Le formalisme quadridimensionnel de la géométrie différentielle pour des modèles de comportement anisotropes et indépendants du référentiel - Application à l’élasticité des cristaux métalliques ICD LASMIS Club Zebulon Emmanuelle ROUHAUD, Benoît PANICAUD, Arjen ROOS 5 juin 2012
Plan Approche 3D : les possibilités Approche 3D : les problèmes Approche ND : les maths Approche 4D : la physique Approche 4D : les possibilités Approche 4D : application Zébulon Approche 4D : conclusions et perspectives
3D Approche 3D : les possibilités Hypothèses générales: Transformations finies Elasticité isotherme avec des rigidités Approche 3D sécante (pas de dérivation) Géométrie = VER Matériau = agrégat de constituants élémentaires (grains) Typiquement un polycristal, macroscopiquement isotrope - Exemple Sollicitation = glissement simple (on pilote en déformation)
3D Approche 3D : les possibilités Modèle 1 = macroscopique + départ Lagrangien Modèle 2 = macroscopique + départ Eulérien Modèle 3 = micromécanique + départ Lagrangien N grains à symétrie cubique, désorientés par une FDO(Q) 2X méthodes de transitions d’échelles possibles (Voigt, Reuss…)
3D Approche 3D : les problèmes Le choix Euler/Lagrange Le choix de la variable cinématique un faux problème Le choix du modèle de comportement dépend du matériau Le choix de la méthode de transition d’échelles quel ? Le problème de l’évolution de la texture FDO(Q(t)) ? Le problème de l’invariance des grandeurs et des relations La dépendance ou non au mouvement rigide Le problème de l’isotropie des modèles en Euler réglé OBJECTIVITE
3D OBJECTIVITE ? Une nécessité Q(t) Alors F’ = QF V’≠QV Repère fixe Dans le repère « ’ » lié au chariot : V(A) = 0 e1 e2 e3 x O F A Repère avec mouvement rigide : Soit Q la matrice de passage entre fixe et « ’ ». Q(t) Alors F’ = QF V’≠QV F’ x A e’1 e’2 e’3 La force est objective La vitesse n’est pas objective
Les indices varient de 1 à N Les maths Changement de coordonnées (ou de référentiels) Pour un tenseur d’ordre 2 (3x3) : Les composantes d’une densité géométrique, d’ordre deux (NXN) par exemple, obéissent toujours à : par un changement de coordonnées dans un repère à N dimensions tel que : Invariance de tout objet + toute relation par n’importe quel changement de coordonnées = covariance
4D Approche 4D : la physique Pour un changement de coordonnées Les indices grecques varient de 1 à 4 Les indices latins varient de 1 à 3 Approche 4D : la physique 1) Quatre dimensions : trois d’espace : x1, x2, x3 : xi une de temps : x4 = ct où c est une vitesse de référence Mouvement non-relativiste : c ∞ 2) Une métrique dans le repère inertiel : de signature (- - - +) Dans un repère curviligne les compo- santes de la métrique sont gmn. Pour un changement de coordonnées les matrices Jacobiennes sont 4 x 4
4D La physique Changement de coordonnées 4D: Jacobiennes 3D: Changement de repères 3D Changement de référentiels ⟺ Mouvement relatif rigide Changement de référentiels ⟺ Mouvement relatif avec déformation Jacobiennes 3D: Jacobiennes 4D: Un changement de référentiels est un changement de coordonnées 4D
Changement de référentiel L’objectivité ? Changement de référentiel (= observateur) Vecteur 4D Objectivité 3D, si (F’ = QF) Sinon… Le « principe » d’objectivité 3D n’est pas un principe
4D Le cas de la vitesse Q U Repère fixe Repère « ’ » en translation (U=cte) Dans le repère lié au chariot : V(A) = 0 x' B A e’1 e’2 e’3 x e1 e2 e3 Q U Soit la matrice Jacobienne entre fixe et « ’ »: (x4=ct) Transformation de la vitesse: La vitesse 4D est indépendante du référentiel d’observation (la force aussi) ET dépend du mouvement rigide
4D La physique Changement de coordonnées 4D: Jacobiennes 3D: Changement de repères 3D Changement de référentiels ⟺ Mouvement relatif rigide Changement de référentiels ⟺ Mouvement relatif avec déformation Jacobiennes 3D: Jacobiennes 4D: Un changement de référentiels est un changement de coordonnées 4D
Description des milieux continus Interlude Description des milieux continus Configuration initiale Configuration actuelle Lagrange: description en fonction de la position initiale (de référence) exprimée dans le repère E0 Euler: description en fonction de la position actuelle, exprimée dans le même repère E0 Convectif: description en fonction de la position actuelle, exprimée dans le repère Eg qui suit la déformation de la matière (repère convectif curviligne) et tel que : Une formulation lagrangienne est la projection d’une relation tensorielle dans le repère convectif Le passage d’une formulation eulérienne à une formulation lagrangienne est un changement de coordonnées 4D (relations anisotropes comprises)
4D Approche 4D : les possibilités Toute relation 4 tensorielle est invariante par rapport à tout changement de référentiels. Un changement de référentiels est un changement de coordonnées curvilignes 4D (attention à la variance). La formulation de Lagrange est une projection dans le système de coordonnées 4D convectif. La dépendance au mouvement rigide est un choix physique. L’(an)isotropie est un choix physique. La méthode 3D 4D = CONSTRUIRE DES TENSEURS 4D !!! (attention à la signature de la métrique et à la dimension du temps).
4D Les possibilités dans le cas de l’élasticité T = k : Def k = cte : PK2 : Cauchy E : Déformation Lagrange e : Déformation Euler C : FTF c : (FFT)-1 T = k : Def k = cte Isotrope s =l tr(e)+2me S =Kiso(C) E =J[l (E:C-1) C-1 +2mC-1 E C-1] Anisotrope s = k e S =K(C) E k (F) s =Kiso(c) e S =l tr(E)+2mE s = k(c,c) e S =K’(C) E Inertiel ON Convectif Inertiel ON Convectif Inertiel ON Convectif Modèle 4D tensoriel Inertiel ON Convectif Coordonnées 4D
4D Approche 4D : les possibilités Hypothèses générales: Transformations finies Elasticité isotherme avec des rigidités Approche 4D (non-relativiste) sécante (pas de dérivation) Géométrie = VER Matériau = agrégat de constituants élémentaires (grains) Typiquement un polycristal, macroscopiquement isotrope Exemple: Sollicitation = glissement simple (on pilote en déformation)
4D Approche 4D : les possibilités Modèle 4 = macroscopique + départ Obs Lagrangien Modèle 5 = macroscopique + départ Obs Lagrangien 3D Lagrange Modèle 6 = macroscopique + départ Obs Eulérien = Modèle 4 Modèle 7 = micromécanique + départ Obs Eulérien Modèle 8 = micromécanique + départ Obs Lagrangien 2 versions comme en macro avec ou g
4D Application Zébulon Programmation des lois élastiques linéaires isotropes Euler et Lagrange
4D Application Zébulon Programmation des lois élastiques linéaires Anisotrope Euler et Lagrange
4D Application Zébulon Calculs 9 grains Orientations initiales « aléatoires »
4D Application Zébulon Calculs 9 grains Lagrange / Euler Moyenne 9 grains Moyenne 1 grain
4D Approche 4D : conclusions… L’invariance des grandeurs et des relations est acquise par l’utilisation de tenseurs 4D (principe de covariance). Un modèle 4 tensoriel peut dépendre (ou pas !) du mouvement rigide : ceci correspond à un choix physique. Une relation peut décrire un phénomène anisotrope et être exprimée avec une approche Eulérienne. Les expressions Lagrangiennes correspondent à une projection de l’expression tensorielle dans le repère convectif 4D. On peut « passer » d’une description Eulérienne à une description Lagrangienne par un changement de repère 4D.
FIN Approche 4D : … et perspectives Développer un formalisme 4D pour décrire les effets dissipatifs dans le cadre thermodynamique : viscosité plasticité Le principe de covariance a des conséquences importantes pour l’expression des variations dans le temps des grandeurs : Invariance par changement de référentiels assurée Programmer les taux covariants dans Zebulon. Programmer les modèles de comportement avec dissipations dans Zebulon.
Ref. Rougée, P.: Kinematics of finite deformations. Arch. Mech. 44, 527-556 (1992) - Garrigues, J.: Fondements de la Mécanique des Milieux Continus. Hermes, Science Publications (2007) - Lamoureux-Brousse, L.: Infinitesimal deformations of finite conjugacies in nonlinear classical or general relativistic theory of elasticity. Physica D. 35, 203-219 (1989) - Murdoch, A.I.: Objectivity in classical continuum physics: a rationale for discarding the `principle of invariance under superposed rigid body motions' in favour of purely objective considerations. Continuum Mech. Thermodyn. 15, 309-320 (2003) - Bressan, A.: Relativistic Theories of Materials. Springer-Verlag, Berlin (1978) -Schouten, J.: Ricci-calculus: An Introduction to Tensor Analysis and Its Geometrical Applications. Springer-Verlag (1954)