PARASITOLOGIE DE L’EAU UNIVERSITE MOHAMED BEN ABDELLAH FACULTE DES SCIENCES DHER EL MEHREZ FES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE PARASITOLOGIE DE L’EAU UFR : Sciences de l’eau DESA : Eaux : Qualité et santé M.BEKHTI
Sommaire A - NOTIONS ET CONCEPTS DE BASE B – PARASITOSES HYDRIQUES C – RECHERCHE DES PARASITES DANS L’EAU
A - NOTIONS ET CONCEPTS DE BASE Parasitologie : définition Différents types de parasites Différents types d'hôtes Voies d'entrée et de sortie du parasite Cycles parasitaires Place de l’Homme dans les cycles parasitaires Éléments favorables au maintien du cycle parasitaire Notions importantes découlant du cycle parasitaire
Parasitologie La parasitologie est la science qui étudie les parasites Le parasite (para = à côté, sit = manger) "Animal, végétal ou bactérie qui pendant une partie ou la totalité de son existence, vit aux dépend d'un individu d'une autre espèce dont il altère parfois la santé." Garnia et Delamare 2002
Caractères du parasite Le parasite est toujours plus petit que son hôte Le parasite vit au dépens d’un autre être vivant : l’hôte source nutritive et d’énergie. Le parasite est porté par l'hôte : moyen de transport Le parasite est protégé par son hôte : habitat protégé, Le parasite cause à son hôte des effets nuisibles mais sans jamais le tuer d’emblée
Différents types de parasites 1 - Localisations des parasites 2 - Taille des parasites 3 - Mode de vie des parasites
Localisations des parasites
Taille des parasites Microparasites Macroparasites - Protozoaires - microscopiques - unicellulaires - Se multiplient dans l'hôte; - Générations très rapide; - Souvent maladies aigues (mort) ou immunité protectrice ou état chronique. Macroparasites - Helminthes et arthropodes. - macroscopiques; - pluricellulaires; - se multiplient rarement dans l'hôte - Générations longues (semaines, mois); - Souvent maladies chroniques chez l'adulte et aigues chez le jeune; - Mauvaise protection immunitaire.
Mode de vie des parasites Parasitisme facultatif : organismes pouvant vivre en tant que parasites ou mener une vie libre. Parasitisme obligatoire : le parasite doit accomplir une partie ou toute sa vie dans un organisme vivant Parasitisme accidentel : parasites qui se trouvent accidentellement chez un hôte inhabituel et y survivent quelque temps. Parasitisme opportuniste : Organismes non pathogènes, qui peuvent devenir parasites et pathogènes si la réceptivité de l'hôte est augmentée
Parasitisme obligatoire Parasitisme temporaire parasite une brève période. Parasitisme stationnaire parasite longue durée parasitisme périodique : méroparasite période adulte période larvaire : parasitisme protélien. Parasitisme permanent : holoparasite avec ou sans changement d’hôtes.
Les différents types d'hôtes Les hôtes obligatoires Développement du parasite Les hôtes facultatifs ou auxiliaires aucune transformation du parasite
Les hôtes obligatoires L’hôte définitif (HD) ou hôte primaire ou principal parasite adulte reproduction sexuée. L’hôte intermédiaire (HI) ou hôte secondaire parasite larvaire maturation stade infestant. Reproduction asexuée.
Les hôtes facultatifs ou auxiliaires Les hôtes vecteurs (HV) agents transmetteurs des parasites. - vecteurs mécaniques = hôtes paraténiques (HP). phorétique (transporteurs) «concentrateurs» la forme infestante transmission efficace du parasite à l’hôte définitif - vecteurs biologiques : actifs transmission par piqûre. Les hôtes réservoirs ou réservoirs de parasites (RP) ou réservoirs de virus source de diffusion du parasite vers d’autres hôtes, parfois plus sensibles « porteur sain » Survie du parasite pérennité du parasite Les RP jouent un rôle très important dans la chaîne épidémiologique.
réservoirs de parasites (RP) - affection inapparente; - abondance; - contact avec les hôtes normaux du parasite. RP humain : L'homme = hôte définitif + hôte réservoir anthroponoses RP animal : domestique sauvage. homme/animal : Anthropozoonoses (Zoonoses) animal
Voies d'entrée et de sortie du parasite Voie d'entrée : Mode d'infestation - par ingestion, voie trophique ou orale (per os) - par inhalation - par contact - voie trans-placentaire - voie trans-ovarienne - par vecteur - voie trans-cutanée Voie de sortie - par les excrétions (selles, urines) - par les secrétions bronchiques - par effraction - par vecteur - par la mort de l’hôte
Cycles parasitaires Suite des différentes étapes de la vie permettant le passage d’une génération du parasite à une autre.
les différents types de cycles Cycles directs monoxènes holoxènes Un seul hôte Cycles indirects hétéroxènes Deux ou plusieurs hôtes
Cycles directs Cycle direct court Cycle direct long parasite directement infestant, dès sa sortie de l’hôte. le degré d'infestation dépend de la résistance du parasite dans le milieu extérieur ( 20 jours pour un kyste d'amibe.) Cycle direct long le parasite doit subir une maturation dans le milieu extérieur avant de parvenir au stade infestant. Maturation variable selon les conditions climatiques ( hygrométrie élevée et température de 20° à 25°C ). Elle consiste en : ->Formation d'embryon dans l'œuf ->Éclosion de l'œuf donnant une larve) ->Transformation de la larve en une larve infestante
Cycle direct court Cycle d’Enterobius vemercularis Cycle d’Entamoeba histolytica
Cycle direct long Cycle d’Ascaris lumbricoides Cycle d’ Isospora belli
Cycles indirects Cycle dixène = HD + HI1 Cycle à trois hôtes= HD + HI1 + HI2 Cycle à quatre hôtes = HD+ HI1 +HI2+HP
Cycle dixène = HD + HI1
Hôte intermédiaire (HI1) passif toute espèce (Mammifères, poissons, crustacés, Mollusques…). Infestation par - voie alimentaire - transcutanée. actif ou vecteur. arthropode hématophage (moustique, mouche piqueuse, punaise, sangsue, tique…). Infestation par piqûre Anophèle femelle >Plasmodium mouche Tsé-tsé >Trypanosoma phlébotome >Leishmania simulies ou taons > filaires
Hôte intermédiaire (HI1) Cycle du Taenia : HI1 passif Cycle d’Onchocerca : HI1 actif
Cycles à trois hôtes= HD + HI1 + HI2 HD : adultes, reproduction sexuée HI1 : Larves, reproduction asexuée HI2 : forme infestante enkystée
Cycles à quatre hôtes = HD+ HI1 +HI2+HP HD : adultes, reproduction sexuée HI1 : Larves, reproduction asexuée HI2 : forme infestante enkystée HVP : forme infestante enkystée
Place de l’Homme dans les cycles parasitaires - étape normale - étape annexe : hôte accidentel avec développement du parasite -“cul de sac “ : impasse parasitaire - impasse parasitaire vraie : arrêt de l’évolution du parasite - impasse parasitaire de circonstance : poursuite de l’évolution du parasite si l’homme est dévoré
Place de l’Homme dans les cycles parasitaires Taenia : normale Larva migrans : Vraie impasse parasitaire Cysticercose : Impasse parasitaire de circonstance Dipylidium caninum : annexe
Éléments favorables au maintien du cycle parasitaire Facteurs liés au parasite Facteurs liés à l’hôte Facteurs liés au milieu extérieur
Facteurs liés au parasite Formes de résistance Reproduction Synchronisme des cycles tactisme Modifications somatiques et éthologiques Spécificité parasitaire
Formes de résistance œufs (Nématodes, Cestodes, Trématodes), oeuf quiescent oeuf embryonné larves enkystées (Nématodes, Douves) kystes (Protozoaires) Les kystes de résistance Les kystes végétatifs ou kystes de division Gamétocyste : gamétogenèse + fécondation, Oocyste : renferme un œuf) Sporocyste : se divise en sporozoïtes Les kystes à bradyzoïtes spores (Microsporidies)
Potentiel biotique et pérennité des espèces : Reproduction sexuée - facilitée - Hermaphrodisme (Trématodes, Cestodes) - gonochorisme avec exagération du dimorphisme sexuel et des dispositions favorables au rapprochement des deux sexes d’une manière permanente. (ex : association des couples de Schistosomes, mâles nains sur les femelles) - Parthénogenèse (Anguillule) - Forte fécondité - Hypertrophie des ovaires : - Ponte excessive : Un ascaris pond 65000000 fois son poids d’œufs par an. Un ankylostome émis 5000 à 10000 œuf par jour.
Potentiel biotique et pérennité des espèces multiplication asexuée - divisions binaires fréquentes : (Cilié astomes, Trypanosomes…) - Schizogonie ou mérogonie : (sporozoaires) - Endodyogenèse multiple synchrone - Bourgeonnement : 75 têtes par coenure milliers de têtes par kyste hydatide - Polyembryonie : Trématodes Digénétiques, - Strobilisation : Cestodes
Spécificité parasitaire Oïoxène : une seule espèce d'hôte Sténoxène : espèces d'hôtes apparentés Euryxène : plusieurs espèces d'hôtes non apparentées.
Facteurs liés à l’hôte - Réservoir de parasite - Facteurs éthologiques ( ethnie, sexe, âge, réceptivité…) - Facteurs culturaux ( tradition culinaires, religion…) - Mode de vie, niveau socio-économique (Hygiène sanitaire précaire, activités professionnelles…) - Problème du péril fécal
Facteurs liés au milieu extérieur - Géographie : (hôte et parasite présents ensemble) - Facteurs climatiques (chaud et humide) - Extension du réseau hydraulique ( barrages, réseaux d'irrigations)
Notions importantes découlant du cycle parasitaire Épidémiologie : C'est l'ensemble des facteurs conditionnant l'existence et le maintien de la maladie parasitaire dans une région donnée Endémie : Persistance continue de la maladie avec un taux de morbidité minimal et des évolutions saisonnières. Épidémie : extension rapide d'une maladie de façon inhabituelle sur de très nombreux cas dans une période déterminée Anthroponose : parasitose strictement humaine. Anthropozoonose : parasitose commune à l'homme et aux animaux.
B - Parasitoses hydriques Les parasitoses hydriques sont les maladies parasitaires transmises par l'eau 1 - Parasitoses du péril fécal 2 - Parasitoses dues aux parasites portés par des hôtes intermédiaires aquatiques 3 - Parasitoses causées par des insectes vecteurs qui se reproduisent dans l’eau
Parasitoses du péril fécal Notion du péril fécal Transmission des maladies parasitaires par les excrétas (selles et urines) d'origine humaine ou animale. L'eau souillée par les excrétas est susceptible de contenir de nombreux parasites intestinaux notamment. Cosmopolites Régions chaudes et humides Niveau d'organisation économique et sociale faible Conditions d'hygiène rudimentaires
Parasitoses du péril fécal Les principaux agents responsables 1 - L'homme (Anthroponose) Dans les selles : - Protozoaires : formes végétatives et kystes d'amibes et de flagellées - Helminthes : œufs ( ascaris , ankylostomes, trichocéphales, douves , schistosomes) Les larves ( anguillules ) Éléments de vers ( Teania ) Dans les urines Œufs de schistosomes 2 - L’animal - d’un parasite commun à l’homme et aux animaux (Anthropozoonoses) dans les selles des oocystes (Toxoplasme) - d’un parasite spécifique de l’animal : œufs d’helminthes dans les selles : impasse parasitaire
Parasitoses du péril fécal Transmission des affections parasitaires Cycle direct court : ingestion d'eau, de fruits ou de crudités souillés par des parasites directement infestants. Cycle direct long : Ingestion d’œufs embryonnés dans l’eau, pénétration trans-cutanée des larves. Cycle indirect Les parasites émis dans les selles passent obligatoirement par un ou plusieurs hôtes intermédiaires Ingestion de la forme enkystée, ingestion de l’HI aquatique, pénétration transcutanée.
Principales Parasitoses du péril fécal : Parasites cycle Amibes, Flagellés, Coccidies monoxènes (Cryptosporidium, Cyclospora, Isospora), Microsporidies, Oxyure, Hymenolepis nana Direct court Ascaris, Ankylostomes, Anguillules, Trichocéphale Direct long Toxoplasme, Taenia saginata, T.solium, Echinococcus, Schistosomes, Douves, Bothriocéphale, Larva migrans Indirect
Protozoaires du péril fécal : Classification E. Sarcomastigophora, s/E Sarcodina (ou Rhizopodes), (sarcos = chair, mastix =fouet, phorein = porter) O. Euamoebida G. Entamoeba: Entamoeba histolytica, E. Sarcomastigophora, s/E. Mastigophora (ou Flagellés) C. Zoomastigophora (Zooflagellés) (Flagellés cavitaires monoxènes) O. Diplomonadida: Giardia intestinalis (= G. duodenalis, = G. lamblia)
Protozoaires: Classification E. Ciliophora (ou Ciliés) O.Trichostomatiida F. Balantididae : Balantidium coli E. Apicomplexa (ou Sporozoaires) (api = haut, complexe = structure) (ou Sporozoaires) (sporos =graine, zoon = animal) C. Coccidea (Coccidies): O. Eimeriida F. Eimeriidae (cycle direct) Isospora belli, Cyclospora cayetanensis F. Cryptosporiidae (cycle direct): Cryptosporidium parvum F. Sarcocystiidae (cycle indirect): Sarcocystis bovi-hominis, S. sui-hominis, Toxoplasma gondii
Protozoaires: Classification E. Microspora (Microsporidies) (micro = petit, sporos = graine) Ordre des Microsporida : Encephalitozoon sp., Enterocytozoon sp., Nosema sp.
Amibiase (amoebose) Étiologie Entamoeba histolytica Classification E. Sarcomastigophora s/E. Sarcodina (ou Rhizopodes) O. Euamoebida G. Entamoeba morphologie deux formes végétatives forme minuta : 12 à 15 μm, mobile dans un seul sens = agent d’infestation forme histolytica : 20 à 30μm, hématophage, très mobile dans toutes les directions = agent pathogène
Amibiase : Étiologie forme kystique = agent de transmission sphérique 10 - 14 μm de diamètre, réfringent, incolore, à parois minces, 4 noyaux à maturité, un cristalloïde épais à bouts arrondis
Amibiase : cycle évolutif Cycle direct court a) Cycle non pathogène. Ingestion d'un kyste mûr éclosion ==> 8 amoebules du type minuta qui se multiplient par division binaire au contact de la muqueuse colique. Élimination intermittente et irrégulière, dans le milieu extérieur, de kystes. b) Cycle pathogène accidentel. Les formes minuta coliques se transforment en formes histolytica ==> abcès de la muqueuse; elles se multiplient par scissiparité dans les abcès. Pas de formation de kystes donc pas de rôle épidémiologique direct. Le retour du parasite à la forme minuta après 3 semaines ==> fin de la crise amibienne. Possibilité de métastases sanguines et/ou lymphatiques à partir d'un abcès colique, conduisant à des localisations extra coliques (foie, poumon, cerveau etc..); lors des localisations extra coliques, il n'y a pas de retour à la forme minuta.
Amibiase : Épidémiologie déjections humaines souillant l'eau, les crudités, les mains, le sol et transport par les mouches. RP : homme. Le kyste survit au minimum 15 jours dans l'eau à 18°C, 10 jours dans les selles, 24 h à sec. il résiste bien aux agents chimiques. Les formes végétatives sont trop fragiles pour survivre dans la nature et jouer un rôle épidémiologique. Les amibes sont cosmopolites, mais la parasitose est endémique dans les pays chauds et humides (surtout pays du tiers monde où l'hygiène fécale est peu respectée et où les déjections humaines servent d'engrais) Prévalence mondiale: environ 10 % soit 600 millions de porteurs dont 90% de porteurs sains responsables de la transmission
Giardiose : Étiologie Giardia intestinalis (= G. duodenalis, = G. lamblia), Classification E. Sarcomastigophora s/E. Mastigophora C. Zoomastigophora O. Diplomonadida Morphologie: trophozoïte: corps symétrique, "en cerf-volant" effilé vers l'arrière,10 à 20 µm x 6-10 µm et aplati. Très mobile 8 flagelles (6 flagelles antérieurs + 2 postérieurs), 2 noyaux, 2 corps para basaux (appareil de Golgi), deux dépressions antérieures ventrales à rôle adhésif.
Giardiose : Étiologie kyste: ovoïde, coque mince, claire, lisse, réfringente, 12 x 8 µm; 2 noyaux à l'émission + un amas flagellaire dans l'axe et deux corps para basaux en virgule ou en S; 4 noyaux après un séjour de 24 - 48 h dans la nature.
Giardiose : Cycle évolutif Cycle direct long HD = homme (animaux) Multiplication par division binaire dans la lumière du grêle (duodénum) sous forme flagellée formation irrégulière de kystes par accolement de deux trophozoites. Élimination passive des kystes avec les selles maturation dans le milieu extérieur ingestion des kystes à 4 noyaux avec l'eau et les aliments dékystement dans le duodénum, fixation des trophozoïtes à l'épithélium intestinal.
Giardiose : Épidémiologie RP = homme cosmopolite, affection liée au péril fécal, transmission des kystes avec l'alimentation, les eaux souillées, les mains sales Le kyste résiste très bien au froid (2 mois à + 8°C) et au chlore causes favorisantes: hypochlorhydrie, déficit immunitaire, jeune âge Prévalence: 1,5 à 20 % chez l'homme en partie selon le niveau d'hygiène; la prévalence diminue chez les jeunes enfants nourris au lait maternel (observation mexicaine)
Balantidiose : Étiologie Balantidium coli Classification E. Ciliophora O. Vestibuliferida G. Balantidium Morphologie: trophozoïte: ovoïde, 100 µm x 50 µm, péristome, 2 noyaux (macronucléus et micronucleus), vacuoles pulsatiles et digestives
Balantidiose : Étiologie Kyste : sphérique, 50µm, 2 noyaux : macronucléus et micronucléus
Balantidiose cycle direct court HD = porc, chien, homme localisation des trophozoïtes dans la lumière intestinale, peut envahir la muqueuse émission de kystes transmission orale Épidémiologie: RP: porc cosmopolite pour le porc, endémie humaine dans les pays tropicaux limité aux professions en contact avec le porc
Coccidioses monoxènes Isosporose : Étiologie Isospora belli classification E. Apicomplexa (Sporozoaires) C. Coccidea O. Eimeriida F. Eimeriidae Morphologie: oocyste : de forme elliptique, mesure plus de 20 µm de long, à l'émission. A maturité, il contient 2 sporocystes ronds (les sporozoïtes ne se distinguent qu'après plusieurs jours de maturation à l'extérieur).
Isosporose : cycle de développement Cycle direct long HD: homme, animaux les sporozoïtes libérés dans la lumière du tube digestif pénètrent dans les cellules épithéliales du tube digestif reproduction asexuée: plusieurs cycles fournissent des mérozoïtes de forme allongée. reproduction sexuée : à l'intérieur de nouveaux entérocytes, les mérozoïtes subissent la différenciation sexuelle (macrogamétocytes et microgamètocytes) le résultat de la fécondation sera l'oocyste qui est expulsé de la cellule hôte et libéré dans le milieu extérieur. la maturation de l'oocyste (sporogonie ) se poursuivra à l'extérieur et aboutira à l'individualisation successive dans l'oocyste de 2 sporocystes contenant chacun 4 sporozoïtes.
Isosporose : Épidémiologie RP : homme, animaux contamination par ingestion d'oocystes mûrs contenus dans l'eau et les aliments. prévalence en zone tropicale: 1 % chez immunocompétents, 10 % chez immunodéprimés
Coccidioses monoxènes Cryptosporidiose : Étiologie Cryptosporidium parvum Classification E. Apicomplexa C. Coccidea O. Eimariida F. Cryptosporiidae Morphologie: Oocystes : sphérique, de 4-5 µm à paroi épaisse, sans sporocystes et contenant 4 sporozoïtes, l'identification est facilitée par la coloration de Ziehl (parasite en rouge, contre coloration verte, dans ce cas, les levures sont vertes)
Cryptosporidiose : Cycle évolutif Cycle direct court comparable au cycle des Isospora Les sporozoïtes libérés dans la lumière du tube digestif pénètrent dans les cellules épithéliales plusieurs cycles de reproduction asexuée se déroulent dans les entérocytes fournissant des mérozoïtes de forme allongée. à l'intérieur de nouveaux entérocytes, les mérozoïtes subissent la différenciation sexuelle (macro gamétocytes et microgamètocytes). Les macrogamètesi sont fécondés par les microgamètes donnant l'oocyste qui est expulsé de la cellule hôte et libéré avec les selles dans le milieu extérieur. Les oocystes sont directement infestants
Cryptosporidiose : Épidémiologie cosmopolite, chez les immunocompétents: responsable d'environ 5 % des diarrhées dans les pays chauds en voie de développement et de 1 à 2 % dans les régions tempérées. chez les immunodéprimés: en forte augmentation, responsable d'environ 20 à 30 % des diarrhées dans les pays chauds en voie de développement. RP : homme, bétail etc... principalement les jeunes animaux (veaux) contamination orale: ingestion d'oocystes avec l'eau et les aliments la transmission hydrique est confirmée par des épidémies. (Milwaukee, 1993) les kystes sont très résistants, (attention à la manipulation au laboratoire)
Coccidioses monoxènes Cyclosporose : Étiologie Cyclospora cayetanensis Classification E. Apicomplexa (Sporozoaires) C. Coccidea Morphologie: Oocystes non sporulés dans les selles, 8-10µm, auto fluorescence bleuâtre ==> dénomination ancienne: cyanobactérie Oocyste mûr est formé de deux sporocystes contenant chacun deux sporozoites.
Cyclosporose : Cycle évolutif Cycle direct long comparable au cycle des Isospora et Cryptospridium Les sporozoïtes libérés dans la lumière du tube digestif pénètrent dans les cellules épithéliales du grêle plusieurs cycles de reproduction asexuée se déroulent dans les entérocytes en fournissant des mérozoïtes de forme allongée. à l'intérieur de nouveaux entérocytes, les mérozoïtes subissent la différenciation sexuelle (macrogamétocytes et microgamètocytes) puis macrogamètes qui seront fécondés par les microgamètes. Les oocystes immatures non infestants sont expulsé de la cellule hôte et libérés avec les selles dans le milieu extérieur. la maturation de l'oocyste (sporogonie ) se poursuivra à l'extérieur et aboutira à l'individualisation successive dans l'oocyste de 2 sporocystes contenant chacun 2 sporozoïtes.
Cyclosporose : Épidémiologie: RP : homme, animaux Amérique du Nord et Centrale, Asie; tend à devenir cosmopolite contamination par ingestion d'oocystes mûrs contenus dans l'eau et les aliments. Maturation des oocystes de qlq jours ou semaines à 22 – 32°C Immunodépression
Coccidioses monoxènes Identification différentielle des oocystes Cryptosporidium Cyclospora Isospora 4 - 6 8 - 10 >20 Taille Ovale rond Sphérique Ovale allongée Forme Absents 2 Sporocystes 4 4 = (2 2) 8 = ( 2 4) Sporozoites périphérique irrégulière totale Acido-résistance Rouge violet Rouge foncé variable Ziehl-Neelsen
Coccidioses monoxènes : Identification différentielle des oocystes
Coccidioses hétéroxènes Sarcocystose : Etiologie Sarcocystis bovi-hominis, S. sui-hominis ancienne appellation : Isospora hominis) Classification E. Apicomplexa C. Coccidea O. Eimariida F. Sarcocystidae Morphologie: oocystes : ovale (30 x 15 µm), paroi épaisse apparaissant double avec 2 sporocystes contenant chacun 4 Sporozoites
Sarcocystose : cycle évolutif Cycle indirect dixène HD = carnivore (animaux et homme) reproduction sexuée (gamogonie) dans l'intestin fournit des oocystes qui sont éliminés avec les selles dans le milieu extérieur. Ils sont directement infestants pour l'hôte intermédiaire HI1: herbivores, des porcs et de la volaille selon l'espèce infestation par ingestion d’oocystes. Les Sporozoites qui sortent deviennent des trophozoïtes qui subissent la schizogonie dans les cellules intestinales aboutissant à la formation de schizontes. Ces derniers éclatent libérant les mérozoites qui envahissent le système réticulohistiocytaire (bradyzoïtes), puis le cerveau et le tissu musculaire lisse, strié et cardiaque, formant des kystes à bradyzoïtes (sarcocystes ou tubes de Miescher).Ces kystes sont visibles à l’œil nu 1 à 2 mm et apparaissent comme des grains blanchâtres à la surface des muscles. Ils sont infestants pour l'homme par ingestion avec le muscle cru ou peu cuit.
Sarcocystose : Épidémiologie contamination orale (ingestion de bradyzoïtes dans la viande); cosmopolite mais il s'agit surtout d'une maladie vétérinaire car 98 % des bovins sont infestés par diverses espèces de Sarcocystis. chez les humains la prévalence est très faible.
Toxoplasmose : Étiologie Toxoplasma gondi Classification E. Apicomplexa (Sporozoaires) C. Coccidea O. Eimariida F. Sarcocystidae Morphologie: Oocyste: ovoïdes 15 X 10 µm; maturation sur le sol ==> 2 sporocystes contenant 4 sporozoïtes chacun.
Toxoplasmose : Cycle de développement Direct court ou indirect dixène HD: félidé localisation: tube digestif => reproduction asexuée puis sexuée => oocystes dans le milieu extérieur: maturation des oocystes qui contiennent 2 fois 4 sporozoïtes infestants Les oocystes mûrs peuvent être ingérés par l'HD (cycle direct court) ou par des HI (cycle indirect) HI: animal à sang chaud (mammifère ou oiseau) - ingestion des oocystes murs, les sporozoïtes => tachyzoïtes dans des macrophages, phase sanguine de dissémination ou septicémie Réponse immunitaire: le parasite est limité aux organes à faible réponse immunitaire (oeil, cerveau, muscles) => bradyzoïtes enkystés en attente - ingestion des kystes contenant les bradyzoïtes => toxoplasmose.
Toxoplasmose : Épidémiologie Zoonose cosmopolite Principales sources de contamination humaine : - ingestion d'oocystes murs telluriques (eau, aliments, mains) 2 % des chats sont semeurs d'oocystes, pendant 1 à 3 semaines (surtout jeunes chats) conditions de sporulation: 1 à 5 jours si 20°C en présence d'oxygène; Les oocystes résistent plusieurs mois sur le sol, résistent aussi à HCl. tués par la chaleur, la dessiccation et la congélation - ingestion de kystes vivants dans de la viande crue ou insuffisamment cuite prévalence pour la viande de boucherie: 80% des ovins et caprins adultes parasités, < 40% porcs, autres espèces animales inchiffrables mais toutes peuvent contenir des kystes. survie des kystes : plusieurs jours à température ambiante, plusieurs mois à + 4°C détruits par: 15 mm à 56°C, 24 heures à - 20°C passage trans-placentaire transmission par greffe d'organe, transfusion
Microsporidiose : Étiologie Plusieurs espèces dont Encephalitozoon cuniculi, E. intestinalis, Nosema corneum… Parasite intracellulaire Spore : ovale, 0,5 à 6um. Mise en évidence au microscope ordinaire après coloration au trichrome Acid Fast Identification des espèces par microscopie électronique.
Microsporidiose cycle direct court Épidémiologie : Le tubule polaire dévagine dans le tube digestif et injecte le sporoplasme dans la cellule hôte. Il se transforme en trophozoïte qui subit une schizogonie aboutissant à la formation de plusieurs schizontes dont chacun accomplit la sporogonie formant ainsi des sporontes puis des sporoblastes qui vont mûrir en spores. Les spores à leur tour vont infester d’autres cellules Épidémiologie : Contamination probable par ingestion. prévalence dans les groupes à risques : immunodéprimés
Némathelminthes : Nématodes Vers cylindriques non segmentés à extrémités effilées recouverts d’une cuticule résistante et souple ==> croissance par mues Il n’existe ni appareil circulatoire ni appareil respiratoire Le tube digestif est complet phasmides: organes sensoriels en position caudale leur présence est utilisée dans la classification appareil reproducteur : tubulaire sexes séparés (vers gonochoriques); la femelle est généralement plus grosse que le mâle. chez le mâle: testicule pelotonné ;appareil copulateur : spicules rigides chitinoïdes et bourse caudale éventuelle, extrémité postérieure typiquement courbée vers la face ventrale. chez la femelle: deux ovaires, fécondation interne, oviparité ou ovo-viviparité, extrémité postérieure droite et obtuse,
Nématodes : morphologie
Nématodes : classification Aphasmidiens: Dépourvus de phasmides; le stade infestant pour l'HD est le stade L1 Trichinella Trichuris, Capillaria F. Trichinellidea F. Trichuridea O. Trchinelloïdés les phasmidiens, le stade infestant pour l'HD est le stade L3 Ascaris F. Ascaridea O. Ascaroïdés Enterobius F. Oxyuridés O. Oxyuridés Strongiloïdes F. Rhabditidea O. Rhabditidés Ancylostoma Angiostrongylus F. Ancylostomidea F. Metastrongyloidea O. Srongyloïdés Dracunculus Wurchiria, Onchocerca, Brugia, Loa, Mansonella, Dirofilaria F. Dracunculoidea F. Filariidea O. Filaroïdés
Oxyurose : Etiologie Enterobius vermicularis Morphologie: Adulte : petit ver blanc très mobile avec renflement céphalique bouche munie de 3 lèvres coupantes en CT : 2 crêtes latérales longitudinales mâle: 3-5 mm, extrémité postérieure enroulée, 1 spicule (permet de différencier les 2 espèces) femelle: translucide, 9-12 mm, extrémité postérieure effilée, vulve ventrale au tiers antérieur
Oxyurose : Etiologie Œuf : ovoïde, asymétrique, une face presque plane; coque lisse incolore et fine Embryonné à la ponte Dimensions : 55 x 30 µm
Enterobius : cycle évolutif Cycle direct court HD = homme, vers adultes situés dans la dernière partie du grêle, le caecum et le colon ascendant. Après fécondation, les mâles meurent, les femelles migrent vers l'anus qu'elles traversent la nuit pour pondre à la marge anale (environ 10 000 oeufs / femelle pondus en 20 à 60 minutes). Elles remontent dans l'intestin et meurent (durée de vie: 2 à 3 mois). les oeufs pondus sur la marge anale sont embryonnés (larve L1), en quelques heures à la température du corps ==> L2 (vermiforme) puis L3 infestante. Contamination par ingestion ou inhalation des oeufs infestants auto infestation orale possible par ingestion d'oeufs éliminés (prurit ==> grattage ==> oeufs sur les doigts et les ongles)
Oxyurose : Épidémiologie RP = homme cosmopolite favorisé par promiscuité et vie en communauté; communautés d'enfants d'âge scolaire: 30 à 70 %; contamination en milieu scolaire et familial, mains souillées d' oeufs mises à la bouche endémie plus forte en région tempérée qu'en région chaude, survie des oeufs dans la poussière: 3 semaines Surinfestations: par auto-infestation, par hétéro infestation (oeufs infestants dans les poussières de la maison)
Ascaridiose : Etiologie Ascaris lumbricoides Morphologie: Adulte : Ver blanc rosé, élastique bouche avec 3 lèvres coupantes organisation interne du type polymyaire à grandes cellules musculaires mâle 15-20 cm, diamètre 0.3 cm, extrémité postérieure en crosse, 2 spicules brunâtres, femelle 20-25 cm, diamètre 0.5 cm, extrémité postérieure rectiligne, vulve ventrale au 1/3 antérieur
Ascaridiose : Étiologie Œuf : ovoïde, double coque, l'externe est brune et mamelonnée, l'interne est lisse et jaunâtre non Embryonné à la ponte dimensions: 50-70 µm x 45-50 µm
Ascaridiose : cycle évolutif Cycle direct long HD = homme, vers adultes dans l'intestin grêle, se nourrissent du chyle intestinal élimination fécale des oeufs, environ 200000 /femelle/jour maturation des oeufs dans le milieu extérieur en 2 à 6 semaines selon les conditions: larves L1 puis L2 qui reste dans l'oeuf Contamination orale par ingestion d'oeufs contenant les L2 libération des L2 dans l'intestin et migration larvaire transviscérale: traversée de la muqueuse intestinale, ==> système porte et passage par le foie (atteint en 3-4 jours) ==> coeur droit ==> poumon et traversée de la paroi des alvéoles pulmonaires atteintes en 8 jours, mue ==> stade L3 ==> remontée de l'arbre respiratoire ==> pharynx ==> déglutition et tube digestif; il s'agit d'une migration entéro-pulmonaire les larves L3 (infestantes) peuvent poursuivre leur vie dans l'intestin stade adulte obtenu en 2 -3 mois durée de vie: 12 -18 mois;
Ascaridiose : Epidémiologie RP = homme, cosmopolite, endémique dans les pays chauds et humides du tiers monde (cause de mortalité infantile ), la prévalence peut atteindre 70 % des enfants embryonnement des oeufs sur le sol et survie prolongée (en zone de forte endémie: 100 oeufs / gr de terre) oeufs éliminés par les déjections humaines contamination par eau de boisson, mains et crudités souillées par des oeufs embryonnés (maladie des mains sales) Résistance des oeufs dans le milieu extérieur: - 5 ans en présence d'oxygène - résistance au froid, à la chaleur et aux antiseptiques - oeufs tués par une forte chaleur, l'ensoleillement direct et la dessiccation
Ancylostomose : Etiologie Ancylostoma duodénale et Ancylostoma sp. ( de ankylo = crochu et stome = bouche) Necator americanus Morphologie: adultes: aspect de gros oxyures blancs ( rouges après repas sanguin) hématophages mâle: 8-10 mm, bourse caudale et 2 spicules permettant le diagnostic d'espèce femelle: 10 -15 mm, extrémité postérieure obtuse, vulve au tiers postérieur ==> forme de Y in copula; diagnose d'espèce: Ancylostoma: bouche: 2 paires de crochets; bourse caudale: côte courte tri digitée Necator: bouche: 1 paire de lames coupantes ventrales et 1 paire de dents dorsales; bourse caudale: côte longue bi digitée
Ancylostomose : Etiologie Œuf : 65µm/40 μm ovoïde, coque mince, lisse transparente, incolore, contient 4 à 8 blastomères Larve : strongyloïde L3
Ancylostomose : Cycle évolutif Cycle direct long HD = homme vers adultes localisés dans le duodénum, fixés à la muqueuse élimination fécale des oeufs, pénétration active transcutanée des larves strongyloïdes L3 (réalisée en 5 minutes), accessoirement possibilité d'ingestion (pour Ancylostoma uniquement), migration larvaire par voie sanguine vers les poumons, traversée des alvéoles, remontée de l'arbre trachéo-bronchite et déglutition (cycle entéro-pulmonaire comparable à celui de l'Ascaris) puis arrivée dans le tube digestif où ont lieu les dernières mues et le passage au stade adulte durée de la phase prépatente: 6 semaines (Ancylostoma) à 8 semaines (Necator) durée de vie: maximum: 5 ans
Ancylostomose : Epidémiologie: R P = homme, maladie liée au péril fécal humain évolution larvaire dépendante de la température (Ancylostoma T° > 22 °C, Necator: T° > 25 °C) oxygène et humidité donc pays chauds et humides, tropiques ou zones à microclimat (mines) la larve L3 reste dans l'exuvie de la mue, survie 1 à 2 mois (ou plus) sur le sol humide, à l'obscurité et à 20°C. La larve L3 présente un géotropisme - (elle a tendance à monter, former des mèches, un histotropisme + (attirée par la peau), un thermo tropisme + (attirée par la chaleur) contamination transcutanée par pénétration des larves strongyloïdes L3 lors de contact de la peau nue avec le sol humide (marche pieds nus) Prévalence: 1/4 de la population mondiale est ankylostome dépendante
Trichocéphalose : Etiologie Trichuris trichiura Trichocéphale (de Thrix = cheveu et Céphale = tête) Morphologie: Adulte : ver blanc rosé à rougeâtre, 2/3 antérieurs fins (diamètre 1 mm) et 1/3 postérieur épais contenant les organes génitaux (diamètre 3 mm) le mâle mesure 3 cm, extrémité postérieure en crosse la femelle mesure 5 cm, extrémité postérieure obtuse
Trichocéphalose : Etiologie Œuf : forme de citron, un bouchon muqueux proéminent à chaque pôle, double coque: externe lisse et brune, interne jaune dimensions: 50-60 µm x 25-30 µm
Trichocéphalose : Cycle évolutif Cycle direct long HD = homme, les vers adultes sont situés au niveau du colon et du caecum, leur extrémité antérieure est enfoncée dans la muqueuse intestinale, leur extrémité postérieure flotte dans la lumière ; les vers sont hématophages (5 µl de sang /ver/jour); élimination fécale des oeufs, maturation et embryonnement sur le sol (3 semaines ou plus suivant les conditions), la larve L1 reste dans l'oeuf contamination orale par les oeufs embryonnés (larve L1) avec eau de boisson, crudités, mains sales évolution larvaire et mues au niveau de la muqueuse de l'intestin grèle en 2 à 3 semaines (stades L2, L3 puis L4), descente et installation des adultes dans le colon durée de vie: 5 à 10 ans une femelle pond environ 30 000 oeufs par jour
Trichocéphalose : Epidémiologie RP = homme, cosmopolite, surtout pays chauds et humides embryonnement des oeufs sur le sol et survie prolongée oeufs éliminés avec les déjections humaines, contamination par eau de boisson, mains et crudités souillées par des oeufs embryonnés (maladie des mains sales) Résistance des oeufs dans le milieu extérieur: comparable à celle de l'Ascaris : de 2 à 5 ans oeufs tués par la chaleur, l'ensoleillement direct et la dessiccation
Anguillulose : Etiologie Strongyloides stercoralis Morphologie: adulte génération parasite: femelles parthénogénétiques très fines, oesophage strongyloïde (à un seul renflement oesophagien), non hématophages, se nourrissent des tissus, longueur: 2,5 mm, diamètre: 0,04 mm Œuf : proche de ceux des ancylostomidés. Oeuf ellipsoïde, 50-60 x 30-35 µm à bords incurvés, aux pôles très arrondis, coque très mince, claire, transparente, contient la larve L1 "trapue" lors de l'émission des selles.
Anguillulose : Etiologie Stades larvaires: L1: rhabditoïde; (250 µm, double renflement oesophagien); L2: strongyloïde (500 µm, un renflement oesophagien); L3: strongyloïde infestante (600 µm, un renflement oesophagien, oesophage égal à 1/2 du corps, extrémité postérieure discrètement bifide) Adultes de la génération stercorale: adultes stercoraux (longueur environ 1 mm)
Anguillulose : Cycle évolutif Cycle direct long HD = homme, les femelles parasites circulent dans la muqueuse intestinale, ponte d'oeufs non embryonnés qui s'embryonnent pendant le transit intestinal ==> élimination fécale des larves rhabditoïdes à J0, J7 L3 infestante, survie pendant 15 jours Contamination: pénétration active transcutanée des larves strongyloïdes L3, migration larvaire par les poumons, (cycle entéro-pulmonaire), obtention des femelles parthénogénétiques premières pontes au bout de 15 jours durée de vie des femelles: 3 mois Remarque: possibilité d'un cycle endogène (auto-infestation); transit des L1 dans le tube digestif, mues dans le tube digestif ==> L3 infestantes dans le colon ou à la marge anale, pénétration directe de ces larves surtout dans la zone péri anale (lavra currens)
Anguillulose : Epidémiologie R P. = homme principalement pays chauds et humides: infestation possible toute l'année (tropiques) Antilles, Afrique centrale équatoriale. pays tempérés: contamination possible l'été: sud des États Unis, Europe du Sud. parasitose liée au péril fécal humain, évolution extérieure dépend des conditions extérieures: température, humidité, matières organiques. Si température < 16 °C, survie des L1 pendant 15 jours puis mort Si température comprise entre 16 et 20 °C, humidité > 60 %: à J0: L1, à J3 : obtention des L3 infestantes, survie pendant 15 jours. Si température > 20 °C, abondance de matières organiques et humidité > 60 %: à J0: L1, à J3 : obtention directe d'adultes mâles ou femelles libres (adultes stercoraux), Contamination transcutanée (baignade, marche dans la boue) Estimation à 30 - 60 millions de sujets parasités Parasite opportuniste.
Larva migrans viscérale : Toxocarose Étiologie : Toxocara canis, T. cati Ascaris du chien en impasse parasitaire chez l'homme Adulte : grand ver blanchâtre à section circulaire, pouvant mesurer jusqu'à 20 cm.
Toxocarose Œuf : sub-sphérique 75 x 90 µm, non Embryonné (contenant une seule cellule remplissant la presque totalité du volume limité par la paroi), avec un centre d'aspect rugueux et très pigmenté de couleur marron. La paroi est mamelonnée.
Toxocarose cycle direct long Epidémiologie: HD = chien, vers adultes dans l'intestin grêle élimination fécale des oeufs par le chien, maturation et embryonnement des oeufs sur le sol ==> L1 puis ==> L2 qui reste contenue dans l'oeuf contamination humaine possible par ingestion d'oeufs (stade L2 ), Epidémiologie: RP = chien, maladie liée au péril fécal animal (chien et chat), ingestion d'oeufs embryonnés (stade L2), contact et jeux avec chien, géophagie, jeux dans bacs à sable, aires de jeux des parcs publics et des plages où les animaux ont pu déféquer. cosmopolite touche surtout les enfants
Larva migrans cutanée : dermatite rampante à ankylostome ( Larbish Ankylostomes d' animaux Ankylostoma sp., Strongyloides Impasse parasitaire, seules les formes larvaires infestantes seront présentes chez l'homme, elles ne s'extériorisent pas
Dermatite rampante à ankylostome ( Larbish) Cycle direct long HD = animaux surtout chien pénétration active transcutanée des larves strongyloïdes L3 en attente sur le sol homme = impasse parasitaire, migration sous cutanée des larves Epidémiologie: pénétration transcutanée de larves infectieuses strongyloïdes L3 d'ankylostomes d'animaux R de P = animaux (chien) maladies liées au péril fécal animal
Larva migrans : Gnatostomose Gnathostoma spinigerum : Chien et chat Gnathostoma hispidum : Porc Femelle 54 mm, mâle 25 mm,rougeâtre, recouverts d’épines. Cycle indirect à 4 hôtes : HD : Chien, chat et porc HI 1 : copépode HI2 : batraciens et poissons. HP : Oiseaux piscivores Extrême Orient Péril fécal animal
Plathelminthes Vers plats Aspect foliacé ou rubané Segmenté ou non Ni appareil circulatoire ni respiratoire Appareil digestif incomplet voire absent Appareil excréteur : cellules à flamme ou protonéphridies hermaphrodites
Cestodes Morphologie générale des adultes: Corps rubané scolex (tête) avec organes de fixation (ventouses, crochets, bothridies) cou : zone de formation des proglottis strobile (chaîne des "anneaux" ou proglottis ou segments) appareil excréteur et génital (mâle et femelle) au niveau de chaque segment pas d'appareil digestif
Cestodes : classification O. Pseudophylidés O. Cyclophylidés Allongé, 2 bothridies, pas de crochets Piriforme, 4 ventouses, parfois crochets disposés en 1, 2 ou plusieurs couronnes Scolex Pore génital médio ventral Orifice de ponte médio ventral Œufs pondus dans l'intestin et émis avec les selles Pore génital latéral Utérus clos Proglottis émis avec ou entre les selles Proglottis
Cestodes : Classification Taenia, Echinococcus F. Taeniidea (pores génitaux alternés le long du corps) O. Cyclophylidés Hymenolepis F. hyménolépididés (pores génitaux unilatéraux) Dipylidium F. Dilépididés (deux pores génitaux par anneaux) Diphyllobothrium Pores génitaux et orifice de ponte médians et ventraux O. Diphyllobothriidés
Cestodes : scolex et proglottis
Cyclophélidés : Proglottis
Taeniasis à Taenia inerme : Étiologie Taenia saginata (du latin taenia = ruban) Morphologie: Adulte: Scolex piriforme de 1 à 2 mm, organes de fixation: 4 ventouses (ni rostre , ni crochets) d'où "Ténia inerme" Strobile de 4 à 10 m, 1000 à 2000 "anneaux" ou segments, pas de tube digestif: digestion externe et pénétration des nutriments par osmose
Taeniasis à T saginata : Etiologie Segments mûrs rectangulaires (15 à 20 mm x 5 à 7 mm) à nombreuses et fines ramifications utérines; le segment mûr contient plus de 50 000 oeufs dont environ la moitié sont mûrs Œuf : embryophore arrondis, 40 μm, coque externe mince ; facilement déchirée et souvent absente, coque interne épaisse, brune et radiée contient un embryon "hexacanthe" (à 6 crochets)
T.Saginata : cycle de développement cycle indirect dixène HD = homme, le ver adulte, souvent unique, croît d'une quinzaine de segments par jour, les segments mûrs sortent activement par l'anus (de 5 à 15 par jour, l'après midi et le soir de préférence) HI = bovidé, l'oeuf ingéré libère l'embryon dans le tube digestif, l'embryon traverse la paroi du tube digestif grâce à ses crochets et aux enzymes qu'il secrète; il migre par voie sanguine ou lymphatique. Après passage par le foie, le coeur et les poumons (petite circulation) puis retour au coeur (passage dans la grande circulation), l'embryon s'arrête dans un muscle et s'y transforme en quelques mois en une larve vésiculeuse appelée cysticerque (Cysticercus bovis) (vésicule blanchâtre translucide de 10 mm de diamètre contenant un scolex invaginé au niveau d'une zone blanc opaque) Le cysticerque a une durée de vie d'environ 2 ans après quoi il meurt et se calcifie in situ contamination humaine par carnivorisme, viande parasitée ("ladre") crue (cysticerque vivant) dans le tube digestif de l'homme, le cysticerque vivant, sous l'influence des sucs digestifs, laisse le protoscolex se dévaginer, des segments sont immédiatement élaborés au niveau du cou le ver sera adulte en 2 mois environ (émission des premiers segments ) sa survie est >15 ans
T.Saginata : Épidémiologie cosmopolite, liée à la consommation de viande bovine crue ou insuffisamment cuite, RP = homme, - les embryophores sont très résistants (plus de 6 mois dans le sol) et supportent mieux le froid que la chaleur - cysticerque: survie quelques jours à + 4°C, elles sont tuées par chaleur (56°) et la congélation (10 jours à - 10°C). La saumure est moins efficace (nécessité d'une saumure à 20 % de sel pendant 5 jours)
Taeniasis à Teania armé et cysticercose : Etiologie Taenia solium Morphologie: Idem que T. saginata avec qlq différences : Adulte: plus petit (2 à 3m), Scolex portant un rostre court avec une couronne de crochets,
Taeniasis à T.solium et cysticercose : Etiologie Cucurbitain : utérus relativement peu ramifié Œuf : embryophore arrondis, 40 μm, coque externe mince ; facilement déchirée et souvent absente, coque interne épaisse, brune et radiée contient un embryon "hexacanthe"
Taeniasis à Teania armé et cysticercose :cycle évolutif Cycle indirect dixène HD = homme (possibilité d'héberger plusieurs vers adultes en même temps), sortie anale passive des segments mûrs avec les matières fécales (de 5 à 30 par jour) HI = porc; larve cysticerque = Cysticercus cellulosae L’homme s’infeste par : - Consommation de viande de porc parasité par la larve cysticerque : il est alors HD Taeniasis - ingestion d'embryophores d'origine humaine ou digestion des segments mûrs dans la lumière intestinale : il est alors HI cysticercose humaine : il s'agit d'une impasse parasitaire de circonstances
Taeniasis à T.solium et cysticercose : Épidémiologie cosmopolite, à l'exception des régions où l'on ne consomme pas de porc (pays musulmans) Cysticercose: surtout observée en Amérique Centrale
Hydatidose : Etiologie Echinococcus granulosus Morphologie: Adulte : 4 à 6 mm, 3 à 5 segments, scolex: 4 ventouses et rostre avec 2 couronnes de crochets
Hydatidose : Etiologie Œuf : embryophore 19 µm de diamètre avec une coque kératinisée et striée. Contient l’embryon hexacanthe.
Hydatidose : Etiologie larve de type vésiculeuse composée = métacestode: siège de reproduction asexuée ==> grande taille et nombreux protoscolex; histologie: couche germinative proliférante (= proligère) ==> vésicules, protoscolex et liquide hydatique; couche lamellaire externe sans noyaux ( = cuticulaire ) et zone réactionnelle de l'hôte (adventice) Des vésicules filles peuvent naître : Échinococcose secondaire
E. Granulosis : cycle de développement cycle indirect dixène HD = canidés (nombreux vers vivent dans le tube digestif) extériorisation des segments murs avec les fèces; HI = herbivores dont l'homme, la larve est localisée au niveau des viscères (survie de la larve quelques années), pas d'extériorisation de la larve Infestation humaine par ingestion d'embryophores : contact avec chien porteur ou eau et/ou aliments souillés par des embryophores impasse parasitaire de circonstance.
Hydatide : Epidémiologie RP = chien dans les régions d'élevage, et canidés sauvages résistance de l‘ embryophore: comparable à celle des grands ténias: plusieurs mois dans le milieu extérieur résistance des protoscolex dans le kyste hydatique : 2 mois à + 4°C et quelques jours à + 20°C, même dans la viande en putréfaction. zoonose, le mouton est le principal HI, également les bovidés, les équidés ==> zones d'élevage de tous les continents, les chiens vagabonds entraînent la dissémination
Cénurose Impasse parasitaire : Infestation accidentelle de l’homme par des larves de Taenia d’animaux : Taenia multiceps (Multiceps serialis) HD : Canidés libèrent avec les selles des embryophores HI : Herbivores (homme accidentel), ingestion des embryophores qui se transforment en larve cénure dans les tissus sous-cutanés, encéphale. La cénure est une vésicule volumineuse contenant du liquide et des scolex. Cosmopolite surtout en Afrique, surtout zones rurales en raison du couple HD / HI
Échinococcose alvéolaire: Étiologie Echinococcus multilocularis Morphologie: adulte voisin de E. granulosus larve = métacestode: retard de la couche lamellaire par rapport à la couche proligère ==> envahissement progressif du foie par émission de stolons; l'évolution se fait sur plusieurs années chez l'homme.
Échinococcose alvéolaire: Cycle indirect dixène comparable à celui de E. granulosus, mais: HD = renard, chien; HI = rongeurs sauvages (homme accidentellement) Épidémiologie: RP: renard et rongeurs sauvages zoonose, hémisphère nord, pays froids ou d'altitude, (les embryophores résistent mieux au froid qu'à la chaleur, survie de l'ordre d'un an dans le milieu extérieur), surtout zones rurales en raison du couple HD / HI sauvages
Hymenolepiase : Étiologie Hymenolepis nana Morphologie: Adulte : C’est le plus petit cestode de l’intestin de l’homme 10 à 30 mm x 1 mm scolex : 4 ventouses et rostre court, rétractile armé d’une couronne de crochets; Le strobile environ 200 anneaux. Les anneaux gravides se désintègrent avant de séparer du corps. On ne retrouve donc dans les selles que les oeufs H.nana
Hymenolepiase : Étiologie Œuf : embryophore ovoïde, 45μm, embryon hexacanthe, coque externe mince, coque interne épaisse à deux mamelons polaires, filaments apicaux entre les 2 membranes
Hymenolepis nana : Cycle évolutif Cycle direct court HD = homme, héberge plusieurs centaines de parasites. Les oeufs émis dans les selles sont directement infestants. Avalés par l’homme, ils vont éclore dans le duodénum, libérant un embryon hexacanthe qui se fixe dans la muqueuse intestinale, se transforme en larve cysticercoide puis en adulte Cycle indirect occasionnel HI = insecte (ver de farine, blatte, puce), l’oeuf est avalé va éclore et se transformer en larve cysticercoide. l’homme surtout l’enfant s’infeste par ingestion accidentelle de tels insectes parasités.
Hymenolepiase : Épidémiologie: maladie des mains sales, liée au péril fécal, affecte surtout les enfants (géophagie)
Dipylidium caninum Parasite habituel du chat et du chien 15 à 60cm / 2 à 3 mm Scolex avec rostre et 3 à 4 couronnes de crochets Proglottis gravides allongés 1cm/0,3cm. Aspect caractéristique légèrement arqué dit en «graine de melon » retrouvés dans les selles
Dipylidium caninum Proglottis allongés pourvu d’un double appareil génital (2 pores génitaux par anneau) Œufs groupés par 8 à 15 dans des capsules ovigères, provenant du fractionnement de l’utérus, les capsules sont très fragiles. Larve de type cysticercoïde
Dipylidium caninum Cycle indirect dixène Épidémiologie : HD = Canidés Les proglottis mûrs sont évacuées avec les selles, parfois rupture dans la région périanale et on voit des oeufs dans les selles. HI =( insecte : puce), l’oeuf avalé va éclore et se transformer en larve cysticercoide. l’homme surtout l’enfant s’infeste par ingestion accidentelle des puces parasités. Le cysticercoide devient adulte. Épidémiologie : RP: Chien et chat liée au péril fécal animal affecte surtout les enfants
Bothriocéphalose : Etiologie Diphyllobothrium latum Morphologie: adulte: 2 à 8 m, 3 à 4000 segments trapézoïdaux scolex: 2 bothridies
Bothriocéphalose : Étiologie Œuf : 70 x 45 µm, forme ovoïde trapue (aspect d'oeuf de poule), Opercule à un pôle coque lisse mince jaune clair, contient nombreuses cellules (non Embryonnées à la ponte)
Bothriocéphalose : cycle évolutif Cycle indirect à 4 hôtes HD = mammifères ichtyophages. Le ver adulte est dans l'intestin, les segments mûrs libèrent les oeufs dans l'intestin (environ 1 million d'oeufs par jour et par ver); dans l'eau l'oeuf ==> coracidium (embryon hexacanthe cilié nageur) HI 1 = petit crustacé aquatique planctonique ex: Cyclops; le coracidium se transforme en larve procercoïde (larve vermiforme à 6 crochets) dans la cavité générale HI 2 = poisson d'eau douce; ingestion des crustacés parasités, les larves procercoïdes se transforment en larves plérocercoïdes dans les viscères et les muscles du poisson HI3 (hôte paraténique) les larves plérocercoïdes se réenkystent chez les poissons carnivores (ex: brochet) Infestation de l’homme par ingestion de poisson cru ou insuffisamment cuit
Bothriocéphalose : Épidémiologie RP: animaux domestiques et sauvages régions où le poisson d'eau douce est la base de l'alimentation et est souvent consommé cru ou assaisonné: régions de lacs ou de deltas (en Europe: pays nordiques, région des grands lacs italiens, delta du Danube; Extrême Orient)
Trématodes Généralités sur les Trématodes Digènes Morphologie Adulte : aspect foliacé,non segmenté, 2 ventouses Tube digestif incomplet ( pas d’anus) hermaphrodite Paramphistomata (douves) Gonochorique Strigaeta (schistosomes) Œuf : operculé Paramphistomata, éperon Strigaeta
s/C. Trématodes Digénétiques O. Prosostomata Fasciola hepatica, F. gigantica, Fasciolopsis buski F. Fasciolidae s/O Paramphistomata gr des Distomes Echinostoma F. Echinostomatidae: Dicrocoelium dendriticum (D. lanceolatum) F. Dicrocoelidae: Paragonimus westermani, P. kellicotti, P. africanus F. Troglotrematidae: Opisthorchis felineus, O. viverrini, Clonorchis sinensis F. Opisthorchiidae: Schistosoma mansoni, S. haematobium; S. japonicum, S. mekongi, S. intercalatum F. Schistosomatidae: s/O. Strigaeta Digènes
Trématodes : Cycle de développement
Trématodes : Cycle de développement Schistosomes Douves
Distomatoses Parasitoses dues aux douves 3 groupes en fonction de la localisation des adultes chez l’hôte définitif: - Distomatoses hépatiques Fasciola hepatica ( grande douve) Fasciola gigantica Clonorchis sinensis (douve de chine ) Opistorchis felinus - Distomatoses intestinales Fasciolopsis buski Metagonimus yokogawai Heterophyes heterophyes - Distomatoses pulmonaires Paragonius westermani, P. kellicoti, P. africanus
Distomatoses hépatiques : Fasciolose : Étiologie Fasciola hepatica Morphologie: Adulte : aspect foliacé, couleur rosée, hermaphrodite 2-3 cm de longueur x 1,2 cm de largeur x 0,4 cm épaisseur cône céphalique antérieur, cuticule épaisse couverte d'épines ovaire, testicules, caeca digestifs ramifiés F. gigantica très comparable à F. hepatica mais plus grande, répartition exotique
Fasciolose : Etiologie Œuf : ovoïde, allongé 140 μm /70um Opercule à un pôle Coque lisse, mince Contient de nombreuses cellules, non embryonné à la ponte
Fasciolose : Cycle de développement Cycle indirect dixène HD = herbivores (ovins, bovins) et homme, Adultes dans les canaux biliaires du foie, ponte, les oeufs sont emportés avec la bile ==> duodénum, intestin, élimination fécale les oeufs s'embryonnent dans l'eau (conditions de température, oxygène, lumière) ==> éclosion du miracidium (larve ciliée nageuse de 130 µm) HI = Limnée Limnea truncatula) pénétration du miracidium à travers les tissus du mollusque et transformation en sporocyste I , par bourgeonnement interne ==> sporocystes II, par bourgeonnement interne ==> rédies (environ 1 mm), possibilité de bourgeonnement en rédies filles l'hiver le dernier bourgeonnement donne des cercaires (formes infectieuses à aspect de tétard, dont le corps mesure 300, µm muni d'une queue de 700 µm) les cercaires s'échappent du corps du mollusque, et nagent à la recherche d'une plante aquatique (cresson, herbe) sur laquelle le corps de la cercaire se fixe ==> transformation en métacercaires (formes d'attente) contamination par ingestion de métacercaires fixées sur plantes aquatiques chez l'HD, dékystement des métacercaires dans l'intestin ==> douvule la douvule traverse la paroi entérale, le péritoine, le parenchyme hépatique, quand elle rencontre un canal biliaire elle s'y fixe et devient adulte
Fasciolose : Epidémiologie: RP = bovidés (et ovidés), ingestion de plantes aquatiques (cresson, pissenlit, mâche), petites épidémies familiales, cosmopolite, régions tempérées, maladie liée au péril fécal animal épidémies automnales et hivernales (inondations), durée de l‘ embryonnement de l'oeuf dans les conditions optimales (25 °C): 10 jours résistance des oeufs: plusieurs mois dans les selles humides, tués par la dessiccation et la congélation; pas de développement en dessous de 10 °C survie des métacercaires sur les plantes: plusieurs mois, tuées par la sécheresse en 40 jours, et les températures élevées; elles résistent bien à l'eau de javel diluée et au vinaigre durée de vie: 10 à 12 ans durée de vie du miracidium libre: 8 heures durée d'évolution chez le mollusque HI dans les conditions optimales (20-22 °C): 40 jours durée de vie de la cercaire libre: quelques heures
Clonorchiase : Etiologie Clonorchis sinensis, douve de chine, Morphologie: Adulte : 2 testicules ramifiés derrière l'ovaire et l'utérus longueur: 15-20 mm, largeur: 2-5 mm, épaisseur: 1 mm
Clonorchiase : Etiologie Œuf : Ovoïde 30µm/15µm Opercule saillant à un pôle Petite épine au pôle postérieur Embryon cilié (facilement confondu avec l'œuf d‘ Opisthorchis)
Clonorchiase : Cycle évolutif cycle indirect à 3 hôtes HD = homme (et Mammifères), localisation des adultes dans les voies biliaires, élimination fécale des oeufs par HD éclosion des oeufs dans l'eau ==> miracidium HI 1= Bithynia: mollusque aquatique, conoïde dextre; pénétration active du miracidium (reproduction asexuée) HI 2 = poisson d'eau douce (100 espèces, surtout cyprinidés) ; métacercaires enkystées en 1 mois contamination de HD par ingestion de poisson cru ou mal cuit; les douvules libérées dans l'intestin remontent par le cholédoque pour se fixer dans les canaux biliaires vers adultes en 1 mois durée de vie: 10 à 30 ans
Clonorchiase : Épidémiologie: RP = animaux, maladie liée au péril fécal humain mais surtout animal, endémique en Asie du Sud Est, Chine, Japon, Corée maladie d'importation en Europe infestation par ingestion de poisson d'eau douce cru ou mariné hébergeant des métacercaires vivantes, les métacercaires ont une enveloppe très résistante: survie 2 heures dans le vinaigre, 4 heures dans la sauce soja, elles sont tuées par 15 minutes à 60 °C
Opisthorchiase : Étiologie Opisthorchis felineus, Douve des chats (O. viverrini) Morphologie: Adulte : corps lancéolé rougeâtre, testicules lobés l'un derrière l'autre en arrière de l'ovaire et de l'utérus environ 10 mm de long
Opisthorchiase : Etiologie Œuf : Ovoïde 30 μm /15 μm, coque lisse mince Opercule saillant à un pôle embryon cilié (difficiles à distinguer des oeufs de Clonorchis)
Opisthorchiase : Cycle évolutif Cycle indirect à trois hôtes HD = Mammifères (chat, chien, loutre etc..) et homme, vers adultes dans les canaux biliaires, oeufs éliminés avec les selles miracidium libéré dans l'eau HI 1 = Bithynia : mollusque d'eau douce conoïde dextre, ingère le miracidium, siège de la reproduction asexuée , HI 2 = poisson d'eau douce (carpe, tanche, gardon), pénétration transcutanée des cercaires ==> métacercaires enkystées, contamination de l'HD par ingestion de métacercaires vivantes contenues dans la chair de poisson cru, mal cuit ou mal conservé libération des douvules dans l'intestin, remontée par le cholédoque et installation dans les canaux biliaires adulte 1 mois après la contamination Remarque: Opisthorchis viverrini: HD = civette
Opisthorchiase : Épidémiologie RP animaux (chats ) maladie liée au péril fécal animal contamination par ingestion de poisson cru (métacercaires ), O. felineus : Extrême Orient, ancienne URSS, Europe Centrale, Indes maladie cosmopolite pour le chat O. viverrini: Thaïlande
Distomatoses hépatiques : comparaison entre les espèces O. felinus C. sinensis F. gigantica F. hepatica 7-12mm/2,5mm 1-2cm/2-4mm 7,5cm/ 1,2cm 3cm/1,5cm Taille Chat, chien, loutre Chat, chien, rat, porc, homme Mouton, chèvre, bœuf, buffle Herbivores : bovidés RP Bithynia Limnée HI Poisson d'eau douce végétaux Végétaux métacercaires Poisson cru, peu cuit Cresson, pissenlits Infestation de l'homme Europe, Asie Extrême orient Rare, Afrique noire, Égypte, Inde, Viet Nam, Brésil Europe Géographie
Distomatoses intestinales : Fasciolopsis Fasciolopsis buski Adulte : 3,7cm/1,5cm Œuf : Ovale,130 μm / 70μm Opercule à un pôle Contient de nombreuses cellules. (identique à celui de Fasciola hepatica)
Fasciolopsis Cycle indirect à deux hôtes Asie HD = Porc et homme, Adultes dans l’intestin, ponte, les oeufs sont élimination avec les selles. les oeufs s‘ embryonnent dans l'eau, éclosion du miracidium HI =Segmentina pénétration du miracidium à travers les tissus du mollusque et transformation en sporocyste puis en rédies et rédies les cercaires s'échappent du corps du mollusque, et nagent à la recherche d'une plante aquatique sur laquelle le corps de la cercaire se fixe ==> transformation en métacercaires (formes d'attente) Infestation de l’HD par ingestion de métacercaires fixées sur plantes aquatiques chez l'HD, dékystement des métacercaires dans le duodénum==> douvules la douvule se fixe sur la paroi intestinale et devient adulte Asie
Metagonimose Metagonimus yokogawai adulte 1-2,5mm/0,4-0,75mm Œuf : Ovale 85 μm /53 μm Opercule à un pôle, Paroi lisse, plus épaisse au pôle opposé de l’opercule non embryonné à la ponte : contient de nombreuses cellules.
Metagonimose Cycle indirect à 3 hôtes Asie HD = Canidés, félidés, oiseaux et homme, Adultes dans l’intestin. Les œufs embryonnés à la ponte sont éliminés avec les selles. éclosion des oeufs dans l'eau -- miracidium HI =Semisulcospira, Melania pénétration du miracidium à travers les tissus du mollusque et transformation en sporocyste puis en rédies et ensuite en Cercaires qui s'échappent du corps du mollusque, et nagent à la recherche un poisson ==> transformation en métacercaires (formes d'attente) Infestation de l’HD par consommation de poisson parasité chez l'HD, dékystement des métacercaires dans le duodénum==> douvule la douvule se fixe sur la paroi intestinale et devient adulte Asie
Heterophyes Heterophyes heterophyes Adulte : 1-1,7mm/ 0,3- 0,4mm Œuf : Ovale, 25 μm /15 μm Opercule à un pôle, Coque lisse et épaisse Contient de nombreuses cellules
Heterophyes Cycle indirect à 3 hôtes Asie HD = Canidés, félidés, oiseaux et homme, Adultes dans l’intestin. Les œufs embryonnés à la ponte sont éliminés avec les selles. éclosion des oeufs dans l'eau -- miracidium HI =Cerithidia, Pironella pénétration du miracidium à travers les tissus du mollusque et transformation en sporocyste puis en rédies et ensuite en Cercaires qui s'échappent du corps du mollusque, et nagent à la recherche un poisson ==> transformation en métacercaires (formes d'attente) Infestation de l’HD par consommation de poisson parasité chez l'HD, dékystement des métacercaires dans le duodénum==> douvule la douvule se fixe sur la paroi intestinale et devient adulte Asie
Distomatoses intestinales : comparaison entre les espèces H. heterophyes M. yokogawai F. buski 1-2mm/0,5mm 1-2,5mm/0,4-0,75mm 3,7cm/1,5cm Taille Chien, chat Porc HR Pirenella Melania Segmentina HI Poisson d'eau douce, et saumâtre Poisson d'eau douce Végétaux aquatiques Métacercaires Poisson cru ou peu cuit Infestation de l'homme Extrême orient, bassin méditerranéen Extrême orient Asie Géographie
Distomatoses pulmonaires (Paragonimose) : Etiologie Paragonimus westermani, P. ringeri, P. kelicotti, P. africanus Morphologie: adulte: aspect d'un grain de café de couleur brun rouge, pore génital en arrière de la ventouse ventrale, testicules lobés derrière l'ovaire longueur environ 10 mm, largeur 5mm, épaisseur 3-4 mm.
Paragonimose : Etiologie Œuf : Ovoïde 80 jusqu’à 100 µm de long Opercule à un pôle, Coque lisse épaisse au pôle postérieur couleur brune, Non embryonné à la ponte : contient de nombreuses cellules
Paragonimose : Cycle évolutif Cycle indirect à 3 hôtes HD = Mammifères carnassiers y compris l'homme, vers adultes localisés 2 par 2 dans les bronches (analogie avec grains de café), oeufs pondus évacués par les bronches et la trachée (élimination orale) ou possibilité de déglutition (élimination fécale) au bout de 2 à 3 semaines dans l'eau ==> miracidium HI 1 = mollusque d'eau douce operculé, conoïde dextre, (genre Melania et Semisulcospira); reproduction asexuée ==> cercaires HI 2 = crustacé d'eau douce: crabe (genre Sesarma), crevette, écrevisse; ==> métacercaires enkystées, contamination par ingestion de métacercaires dans crustacés consommés crus, remarque: possibilité d'hôtes paraténiques (rat, porc, poulet) dans le tube digestif de l'HD, les douvules sont libérées, migration directe à travers la cavité péritonéale, diaphragme, plèvres et parenchyme pulmonaire vers les bronches où elles s'entourent d'une réaction tissulaire kystique remarque: possibilité de migration sanguine vers les organes ==> localisations aberrantes
Paragonimose : Épidémiologie RP animaux, maladie liée au péril fécal animal infestation par ingestion de crustacés crus (métacercaires), endémique dans les pays chauds (l'oeuf se développe en 3 semaines à 27 °C) P. westermani: en Asie du Sud Est (Corée, Japon, Chine) P. africanus: Afrique Centrale P. kellicoti: Amérique du Sud (Pérou, Venezuela, Équateur) longévité de l'adulte > 10 ans durée d'évolution chez le premier HI: 1 à 3 mois durée de la migration vers les poumons: 2 semaines durée de la phase pré patente: 6 semaines
Bilharzioses Parasitoses dues aux schistosomes Les adultes vivent dans le système veineux des mammifères Les larves vivent chez un mollusque d’eau douce 2 types de bilharzioses - bilharziose urinaire : Schistosoma haematobium - bilharziose intestinale : Schistosoma mansoni, S. mekongi, S. intercalatum, Schistosoma Japonicum
Bilharzioses : Étiologie Morphologie : les adultes Mâle : plat, 10 à 15mm/1mm. Les bords du corps se replient pour former une gouttière (canal génicophore) où vient se loger la femelle Femelle : filiforme, 15 à 25mm/0,1 à 0,2mm
Bilharzioses : Étiologie Miracidium Adultes de schistosomes furcocercaire
Bilharzioses : Etiologie Schistosoma haematobium Œuf : Ovale 140 µm (jusqu’à 170µm) x 60 µm Éperon terminal de 15µm Coque lisse, mince et transparente Embryon cilié (miracidium)
Bilharzioses : Étiologie S. intercalatum Œuf : mesure de 140 à 240 µm /50 à 90µm Forme allongée losangique Éperon terminal Coque mince, lisse et transparente
Bilharzioses : Étiologie Schistosoma mansoni Œuf : Ovoïde, 140 µm x 60 µm Éperon latéral de 15 µm situé au tiers postérieur Coque lisse, mince et transparente Embryon cilié (miracidium)
Bilharzioses : Etiologie Schistosoma japonicum , S. mekongi Œuf : subsphérique 70 µm x 40 µm, Éperon latéral très petit située au tiers postérieur Coque lisse, mince et transparente Embryon cilié (miracidium)
Bilharzioses : cycle évolutif Cycle indirect à deux hôtes Identique pour toutes les espèces, seuls changent les mollusques HI HD : Homme ou animal les parasites adultes vivent dans les vaisseaux hépatiques. Ils s'accouplent et migrent vers des sites électifs. Les femelles pondent de nombreux œufs embryonnés de 30 à 3 000 œufs par jour. Les œufs traversent les tissus et sont émis dans le milieu extérieur avec les selles ou les urines Dans l'eau éclosion et sortie d'un embryon cilié: miracidium qui nage et pénètre dans le mollusque spécifique HI : le miracidium donne des sporocystes produisant de nombreux furcocercaires Infestation de l'HD se fait par pénétration transcutanée de la furcocercaire lors d'un contact avec l'eau. Seule la tête de la furcocercaire migre dans l'organisme (schistosomule) et, par les voies lymphatiques, gagne le cœur droit, les poumons, le cœur gauche, la grande circulation et les vaisseaux hépatiques.
Bilharzioses Géographie Site électif (veines) HI HD Espèce Afrique, Égypte vésicale Bulin Homme S. haematobium Afrique, Amérique centrale et du sud, Antilles mésentérique Planorbe Homme, Rongeurs S .mansoni Afrique centrale Homme, Animaux S. intercalatum Extrême orient Oncomelania S. japonicum Asie du sud-est Lithoglyphopsis S. mekongi
Bilharzioses : HI Bulin Planorbe
Bilharzioses : Épidémiologie HR : Homme, animaux Parasitoses liées au péril fécal et urinaire humain ou animal Endémique dans les régions où se trouve le mollusque spécifique. Extension en rapport avec l’extension du réseau hydrique. Infestation par pénétration transcutanée de furcocercaires aquatiques (baignade, travaux dans l'eau).
Dermatite à cercaires Impasse parasitaire dues à des Schistosomes d’animaux. Austrobilharzia variglandis HD : Oiseaux HI : Nassarius obsoletus, mollusque d’eau douce Infestation de l’homme lors de baignade.
Parasitoses dues à des HI aquatiques : Dracunculose Dracunculus medinensis Filaire de Médine, Ver de Guinée, Dragonneau classification Embranchement des Némathelminthes, Classe des Nématodes, Phasmidien Ordre des Spiruridés: Super famille des Dracunculoidea: Morphologie: adulte: ver blanc, femelle 50 à 100 cm x 1,5 mm, pas d'orifice de ponte, vivipare
Dracunculose Microfilaire : 500-700µm x 15-20 µm, pas de gaine, cuticule striée transversalement, extrémité antérieure amincie
Dracunculose : Cycle de développement Cycle indirect à deux hôtes HD = homme et mammifères domestiques, femelle adulte dans le tissu sous-cutané migre vers le pied, cheville. Au contact de l'eau, la tête du ver sort, sa cuticule et la paroi utérine se rompent et les embryons sont déversés dans l'eau; (en une semaine environ, 2 à 3 millions de microfilaires seront expulsées) a la fin de la ponte, la femelle meurt et se calcifie in situ. les microfilaires ont une durée de vie de quelques jours dans l'eau HI = crustacé copépode d'eau douce: cyclops ingestion des microfilaires ==> L1, passent dans la cavité générale ==> L2 ==> L3 infestantes ingestion du cyclops parasité avec eau de boisson, passage vraisemblable de L3 dans les muscles, mues, copulation des adultes après 2 ou 3 mois; disparition des mâles les femelles migrent dans le tissu sous-cutané, l'extériorisation des larves survient environ 1 an après linfestaton
Dracunculose : Épidémiologie RP = homme Présence de cyclops parasité dans l’eau de boisson pays chauds sauf Amérique et Océanie, (zones rurales, du golfe de Guinée au Gange principalement)
Parasitoses vectorielles causées par des insectes vecteurs qui se reproduisent dans l’eau : - Anophèle femelle Paludisme - simulie Onchocercose - Culex femelle Filarioses lymphatiques (Aèdes, Anophèles et Mansonia)
Paludisme (Malaria) 4 espèces parasitent l'homme exclusivement : Plasmodium malariae, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium falciparum Règne des protistes Embranchement des Apicomplexa (sporozoaires) Classe des Haemosporidea Ordre des Haemosporida Famille des Plasmodidae Genre Plasmodium
Paludisme : le vecteur Anophèle femelle Anophèle Anophèle mâle
Paludisme Cycle indirect à deux hôtes HI: l'Homme: les sporozoïtes sont injectés dans le tissu sous cutané lors de la piqûre de l'anophèle femelle ils passent dans le sang et le foie. chaque sporozoïte pénètre dans un hépatocyte où se déroule une schizogonie hépatique ou exo érythrocytaire L'hépatocyte parasité éclate et libère les mérozoites qui pénètrent dans la circulation, Chaque mérozoite va pénétrer dans une hématie où va se dérouler un cycle de reproduction asexuée : schizogonie érythrocytaire ou endo-érythrocytaire suivie d'une différenciation sexuelle. Les gamétocytes restent en attente dans leurs hématies; HD: l' Anophèle femelle. Au cours de la piqûre, l'anophèle ingère des hématies parasitées, seuls les gamétocytes évolueront dans l'intestin. la fécondation aboutit à la formation d'oocystes qui subiront la sporogonie : A maturité, les oocystes éclatent et les sporozoïtes sont libérés. La majorité d'entre eux se concentre dans les glandes salivaires. lors de la piqûre d'un humain, l'anophèle injectera plusieurs dizaines à plusieurs centaines de sporozoïtes.
Paludisme : Épidémiologie: RP = Homme Transmission - piqûre d'anophèle infestée - transmission congénitale Le vecteur transmetteur: anophèle femelle. Il existe plus de 300 espèces d'anophèles, environ 60 sont vectrices des Plasmodium humains En Afrique, les deux principaux complexes d'espèces vectrices sont: A. funestus et A. gambiae. Condition nécessaire pour la pullulation des anophèles: présence de l'eau (indispensable au développement larvaire et nymphal); condition remplie toute l'année dans les régions humides (tropiques, équateur Répartition mondiale: - 40 % de la population mondiale est touchée - 2 à 3 millions de décès annuels l'Afrique est la zone la plus touchée.
Onchocercose Onchocerca volvulus, O. caecutiens ( ver des aveugles) Embranchement des Némathelminthes, Classe des Nématodes, Phasmidien Ordre des Spirurina: Super famille des Filarioidea: Adulte : ver à cuticule blanche striée transversalement mâle: 3 cm x 0,2 mm, extrémité postérieure enroulée femelle: 50-60 cm x 0,4 mm, ovovivipare Future larve L1: microfilaire: 250 -300 µm x 6 µm, pas de gaine
Onchocercose Simulie Lésions de l’oeil Kératite
Onchocercose Cycle indirect dixène HD = homme vers adultes sous cutanés à l'intérieur d'une réaction nodulaire des tissus = « kyste » ou nodule onchocerquien. les microfilaires libérées migrent dans tout le tissu sous cutané, jamais dans le sang, HI = simulie femelle (insecte à larve aquatique affectionnant les eaux courantes rapides); espèces: Simulium damnosum, S. ochraceum; petits "moucherons" sombres piquant le jour repas sanguin, prélèvement de microfilaires ==> L1, ==> L2 dans les muscles thoraciques ==> L3 (1 mm) migration vers le labium (gaine de la trompe) nouveau repas sanguin sur nouvel HD au cours duquel dépôt des larves L3 sur la peau du sujet pénétration active transcutanée des larves infestantes L3, par la blessure causée par la piqûre migration sous la peau, arrêt et installation à des endroits bien éclairés, mues, formation des nodules, les premières pontes interviennent au bout d'un an environ longévité des adultes 10 à 15 ans durée des pontes: 10 ans longévité des microfilaires dans le derme de l'HD: 2 ans; durée minimale de l'évolution chez l'HI: 6 jours en fonction de la température (> 20 °C)
Onchocercose : Épidémiologie RP : homme Infestation à l'occasion de la piqûre des simulies, les simulies vivent à proximité des eaux courantes rapides ==> localisation de la maladie à proximité du réseau hydrographique, Afrique tropicale et Amérique Centrale, l'onchocercose atteint 25 millions de personnes en Afrique l'onchocercose est la cause principale de cécité en Afrique ==> impact économique de la maladie: désertification des zones riveraines des fleuves, arrêt de la pèche fluviale, extension de la maladie avec l'irrigation
Filaires lymphatiques : Wuchereriose : Etiologie Wuchereria bancrofti , W. pacifica, Brugia malayi Embranchement des Némathelminthes, Classe des Nématodes, Phasmidien Ordre des Spirurina Morphologie Adulte : ver blanc à tégument lisse mâle: 4 cm x 0,1 mm, extrémité postérieure enroulée, 2 spicules femelle: 8 cm x 0,2 mm, vulve à 1 mm de l'extrémité orale, ovovivipare Microfilaire : future larve L1, aspect serpentiforme, 250 à 300 µm x 10 µm, larve "engainée" dans la membrane vitelline, très mobile
Wuchereriose : le vecteur Culex : illustration typique Culex engorgé de sang Aèdes
Wuchereriose : Cycle évolutif Cycle indirect dixène HD = homme adultes dans système lymphatique en amont des ganglions, les femelles pondent les microfilaires qui gagnent le système vasculaire; microfilaires présentes dans les capillaires périphériques la nuit pour W. bancrofti = périodicité nocturne HI = moustiques femelles (insectes à larves aquatiques) principalement culex femelle, mais aussi Aèdes, Anophèles et Mansonia repas sanguin, prélèvement de microfilaires ==> L1, ==> L2 dans les muscles thoraciques ==> L3 (1 mm) migration vers le labium (gaine de la trompe) nouveau repas sanguin sur nouvel HD au cours duquel le moustique dépose des larves L3 sur la peau du sujet pénétration active transcutanée des larves infestantes L3, par la blessure causée par la piqûre migration vers les canaux lymphatiques, mues, les premières pontes interviennent au bout d'un an longévité des adultes 15 à 20 ans durée des pontes: 10 ans longévité des microfilaires dans le sang: 1 à 2 mois durée de l'évolution chez l'HI: 2 à 6 semaines en fonction de la température (> 25 °C) et de l'humidité (> 70 %)
Wuchereriose : Épidémiologie: RP = homme pour W. bancrofti espèce type et W. bancrofti var pacifica RP = homme et animal pour B. malayi et B. pahangi (en cours d'adaptation humaine) Infestation par piqûre de moustique femelle (larve aquatique), endémiques dans les régions tropicales humides (isothermes > 20 °C) W. bancrofti: toutes zones intertropicales, principalement Afrique et Indes, périodicité nocturne, HI = Culex W. bancrofti var pacifica: Océanie, apériodique, HI = Aèdes B. malayi: Extrème Orient, périodicité plus ou moins nocturne, HI = Aèdes et Anophèles 1 milliard d'individus vivent dans les zones exposées aux filarioses lymphatiques, 90 millions de sujets sont parasités
Recherche des parasites dans l’eau I - Principes des méthodes de concentration 1) Méthodes de sédimentation 2) Méthodes de flottaison II - Observation des parasites III - Identification des parasites