Non observance sur fond de non recours aux soins : problème de santé no. 1 ?
Trois conceptions de la santé La santé « objet » : bien le plus précieux dont on s’occupe en vivant raisonnablement La santé (OMS, rapport Devictor, 2014) : « bien-être » global lié à soi et au milieu (alimentation, environnement, politiques de la ville, secteur social etc) La santé « rapport » : capacité à faire face à ce qu’on a à faire, malgré la maladie, toujours en lien avec les autres Une minorité de patients « observants », une majorité avec la non-observance comme tendance, mais l’auto-normativité pour horizon
Oser aller sur le « terrain » des patients Chez eux, leurs habitudes de vie, leurs réseaux « de soins » Les idées qu’ils se font de leur maladie et la manière dont ils s’en occupent Les dimensions « culturelles » et les contraintes (travail)
La co-construction de l’auto-normativité Prendre en compte le point de vue des patients, leurs contraintes et en apprendre Inventer les compromis les moins risqués entre respect des habitudes/exigences des traitements (régimes/médicaments) Les informer des avantages, inconvénients, risques, expliquer le pourquoi du comment Avoir pour horizon qu’ils puissent continuer à vivre « le plus normalement possible » Les aider à expérimenter en connaissance de cause
La conception des parcours de soins Rééquilibrer les rapports entre médecine hospitalière spécialisée, médecine de ville, réseaux de soins et associations de malades Revaloriser la médecine générale en en faisant un partenaire à part entière pour le suivi régulier et « de proximité » de la personne des patients et leur situation de maladie Croiser le « privé » et le « public », « le social » et « la santé » Combiner les approches individualisées avec des démarches collectives (échanges d’expériences entre malades) : le « lien social » est une thérapie
Voulons-nous vraiment changer nos façons de vivre ?