Accompagner linsertion socioprofessionnelle des jeunes, quels liens avec la formation? Lexpérimentation de CAP Insertion en Mauritanie Centre dappui à linsertion des jeunes de Nouakchott Journée détude : « Ladéquation formation-emploi » Bruxelles, 07 octobre 2011 Sandra Barlet,
Pilote (2008) issu du programme Twize ( ) Financement AFD (Fisong), en consortium avec le CFSI (chef de file) et Essor (Mozambique) Budget : 677 K sur 3 ans (janvier lancement effectif sept à août 2012) Equipe : 13 personnes et un chef de projet expatrié Enjeu : répondre aux problématiques dinsertion des jeunes par laccès : - à linformation, - à la formation professionnelle, - au monde de lentreprise, - à lorientation, à laccompagnement. Public : des quartiers périphériques, ans Le Centre dappui à linsertion des jeunes de Nouakchott CAP Insertion
Information, accueil, orientation, accompagnement, suivi jeunes inscrits, plus de 1000 parcours dinsertion élaborés orientations individuelles, participations à des « tables rondes » ou « appuis sur les TRE » Appuis pour aider les jeunes à se former Recensement de loffre de formation des centres publics et privés Appui au dépôt de candidatures pour lentrée dans les centres publics Collecte doffres de stages et dapprentissages 78 jeunes entrés en formation qualifiante ou diplômante suite à un accompagnement Appuis pour rapprocher les jeunes des entreprises offres de stages ou demplois affichées (60 collectées en direct) Appui au dépôt de candidatures Démarchage de plus de entreprises (formelles, informelles) 153 jeunes entrés en en entreprise : 124 jeunes en stage ou apprentissage, 29 en emploi (dont 18 avec contrats de travail) P/r à la formation: un accgt en amont, pendant et après Résultats de lannée 2010 (2è année)
Une approche «système» de linsertion Linsertion socio professionnelle est : un processus non linéaire, nécessite un accgt dans la durée Multidimensionnelle, nécessite un accgt global et personnalisé Lapproche : – Transversale ( différente des approches sectorielles/ dune approche FP par exemple) et territoriale – Une mission de service public, en partenariat avec les acteurs de linsertion – La nécessité de sinscrire et dagir sur les politiques publiques pour faire prendre en compte linsertion des jeunes
Succès et pistes damélioration de lexpérience (1/2) Des services jugés utiles par les publics et les partenaires - Enjeux : -Connaître la demande pour les différents services -Professionnaliser les équipes (notamment le métier de CI) -Systématiser et optimiser le fonctionnement de tels dispositifs, ne pas être dans une logique projet. Des impacts sur les processus dinsertion difficiles à mesurer (offre globale, services fongibles) - Enjeux : -Mieux caractériser les apports hors de lentrée en formation ou en emploi : gain en autonomie, parcours dinsertion, objectif professionnel. Un dispositif opérationnel peu coûteux dans labsolu ou rapporté au nb de jeunes accueillis, orientés, accompagnés vers la formation, vers lentreprise ou insérés - Enjeux : -Identifier et minimiser les coûts structurels, les coûts dinsertion -Apporter des éléments de comparaison defficience.
Succès et pistes damélioration de lexpérience (2/2) Un dispositif inscrit dans les priorités politiques, articulé avec les différents acteurs et initiatives Enjeu central de lancrage dans le pays, à 3 niveaux: -Service public : complémentaire des pols sectorielles (EFP, emploi, jeunesse) -Ancrage territorial (développement économique/social local), en lien avec les collectivités (communes, CUN) -Contractualisation sur base privée (exploitation BDD, suivi de publics spécifiques, observatoire) avec autres initiatives (projets, entreprises) La construction de références au Sud et un rôle de « laboratoire » de linsertion et de services connexes. Linsertion en tant que telle, transversale, reste un objet non identifié en Mauritanie. Des partenaires intéressés mais encore observateurs. Enjeux : -Appropriation institutionnelle locale dune action transversale -Répondre à des attentes sur des réponses connexes en expérimentation (formations « insérantes », accompagnement à lauto-emploi)
Facteurs de réussite dun tel dispositif Créer des centres qui fonctionnent et facilitent effectivement linsertion des jeunes - Fonctionnalité des locaux, fréquentation -Services directs aux jeunes : information, accueil, documentation, orientation individualisée, services pour lemploi & la formation, suivi & placement -Services complémentaires : partenariats entses, connaissance des besoins des jeunes -Partenariats avec les CF: information sur loffre, appui à la préparation aux concours, sélection de bénéficiaires de formation; réflexion sur ladéquation formation-emploi; développement dune offre en propre en test lorsquinexistante -Relation avec les entreprises : recensement, échanges réguliers, veille sur opportunités demplois Créer les conditions nécessaires à la pérennisation de laction -Capitalisation sur les outils et méthodes, bilans réguliers, mise en débat -Autonomie fonctionnelle des antennes -Pistes dautonomie institutionnelle mises en débat
Eléments de réflexion sur ladéquation formation-emploi Quelques points dattention : Sur la base du test de formations courtes « insérantes » Choix des filières : potentiels demploi, profils des jeunes accompagnés Formulation des contenus en amont avec les CFP Clarification du statut du jeune avec lentreprise Sélection des jeunes : niveau scolaire, expérience, motivation/cohérence du parcours; puis identification de leur entreprise daccueil pour lalternance Suivi des jeunes, des entreprises et des formateurs en cours de formation Suivi des jeunes 6 mois après la formation. Sur la base du travail avec les CF publics Information sur loffre inaccessible aux jeunes éloignés du centre ville Information sur la préparation à lentrée dans les CF, sur les réalités des métiers Collaborations avec des entreprises, suivi des formés