Évolution des disparités de revenus entre les francophones et les anglophones au Nouveau-Brunswick de 1970 à 2005 Éric Forgues et Maurice Beaudin 11 avril
PLAN Objectifs de létude Contexte et continuité des travaux sur les disparités de revenus Notre étude sur les disparités Principaux résultats 2
Objectif Cerner le lien entre le salaire et la langue maternelle, le bilinguisme et la langue de travail au Québec et au Nouveau-Brunswick, de 1970 à
Littérature Plusieurs études font le constats dinégalités salariales, économiques entre les anglophones et les francophones au Québec, mais aussi au N-B. Létablissement de ce constat fait lobjet de débat: est- ce la langue ou dautres facteurs tiers qui interviennent? Une fois ces constats établis, on cherche à saisir les causes des inégalités? Culture? Facteurs historiques? Rapports sociaux (domination) ? Développement inégal? 4
Littérature MACKINNON Mary (2000) « Unilingues ou bilingues? Les Montréalais sur le marché du travail en 1901», LActualité économique, volume 76, p
La commission Laurendeau-Dunton Vaste entreprise de recherche sur la place des francophones et le statut du français dans la société et dans l'économie canadienne. Elle ouvre la voie à la recherche sur les CLOSM 6
Le rapport final Les langues officielles (1967) L'Éducation (1968) Le monde du travail (statut socio-économique, administration fédérale, secteur privé, 1969) L'apport culturel des autres groupes ethniques (1969) La capitale fédérale (1970) Associations bénévoles (1970) 7
Le monde du travail Statut socio-économique: le revenu, la profession, l'instruction et la propriété des entreprises (Québec). Ladministration fédérale: la langue parlée au travail Le secteur privé : Présence des francophones et place du français dans le secteur privé (Québec) 8
Le monde du travail Légalité linguistique officielle a une portée très limitée si elle ne s'accompagne pas de chances égales sur le plan économique. En effet, une langue qui n'est pas utilisée dans le monde du travail ne peut à long terme sépanouir, ( Livre III, Le monde du travail, p.3). (notre souligné) 9
Le principe dégalité … égalité des chances réelles en vertu de laquelle le fait de parler anglais ou français n'est source, pour l'individu, ni d'avantages ni de désavantages dans sa recherche d'un accès aux institutions qui enveloppent la vie individuelle et collective (Idem., p.4). 10
Constats Canada et Québec: Les francophones sont en position nettement inférieure en matière de revenu, d'instruction, de statut professionnel et de propriété des entreprises … (Idem., p.5). … l'ampleur des différences établies par nos recherches fait ressortir la nécessite de s'attaquer résolument aux causes de ces disparités pour que la Confédération canadienne se développe selon le principe dégalité (Idem., p.5). (nos soulignés) 11
Constats Vaillancourt, Lemay et Vaillancourt (2007) En 1970 (Québec): les francophones bilingues gagnent en général 10% de plus que les francophones unilingues; les francophones bilingues gagnent habituellement moins en 1970 que les anglophones unilingues et bilingues. les anglophones bilingues ont en 1970 des revenus de travail moyens dépassant de 4,4 % ceux des anglophones unilingues. 12
Constats Vaillancourt (1988) En 1970, pour le Québec, les anglophones unilingues gagnaient, toutes autres choses étant égales par ailleurs, 10 % de plus que les francophones unilingues. 13
Constats Des études montrent que cette configuration disparaît entre 1970 et Shapiro et Stelcner, 1997 ; Christofidès et Swidinsky, 1998 ; Vaillancourt et al., 2007 ; Albouy,
Constats Lécart entre les anglophones et les francophones se réduit après 1970 Les anglophones et les francophones bilingues ont des revenus moyens similaires Les « bilingues » ont des revenus supérieurs aux unilingues Vaillancourt, Lemay et Vaillancourt (2007) 15
Études sur le Nouveau-Brunswick R OY, Richard et François V AILLANCOURT, 1979 « Les différences dans le niveau de revenu des francophones et des anglophones au Nouveau-Brunswick, 1971 », Revue de lUniversité de Moncton, 12, 1 :
Notre étude Sinscrit dans la continuité des travaux amorcés à la Commission BB Porte sur les disparités de revenus entre les anglophones et les francophones au Nouveau-Brunswick 17
Notre objectif Lobjectif de notre étude est de 1.Cerner le lien entre le salaire annuel, la langue maternelle française ou anglaise et le bilinguisme français anglais de 1970 à 2005 au Nouveau-Brunswick avec les données censitaires. 2.Cerner le lien entre le salaire annuel et la fréquence de lusage du français et de langlais au travail, pour 2000 et pour
Les caractéristiques de notre population visée - dhommes, seulement; - salariés et sans revenu de travail autonome; - résidents du Nouveau-Brunswick; - natifs du Canada; - âgés de 25 à 54 ans; - de langue maternelle française ou anglaise ou de langue maternelle française et anglaise; - parlant français ou anglais ou français et anglais à la maison; - travaillant au moins une semaine durant lannée de référence du recensement ; - travaillant des semaines à temps plein durant cette année; - avec un salaire supérieur au salaire minimum en vigueur durant cette année; - travaillant principalement contre un salaire durant la semaine de référence du recensement; - en emploi et présents au travail durant cette semaine; - ayant au moins un diplôme en poche; - travaillant dans les secteurs secondaires et tertiaires; 19
Analyse de régression des moindres carrés -Expérience -Diplôme -Statut marital -Participation au marché du travail (semaines travaillées) -Profession -Secteur -Régions de résidence (RMR / autres régions de résidence) -Attributs linguistiques -Langue du milieu de travail 20
21 Tailles des échantillons pour le Nouveau-BrunswickPop Francophones bilingues 24,1%29,0%27,8%28,6%28,9%30,1%29,8% 22,6% Francophones unilingues 3,9%2,3%1,6%3,7%2,2%2,0%3,1% 11,0% Anglophones bilingues 4,6%7,9%7,5%6,0%8,6%10,8%10,7% 10,6% Anglophones unilingues 67,4%60,8%63,1%61,6%60,3%57,2%56,4% 55,8% TOTAL100%
22 Écarts de revenus (Nouveau-Brunswick) * **2006** Francophones bilingues -9%-6%-3%-5%-2%-8%4%-0,5%12% Anglophones bilingues 5%-3%0,7%-1,4%3% 7%5%9% Francophones unilingues -18%-8%-13% -17%-13%-9%-2%3% Anglophones unilingues Base zéro Langue la plus parlée au travail Français-12%-13% AnglaisBase zéro * Résultats non significatifs ** Avec contrôle de la langue parlée au travail
23 Ordonnancement des groupes selon les écarts de revenus significatifs (Nouveau-Brunswick) * **2006** Anglophones bilingues Anglophones unilingues 22 Francophones bilingues Francophones unilingues * Résultats non significatifs ** Avec contrôle de la langue parlée au travail
24 Écarts de revenus (Nouveau-Brunswick) SALARIÉS QUI TRAVAILLENT UNIQUEMENT OU PRINCIPALEMENT EN ANGLAIS Anglophones bilingues travaillant en anglais seulement4%-10% Anglophones bilingues travaillant principalement en anglais et utilisant régulièrement le français 7%-2% Francophones bilingues travaillant en anglais seulement2%3% Francophones bilingues travaillant principalement en anglais et utilisant régulièrement le français Base zéro SALARIÉS QUI TRAVAILLENT UNIQUEMENT OU PRINCIPALEMENT EN FRANÇAIS Anglophones bilingues travaillant en français seulement-24%-26 Anglophones bilingues travaillant principalement en français et utilisant régulièrement langlais Francophones bilingues travaillant principalement en français et utilisant régulièrement langlais Francophones bilingues travaillant en français seulement-11-28
Lobjet économique de la Commission BB Mesurer et analyser les inégalités actuelles entre francophones et anglophones constitue une démarche, déceler leurs causes profondes en est une autre (Idem., p. 6). 25
Pistes dexplications à explorer -Mise à jour de lanalyse avec les données de Tenter dexpliquer ces disparités -Analyser le mode de rémunération dans les entreprises anglophones et francophones 26
Merci 27