Commerce équitable et alimentation durable BRISE - 2011
Pour commencer: un peu d’histoire
1ère vague: les ONG pionnières Le commerce « alternatif » « Trade not Aid » à la CNUCED en 1964 Distribution dans des réseaux spécialisés et militants Produits à haute valeur politique (bananes du Nicaragua, vin d’Algérie, vin de Tanzanie), mais qualité variable…
2ème vague: la labellisation et les supermarchés Création du label Max Havelaar en 1988 But: offrir des garanties aux distributeurs et aux consommateurs Entrée dans la grande distribution Croissance des volumes de vente Labellisation des produits, pas des entreprises Label pour quelques produits agricoles De plus en plus de produits certifiés Le label a un prix
3ème vague: nouveaux acteurs privés Confirmation du CE comme activité rentable Boutiques spécialisées, PME Vente par internet Produits à la mode => image jeune, branchée du CE
Mais… de quoi parle-t-on au juste? Une définition: accord entre grands acteurs Des critères sociaux, économiques et environnementaux
UNE DEFINITION DU COMMERCE EQUITABLE La « Charte des principes du commerce équitable » = résultat d’un accord entre les principales organisations actives dans le commerce équitable, réunies dans deux plateformes internationales Signe de crédibilité: c’est cette définition, qui vient des acteurs de commerce équitable eux-mêmes, que la Commission européenne a reprise dans sa communication sur le commerce équitable en 2009.
« Le commerce équitable est un partenariat commercial basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui recherche une plus grande équité dans le commerce international. Il contribue au développement durable en apportant des meilleures conditions commerciales, assurant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés des pays du Sud. Les organisations de commerce équitable, soutenues par les consommateurs, sont activement engagées dans l’aide aux producteurs, dans la sensibilisation et dans les campagnes pour changer les règles et les pratiques du commerce international conventionnel ».
Un partenariat commercial basé sur le dialogue, la transparence et le respect relations dans la durée préfinancement des commandes prix fixés pour que les 2 parties y gagnent volonté de porter ensemble un projet global de changement
Il contribue au développement durable en apportant des meilleures conditions commerciales, assurant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés des pays du Sud: développement durable: des critères avec un volet social, économique et environnemental producteurs et travailleurs marginalisés du Sud
Les organisations de commerce équitable, soutenues par les consommateurs, sont activement engagées dans l’aide aux producteurs, dans la sensibilisation et dans les campagnes pour changer les règles et les pratiques du commerce international conventionnel: CE comme outil de développement dans le Sud CE comme outil de sensibilisation des citoyens CE comme outil d’interpellation des décideurs CE comme expérience alternative d’équité commerciale
Les critères du commerce équitable Des critères pour des organisations Principes à mettre en œuvre par les organisations de commerce équitable. => logique de mouvement global Des critères pour les produits Standards par produits (labels) => logique de labellisation de produits pour distribution par tous les canaux commerciaux Des différences, mais une philosophie commune et des complémentarités
Les critères du commerce équitable Prise en compte des dimensions économiques, sociales et environnementales Paiement d’un prix « juste », dont prix minimum garanti Relations dans la durée Préfinancement des commandes Liberté d’association Conditions de travail Égalité hommes-femmes Interdiction des OGM Liste de produits chimiques interdits …
Exemple du prix minimum garanti
Quelques enjeux du commerce équitable en 2011
Plusieurs commerces équitables a) Les importateurs-transformateurs-distributeurs Nestlé et Lidl veulent-il changer les règles du commerce international? Quid de leurs pratiques par ailleurs? Place du travail de sensibilisation et de plaidoyer pour d’autres règles commerciales?
Plusieurs commerces équitables b) Les producteurs Au départ, que des organisations de petits producteurs Certification par Fairtrade/Max Havelaar de plantations, avec des travailleurs salariés Concurrence entre organisations de petits producteurs et plantations, avec le même label
Développement d’initiatives de commerce durable De nouveaux labels, à côté du CE (UTZ Certified pour Douwe Egberts, Rainforest Alliance pour Lipton, Chiquita, Mars, etc.) Moins ambitieux que le CE au niveau des critères Risques de confusion avec le CE et de dilution du concept Risques de conflits. Exemple: Douwe Egberts sur les marchés publics
Seulement un commerce équitable Nord-Sud? CE Sud-Sud: développement d’initiatives, entre autres par nos partenaires Un commerce équitable Nord-Nord? Réponse pas évidente raisons historiques: CE né dans mouvement de la solidarité internationale raisons pratiques: on ne fait un nouveau métier du jour au lendemain mais cohérence politique
Seulement un commerce équitable Nord-Sud? Des débats sont en cours, car besoin d’équité commerciale et pressions sur les paysans au Sud comme au Nord => action de soutien politique. Apparition de produits de « CE Nord ». OMDM ne parle pas de « CE Nord », mais veut soutenir les paysans.
Le commerce équitable: un moyen ou une fin? Deux objectifs différents: plus de commerce équitable (0,01% du commerce mondial) rendre le commerce plus équitable (99,99 du commerce mondial) Pour OMDM, les 2 objectifs sont complémentaires: soutenir concrètement des petits producteurs et porter un discours de changement global
Communes du commerce équitable Campagne commencée en 2000 au Royaume-Uni (Garstang) Plus de 1000 « Communes du commerce équitable » En Belgique: campagnes d’Oxfam-Magasins du monde, Miel Maya, Max Havelaar, Vredeseilanden, Oxfam-Wereldwinkels, 11.11.11
Communes du commerce équitable: 6 critères Autorité communale : vote d’une résolution. Engagement à consommer du café équitable et au moins un autre produit. Commerces et horeca : un certain nombre de commerces et d’établissements proposent à leurs clients des produits et communiquent. Entreprises, organisations et écoles : offre de produits du commerce équitable à destination de leurs publics et diffusion d’information. Communication et sensibilisation : communication vers les médias et au moins un événement annuel de sensibilisation. Comité de pilotage : pour assurer l’engagement de la commune dans la durée et la mener vers l’obtention du titre. Produits agricoles locaux et durables : soutien à une initiative en faveur des produits agricoles locaux et durables.
Merci pour votre attention!