L’HISTOIRE DES ARTS A LA RENAISSANCE

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Transcription de la présentation:

L’HISTOIRE DES ARTS A LA RENAISSANCE Le Printemps (Primavera) à la Galerie des Offices de Florence Artiste Sandro Botticelli,1482, Dimensions (H × L) 203 cm × 314 cm

Présentation générale Période de renouveau artistique, littéraire et scientifique, la Renaissance débute au XIVe siècle en Italie du Nord. Véritable révolution de la pensée et de tous les champs artistiques, ce mouvement diffuse rapidement ses modèles dans toute l’Europe, où il domine jusqu’à la fin du XVIe siècle. La Renaissance artistique succède à l’esthétique médiévale, dont il remet en cause les codes et les canons. Cette nouvelle forme de culture se caractérise en premier lieu par le regard porté sur l’Antiquité.

Importance de l’individualisation du peintre : Apparition de « l’artiste » On assiste au développement du marché de l’Art dès le XIVème avec un élargissement social de la demande et l’apparition de grands réseaux commerciaux et bancaires. On passe commande à l’Artiste et on attend qu’il fasse la preuve de sa technicité en réalisant l’œuvre préalablement décrite. L’apparition de la gravure permet aux peintres de faire connaître leurs œuvres plus facilement et l’activité artistique devient lucrative. On note le développement des ateliers qui assurent la formation et la commercialisation ainsi que celui du Mécénat. Ceux-ci se spécialisent pour une optimisation des savoir-faire, de grandes rivalités émergent et  des « dynasties »  se constituent. Laurent le Magnifique, Benozzo Gozzoli, 1459/1461, Palazzo Medici Riccardi à Florence, détail de la chapelle des Mages

Les peintres deviennent des courtisans et leur sort est souvent lié à la générosité du Prince protecteur, c’est la genèse de l’artiste moderne associée à l’affirmation des Cours comme Botticelli associé aux Médicis. On reconnaît leur statut de créateur, la singularité de leur activité, la dignité de leur statut et une véritable Histoire de l’Art fait son apparition. Les artistes sont regroupés en corporations fondées sur une hiérarchie entre maîtres et compagnons qui avaient pour but de maintenir des équilibres entre les différents ateliers et de veiller à la qualité de la production. Les diverses collections constituées, pontificales, cardinales, princières, s’ouvrent pour partie et plus ou moins largement au public et en tout cas aux artistes qui venaient ainsi s’y former, dans une attitude qui est en un sens déjà celle du « musée ».

LE RENOUVELLEMENT DE L’IMAGE La religion On note tout d’abord l’affirmation de la présence du Christ et de l’Eucharistie avec comme finalité de rendre plus présent le divin mais aussi d’instruire les ignorants aux préceptes de la foi et d’émouvoir par les souffrances des martyrs. Au retable se substitue le tableau, et l’image de la dévotion est de plus en plus présente.   Le jugement dernier, Michel-Ange, 1537-1541, Fresque, 1370 x 1220 cm, Chapelle Sixtine, Vatican

2. Parallèlement, l’iconographie profane se développe également   Les techniques : La peinture à fresque est un moyen de décoration très répandu et la peinture à huile qui vient des Flamands se répand, elle favorise les retouches et donne de l’éclat aux couleurs. L’utilisation des lois de la perspective s’affirme, elle ordonne le tableau géométriquement en fonction d’un point de fuite et donne l’impression de profondeur. Au XVIème siècle, on utilise de plus en plus le support de la toile qui permettait de rendre le travail plus transportable

Plusieurs grands thèmes se dégagent : L’imitation de la Nature : construction de l’illusion pour l’imitation de la Nature mais aussi place est faite à la fantaisie et à l’imagination . Développement du paysage qui vient des Flamands souvent sous la forme d’une mise en scène champêtre et bucolique où la vie se déroule paisiblement. Joachim PATINIR ou PATENIER , Saint Jérôme dans le désert, Vers 1515 Huile sur panneau, H. : 0,78 m. ; L. : 1,37 m, musée du Louvre

L’inspiration de l’Antiquité : Sous la forme de copies d’œuvres existantes ou de reconstruction consciente de l’œuvre antique disparue. Artistes et amateurs prennent des leçons de beauté devant les monuments romains redécouverts, les statues gréco-romaines collectionnées par les nouveaux mécènes, mais aussi à la source des textes latins et grecs. Des fouilles de sites antiques sont ouvertes partout, et en particulier à Rome. L’École d’Athènes, de Raphaël, fresque, 440x770 cm, 1509, Stanza delle Signatura, Palais pontifical, cité du Vatican, Rome)

L’inspiration rhétorique et néo-platonicienne : C’est la volonté de faire de la peinture un équivalent de la poésie, elle instruit plus qu’elle ne divertit ; il faut raconter une histoire, trouver une unité. Le langage symbolique devient de plus en plus complexe et l’œuvre est parfois une énigme à déchiffrer comme le « Printemps »  de Boticceli. Le Printemps (Primavera) à la Galerie des Offices de Florence, Sandro Botticelli,1482, Détail

La représentation de la nudité se multiplie : Il a une valeur morale et allégorique = représentation de l’homme et de la femme tels qu’ils ont été créés par Dieu. Mais aussi le « nu » est porteur d’une charge érotique évidente qui est largement associée au regard que l’on porte sur la femme et au rapport entre les sexes. Vénus d’Urbino, Titien, 1538, Huile sur toile, 119 × 165 cm Galerie des Offices, Florence

Le développement du Portrait : Il correspond aux attentes du commanditaires et exalte souvent la magnificience  du Prince dans la mise en scène du pouvoir. Il a pour objectif de rendre présent une absence, servir d’exemple, faire connaître. Il est souvent un compromis entre l’idéalisation et le réalisme La Joconde, Leonard De Vinci, Vers 1503 - 1506 H. : 0,77 m. ; L. : 0,53 m, musée du Louvre

Conclusion Redécouverte de l’idéal humaniste, politique, philosophique et artistique de l’Antiquité, mouvement de rupture avec le gothique, la pensée médiévale et l’assujettissement à Dieu, la Renaissance installe de nombreux fondements de la pensée moderne et de l’histoire de l’art. L’artiste de la Renaissance est un artiste complet, souvent peintre et orfèvre, sculpteur et architecte, théoricien et poète, comme l’étaient Léonard de Vinci ou Michel-Ange. L’artiste devient un savant, qui utilise les traités, connaît les règles de la perspective et s’attache à la connaissance du corps humain. Son statut social évolue au cours du XVe siècle, au fur et à mesure que la dimension intellectuelle de l’œuvre créée est reconnue.

Bibliographie : P. Brioist, La Renaissance 1470-1570, Edition Atlande, Coll. Clefs concours, Histoire Moderne, 2003 P. Burke, La Renaissance européenne, Edition du Seuil, coll. Points Histoire, juin 2000 G. Chaix, La Renaissance des années 1470 aux années 1560, Editions CNED-Sedes, 2002 G. Legrand, L’art de la Renaissance, Larousse éditions, coll. Connaître – Comprendre, 2002 Sitographie : http://www.rmn.fr/francais/decouvrir-l-histoire-de-l-art/par-periode/La-Renaissance