EGLISE DE LA ROCHE-MAURICE

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Transcription de la présentation:

EGLISE DE LA ROCHE-MAURICE Diaporama de Jacky Questel

La Roche-Maurice est une commu-ne du département du Finistère, en Bretagne, France. Ce dont vous vous doutiez, puisque c'est la région que nous sommes en train de parcourir ! Drôle de nom, n'est-ce pas ? Mais tout a une explication. La Roche-Maurice, Roc'h Morvan en breton, tient son nom de Mor-van, vicomte du Faou, auquel on doit la construction d'une forteresse sur un promontoire ou roc'h. Ce n'est qu'en 1341 qu'apparaît le nom de La Roche-Maurice ; il est postérieur à celui de Roc'h Morvan.

Le château de Roch'Morvan Cette forteresse médiévale devait être entourée d'un rempart que le temps et surtout les hommes ont fait disparaître. Il est encore possible de discerner son contour et quelques bases de mur. Mais le plus fascinant est le donjon en haut de la butte. Évidemment, il est posé sur un rocher, ses contours suivent la plate-forme, et de puissants contreforts s'appuient sur le rocher. Un épais mur borgne rend plus imposant le "château haut".

Mais aujourd'hui, ce n'est pas le château, si imposant soit-il, qui nous intéresse, mais l'église ! L'édifice, dédié à saint Yves, date du XVIème siècle et fut édifié de 1509 à 1589 à l'emplacement de l'église ou chapelle castrale de 1363, fondée par la famille Rohan, seigneurs héritiers des vicomtes de Léon (testament d'Hervé VIII de Léon). Le clocher (environ 60 mètres de hauteur) date de 1589. A la base du clocher, on trouve cette porte ionique datée de 1589, accostée et surmontée de niches abritant les statues de saint Yves, saint Pascal Baylon et saint Vincent Ferrier.

Elle est pleine de portes, cette église ! Mais regardez bien aussi le mur !!!

La double porte méridionale présente une richesse décorative remarquable. Le bénitier du portail méridional, oeuvre de A. Men, date de 1520-1530 (le dais du bénitier s'orne de quatre bustes et est surmonté de la statue de saint Maudez ou Maurice, en tenue d'abbé, sculpté par le Maître de Locmaria-Lan en 1520. La diapositie suivante vous donne une idée de la finesse des sculptu-res qui courent autour de cette porte…

Lorsqu'on pénètre dans l'église, on ne voit que le jubé, une merveille ! Le Jubé (clôture en chêne polychrome qui sépare le chœur de la nef) date du XVIème siècle. On remarque sous la tribune la surabondance des figures grotesques et fabuleuses. - Côté nef et dans les niches de la galerie, se trouvent les neuf apôtres (de gau-che à droite : Philippe, André, Thomas, Jude, Matthieu, Jacques le mineur, Mat-thias, Simon, Jacques le majeur) et sans doute trois papes (personnages assis, coiffés d'une tiare dans les niches 2, 7, 10). Côté chœur et dans les niches de la galerie, se trouvent de nombreux saints vénérés en Bretagne (Saint Paul Aurélien et son dragon, saint Augustin ou saint Blaise, saint Christophe, saint Michel terrassant le dragon, Marie-Madeleine et son vase, le Christ ressuscité, sainte Catherine, sainte Barbe et sa tour, sainte Apolline et les tenailles de son supplice, saint Dominique ou saint Gilles, sainte Geneviève et son cierge inextinguible, sainte Marguerite et son dragon) (Jusqu'au XVIe siècle, Geneviève est représentée vêtue d'une robe de jeune fille noble, tenant à la main un cierge qu'un démon essaye d'éteindre (en souvenir de la construction de la première basilique de St Denis, dont elle visitait le chantier, de nuit, avec ses compagnons).

Bien entendu, la poutre supé- rieure du jubé supporte tradi-tionnellement le Christ en croix, entouré de Marie et de Jean.

L'autre face de ce somptueux jubé.

Et admirez le dessous du jubé !

Le vitrail, daté de 1539, est signé Laurent Sodec (peintre-verrier de Quimper). Il est réalisé suite à une commande des fabri-ciens Allain et Joce comme l'atteste l'inscription "En l'an mil Vcc XXXIX fut fet cette vitre et estoet de fabrique por lors Allen. Joce. L.S.". Sa surface est de 21, 05 m2 et comporte 15 scènes représentant la Passion et la Résurrection du Christ. A noter que le tympan, brisé lors de la Révo-lution, fut reconstitué par le verrier pari-sien Luçon. Y figurent les 14 blasons des Rohan et des familles alliées. Les cinq lancettes présentent un récit détaillé de la Passion du Christ et la crucifixion occupe les deux registres supérieurs des trois lancettes centrales.

Cette photo donne une idée des pein-tures du plafond et des poutres toutes sculptées

Les voûtes lambrissées comportent des sablières et poutres sculptées de scènes de la vie quotidienne (1559-1561).

OSSUAIRE Il date du XVIIème siècle (1639-1640). Il s'agit de l'ancienne chapelle Sainte-Anne. La porte de la façade principale est surmontée d'un fronton triangulaire sous lequel figure l'inscription "Rappelle-toi mon jugement, tel aussi sera le tien : à mon tour aujourd'hui, à ton tour demain", puis la date de 1639. Le soubassement de cette façade porte une galerie de sept personnages représentant les différentes conditions sociales et tous tributaires de la mort qui est représentée à l'angle du contrefort Sud par un Ankou, squelette brandissant un dard et proclamant "Je vous tue tous". Au-dessus de la porte du pignon Sud se trouve une autre inscription latine datée de 1640 : "Souviens-toi, homme que tu n'es que pous-sière".

Cuve des anciens fonts baptismaux de Pont-Christ (XVIIème siècle)

Avant de continuer notre périple, cette photo inattendue de l'enclos et nous repartons. Mais il est sûr que nous n'oublie-rons jamais la Roche-Maurice et son magnifique jubé…

Photos : Yvonne Documentation : Site "infoBretagne" Texte : Jacky Musique : celtic music – Piper Dance Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/