La PSE (3) Cette troisième présentation sur la PSE souligne toute limportance de ce type de processus par rapport à certains enjeux de laide au développement et de laction humanitaire Version 1 - Avril 2003
Comme tout outil, ils peuvent être utilisés selon différentes logiques : - de manière un peu mécanique lorsquils sont ressentis comme étant imposés; - en les inscrivant dans une démarche qualité parce que lutilisateur a compris les objectifs auxquels ils concourent et quil a les ressources nécessaires pour les utiliser de manière pertinente par rapport à ces besoins. La PSE propose un ensemble doutils de gestion des projets.
Au delà des impératifs de gestion, pourquoi la PSE est- elle une dynamique si fondamentale ? Pour rendre compte, Pour améliorer la qualité de nos interventions, Pour apprendre de lexpérience, Pour donner plus de pouvoir à nos partenaires.
La recevabilité – barbarisme utilisé pour traduire accountability - est une exigence de plus en plus forte dans le domaine de laide au développement et de laction humanitaire. Rendre compte… à qui ? Aux partenaires, aux bénéficiaires, aux bailleurs, aux donateurs… Cela suppose de savoir où on en est, pourquoi on en est là, vers où on va… bref, de sinscrire dans une dynamique PSE. Pour rendre compte…
Pour améliorer la qualité de nos interventions… La qualité de nos actions repose en partie sur lanticipation et la mobilisation, au bon moment, des ressources (humaines, partenariales, matérielles…). Cette qualité doit, par ailleurs, être appréciée à laune de différents critères, et ce, tant dans le cadre du suivi que lors des phases dévaluation. Seule cette mesure permet en effet de savoir où on en est et de faire des choix qui garantissent - autant que possible - la qualité dintervention définie préalablement.
Pour apprendre de lexpérience… Vouloir apprendre de lexpérience et partager cette connaissance acquise suppose de pouvoir retracer lhistoire dune intervention : présenter le contexte, préciser les choix qui ont été faits, les raisons qui les ont motivés, leur impact… Un dispositif PSE permet de gérer au mieux un projet, mais est également un élément important de sa mémoire institutionnelle.
Pour donner plus de pouvoir à nos partenaires. Une construction collective dun dispositif PSE doit permettre didentifier les informations que les parties prenantes jugent essentielles à la conduite dun projet. Un projet nest plus ainsi géré selon le seul point de vu dun chef de projet, mais sur la base dinformations définies au préalable, collectées et partagées par et entre les parties prenantes. Formaliser un système PSE peut permettre à un partenaire de singérer dans la gestion dun projet. Il reste à voir, au cas par cas, si cela est souhaitable, faisable.
En résumé, La PSE, ce nest pas quune question de méthode ou doutils… même si les outils ont bien entendu leur importance. Un dispositif PSE dépend aussi du projet politique dune organisation et de son éthique. Quelles sont les intérêts de lorganisation ? Ses ressources ? Les valeurs quelle défend ? La place quelle souhaite accorder à lautre ? … Autant de questions auxquelles la PSE ne répond pas, mais quelle doit au moins avoir le mérite de susciter.
Nous disions donc… Un projet/ un programme Un mandat Une éthique Sur un territoire donné et avec des acteurs qui ont chacun leur vision du monde Un dispositif de planification/ suivi/ évaluation acteurs, objectifs, démarche/ outils… du dispositif PSE. Les outils sont importants, mais doivent être à leur juste place. Ils ne peuvent pas remplacer une réflexion politique.
Ou, pour le dire autrement, en allant un peu plus loin… Le dispositif [PSE] doit proposer une médiation entre ces différents éléments contradictoires* : - être congruent avec la culture organisationnelle tout en étant un levier possible de transformation de cette culture; - permettre de légitimer laction des agents tout en étant un moyen den discuter et den analyser la pertinence; -développer des zones dautonomie daction et de responsabilité tout en sassurant une plus grande maîtrise du système daction; - favoriser lautocritique et la confrontation des points de vue, sans déboucher sur des conflits risquant de bloquer le fonctionnement du système. *extrapolation de la réflexion que développent Vincent de Gaulejac, Michel Bonetti et Jean Fraisse au sujet de lévaluation (p175)
Bibliographie Vincent de Gaulejac, Michel Bonetti, Jean Fraisse, 1995, Lingénierie sociale,Ed. Syros, Coll. Alternatives sociales, 214p.
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