DEUX AMIES
l’oiseau chanteur, mais son Mireille contemple l’oiseau chanteur, mais son esprit est ailleurs : ah ! Si Magali était avec elle et entendait chanter cette petite boule de plumes, comme elles se réjouiraient toutes deux...
Avant, on les appelait « les Inséparables », parce que, comme ces perruches, elles étaient toujours ensemble… mais aussi parce qu’elles bavardaient autant que ces charmants oiseaux !
folles randonnées et la Mais Magali est malade, bien malade ! Finies les folles randonnées et la complicité des deux amies !
Mireille traîne dans la maison comme une âme en peine. Maman se dit qu’elle va tomber malade aussi, sa petite chérie !
Mireille a bien essayé d’aller voir son amie.Elle se disait que, avec toute son amitié, elle saurait bien la guérir… Hélas ! Le médecin avait interdit les visites...
Alors, elle se contentait de lui envoyer très souvent de jolis petits dessins avec un message d ’amitié... Je pense à toi !
Mireille soupire à nouveau, et rentre chez elle à pas lents. Tiens ! Maman l’attend devant la porte, brandissant un papier blanc...
Une lettre ! Adressée à son nom ! C ’est la première fois que Mireille reçoit un courrier à son nom, et elle tremble d’excitation en l’ouvrant. Et dedans, une invitation… une invitation pour aller fêter la convalescence de son amie !
Mireille répond aussitôt, tellement excitée qu’elle avait oublié de signer ! Heureusement que maman était là !
Le grand jour est arrivé ! Mireille trépigne d’impatience : que cette pendule est lente ! Enfin, c ’est l’heure de partir. Tiens ? Le soleil se lève ! Quelle chance !
Enfin, voici la maison. Le portail ouvert semble l’attendre… Le cœur lui bat fort. Comment sera Magali, après tant de jours ? Et… se comprendront- elles toujours à demi- mot ? L’amitié résiste- t-elle à la maladie ?
La maman de Magali l’accueille avec émotion : « tu sais, ce sont tes lettres qui ont donné à notre fille l’envie de lutter contre sa maladie. Jour après jour. Elle espérait simplement arriver jusqu ’au prochain passage du facteur… » Mireille est très émue et ne sait que répondre...
Mais déjà Magali accourt vers elle, l’embrasse fougueusement, l’entraîne dans le jardin.
« Sois prudente ! » lui dit sa maman, toute heureuse de les voir si heureuses; « N’oublie pas que c ’est ta première sortie ! »
Et ce sont les fous-rires, les souvenirs qui reviennent… « Tu te souviens, lorsque j’avais été privée de fête foraine, tu m ’avais rapporté deux ballons...
« Et toi, tu te souviens quand tu jouais la « Reine des Cœurs » et que tu as lâché ta corbeille ? » Ah ! Que c ’est bon de rire ensemble !
Cette « Reine des Cœurs » fait rêver ces demoiselles… « Tu imagines, lorsque nous trouverons un gentil copain, et que nous nous marierons ? »
« Et tu seras la marraine de mon premier enfant ! »
Ces demoiselles rêvent… Si les jeunes filles sont des fleurs, les fillettes en sont les boutons...
Mais maman appelle pour le goûter. Et le thé du goûter, lorsqu’il est servi par son amie, ce n’est plus du thé, c’est un concentré d ’amour...
Et c’est le retour dans le soir tombant, mais le cœur illuminé de bonheur, empli de reconnaissance envers Celui qui met dans l’âme de ses enfants cette étincelle d ’amour, source de toute joie...
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/