PRISE EN CHARGE DE LA DENUTRITION DES PERSONNES AGEES EXPERIENCE EN SSR AU CHG DE DREUX 31/05/2005
ENQUETE SUR DEUX MOIS EN 1997 POURQUOI ? - manque de prise en charge nutritionnelle systématique - anorexie fréquente - état nutritionnel des patients adressés en Long Séjour du CHG de DREUX (59% de patients dénutris sur 17 patients transférés entre 1995 et 1996)
OBJECTIFS Cette enquête a été menée pour mieux évaluer l’état nutritionnel de nos patients et pour définir une prise en charge nutritionnelle efficace
- diminuer le nombre d’infections - prévenir les escarres et accélérer la cicatrisation des plaies - assurer une bonne convalescence - redonner une autonomie et favoriser le retour à domicile
EVALUATION DE L’ETAT NUTRITIONNEL A L’ENTREE - profil nutritionnel (albumine,pré-albumine, orosomucoide) - CRP - examen clinique (état d’hydratation, poids)
A L’ENTREE 67% de patients dénutris 33% de patients avec un état nutritionnel correct 55% dénutrition exogène 45% dénutrition endogène ou mixte
SURVEILLANCE - prise du poids hebdomadaire (balance chaise) - fiche d’alimentation et d’hydratation - fiche de compléments nutritionnels - profil nutritionnel et CRP de contrôle
RESULTATS A LA SORTIE OU A DEUX MOIS DE SURVEILLANCE 43% de patients dénutris 57% de patients avec un état nutritionnel correct Dans le groupe de patients dénutris, dans 64% des cas, on constate le début de renutrition
- 100% des patients (6) transférés en Long Séjour présentaient un état nutritionnel correct avec un taux moyen d’albumine à 42,2 g/l -absence d’escarres formés dans le service pendant cette enquête (DMS 56 jours)
- le nombre d’infections a diminué pendant l’enquête par rapport aux mois précédents (l’utilisation d’antibiotiques était rare)
À l’entrée À la sortie Patients dénutris 67% 43% Patients avec un bon état nutritionnel 33% 57%
LES ACTIONS QUI ONT PERMIS CETTE AMELIORATION - enquête auprès des personnes âgées pour établir les goûts et non goûts, transmise au responsable de la cuisine - deux réunions avec la diététicienne et responsables de la cuisine - aliments mieux assaisonnés (herbes, épices) - convivialité du repas - plus grande application de l’équipe soignante (aide aux repas)
DIFFICULTES La renutrition était difficile car : - patients mangent souvent des petites quantités - manque d’appétit - syndrome dépressif - soucis familiaux - poly médication - régime alimentaire - prothèse dentaire - compléments nutritionnels ( parfum, texture)
DIFFICULTES POUR L’EQUIPE - quand donner les compléments ? - surveillance de la prise - efforts supplémentaires (passages plus fréquents) -grand nombre de patients dépendants pour l’alimentation
Une nouvelle enquête a été menée en SSR en 2001 (90 patients) 91% des patients étaient dénutris à l’entrée en SSR
CONSTAT La dénutrition est de plus en plus fréquente à l’entrée dans notre service.
Les patients sont de plus en plus poly pathologiques et dépendants En 2004 enquête sur 61 patients à l’entrée en SSR GIR 1+2 49% GIR 3+4 44% GIR 5+6 7%
Anorexie est très fréquente ( 38 patients, 76% des cas) Anorexie sévère 13% Anorexie modérée 63% Absence d’anorexie 24%
COMBATTRE L’ANOREXIE - détecter et soigner les problèmes infectieux et inflammatoires - agir dès que le problème apparaît pour préserver les réserves nutritionnelles - améliorer et varier les menus - repas fractionnés - convivialité - préserver l’activité physique des patients - donner les médicaments après les repas sauf nécessité absolue - améliorer l’état dentaire
PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE ACTUELLE EN SSR - le patient est pesé et la taille est notée (déclarée, carte d’identité, TG) - IMC calculée (< ou = 21) - profil nutritionnel - CRP + VS (recherche d’un syndrome inflammatoire) - MNA-SF pour >70 ans
- fiche d’alimentation sur 3 jours - examen clinique - consultation diététique pour les patients dénutris (enquête de non goût) - patients mangent en salle à manger (projet de salle à manger) - surveillance du poids hebdomadaire
MNA – SF à 6 items < ou = 11 appétit perte pondérale IMC <ou = 21 motricité maladie aiguë ou stress psychologique maladie neuropsychiatrique
Les pistes de travail - amélioration des menus - menus plus riches en protéine - convivialité - aide aux repas ( participation des familles, ……..) - alimentation des patients déments
La naissance du CLAN au sein du CHG de DREUX nous aidera à mettre en place des actions afin d’améliorer l’état nutritionnel des patients hospitalisés.