Photographie de Jeremy Shenandoah et renseignements d ’archive communiqués par Florian Bernard. Il nous a aussi offert la musique. Qu’il en soit ici remercié !

Que les puristes me pardonnent ! Quoique le chef Shenadoah, dont vous voyez ici un descendant, soit iroquois, les images qui suivent ne représentent pas forcément des indiens de cette ethnie. Peut-être même sont-elles un peu fantaisistes (beaucoup, pour certaines !!!). Elles ne sont révélatrices d  ’aucune branche du peuple indien en particulier. Mais elles rendent bien leur amour et leur respect pour la vie, pour la nature, pour la vie en harmonie avec la nature, qui était leur idéal… il n ’y a pas encore si longtemps ! Hélas ! Les temps changent, les hommes aussi...

Shenandoah, dont le nom signifie « celui-qui-voit-par- dessus-les-collines », désirait la paix. Il souhaitait que les indiens puissent continuer à vivre pacifiquement, communiant avec les forces vives du ciel, de la terre, de l ’eau, du vent, selon les coutumes ancestrales de leur peuple.

Il désirait continuer à vivre en communion avec le Grand Manitou qui protégeait son peuple.

Il voulait voir les jeunes filles présenter librement leurs offrandes aux forces célestes, sans craindre la guerre et les spoliations.

Son cœur se réjouissait lorsqu’il voyait ainsi se perpétuer les rites de sa race.

Dans son amour pour son peuple, il désirait que les hommes puissent continuer à vivre comme l ’avaient fait leurs ancêtres, dans une osmose complète avec toutes les forces de la création.

Et que les belles continuent leurs danses, joyeuses dans le vent de l ’été.

Son cœur se réjouit lorsqu’il les voit, libres et insouciantes rêver près du torrent.

Lorsque deux jeunes gens décident de s’unir, ajoutant un peu d ’amour à l ’amour universel, et assurant la pérennité de la race, il rend grâce au Grand Manitou.

Il sait que, bientôt, son peuple comptera un indien de plus !

Mais pourtant le cœur de Shénandoah est inquiet. La guerre entre blancs et indiens éclate sans cesse en escarmouches souvent meurtrières : le grand Esprit aurait-il abandonné son peuple ?

Il se tourne vers lui, suppliant, lui demandant la sagesse et la force nécessaires pour ramener la paix.

Est-ce l ’aigle qui a apporté la réponse à Shénandoah ?

Shénandoah écoute la réponse du Grand Esprit. Ou, si vous préférez, il écoute son courage et son cœur. Il part de la Virginie, en canot, pour se rendre jsuqu ’au Mid-Ouest, à des milliers de kilomètres, par le fleuve Missouri, pour rencontrer le général Watson et proposer un accord de paix avec les Blancs.

Ce chef iroquois est considéré comme l ’un des grands artisans de la paix entre les indiens et les Blancs. Il a laissé une nombreuse descendance qui porte toujours son nom, parmi lesquels le chef actuel des Six Nations, Jérémy Shenandoah, du Nord Creek, en Virginie (photo ci-contre)

Son peuple peut danser dans la joie ! Shenandoah, qui aimait les européens, a bien œuvré pour la paix. Sa mémoire est vénérée par un musée qui porte son nom à Shenandoah Valley. L ’un des plus beaux parcs nationaux des Etats-Unis porte également le nom de Shenandoah National Park, en Virginie.

Une chanson populaire - dont vous entendez l ’air en fond sonore de diapo - chante l ’exploit : O Shenandoah, Sachem des Prairies, au loin, sur le fleuve d ’or, ô shenandoah, Sachem des prairies, parti, dans un canot, sur le grand Missouri.

Ô Shenandoah ! J ’aime ton enfant, au loin, sur le fleuve d ’or, O Shenandoah, j ’aime ton enfant, parti, dans un canot, sur le grand Missouri.

Que le Grand Manitou continue de veiller sur son peuple et lui permette de faire sa mutation vers le monde moderne sans y laisser son essence et son âme...

Musique : O Shenandoah, air populaire Florian Bernard au synthétiseur. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/