Comment l’enfant accède-t-il au nombre?

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Transcription de la présentation:

Comment l’enfant accède-t-il au nombre? Quelques rappels théoriques

Quand l’enfant résiste à l’apprentissage du nombre et du calcul, quelles questions (pouvant orienter nos actions) peut-on se poser en référence à ces repères théoriques? À la fin du ppt, je poserai cette question, donc je vous demande de vous mettre en alerte lors de cette intervention pour envisager de répondre à cette question

Plusieurs conceptions Piaget et Szeminska, 1941 Trois opérations logiques élémentaires pré-requises - la conservation - la sériation - l'inclusion Au niveau Pré-Opératoire, l'enfant n'est pas capable de comprendre que la quantité de matière, le poids,... d'un objet ne change pas lorsque cet objet subit certaines modifications topographiques (ex. l'épreuve des jetons) ou physiques (ex : épreuve des boulettes). C'est seulement à partir du stade des Opérations Concrètes que l'enfant acquiert une certaine logique qui lui permet d'admettre la conservation. Cette logique ne porte que sur les objets manipulables réels, concrets ; l'enfant a besoin d'un apport visuel. Il s'agit donc d'une logique différente de celle du stade suivant qui, elle, s'applique également aux opérations hypothétiques, virtuelles, aux propositions. A ce stade, nous pouvons tout de même parler de logique car les opérations sont coordonnées, groupées en systèmes d'ensemble. En effet, une classe logique, un concept n'existe pas à l'état isolé, il faut plusieurs éléments pour créer un tout ; c'est ce que l'on appelle une classification. De même une relation de comparaison Ex : " plus grand que... " n'existe pas isolée, c'est une partie d'une structure que l'on appelle sériation. Ce sont ces structures qui se construisent vers sept ans et qui font les notions de conservation devienne possibles. Durant la période précédente, l'enfant ne considère les opération qu'individuellement, il n'arrive pas à les coordonner, d'où l'absence de logique.

Plusieurs conceptions: Gelman et Gallistel (années 80) La connaissance de la "comptine" numérique comme préalable. L’importance de l’activité de comptage / dénombrement.

Gelman et Gallistel (années 80) La connaissance de la "comptine" numérique comme préalable. L’importance de l’activité de comptage / dénombrement. Cinq principes régissent le comptage.

Gelman et Gallistel (années 80) 1. Principe de correspondance terme à terme : à chaque unité on doit faire correspondre un mot-nombre; Coordonner le geste à la récitation : un mot par geste, pas plus, pas moins un correspondance terme à terme ou adéquation unique deux trois quatre cinq

Gelman et Gallistel (années 80) 2. Principe de suite stable : les mots nombres doivent toujours être récités dans le même ordre; Mémoriser une suite de mots et la restituer de la même manière dans des contextes qui peuvent varier. 1 1

Gelman et Gallistel (années 80) 3. Principe cardinal : le dernier mot nombre prononcé réfère à l’ensemble; Accepter de conceptualiser contre une connaissance… donc de force, par répétition ou imitation La question du combien… 5 = ? 1 2 3 4 5

Gelman et Gallistel (années 80) 4. Principe d’indifférence de l’ordre : les unités peuvent être comptées dans n’importe quel ordre; L'ordre des objets à dénombrer n'a pas d'importance alors que les mots qui servent dans cette situation sont en ordre ! En revanche, l'organisation spatiale des objets dénombrés revêt une importance qui peut s'avérer fondamentale.

Gelman et Gallistel (années 80) 5. Principe d ’abstraction : toutes sortes d ’éléments peuvent être rassemblés et comptés ensemble. 2 2

Les apports des neurosciences Plusieurs conceptions Les apports des neurosciences On peut repérer des capacités numériques dès l’âge de 6 mois chez les bébés: discrimination perceptive, addition et soustraction de petites quantités.

Les apports des neurosciences Les régions cérébrales concernées par le calcul et la manipulation des quantités ne sont pas toujours les mêmes. ( le diagnostic de la dyscalculie est donc compliqué….)

Les apports des neurosciences Le langage a un rôle prépondérant de désignation, dans la construction du principe de cardinalité (Stella Baruk insiste sur ce point: on compte un nombre de…)

Quand l’enfant résiste à l’apprentissage du nombre et du calcul, quelles questions (pouvant orienter nos actions) peut-on se poser en référence à ces repères théoriques?

Vos réponses: