action est due à la similitude de leur structure moléculaire avec celle de certains neurotransmetteurs du cerveau auxquels elles se substituent. Expliquer le mode d’action de substances hallucinogènes (ex : LSD ou « acide ») par la similitude de leur structure moléculaire avec celle de certains neurotransmetteurs du cerveau auxquels elles se substituent. Leur consommation entraîne des troubles du fonctionnement général de l’organisme, une forte accoutumance ainsi que des « flash-back » imprévisibles. IO! Mais va correspondre aux 2 parties du chapitre 3! Avant voir les souvenirs du collège sur le système nerveux
neurone Communication entre neurones Certaines drogues modifient la perception de l’environnement. Quels mécanismes sont en cause? Quelles conséquences cela a-t-il en terme d’hygiène? Les cellules nerveuses ou neurones ont une organisation particulière en réseau. Comment cela fonctionne t il?
I- La transmission synaptique Structure synapse Nous avons vu à propos de la plasticité cérébrale que les neurones entrent en contact au niveau de synapses qui sont des zones de contacts entre neurones, visibles au MO (CP) sur cette image de neurones en culture. Au ME, une synapse est constituée de la terminaison aplatie d’un axone qui entre en contact avec un neurone postsynaptique Un espace ou fente synaptique est présent. Voir page 69 Hatier Doc. 3
Fonctionnement de la synapse Les synapses permettent la transmission de l’influx nerveux (à imaginer comme un signal électrique) d’un neurone à l’autre. A l’arrivée du message nerveux, des vésicules libèrent dans l’espace synaptique des molécules. Celles-ci sont des neuromédiateurs. En se fixant à des récepteurs, elles provoquent l’émission d’un message nerveux dans le neurone postsynaptique. Voir synapse0033.swf Voir animation
A retenir Les communications entre neurones, ou synapses fonctionnent par la libération d’un neurotransmetteur dans l’espace synaptique.
II- Les perturbations chimiques de la perception Ex. du LSD Le LSD est un psychotrope hallucinogène puissant, de très petites doses suffisent à entraîner des changements de la perception, de l'humeur et de la pensée. Son principe actif est le diéthylamide de l'acide lysergique (ou N,N-diéthyllysergamide), un dérivé de composés issus de l'ergot de seigle (Claviceps purpurea). Le mot LSD est une abréviation du mot allemand Lysergsäurediethylamid[ Le LSD est connu pour ses effets visuels. Il provoque des hallucinations colorées. Il dérive d’un champignon parasite, l’ergot du seigle. Celui-ci a provoqué dans le passé des épidémies par son mélange à des farines de seigle. Les symptomes peuvent expliquer des cas attribués à de la sorcellerie! (Ergotisme = mal des ardents, convulsions, douleurs, gangrène sèche + hallucinations) Des recherches sur l’ergot de seigle débutèrent vers le début du XXème siècle, dans les années trente, on établit la structure chimique des principaux alcaloïdes. C’est en travaillant sur des dérivés d’intérêt médical que le chimiste suisse A. Hofmann découvre en 1938 un dérivé synthétique le L.S.D 25. (25e molécule dérivée de l’ergot étudiée!) Il n’en observera cependant les effets hallucinatoires que le 16 Avril 1943 en avalant accidentellement une faible dose de produit. Les initiales LSD dérivent de l’allemand … http://mycologia34.canalblog.com/archives/12___le_mal_des_ardents__l_ergotisme/index.html
Effets visuels du LSD: CF. Page 70 Hatier Le LSD est responsable de puissants effets hallucinogènes dont la manifestation varie considérablement selon les individus. Le sens du réel disparaît, des comportements inadaptés et incontrôlés se manifestent, souvent accompagnés de phases délirantes. Voici 2 vues d’artiste de la perception sous l’emprise du LSD Le LSD est en effet responsable de puissants effets hallucinogènes dont la manifestation varie considérablement selon les individus. Le sens du réel disparaît, des comportements inadaptés et incontrôlés se manifestent, souvent accompagnés de phases délirantes. Des modifications importantes de la perception, de la pensée et de l'humeur se manifestent. Cela peut se traduire sous formes d'hallucinations visuelles, de fous rires incontrôlables et de délires, de perception altérée du temps, de la distance, d'une confusion des sens (on "voit" la musique, on "entend" les couleurs), d'une sensation d'apesanteur, d'un contrôle réduit de la pensée… Effets visuels du LSD:
Modèles moléculaires Du LSD et de la sérotonine Pour comprendre le mode d’action du LSD, il faut observer sa modèlisation moléculaire et la comparer à celle d’un neuromédiateur: la sérotonine. Cf physique atomes molécules Usage d’un logiciel: rastop
pour comprendre le fonctionnement du LSD: Ci-dessus à gauche, la sérotonine impliquée naturellement dans la transmission synaptique au niveau du thalamus. A droite, le LSD ; remarquer la similitude de structure de ces deux molécules : il s'en suit que le LSD peut se lier aux mêmes récepteurs des neurones post-synaptiques que la molécule naturelle. Les effets prolongés de la drogue sont dus au fait que l'organisme ne possède pas les enzymes nécessaires pour hydrolyser (= "détruire") le LSD...qui reste lié plus longtemps au récepteur, et donc plus longuement actif. Sérotonine et son récepteur synaptique LSD
Effets secondaires et dangers de la consommation du lsd ou d’autres drogues Il y a des dangers indirects par rapport à la sécurité routière. Les modifications de la perception rendent la conduite dangereuse Autres dangers à court terme la perte de contact avec le réel peut provoquer des accidents. Les troubles peuvent engendrer des actes de violence, des homicides et des tentatives de suicide. L'usage de LSD engendre l'ivresse hallucinatoire. Elle comprend en dehors des effets somatiques : des modifications de l'humeur (hypomanie, euphorie contemplative, dysphorie, irritabilité), des phénomènes psychosensoriels (illusions, hallucinations visuelles, auditives, gustatives, synesthésies), des troubles intellectuels (troubles de l'attention, de la concentration, de la mémoire et de la conscience du temps), des troubles de la personnalité (dépersonnalisation), des constructions délirantes. L'usage en solitaire semble risqué. Il peut y avoir des sensations désagréables « bad trip » La rémanence des hallucinations est particulièrement discutée. Pour les uns, elle relève de troubles psychiatriques, pour d'autres, elle relève de mécanismes biologiques complexes. "Bad trips" et risques :Ne laissez pas seule une personne qui a pris du LSD. Le premier risque d'un hallucinogène, et surtout du LSD, c'est que le " voyage " tourne mal : visions de cauchemar, angoisse, panique. Ce phénomène peut entraîner des troubles psychiques graves. D'autre part, Attention au "retour d'acide" qui se traduit par une réapparition brutale des effets du produit, plusieurs jours ou plusieurs mois après une prise. Chez la femme enceinte, une seule prise de LSD pendant la grossesse peut entraîner des malformations chez le bébé. Les dangers à long terme lors d'un usage chronique C’est tout d’abord la survenue d'état dépressif ou anxieux, de troubles psychiques, d'accidents neurologiques. La persistance de palinopsie pendant plus de trois ans après arrêt de la prise de la substance : persistance d'une image de quelques secondes se superposant à l'image du moment, accompagnée parfois d'hallucinations visuelles élémentaires, et qu'il faut distinguer du retour d'acide. L'usage de LSD peut générer des accidents psychiatriques graves et durables qui persistent même après l'arrêt de consommation. Cf. pages 72-73 Hatier
A retenir Les drogues hallucinogènes comme le LSD sont des molécules dont la configuration spatiale est proche de celle d’un neurotransmetteur: la sérotonine. LE LSD, en se fixant sur les mèmes récepteurs que la sérotonine perturbe la propagation des messages nerveux. Cela explique les hallucinations.