Les programmes de sevrage tabagique pour les jeunes: efficacité et enrôlement Jean-François E T T E R Dr sci. polit., privat docent, maître d'enseignement et de recherche Institut de médecine sociale et préventive Faculté de Médecine - Université de Genève AT - 22 novembre 2005
Consommation cigarettes / habitant Guindon E, Boisclair D. Past, current and future trends in tobacco use. Geneva: WHO-TFI, February Suisse: 4 ème plus forte consommation de cig. sur 73 pays (2000)
Monitoring tabac,
Tous ans
Monitoring tabac, Parmi les fumeurs quotidiens
20-70% adolescents fumeurs sont dépendants 2 / 3 ont des symptômes de manque lors de larrêt 3 / 4 trouvent « vraiment difficile » darrêter 5% croient quils seront encore fumeurs dans 5 ans, mais en fait 75% seront encore fumeurs Jeunes fumeurs
Sussman.Tob Induced Diseases 2002;1: Synthèse 17 études prospectives sur arrêt spontané Intervalle moyen départ-suivi = 4 ans Age au départ ans Arrêt par soi-même chez adolescents
Peu de fumeurs parmi amis + famille Moindre durée du tabagisme Faible dépendance au tabac (-3.2% darrêt pour chaque cigarette / j. en plus) Intention darrêter Opinion que la société doit contrôler tabagisme Après 8 mois, 36% de rechutes chez adolescents, alors que chez adultes, taux de rechute 70% Prédiction de larrêt chez adolescents Sussman 2002
Coût-efficacité traitt. dép. tabac : US$ / année de vie Pas remboursé ! 500 interventions Teng et al. Risk Analysis 1995; 15(3):369-90
Beaucoup moins détudes que chez les adultes Sussman Tob Induced Diseases 2002;1:35-81 Revue de 66 études sur programmes arrêt adolescents Dont seulement 15 essais randomisés Résume 25 ans de recherche Nest pas une méta-analyse Compare des groupes pas toujours comparables Interventions doublent les taux darrêt en moyenne Efficacité
Conclut quil existe de bonnes preuves scientifiques en faveur de lefficacité des programmes daide à larrêt chez adolescents Preuves les plus fortes pour programmes basés sur: - renforcement de la motivation - récompenses si arrêt - programmes darrêt dans la classe décole Mais la qualité des programmes est variable, donc attention aux généralisations Efficacité: Sussman 2002
Efficacité, après un an (Sussman 2002) Mais: Pas de test statistique, pas dintervalle de confiance Pas de effect size, ni de risque relatif Pas une méta-analyse Groupes pas comparables (pas randomisés)
Efficacité, selon théorie (Sussman 2002) Moins que groupe témoin (7%)
Efficacité, selon nombre de séances
Efficacité, selon méthode (Sussman 2002) Pas + que groupe témoin (7%)
Essai randomisé: Stop-tabac.ch Tous: n= ans, n=150 Tous fumeurs Arrêt tabac, 7 mois après entrée dans programme = aucune bouffée tabac 7 derniers jours Tous, p< ans, p=0.02 Archives Intern Med 2001;161:2596
Essai randomisé: Stop-tabac vs TIP Tous, n= ans, n=492 Fumeurs et ex-fumeurs Abstinence, 3 mois après entrée dans programme = aucune bouffée tabac 7 derniers jours Tous: Odds ratio = 1.44 p< ans: Odds ratio = 1.92 p=0.20 JMIR 2005;1:e2
Smokingzine.org vs website témoin Adolescents grades ans Non-fumeurs: diminue intention de fumer Fumeurs: pas deffet après 6 mois Harvey Skinner, personal communication Smokingzine.org
Garrison, Am J Prev Med 2003;25:363 Revue systématique des essais contrôlés Seules 6 études répondent aux critères dinclusion Ne trouvent aucune étude à long terme Suivi: toutes <= 5 mois 3 études = pas deffet 3 études dans écoles montrent un effet sur arrêt (dont seulement un essai randomisé) Concluent quil y a peu de bases scientifiques démontrant lefficacité progr. arrêt chez adolescents Efficacité
Backinger Tobacco Control 2003;12-Sup.IV:iv46 Programmes dans les écoles: inefficaces pour freiner initiation Arrêt du tabac chez adolescents et jeunes: pas assez détudes Efficacité
Youth Tobacco Cessation Collaborative (YTCC) CDC, NCI, Legacy, ACS, NIDA, RWJF, Canada Revue de littérature, 20 études de liste Sussman Ne peut recommander aucune intervention spécifique 9 / 20 études montrent efficacité, toutes cognit-comport Modèle cognitivo-comportemental = le plus prometteur - rendre conscient, augmenter la motivation - préparer larrêt - stratégies pour éviter la rechute Enrôlement: volontaire Lieu où intervention est réalisée: preuves insuffisantes Type dintervenant (provider): preuves insuffisantes Efficacité McDonald. Am J Health Behav 2003;25(Suppl.2):S144.
Efficacité: « N-O-T » N-O-T = « Not on Tobacco » N = 6130, 489 écoles, USA Selon recommandations YTCC Fumeurs quotidiens, ans, volontaires Arrêt en groupes de pers, à lécole Basé sur théorie 14 sessions dune heure Journal of Adolescent Research 2005 Novembre;20:
Efficacité: « NOT » P<.001 Pas un essai randomisé Beaucoup ont choisi de participer à NOT Contrôle: matched, choisissent de ne pas participer Intention-to-treat Journal of Adolescent Research, 2005 Nov.; 20:
5% des adolescents fumeurs utilisent NRT (Klesges USA, 4078 élèves high school) 2 études ouvertes patch = pas deffet sur abstinence (Hurt 2000, Smith 1996) 2 essais randomisés, patch vs placebo: pas deffet (Hanson 2003, Stotts 2003: spit tob) Zyban: RCT patch + Zyban vs patch + placebo = pas deffet (Killen. J Consult Clin Psychol 2004) Substituts nicotine chez adolescents
Essai randomisé N=120, ans, => 19 cig./j., FTND = 7, comorbidité psy.: généralisable ? Traitement cognitivo-comport. Suivi après 6 mois (=3 mois après fin du traitement) Arrêt confirmé CO Patch + gomme: Moolchan 2005 Pediatrics. 2005;115:e
Revues de littérature: peu de certitudes Peu dessais randomisés YTCC: approche cogntitivo-comportementale Mais 2 études récentes montrent efficacité: - NOT: arrêt dans les écoles, basée sur théorie - Patch + gomme + soutien psychol, basée sur théorie Nécessité de conduire plus de recherche, aussi en Suisse Conclusions sur efficacité
Fumeurs quotidiens ans décidés arrêter 30 jours Intérêt pour aide Leatherdale + McDonald Addictive Behaviors 2005;30:1614. « Would definitely use »
Age, STOP-TABAC.CH Etter JF. Int J Medical Informatics, Aug. 2005
Fumeurs quotidiens adultes, Canada, n=616 78% = autant de chances seuls quavec aide Connaissances méthodes (adultes) Hammond Addiction 2004;99:1042.
Focus groupes N=48 fumeurs + ex-fumeurs Âge ans Peu de connaissances sur programmes + traitements Pas intéressés par traitements + aide professionnels Stratégies darrêt: avec laide damis Aucun navait essayé lignes tél arrêt Opinions négatives Rechute = le plus souvent entre amis lors de soirées Intérêt pour aide Balch et al. Nicotine & Tobacco Research 2004;6:9.
Revue: Sussman 2002, 66 études Méthode les + utilisées, par fréquence: 1 = flyers, affiches, journaux TV, radio 27 études 2 = en personne 16 x 3 = annonces en classe 16 x 4 = récompenses $ 15 x 5 = screening (dossiers, interviews, 11 x 6 = référés par profs ou camarades 10 x 7 = obligatoire 6 x 8 = class credits 5 x Plusieurs de ces moyens: 42 / 61 études Enrôlement
Taux enrôlement = participants / personnes contactées Ce taux est indiqué dans 46 études: moyenne = 61% Consultations (clinics) daide à larrêt dans écoles. 21 études : taux denrôlement moyen = 34%. Si présentation par responsable clinique= 39%. Si en plus récompense $ = 74% Rétention dans les programmes darrêt: 39 études,. le + souvent dans écoles. taux moyen = 78% Taux denrôlement
Quelques programmes sont efficaces, pas tous Programmes efficaces = sophistiqués, basés sur théorie Approches cognitivo-comportementales (YTCC) En labsence de guideline, risque que des interventions inefficaces soient institutionnalisées Sans attendre, produire de la recherche de qualité sur: - comment enrôler les jeunes dans programmes arrêt - efficacité des programmes + traitements chez jeunes Conclusions
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