Les accidents biochimiques

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Transcription de la présentation:

Les accidents biochimiques Rappel L’air que nous respirons est composé d’azote (N2) et d’oxygène (O2) : N2 (azote) ~ 79,00 % O2 (oxygène) ~ 21,00 % Nous avons besoin d’énergie en permanence, même en repos : la combustion au niveau des cellules consomme de l’O2 et produit du dioxyde de carbone (CO2) Combustible + O2 → Energie + CO2 L’air que nous expirons est donc composé d’azote, d’oxygène et de dioxyde de carbone : N2 (azote) ~ 79,00 % O2 (oxygène) ~ 17,00 % CO2 (dioxyde de carbone) ~ 4,00 %

Les accidents biochimiques dus à l'oxygène Toxicité de l'oxygène L'oxygène est indispensable à la vie. Cependant, la pression partielle d'oxygène que peut supporter l'organisme sans danger est de 1,6 bar, 1,4 bar en eau froide. La profondeur de plongée possible avec de l’air comprimé est limitée à 66 m. Dans le cas de respiration d’oxygène pur au palier, la profondeur limite est de 6m.   Dans le cas des plongées avec un mélange de gaz, la toxicité de l'oxygène est latente. L’utilisation de Nitrox de plus en plus fréquente demande une bonne connaissance des méthodes de calcul de profondeurs limites pour éliminer les risques. Une formation spécifique est indispensable. Dans le cas d'un mélange, l’oxygène a également une limite inférieure: il ne faut pas que la pression partielle de l’oxygène tombe en dessous de 0,17 bar Limites à retenir:  0,17 bar < PP 02 < 1,6 bar

Les accidents biochimiques dus à l'oxygène Les accidents d'hyperoxie  Description de l'accident  Les accidents d'hyperoxie ne peuvent se produire couramment lors des plongées à l'air, car la pression partielle de 1.6 bar n'est atteinte qu'à 66 mètres. Cependant cette limite peut baisser considérablement en cas d’effort violent, d’angoisse, d’eau froide etc. Concéquences Crise convulsive avec crampes, contractures de la face, morsure de la langue, émission d’urine et perte de connaissance.   Signes avertisseurs La crise convulsive apparaît le plus souvent sans signes avertisseurs. Elle peut cependant être précédée de signes annonciateurs: rythme cardiaque élevé; tremblement des lèvres; sensation d’essoufflement Vertiges; rétrécissement du champ visuel (vision en tunnel) Nausées; secousses musculaires troubles auditifs, bourdonnements; troubles de la vision

Les accidents biochimiques dus à l'oxygène Les accidents d'hyperoxie (suite)   Causes  La cause de l'accident hyperoxique est évidemment la respiration d’oxygène pur ou en mélange à des pressions partielles trop élevées. Prévention La seule prévention consiste à: être parfaitement instruit sur l'utilisation des appareils à circuit fermé, semi-fermé et aux particularités de la plongée Nitrox. Ne jamais dépasser une pp02 de 1,6 bar. Conduite à tenir Retour à la surface le plus rapidement possible, respiration d’air normal à pression athmosphérique. Consulter un médecin.

Les accidents biochimiques dus à l'oxygène Les accidents d'hypoxie  Description de l'accident La respiration d'un mélange gazeux dans lequel la pression partielle d’oxygène est trop faible aboutit à une perte de connaissance. Cet accident est principalement rencontré en plongée libre (en apnée), respectivement chez les plongeurs qui utilisent des appareils à circuit fermé ou semi-fermé.  Symptômes L'hypoxie se traduit par une perte de connaissance sans signes avertisseurs. Les conséquences de cet accident dépendent des circonstances et la noyade est à craindre.  Prévention connaître les risques de la plongée en apnée, éviter l’hyperventilation connaître les risques de la plongée aux mélanges  Conduite à tenir Après avoir remonté l'accidenté à la surface, il faut, avant toute autre chose, lui enlever l'embout de la bouche. En général, il récupère sans se souvenir des circonstances de l'accident, sinon on lui appliquera d'urgence le traitement de ranimation classique (oxygène - respiration artificielle - visite médicale obligatoire).

Les accidents biochimiques dus à l'oxygène Les accidents d'hypoxie (suite) Mécanisme de l’hypoxie en apnée   Le réflexe respiratoire est déclenché par le taux de CO2 dans le sang. En cas de hyperventilation, le taux de CO2 dans le sang est abaissé. Si un plongeur libre a hyperventilé, le réflexe respiratoire va se manifester tardivement. Il se peut que, entre-temps, le taux d’oxygène dans le sang soit trop bas pour bien alimenter le cerveau. Il va tomber en syncope. La syncope arrive sans aucun signe avertisseur. Contrairement au surplus de CO2, un manque d‘O2 ne se remarque pas. En apnée profonde (fosse p.ex.), la pp O2 sera toujours suffisante au fond, la syncope va s’installer pendant la remontée. Pendant les entraînements de plongée, nous limitons les apnées à 1 minute

L’intoxication au CO2 (L’Essoufflement) Description de l’accident Si, pour une raison quelconque, l'évacuation du gaz carbonique devient insuffisante, le taux de CO2 dans le sang augmente. Cette augmentation provoque une accélération du rythme respiratoire qui devient superficiel. C’est l’essoufflement. Phase 1 : Augmentation du rythme et de l’amplitude respiratoire Phase 2 : Respiration accrue, essoufflement Phase 3 : Syncope Phase 4 : Mort Les causes Facteurs psychiques (peur) Le froid, l’effort (les courants, la houle, etc.) Matériel inadapté : Palmes trop longues ou trop courtes, mauvais tuba, trop de lest, vêtement gênant, détendeur mal réglé etc.… Mauvaise technique, mauvaise condition physique La profondeur

L’intoxication au CO2 (L’Essoufflement) Prévention Aisance dans l’eau Plongée adaptée à l’environnement et aux conditions météorologiques Matériel fonctionnel, adapté et performant Ne pas faire d’effort violent (chercher à remonter un courant, etc.) Se protéger du froid Adapter les profondeurs aux capacités des plongeurs Conduite à tenir Arrêter tout effort et s’efforcer à expirer fortement Se faire aider et stabiliser par son partenaire L’essoufflement est un accident, il entraîne impérativement la fin de la plongée Attention L'essoufflement survient d'autant plus rapidement et sa gravité est d'autant plus grande que la profondeur est plus importante

L’intoxication à l’N2 et au CO L’intoxication à l’N2 est généralement appelée « ivresse des profondeurs » Cet accident peut survenir à partir d’une profondeur de 30 mètres Il est impossible de prévoir ou et quand cet accident survient L’accident se manifeste par des troubles de vue et des lenteurs dans les réflexions. Il engendre souvent des états d’euphorie ou de dépression. Le plongeur devient incapable de gérer sa plongée. Eviter ces profondeurs A l’apparition de signes avertisseurs : remonter et continuer la plongée dans une profondeur moins importante. L’intoxication au CO