Fausse croyance Les techniques qualitatives (observation, entretiens…) et quantitatives (expérience, questionnaire…) sont deux techniques indépendantes pouvant être hiérarchisées Pour moi, l’observation et l’expérimentation sont complémentaires, chacune utilisée en fonction de l’objet d’étude, du moment ou des conditions de la recherche En tout cas, c’est la technique qui sert l’objectif et non l’inverse Les techniques qualitatives sont plus adaptées pour étudier des phénomènes complexes en profondeur, en tentant de saisir les différentes significations que les sujets accordent à leur expérience et aux objets sociaux. Les techniques quantitatives sont plus adaptées pour saisir des dynamiques, des processus et des relations entre phénomènes. Elles permettent plus facilement les comparaisons et les explications causales par la transformation mathématiques qu’elles opèrent sur les données
Deux types de visées Visée nomothétique : de Nomos : Loi. Vise à obtenir un savoir de type scientifique ayant valeur de généralité et susceptible de rendre compte par construction théorique de phénomènes dont les apparences sont diverses. Elle se concentre sur un ordre de réalité postulé comme général, régulier et récurrent pour en décrire les règles et permettre des prévisions. (méthodes quantitatives) Visée Idiographique : Vise à rendre compte des singularités de phénomènes particuliers qui affectent des individus ou des groupes et d’en établir la cohérence dans le cadre de l’histoire qui leur est propre. Elle se concentre sur un ordre de réalité postulé comme particulier, constitué de « cas », de microcosmes. (méthodes qualitatives
Points de vue sur la Science objectif de la psychologie = découvrir des causes explicatives La recherche permettra d’acquérir une expertise scientifique sur un fonctionnement psychologique qui elle autorisera à former des praticiens à des méthodes d’application de ces connaissance. Nécessité d’une démarche scientifique et rigoureuse La science est une approche rationnelle de la réalité. Elle n’est pas LA réalité : les théories et concepts qu’elle construit sont une représentation particulière de cette réalité, qui répond à des objectifs précis, en respectant des critères définis par l’utilisation de méthodes spécifiques
Points de vue sur la Science Dans le champ scientifique, la réalité est considérée comme objectivable. C'est-à-dire qu’elle est postulée comme : - Organisée (Répond à des règles, principes relativement stables ou réguliers) - Observable (Existe en dehors de la perception) - Mesurable (Peut être déconstruite et reconstruite en rapport à des concepts) - Explicable (Répond à des logiques descriptibles)
Points de vue sur la Science La science cherche à produire des connaissances qui doivent permettre de constituer un savoir abstrait, général et universel concernant la réalité. Elle vise donc à : - Décrire (décomposer en éléments rattachés à des concepts) - Mesurer (classer/ranger ces éléments selon leurs relations aux concepts, ainsi que selon leurs inter-relations) - Expliquer (Dégager les logiques internes et externes en rapports à des modèles théoriques) - Prédire (poser des hypothèses concernant les manifestations de l’objet) - Prouver (vérifier ces hypothèses par la mise en œuvre d’une démarche empirique -> l’épreuve des faits)
Les critères de la Science Les objets et les phénomènes étudiés par la science doivent répondre à certains critères à la fois pour pouvoir faire l’objet d’une investigation scientifique (a priori) et pour pouvoir qualifier leur étude de scientifique (a posteriori). - Objectivité (neutralité, distance, clairvoyance) - Réplication (rigueur méthodologique, empirisme) - Cumul (appui sur connaissances antérieures, apport de connaissances supplémentaires) - Généralisable (contexte raisonné, véracité de l’énoncé) - Publicité (évaluation par les pairs, participation à une œuvre collective) - Réfutabilité (opérationnalisation, objectivation)
La réfutabilité C’est dans le rapport observation / théorie que se construit le savoir. Selon C. Bernard : « la simple constatation des faits ne pourra jamais parvenir à constituer une science. On aura beau multiplier les faits ou les observations que cela n’apprendrait pas davantage. Pour s’instruire, il faut nécessairement raisonner sur ce que l’on a observé, comparer les faits et les juger par d’autres faits qui servent de contrôle » (in Michiels-Philippe, 1984, p. 106) Popper et la conception critique de la science : Réfutabilité de l’hypothèse Problème de la preuve = Une observation ne confirme jamais une théorie, elle ne peut que l’infirmer, la réfuter, montrer qu’elle est fausse
La réfutabilité Ainsi, selon Popper « est scientifique toute affirmation réfutable, c’est-à-dire telle qu’on soit capable d’imaginer un état du monde qui amènerait à conclure qu’elle est fausse » (Ghiglione & Richard, 1992, p. 641) Les critiques portent sur le caractère trop strict de la notion de réfutabilité « … le critère de réfutabilité, s’il paraît trop strict pour définir la science ou la distinguer nettement de ce qui ne l’est pas, constitue, si on ne l’applique pas de façon rigide, un excellent élément d’hygiène intellectuelle (Ghiglione & Richard, 1992, p. 648)
Kuhn et la stabilité des visions du monde (plus fondée sur «ce qui se fait » que sur « ce qui doit se faire ») Activité du scientifique ne vise pas à mettre à l’épreuve des hypothèses mais à résoudre des problèmes visant à les enrichir. Un scientifique travaille à l’intérieur d’un paradigme, à savoir un ensemble de théories, de méthodes, de résultats acquis, de présupposés…, partagés par une communauté de scientifiques qui travaille sur un domaine spécifique. Le bon scientifique serait celui, qui tant dans l’observation que dans l’expérimentation, est ouvert aux imprévus, prêt à orienter sa recherche dans une direction nouvelle, parfois très différente de celle qu’il a d’abord entreprise « La science est création, et en cela participe des mêmes sources que l’art, et comme lui fait surgir la nouveauté à travers la maîtrise rigoureuse d’un matériau et de l’outil »