MON HERBIER DE VACANCES IV

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Transcription de la présentation:

MON HERBIER DE VACANCES IV Prairies de montagne Diaporama de Jacky Questel

Il ne faut pas confon-dre les plantes culti-vées sous le nom de Géranium, et qui sont des pélargoniums ori-ginaires d’Afrique du Sud, et les véritables Géraniums, sauvages en Europe. Bien qu’ap-partenant à la même famille, leurs fleurs sont très différentes. Un autre géranium, res-semblant beaucoup à celui-ci, à grandes fleurs d’un rose viola-cé, est très commun dans toutes les prai-ries de montagne. Le livre ne signale au-cune utilisation parti-culière.

C’est une plante fourragè- re de qualité C’est une plante fourragè- re de qualité. Depuis plu-sieurs siècles elle est cul-tivée comme aliment pour le bétail et possède une bonne valeur nutritive grâce à sa richesse en protéines, et la fixation de l’azote dans ses nodosités racinaires. Il en existe deux variétés commerciales, dites à une coupe ou à deux cou-pes. Cette dernière variété, précise le livre, permet deux coupes par an. Mais, malins comme vous l’êtes, je sais bien que vous n’aviez pas besoin de cette précision, qui m’a bien amusée ! C’

Encore quelque chose que vous auriez deviné tout seuls Encore quelque chose que vous auriez deviné tout seuls ! Les alchimistes du Moyen Âge cherchant à préparer la pierre philosophale utilisaient dans leurs expériences "l’eau céleste" qu’ils récoltaient au petit matin sur les feuilles de cette plante. On peut voir dans des conditions de forte humidité atmosphérique, de grosses gouttes d’eau disposées sur les bords du limbe et qui se rassemblent au centre de la feuille. Il ne s’agit pas de rosée, mais d’eau de sudation qui est sécrétée à l’extrémité des fines nervures des bords de la feuille.

"Renouées" signifie à tige noueuse. "Bistorte" signifie  deux fois nouée. (Tiens ! Ça aussi, vous l’auriez deviné tout seuls ? Ce que vous êtes calés !) Ces rhizomes à forte teneur en tanin furent utilisés autrefois dans la conservation des peaux. De forme caractéristique, d’où le nom de Langue de Bœuf donné aussi à cette plante, le limbe foliaire est remarquable par sa face inférieure très glauque.

Appelée aussi Radiaire, cette plante vient des montagnes d’Europe centrale et méridionale. Très commune à partir de 600 m. d’altitude, elle préfère les prairies fraî-ches, surtout sur les sols calcaires ou mar-neux. Très décorative, la Grande Astrance est souvent placée dans les plates-bandes, les cor-beilles ou les rocailles des jardins d’agrément. On utilise aussi une espèce plus petite, logi-quement appelée… vous avez deviné ? La Petite Astrance !

Les noms français et botani-que de Trolle viennent du latin trulleus, que l’on retrou-ve dans l’allemand troll, "boule". La fleur du Trolle est en effet globuleuse. Les fleurs aussi ont leurs fantaisies, et les botanistes n’arrivent pas à s’accorder sur une grave question : le trolle a-t-il des Tépales, des Sépales ou des Pétales ? Oui, oui, on trouve bien, au cœur de la fleur, 6 à 15 languettes brunâtres autour des étamines ! Ce serait là les VRAIS pétales. Bien que ressemblant aux Boutons d’Or, le trolle diffère absolument des Renoncules par ses fruits secs contenant de nombreuses graines.

Selon la légende, les lar-mes d’Aphrodite, déesse de l’Amour, pleurant Ado-nis se seraient transfor-mées en cette ravissante Renonculacée. A mon avis, nos déesses de-vraient pleurer plus sou-vent ! Nous savons que l’on re-connaît un arbre à ses fruits. Et bien, les fleurs aussi ! Les Pulsatilles dif-fèrent des Anémones par leurs fruits. Comme le Anémones, les Pulsatilles sont toxiques. Leur nom semble venir de leur action perturbatrice sur les pulsations cardiaques.

Le Crocus printanier ap-partient au petit peuple élé-gant des plantes monta-gnardes qui couvrent de ci de là prairies et alpages, dès la fonte des neiges, de somptueux tapis violets ou blancs. Jardiniers, notez que cette fleur a besoin de beaucoup d’eau au printemps, même après sa floraison, et d’un repos absolu en terrain sec en été. Alors, l’hiver, les racines se développent, et les réserves accumulées dans le bulbe permettent la croissance rapide et si-multanée des feuilles et des fleurs, en quelques jours, même à travers la neige.

C’est une des plus belles fleurs des hautes mon-tagnes d’Europe, jusqu’à 3000 d’altitude. Ses gran-des corolles d’un bleu profond, portée par une très courte tige, semblent posées sur le sol, d’où leur nom acaule, ce qui signifie sans queue. Les boutons floraux sont déjà formés en septembre et, protégés par la couche de neige hivernale, préparent en secret l’admirable ta-bleau floral qui se brosse-ra dès la fonte des neiges. Les graines, très petites, sont disséminées par le vent qui fait vibrer la cap-sule dressée.

Cette Gentiane si différente de la précédente s’appelle aussi Gentianelle des champs. Et bien non, elle ne pousse pas dans les champs, mais dans les pelouses sèches de nos belles montagnes d’Europe. Ce groupe comprend plusieurs sous-espè-ces, les fleurs ont de longues corolles frangées à la base, Ces franges n’existent pas chez les vraies gentianes et sont une caractéristique du genre.

C’est un petit sous-ar-brisseau rampant au feuillage persistant qu’on rencontre des Pyrénées jusqu’au Caucase. Commune sous les hautes latitudes c’est une espèce aretico-alpine. Ses feuilles sont curieusement enroulées, leurs bords ménageant à la face inférieure une étroite fente pourvue de poils blanchâtres. Les échanges gazeux de la plante se font à l’intérieur de cette cavité, Les fruits sont des drupes noires mûrissant à la fin de l’été. Non toxiques, il provoquent des migrai-nes s’ils sont mangés avec excès.

Comme son nom l’indi-que, cette plante se rencontre surtout dans la chaîne des Alpes, mais on la trouve aussi dans les Pyrénées, et d’autres montagnes européennes. Cette plante ne supporte pas le climat trop tempé-ré des plaines, et l’on peut voir, en haute mon-tagne, ses tiges fragiles surgir de la neige durcie, qu’elles ont réussi à percer sur plusieurs cen-timètres, grâce à la pro-duction de chaleur due à la respiration de la plante.

Cette orchidée n’est pas des plus spectaculaires Cette orchidée n’est pas des plus spectaculaires. L’inflorescence terminale est courte. L’appareil souterrain, formé de deux tubercules palmés, a donné naissance à des croyances magiques, comme de protéger de la foudre, d’éloigner le mauvais sort ou d’influ-encer la fécondité des couples. Elle a un délicat parfum de vanille. Habitant les pelouses sapines sur calcaire ou sur cilice, elle pousse dans le Jura, les Alpes et les Pyrénées, entre 1 000 et 2 600 m.

Cette délicate petite plante forme des guir-landes de feuillage sur les vieux murs et les rochers, qui s’égaient de ses fleurs de teinte lilas, ressemblant à de petites gueules de loup. Originaire des régions méditerranéennes, elle a été importée d’Italie en France au XV° cette origine lui vaut le nom populaire de « Ruines de Rome » Elle atteint Rome vers 1640 et de-vient aussitôt une vedette des jardins de rocaille.

La Saxifrage tridactyle à 3 doigts, ainsi nommée à cause de la forme de ses feuilles le plus souvent trilobées, est une plante annuelle de dimensions très variables. Répandue dans toute l’Europe, elle pousse sur les rochers secs ou frais, les vieux murs et les toits de chaume ! Tout est menu dans cette plante : sa racine grêle, sa tige rougeâtre duveteuse, sinueuse et un peu collante ; ses petites feuilles vite flétries après la floraison, et ses inflorescences blanches portées par des pédoncules presque filiformes.

C’est une plante presque naine qui tapisse volontiers les murs en ruine, les toits de chau-me, les rochers, les pierrailles et même les dunes fixées, en plein soleil. Il croît, jusqu’à 2200m d’altitude, dans toute l’Europe. C’est une plante à peti-tes feuilles charnues, parfois teintées de pourpre, qui se propage rapidement par ses tiges rampantes. Il est souvent utilisé dans les jardins pour combler les interstices entre les dalles. C’est une des 500 espèces de Sédum. Elle est très toxique.

Les rochers, le sommet des murs, les substrats rocailleux, constituent l’habitat favori de cette plante que l’on rencontre dans toute l’Europe, de la Scandinavie aux rivages méditerranéens, et de la plaine jusqu’à 2 000 m d’altitude dans les Alpes. Les tiges, issues de la souche logée dans une fissure, se ramifient et rampent sur les rocailles en donnant naissance à des pousses dressées, densément feuillées, ce qui en fait une plante très recouvrante. Les feuilles sont charnues, comme chez beaucoup d’autres Sedum.

Nous l’appelions "lilas d’été", et en avions des bouquets très florifères sur un vieux muret au fond du jardin. A partir des jardins, où elle est cultivée comme plante ornementale, elle a essaimé et est devenue presque sauvage (naturalisée) poussant dans les creux des rochers, sur les vieux murs, et même sur les talus des voies ferrées ! Sa souche robuste exhale une odeur proche de celle de la Valériane officinale, et elle est d’ailleurs utilisée comme cette dernière dans des préparations sédatives.

Je sais ! Vous cherchiez justement un renseignement sur une plante vue pendant les vacances, et cette plante n’est pas dans mon diaporama… Que voulez-vous ! Le livre que j’utilise en répertorie plus de 500 ! Alors je ne puis tout mettre, évidemment ! Je vous l'ai dit lors de précédents diaporamas sur ce sujet : il s’agit du magnifique livre, super-documenté, de Sélection du Reader’s Digest, « Guide des plantes sauvages ». Et vous devriez toujours l’avoir dans votre voiture !!! Et, juste pour vous en donner l’envie, vous en aurez bientôt un autre diaporama.

Images et documentation tirées du livre suscité. Commentaires : Jacky (avec l’aide du livre !) Musique : Ernesto Coartazar – Leaves in the Wind Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/