LA PÉRIODE de l’ŒDIPE
ŒDIPE et le TEMPS De la MYTHOLOGIE à la PSYCHANALYSE dans la vie QUOTIDIENNE
ŒDIPE ROI et ŒDIPE à Colonne de SOPHOCLE
La maturation convoque Comprendre que les souvenirs d’enfance sont parfois la source de convictions mortifères, tant on a été impressionné par ce qui est arrivé à nos proches. Découvrir que nous sommes l‘o bjet de nos mécanismes de défense contre la peur. Mettre un terme au mortifère de la transmission trans générationelle! La séparabilité psychique
La maturation du garçon La vie psychique est marquée la complexité des choix et des conflits qui en résultent: la nécessité du lien fusionnel à la mère, la nécessité d’attachements à des repères pour se construire, la nécessité d’identification au père et à son sexe pour le garçon, la nécessité de la construction de la séparabilité, de la différenciation moi/autre et l’intensité des émotions soulevées et le désir d’autonomie contredit par le refus de changer de mode relationnel, par le refus de mettre des limites et des interdits aux pulsions. Mettre un terme aux attachements mortifères de la transmission transgénérationelle, à la soumission à l’autorité pose bien des questions à l’enfant dans la dépendance!
ORIGINES, filiation, reproduction, imitation du père et identification à son sexe Pour bien des raisons, bien des garçons abandonnés, adoptés, ballottés de foyer d'accueil en foyer d'accueil, ballottés entre mère et père, confronté à une mère hyper présente avec un père désavoué ou des enfants de l’insémination devenus adultes restent dans l’ INCERTITUDE et l’ANGOISSE sur leurs origines, sur la question du PÈRE. Cette méconnaissance touche aussi bien ce qui concerne la sexualité que le rôle du père dans la fécondation. L’ignorance sur leur filiation les habitent de façon féroce, les contraignant parfois à une recherche obsessionnelle, se vivant inexistant dans l’incertitude d’être…
UN SILENCE ASSOURDISSANT C’est dire l’intérêt d’aborder précocement ces questions avec l’enfant de façon indirecte au travers des mythes ( PAN, IO, CORÉ ) qui servent de trampoline aux réflexions, aux échanges, aux informations est une démarche qui touche aux vraies questions que se posent les enfants. La HONTE, LES SECRETS, LES NON DITS C’est dire combien il est difficile pour certaines familles d’aborder certains sujets… C’est dire L’INTRICATION des problématiques sexuelles et psychologiques qui touchent la construction de l’IDENTITÉ en ces débuts de la pensée.
Le transgénérationel L’enfant à son insu sert de souffre douleur, de bouc émissaire, de compensation, d’exutoire à des problématiques qui ne sont pas les siennes, qui viennent d’un passé qu’il n’a pas connu, liées à un secret, à un non dit, à une honte, à une souffrance, à une colère, à l’impuissance de l’AUTRE, du COUPLE, à leurs mécanismes de défense infantiles, venues de leurs relations traumatiques à leurs parents, à leurs grands parents respectifs… Se débattre dans le brouillard contre un ennemi inconnu DÉPRESSION et VIOLENCE
ENIGME, L’INCOMMUNICABILITÉ L’enfant se vit sous la contrainte, comme s’il devait résoudre les problématiques PARENTALES qui lui retombent dessus, tout en étant interdit de savoir et de comprendre avant même d’envisager sa propre Vie, son autonomie d’où la fragilisation de l’IDENTITÉ . Il ne supporte aucune frustrations, aucun doute. Il s’accroche à sa vérité, à son désir… L’opacité et la superficialité comme seul horizon interdisent l’acquisition de toute nouvelle connaissance et le doute créatif. Il fuit la réflexion devenue source de risques, d’abandon.
La programmation de la violence Le MONDE DE LA COLÈRE. Se débattre AVEC L’INADMISSIBLE
LE SIGNIFIANT: la colère SOULEVER LES ÉMOTIONS INADMISSIBLE DU MATRICIDE avec le mythe d’ORESTE c’est mieux que le SILENCE mais cela entraîne chez certains le refoulement, ÉCRASE la réflexion sur l’origine justifiée de LA COLÈRE. Dans les ruines de sa vie demeurent les forteresses de la COLÈRE, les citadelles de la HAINE et de la VIOLENCE, d’une réclamation de JUSTICE.
LE SIGNIFIANT: la colère Découvrir l’IMPORTANCE du signifiant de la COLÈRE ( DE L’ÉMOTION ET DU MOT). La regarder comme telle quand elle surgit contre un tel ou une telle, ne pas la laisser évoluer vers l’expression clastiques, ni vers la froide vengeance ruminée, ni vers le goguenard rusé casseur mais l’observer et ce faisant la voir s’éteindre d’elle-même et pourtant répétitive la voire revenir vous envahir.
LE SIGNIFIANT en vérité la COLÈRE D’où vient la colère des enfants? Dans les oubliettes des forteresses se cache la dépression, le chagrin, la peine intolérable de ne pas avoir eu de mère mais d’avoir été confronté à une personne indifférente, agressive, voire sadique mentalement ou physiquement, qui a été en colère d’être enceinte, de devoir accepter votre naissance, qui vous en a voulu d’être là, qui a refusé de vous reconnaître, de vous aimer.
LE SIGNIFIANT en vérité la COLÈRE Vous avez choisi la COLÈRE désespérée d’une revendication de JUSTICE qui vous taraude et QUI OBSCURCIT obscurément vos jours dans ses tenailles à n’en point démordre d’exister. Vous avez basculé dans l’effondrement de la RAGE. Facile de taxer la COLÈRE de la jalousie, de l’envie, facile de jeter l’opprobre ou la honte sur ceux qui se révoltent contre leurs parents apparemment dévoués… Les interprétations du SIGNIFIANT s’égarent loin de l’intolérable MANQUE D’AMOUR, de la DOULEUR
Ce regard sur LA COLÈRE Cette démarche sous entend déjà des renoncements: renoncer à vaincre l’autre, à réussir dans l’acte et sa jouissance de faire rendre gorge à l’autre et d’admettre l’échec renouvelé de cette démarche, compris le côté répétitif voué à l’échec de sa démarche névrotique. Cette démarche sous entend que l’on fait une différence entre le malheur et la violence de l’autre et son psychisme personnel. C’est avoir déjà admis sa force, celle qui permet d’accepter la réalité de ne pas avoir été aimé mais d’avoir été confronté à la pathologie, celle d’accepter de faire une différence, de se séparer, de ne pas s’identifier ni se soumettre au discours de l’autre.
LE SIGNIFIANT en vérité la COLÈRE D’où vient la DOULEUR, de soi ou de celle d’un autre ? ENFIN LIBÉRÉ du refoulé, de cette contrainte de COLÈRE, ayant compris sa raison d’être qui bloquait toute activité psychique autre que son maintien pour se défendre de la DOULEUR, d’un manque de reconnaissance de Son existence dans les premiers temps de sa vie où dépendant on attendait tout de l’autre pour devenir et nous n’avons connu que l’ironie, la menace, le mépris, l’abandon, le rejet. Qui me rendra justice, qui comprendra la blessure, qui soutiendra mon devenir, qui me permettra de reprendre le chemin de l’autonomie de mon DÉSIR ?
FANTASMES et QUESTIONS Le VRAI MEURTRE FONDATEUR, le meurtre de la mère, fondateur de l’autonomie du MOI au niveau psychique … C’est celui qui conduit à la construction, à la maturation, à la mise en jeu de la SÉPARABILITÉ. La vraie régression c’est de la refuser et revenir à l’illusion de la confusion de la fusion infantile. Tout est dans la DISCRIMINATION dans ce qui autorise la nuance, dans les attachements et les liens aux repères, dans ce qui permet l’identification et pourtant conduit à l’autonomie, qui ayant bénéficier du lien fusionnel s’oriente hors de la confusion, de la fusion moi/autre, qui s’oriente vers l’imitation du père et pourtant évite l’imitation Œdipienne qui vise la régression vers la fusion à la mère?
Œdipien peut être interprétée de bien des manières. Cette fragilité de l’identité de l’ enfant Œdipien peut être interprétée de bien des manières. Nier LA RÉALITÉ intolérable d’un père homosexuel assassin terrorisé à l’idée d’avoir un fils et d’une mère INFANTICIDE pour qui les rapports homme/femme ou les rapports entre hommes se réduisent à des rapports de POUVOIR, QUE DIRE DE SES RAPPORTS À UN ENFANT. Œdipe est un enfant mis dans des conditions épouvantables au moment où l’enfant a tellement besoin de comprendre que ses parents l’on désiré, que le désir lié à l’amour est à l’origine de sa vie ce qui éclaire pour lui les prémices de la compréhension de la sexualité, de sa différenciation sexuelle. Quelle conception de la sexualité parentale est transmise QUI INFLUENCERA SES RAPPORTS AUX AUTRES ?
FANTASMES et QUESTIONS Pour le garçon l’identification à son sexe dans l’amour admiratif voire dans l’imitation envieuse concurrentiel du père pose la question est-ce que ma naissance est dû au fait que mes parents se sont aimé et désiré, on désiré ma venue? C’est la question de l’orientation de l’envie de vivre dans ce monde. Quel modèle de père, défendre l’honneur du père, l’idéal d’un père à qui ressembler avant de s’en différencier? De génération en génération la question est: Est-ce que ça vaut le coup de se reproduire, de ressembler à ça, de reproduire ce qu’on fait les autres, d’aller vers l’autonomie de son désir tenant compte des autres?
FANTASMES et QUESTIONS On comprend que dans le mythe ce genre de questionnement est totalement perturbé et laisse libre cours à des fantasmes sans interdits, sans limites et violents, dans le tout, tout de suite, à une immaturation de la pensée et au passage à l’acte et à la jouissance de l’acte qui nient la mentalisation!!! On comprend que le côté spectaculaire, odieux, monstrueux du choix Œdipien au niveau de l’inconscient, celui de lNCESTE d’un côté et du PARRICIDE de l’autre, peut certes fasciner mais écraser l’accès au SIGNIFIANT, À LA COMPRÉHENSION de ce qui est en jeu pour l’enfant à cet âge. Certes cela donne accès à la violence de certaines réactions et fantasmes psychopathologiques extrêmes déterminés par un conditionnement extrême.
Les PRÉLUDES A la période ŒDIPIENNE Sous couvert d’introduire la LOI de l’interdit de l’INCESTE. Il s’agit en fait de nombreuses autres problématiques. Il s’agit des prémices de l’autonomie du DÉSIR en tenant compte des autres, du temps...
Cette fragilité de l’identité de l’enfant Œdipien peut être interprétée de bien des manières. Il va régresser vers le fantasme illusoire de la perfection liée à un même fusionnel, celui des attachements, des LIENS MÈRE/ENFANT qui entraînent le refus des séparations, des renoncements, des castrations symboliques, des limites, des interdits. Or la création des écarts MOI/autre est ce qui autorise la différenciation moi/autre et le renforcement de la fonction psychique conduisant à l’autonomie. Tolérer l’existence d’insatisfactions devient source de créativité du DÉSIR dans la réalité et n’ouvre plus sur la terreur du NÉANT et la PERTE INGÉRABLE., sur le MANQUE FANTASMATIQUE.
Les PRÉLUDES d’une nouvelle conception de l’espace /temps C’est le moment des GRANDS PARENTS, le moment où la famille fait découvrir les albums de famille, l’existence des délais, des écarts, de la patience facilitant la maturation du temps à celui ou celle qui ANTICIPE son avenir en se posant la question de ses origines et du déroulement des générations, de la reproduction. Il va entrer dans l’ESPACE HORS de la FAMILLE, dans l’espace social.
Une relation de conflit, de combat. LE REFUS de CHANGER et LA COLÈRE L’enfant entre en lutte avec l’AUTORITÉ parentale. Il veut imposer sa loi, son bon plaisir, envers et contre tous. Il n’accepte aucune règles. SES FANTASMES sont extrêmes: l’inceste et le parricide. Il va jusqu’au bout DE SON BESOIN DE SÉCURITÉ ET DE LIENS. Il cri, hurle, fait des pieds et des mains, se roule par terre, casse des objets, refuse d’obéir, court se cacher ou joue de la séduction, pleure, fait le malheureux qui a peur du noir et de se coucher tout seul… Qui veut lâcher la proie pour l’ombre
UN DERNIER BARROUD D’HONNEUR Le REFUS de se séparer de sa mère. Le petit garçon tente de la séduire Le petit garçon ayant accepté le dimorphisme sexuel va dans un dernier effort, dans un formidable REFUS de la RÉALITÉ, contre tout bon sens, dans la démesure mégalomaniaque, tenter de garder un lien fusionnel à sa mère, lien qui prend une connotation sexuelle, porté par ce désir qualifié d’INCESTUEUX.
UN TYRAN sans négociation ŒDIPE N’EST PAS PARTAGEUR. Son amour est exclusif. Il ne supporte aucune concurrence, aucune frustration, aucun écart. SI, à cet âge, la mère divorce, il devient l’homme de la famille à l’exclusion de tout autre, à l’exclusion d’un amant ou d’un nouveau mari. SI la maman donne naissance à un bébé, il ne supporte pas son existence. C’est le temps de la JALOUSIE FÉROCE et de la terreur du MANQUE.
UNE NÉGOCIATION VIOLENTE Imitant le père, le petit garçon va tenter de séduire sa mère: marions nous, je t’emmène, je t’enlève, partons. Il rêve d’évincer son père et s’il faut le tuer tant pis…Il est celui qui vient gêner le couple, qui s’interpose. Il est tel GANESCH s’interposant entre SHIVA et PARVATI. CRÉER sa place entre les désirs parentaux, quelle marge de liberté, de bénéfice ? Quel marchandage possible et l’INTERDIT ?
UN INTERMÉDIAIRE AUTORITAIRE GANESCH illustre le dieu des marchands. Il est celui qui négocie en s’appuyant sur le désir de la mère qui ayant peur de le perdre n’ose affirmer l’interdit, sur le père oedipien qui se décharge sur sa femme de l’obligation d’imposer l’interdit. Il se joue d’eux… CRÉER sa place entre les désirs parentaux, quelle marge de liberté, de bénéfice ? Quel marchandage possible et l’INTERDIT ?
UN DERNIER BARROUD D’HONNEUR En abordant Le MYTHE d' Œdipe sous l’aspect transgénérationnel, au travers de la généalogique psychique familiale... nous avons essayé de mieux comprendre pourquoi ce fantasme se FIXE, interdisant la maturation normale du temps et de …
La DÉMARCHE ŒDIPIENNE Têtu, il veut n’en faire qu’à sa tête, il va chercher à faire plier la mère et le père à ses 4 volontés. C’est le moment des vifs conflits entre l’enfant qui ne veut pas quitter ses liens à la mère et les parents qui ne savent pas être ferme et rassurant. Pour l’enfant, l’absence de confiance, en raison de ce qui a précédé n’entraine aucune adhésion, mais bien le refus. « On me propose des vessies pour des lanternes, des projets fallacieux » Qui veut lâcher la proie pour l’ombre ?
La DÉMARCHE ŒDIPIENNE LA VOLONTÉ DE POUVOIR C’est la poursuite de la volonté d’obtenir tout ce qu’il veut, quand il le veut. Un dressage en douceur s’impose: donner des ordres avec fermeté, avec des explications, faire envisager une victoire différente, les yeux dans les yeux, en annonçant une sanction qui sera tenue en cas de refus.
ADOLESCENCE La démarche ŒDIPIENNE et la VOLONTÉ de POUVOIR Réfléchir ado sur QU’EST-CE QUE GAGNER, GAGNER QUOI? QU’EST-CE QUE PERDRE, PERDRE QUOI?
ADULTE Les enfants ŒDIPIENS en classe FAIRE Réfléchir LES ENSEIGNANTS L’enseignant se plaint, se positionne comme insatisfait, RIEN ne peut égaler son illusion. Il n’as pas atterrie dans la réalité. Tout est toujours moins bien que le lien ŒDIPIEN qu’il n’a pas résolu . Rien n’est aussi bien que son illusion ŒDIPIENNE dont il sait qu’il ne la retrouvera jamais. L’indulgence vis-à-vis des enfants ŒDIPIENS provient de cette indulgence vis-à-vis de lui-même.
ADULTE L’enseignant ŒDIPIEN et PROMÉTHÉE FAIRE Réfléchir LES ENSEIGNANTS L’enseignant est capable de sacrifier toute une classe au profit de deux ou trois enfant OEDIPIEN qui refuse la LOI, l’INTERDIT et qui se joue de lui. Cette tentative de vouloir négocier , transgresser l’interdit trouve alors une excuse, un alibi honorable, celui du respect de l’enfant, de l’enfant ROI, de l’enfant ŒDIPIEN c’est à dire de lui-même.
ADULTE L’enseignant ŒDIPIEN L’adulte se ment qui croit pouvoir continuer à faire cohabiter deux propositions incompatibles. APPAREMMENT LIBÉRÉ au niveau social et pourtant toujours dans un attachement, dans la soumission à l’idéal inconscient celui pénétré du paternalisme, ce qui les ramènent toujours à l’insatisfaction d’être d’une révolte inaboutie, d’un renoncement refusé. C’est ce qui autorise l’indulgence des ménades vis-à-vis des révoltés contre l’autorité du PÈRE, vis-à-vis des œdipiens, des asociaux. La vie est une triste fête!!!
La période ŒDIPIENNE se DÉPASSE De façon habituelle un enfant ayant des parents ordinaire choisit de quitter ses fantasmes pour continuer à plaire à ses parents en grandissant dans le goût de vivre. La disparition miraculeuse Les forces contraires (d’un côté l’angoisse de CASTRATIONr un père tout puissant et de l’autre le désir inconscient de PARRICIDE pour conserver la mère) s’affrontent et s’annulent dans une sublimation non consciente. Par ANALOGIE avec l’enfant, marqué par l’absence de souvenir de cette période, il n’y aura pas de tombe pour Œdipe, aucune trace de son existence, aucune opportunité de commémoration. C’EST LA FIN DES PULSIONS IRRÉALISTES.
LES VRAIES QUESTIONS Au moment de l’ ŒDIPE La peur de perdre, la volonté de garder ce que l’on a et de ne pas prendre des vessies pour des lanternes, ne pas quitter la proie pour l’ombre soutiennent la loi du tout ou rien.
LES VRAIES QUESTIONS Au moment de l’ŒDIPE En deçà de la violence des fantasmes, de façon plus ordinaire moins angoissante, de génération en génération les questions sont: Est-ce que ça vaut le coup de se détacher de sa mère Est-ce que mes parents s’aiment ? Est-ce qu’ils ont vraiment voulu me donner naissance ? Qu’elles sont mes origines? Est-ce que cela vaut le coup de vivre, de devenir SOI, autonome ? Est-ce que cela vaut le coup de faire l’effort d’imiter mon père ou ma mère ? Est-ce que ça vaut le coup d’accepter les interdits, de mettre des limites à ses désirs?
Troubles relationnels et fantasmes Au moment de l’ŒDIPE Les parents immatures favorisent le recours et au repli sur les mécanismes de défense archaïques. Ils interdisent le passage vers le doute créatif, vers les renoncements nécessaires… L’immaturité des MÉCANISMES de DÉFENSE troublent la maturation des ATTACHEMENTS, la capacité de séparabilité, la différenciation moi/autre source de l’autonomie, les rapports aux autres et à soi-même.
Troubles relationnels et fantasmes Au moment de l’ŒDIPE L’immaturité liée à la prématurité valide l’angoisse de l’abandon, l’angoisse de la perte du soutien parental, quand l’enfant est confronté au déni parental, au rejet, à l’indifférence, au laxisme, à l’autorité brutale, à l’immaturité parentale, à l’immaturité Œdipienne des parents piégeant l’enfant dans la pensée BINAIRE, dans la loi du tout ou rien, dans la violence BINAIRE. des fantasmes enfantin aussi violents que ceux de l’Œdipe: le parricide et le matricide, l’inceste.
Du FANTASME de PARRICIDE et de l’INCESTE Au moment de l’ŒDIPE La séparation mère/enfant au niveau psychique dans une conception enfantine anale est violente, d’où le fantasme de matricide. C’est une ANTICIPATION précoce effrayante qui prépare le retour à un lien SÉCURITAIRE fusionnel. Ce lien fusionnel se sexualisant deviendra la source du fantasme de parricide et de l’inceste de l’Œdipe.
Les VRAIS défis pour les parents Au moment de l’ ŒDIPE Faire accepter les INTERDITS avec FERMETÉ: l’enfant ne vient plus dans le lit des parents, la mère ne va plus dans le lit de l’enfant… L’enfant a besoin qu’on lui raconte une histoire qui l’introduit aux rêves au moment de se coucher. C’est le moment de l’apprentissage des règles de politesse, des règles de conduite à table, des horaires… Il n’y a pas de bonheur au détriment de tous les autres.
LES VRAIES RÉPONSES Il est possible d’apprendre que l’AMOUR n’est pas un gâteau. L’ AMOUR se partage et pourtant il reste entier pour chacun. Si les fantasmes sont violents les réponses sont simples au cours de l’introduction de l’interdit.. En réalité l’enfant au moment de l’ Œdipe a tellement besoin de comprendre que ses parents l’on désiré, que le désir lié à l’amour est à l’origine de sa vie. C’est ce qui éclairera ensuite la compréhension de la sexualité, de sa différenciation sexuelle. De génération en génération la question est: Est-ce que ça vaut le coup de vivre, de reproduire ce que font les autres, de devenir SOI, de se détacher de sa mère ?
TRANSITIONS Le garçon et la petite fille mettent tout en œuvre pour garder les liens fusionnels à la mère. Chacun d’entre eux s’identifie à son sexe. La petite fille imite sa maman pour plaire à papa qui plait à maman et le garçon imite papa pour plaire à maman. Tout reste encore dans le cercle familial. Ce n’est que plus tard qu’ils rentrerons dans l’imitation de modèles extra familial. Ce n’est que plus tard qu’ils apprendrons à mettre un frein à l’imitation envieuse rivale, au désir d’appropriation. `Ce n’est que beaucoup plus tard qu’il feront une maturation de l’imitation et de l’intention vers la fin de l’adolescence.
L’ŒDIPE, une Transition complexe et la RÉALITÉ En fait la période ŒDIPIENNE est un moment complexe de la maturation: La fin d’un rêve et l’accès à la réalité, l’identification à son sexe, la maturation du désir, l’interdit de l’inceste, quitter les liens fusionnels à la mère et la peur de la perdre. Entrer en rivalité avec le père sans pourtant entrer dans une imitation sans limite, accepter le déroulement du temps, le respect des générations, les délais à la satisfaction de ses pulsions et découvrir les insatisfactions du désir, la communauté de la condition de mortel…
Les PRÉLUDES à la VIOLENCE et savoir dire NON La période ŒDIPIENNE Laisser croire à l’enfant qu’il peut exercer sa toute puissance, ses caprices en ne tenant pas compte des autres, du temps dans son intérêt à courte vue, c’est ouvrir largement la porte à la violence du chacun pour soi en société comme l’a analysé René GIRARD à propos de l’absence de limitation du processus d’imitation d’apprentissage voué à une concurrence sans merci qui nie les relations, la solidarité, le civisme. Les familles en seront les premières victime puis la société…
L’imitation du père La maturation du mimétisme du « Au nom du père » n’est pas proportionné par le discours du père œdipien lui-même. L’ Œdipe une étape très ambiguë de la maturation psychique. Le désir mimétique est contradictoire puisqu’il conduit sans le vouloir au refus de se séparer de sa mère contredisant ainsi son désir d’autonomie. L’AMBIVALENCE tient à l’angoisse de représailles par le père, au risque de la castration mais le désir de garder la mère est si fort qu’il pousse à nier la réalité en faveur de son désir vers le fantasme de parricide. Qui oriente l’enfant ? Qui l’apaise ? Qui pose l’interdit ?
ORIGINES Pour bien des raisons, bien des enfants abandonnés, adoptés, ballottés de foyer d'accueil en foyer d'accueil, ou des enfants de l’insémination devenus adultes restent dans l’incertitude et l’angoisse sur leurs origines. Cette méconnaissance touche aussi bien ce qui concerne la sexualité que le rôle du père dans la fécondation. L’ignorance sur leur filiation les habitent de façon féroce, les contraignant parfois à une recherche obsessionnelle… La lecture de la mythologie redonne une chance de reconsidérer sa maturation en la comparant à des héros qui se sont trompés. La mythologie nous encourage à questionner l’imitation au travers des générations précédentes afin de quitter la position d’otages de problématiques non ou mal résolues!
ORIGINES Retrouver en quoi dans le mythe Œdipe reproduit inconsciemment l’angoisse qui a habité la famille de son père, en quoi la mère est dans le déni des hommes et le déni de son premier né, c’est ouvrir des possibilités de se détacher de la pathologie psychique parentale, provenant de troubles dans les rapports aux grands parents et arrière grand parents...
DIFFÉRENT/ DIFFÉRENDS Vers quatre ans et demi L’enfant ayant construit suffisamment sa sécurité psychique s’aventure dans le monde de la rivalité. La rivalité et les différends avec les différents marquent la transition avec la passion pour le même qui caractérisait les périodes précédentes. Est-ce le modèle du mimétisme rival d’appropriation qui se déplacera et se poursuivra à l’âge adulte dans la concurrence et la rivalité entre pairs, dans la rivalité homme/femme, mimétisme de type œdipien ?
La maturation de l’identité, c’est ce qui conduira à mettre une mesure à l’ IMITATION TOTALITAIRE comme moyen pour être, autorisant une imitation nuancée, sélective, personnalisée, puis à se proportionner en se comparant aux autres et non plus à un seul modèle de référence notamment quand celui-ci est pathologique. Enfin quittant les attachements enfantins, en dépassant le mimétisme rival envieux survient la personnalisation jusqu’à l’autonomie du désir et de la créativité. On essaye d’analyser en quoi les événements mal vécus, traumatisant ont pu être à la source d’un mécanisme de défense qui prime dans les relations à soi même et aux autres, niant ainsi la structure et la fonction psychique dont le but est l’autonomie et la différenciation moi/autre…
L’implication du père Le père évite au garçon, l’erreur de BUT de l’imitation œdipienne du père, qui vise à imiter son rival, pour garder et récupérer la mère et non pas pour se libérer des liens à la mère… Le père évite à sa fille l’erreur de BUT quand elle imite la mère pour le séduire et éliminer la mère ou pour évincer le père aux yeux de la mère et la garder pour elle.
Le miel du père Le père au moment de l’œdipe, n’ayant pas peur de la vitalité de son enfant, de la violence des désirs d’enfant, autorise la rivalité du garçon ou la séduction de la fille dans l’acceptation de l’interdit. Il n’a pas peur de son enfant, des émotions, des problématiques que soulève son enfant. Il évite la démesure du fantasme du parricide à l’enfant qui veut imposer ses volontés envers et contre tout, son désir de garder sa mère pour lui seul.
Le miel du père Il n’est pas dans le mensonge et l’autorité de l’homme œdipien qui veut récupérer sa femme pour lui seul. Il n’est pas dans l’autorité terrorisante abusive. Il n’est pas dans la délégation de tous les pouvoirs éducatifs à la mère. Il n’est pas le père dévalué par sa femme, le père intermittent laxiste, désavoué par les autorités, relégué à l’impuissance, incapable de transmettre la loi, les interdits ni le jaillissement de la créativité sans se sentir déstabilisé ou remis en cause…
L’implication de la mère La mère ne peut qu’être émue quand son fils séducteur lui propose de l’enlever sur son palefroi et de partir ensemble au pays de l’amour merveilleux… Mais elle se doit d’être ferme quand dans la ruse et le chantage à la peur du noir ou de la solitude ne vise qu’à s’interposer entre elle et son mari, à créer la discorde, les conflits dans l’espoir de garder sa mère pour lui. FINI les séductions, le voilà qu’il crie, hurle, casse, se roule par terre, refuse d’obéir, met tout en œuvre pour gagner… Le refus des interdits est là ! C’est parfois à deux qu’il est nécessaire de s’impliquer, de se soutenir pour affronter séductions et violences… et ce n’est qu’un enfant !
La maturité précoce Vers quatre ans La résilience 30°/° (Mme Emmy Werner 1986) Confronté à un trouble relationnel précoce avec des parents pathologiques, il s’avère parfois nécessaire de ROMPRE sans conciliation, quitte à conserver des liens de comme si de rien n’était de cette rupture affective et psychique… L’enfant en prend son parti de la réalité de la pathologie parentale et se sépare pour ÊTRE LIBRE et devenir… Ce qui n’est pas de l’ordre du déni de l’autre…
DUEL et domination L’opposition et la rupture du lien aux parents peut se faire vers le hors la mauvaise loi parentale, vers la transgression des lois sociales comme refus de la loi familiale. Le jeu de la BOBINE. devient UNE INITIATION à la RIVALITÉ qui consacre le lien à une relation DUEL/FUSION qui pour d’autres conduit à la RUPTURE. Ce jeu commence comme une tentative pour s’adapter aux insuffisances de présence de la mère, aux séparations, aux frustrations, aux interdits. Il peut évoluer comme un entraînement visant la DOMINATION de la mère ou son REJET… LES INSULTES envers la mère sont inacceptables tant ils sont les prémices du passage aux actes violents !!!
L’enfant brutalise la mère Cette séparation entre la mère et l’enfant est normalement soutenue par le père. Quel père ? Quel mari ? Quel MODÈLE d’homme propose le père ? Quelle image du père propose la mère ? Quelle image des hommes propose la mère ? Quelle image DES RAPPORTS hommes/femmes propose le père et la mère ? Quelle statut de la femme dans la société? quelle mère? Quel enfant refuse d’être sous le joug d’une mère autoritaire, d’une mère laxiste et captatrice, d’un père inexistant, désavoué, absent ou muet et brutal ? AUTANT ROMPRE…
L’enfant NIÉ ou GAVÉ brutalise la mère C’est la mère qui s’oppose à la séparation psychique. Il est difficile de quitter la mère craintive, fragile, dévorante d’amour, qui colle et supplie, mendie de ne pas être quittée…Il est difficile de quitter la Mama étouffante, dominatrice et autoritaire à qui on doit tout… Rompre, Détruire, CASSER, BRÛLER, TUER… LE FANTASME du MATRICIDE S’en trouve renforcé Il se déplacera dans la vie sociale.
L’enfant domine la mère C’est l’enfant qui pilote la NON séparation mère/enfant dans la domination de la mère… On observe bien des refus des séparations à l’origine de bien des violences qui se déplaceront sur le plan social !!! Ainsi L’ENFANT ne se sépare jamais de sa mère. Il garde un œil sur elle comme il gardera sous la contrainte d’un œil moral indécent toutes les femmes. Tous doivent céder à ses caprices tyranniques!!! La TYRANIE, le puritanisme fanatique se rationalisent et s’exercerons au nom de la religion, au nom des valeurs morales, au nom des traditions…
LA SUBLIMATION L’enfant passe du fantasme de matricide au fantasme du parricide Ces fantasmes violents vont tomber dans l’inconscient vers quatre ans et demi.
Certes les problématiques naturelles de la maturation dite Œdipienne tombent habituellement dans l’INCONSCIENT comme l’a découvert FREUD. LA MATURATION dite OEDIPIENNE, celle du temps, celle d’un changement de relation à la mère, celle des prémices de l’identification consciente à son sexe, celle de l’imitation du modèle paternel ou maternel, s’en trouve gravement perturbée, laissant libre cours au fantasme violent de l’INCESTE qui conduit au PARRICIDE quant les enfants comme ŒDIPE sont confrontés à des troubles relationnels majeurs dans la petite enfance ?
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Souffrances d’enfance de la MYTHOLOGIE à la PSYCHANALYSE Un livre par Henry THOMAS Souffrances d’enfance de la MYTHOLOGIE à la PSYCHANALYSE Éditions IMAGO Diffusion P.U.F 02 46 33 15 33 www.editions imago.fr