Comptabilité UE 44 Langues étrangères appliquées Caroline Tahar Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes Plan du cours Chapitre 1 : de la saisie comptable aux documents de synthèse Chapitre 2 : l’analyse de l’exploitation, l’étude du compte de résultat Chapitre 3 : le cycle d’exploitation, le bilan fonctionnel Caroline Tahar - Université de Nantes
Chapitre 1 : de la saisie comptable aux documents de synthèse Caroline Tahar - Université de Nantes
1-les documents de synthèse A la fin de chaque exercice comptable, on procède à l’inventaire. Les opérations d’inventaire ont pour objectif d’ajuster les comptes, de les faire « coller à la réalité ». Il s’agit de : La prise en compte des dépréciations par le biais des amortissements (dépréciations définitives et programmées) et des provisions (pertes de valeur latentes, réversibles) ; La mise à jour des stocks ; … Les documents de synthèse (bilan (2.1), compte de résultat (2.2) et annexe) peuvent ensuite être réalisés à partir de la balance après inventaire. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.1-Le bilan Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.1-Le bilan Il fait apparaître la composition du patrimoine de l’entreprise à la date de clôture des comptes. Il s’agit d’un tableau qui comporte deux parties : Actif : les emplois (comment a-t-on utilisé les fonds de l’entreprise ?), Passif : les ressources (quelle est l’origine des fonds utilisés ?). Les comptes de situation (comptes des classes 1 à 5) vont servir à alimenter le bilan. Ils vont être regroupés dans les différentes rubriques du bilan. Il y a égalité entre l’Actif et le Passif. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.1.1-L’Actif du bilan Les emplois (biens et droits) sont classés dans trois catégories : L’actif immobilisé : ensemble des biens durables (comptes de la classe 2) ; L’actif circulant : les biens et droits non durables (stocks (classe 3), créances (classe 4) et disponibilités (classe 5). Il y a également des comptes de régularisation. Il y a un sous-total pour chaque catégorie et un total général de l’actif. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.1.1-L’Actif du bilan Pour chaque catégorie et pour chacun des totaux, il y a trois colonnes pour l’année N : Brut : on y trouve les valeurs d’origine des actifs, Amortissements et provisions : il s’agit des dépréciations subies par les actifs, Net : la valeur nette correspond à la valeur actuelle d’un bien (Net = brut – A & P). Il y a également une colonne qui rappelle le net de l’année précédente. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.1.2-Le Passif du bilan Les principales catégories de ressources sont : Les capitaux propres : ressources propres de l’entreprise (comptes de la classe 1) ; Les dettes : ressources qui n’appartiennent pas à l’entreprise. On y trouve des emprunts bancaires (classe 1), des découverts bancaires (classe 5), des dettes fournisseurs (classe 4) … Avec toujours un sous-total par catégorie et le total général. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.1.3-L’équilibre du bilan Bas de l’actif Total actif net = total passif Le montant du patrimoine, c’est-à-dire la richesse d’une entreprise, est obtenu en calculant sa situation nette. Situation nette = actif net – dettes Exemple : SN= 23 869 071 -7 768 518 SN = 16 100 553 Bas du passif Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.2-Le compte de résultat Il résume l’ activité de l’exercice. Les comptes de gestion (comptes des classes 6 et 7) vont alimenter le CdR. Les charges (6) et les produits (7) de l’année sont classés en trois catégories : Les produits et charges d’exploitation : liés à la réalisation de l’objet de l’entreprise, son activité courante ; Les produits et charges à caractère financier : liés aux opérations de financement (intérêts versés), aux placements financiers (intérêts perçus) ; Les produits et charges à caractère exceptionnel : les opérations non-récurrentes, imprévisibles. Caroline Tahar - Université de Nantes
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1.2-Le compte de résultat (suite) Il peut se présenter en liste (notre exemple) ou en compte. Des résultats intermédiaires sont obtenus par différence entre produits et charges : Le résultat d’exploitation ; Le résultat financier ; Le résultat exceptionnel. Le résultat de l’exercice est égal à la somme des produits – la somme des charges : S’il est positif, on parle de bénéfice ou de profit, S’il est négatif, on parle de perte ou de déficit. Il correspond au résultat qui figure au passif du bilan. Caroline Tahar - Université de Nantes
1.3-Les autres documents de synthèse L’annexe : ensemble d’informations complémentaires sous forme de tableaux ou de courts textes. Le livre d’inventaire : répertorie avec précisions tous les biens de l’entreprise. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 2-La balance Il s’agit d’un tableau qui résume le Grand Livre. Tous les comptes sont répertoriés et classés par n° croissant. Chaque ligne correspond à un compte. Pour chaque compte, la balance fait apparaître le total des mouvements au débit et au crédit ainsi que le solde final débiteur ou créditeur, parfois le solde initial. Les colonnes sont égales deux par deux. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 2-La balance Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 2-La balance Caroline Tahar - Université de Nantes
3-Les principales opérations d’inventaire A la fin de chaque exercice comptable, des documents de synthèse doivent être réalisés. Pour que ces documents donnent une image fidèle de la réalité, il est nécessaire de procéder à des « ajustements » appelés opérations de fin d’exercice ou d’inventaire. Caroline Tahar - Université de Nantes
3-Les principales opérations d’inventaire 3.1-Les amortissements Il s’agit de la prise en compte de la dépréciation des biens immobilisés. Il s’agit d’une dépréciation irréversible et prévisible. Toutes les immobilisations ne sont pas amortissables (ex : terrains). C’est une dépréciation programmée, calculée en fonction d’un plan d’amortissement (tableau prévisionnel), selon une durée fixée par l’administration fiscale. Le calcul est réalisé prorata temporis. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes Exemple1 : un véhicule acheté 15 000 € HT le 01.01.N, durée d’amortissement : 5 ans. L’annuité correspond à la dotation de l’année (6) et figurera dans le compte de résultat. La VNC et le total des amortissements figurera au bilan. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes Exemple2 :un matériel acheté 215 280 € TTC le 01.09.N, durée d’amt : 5 ans L’annuité correspond à la dotation de l’année (6) et figurera dans le compte de résultat. La VNC et le total des amortissements figurera au bilan. Caroline Tahar - Université de Nantes
3-Les principales opérations d’inventaire 3.2-Les provisions pour dépréciation Il s’agit également de la prise en compte de la dépréciation de biens appartenant à l’entreprise. Il s’agit d’une dépréciation probable, réversible, non encore certaine. Elles constatent la perte de valeur latente d’éléments d’actif, elles peuvent concerner des immobilisations, des stocks, des créances et des titres financiers (actions, obligations …). Elles sont reprises lorsque la dépréciation diminue ou l’objet disparait. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes Exemple 1 : 100 actions A achetées le 26/01/N à 150 € pièce Une dotation est une charge, une reprise est un produit. Elles figurent au compte de résultat. La valeur nette et la provision totale figurent au bilan. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes Exemple 2 : 150 actions B achetées le 30/07/N à 200 € pièce Une dotation est une charge, une reprise est un produit. Elles figurent au compte de résultat. La valeur nette et la provision totale figurent au bilan. Caroline Tahar - Université de Nantes
3-Les principales opérations d’inventaire 3.3-Les provisions pour risques et charges Ils correspondent à des dépenses futures probables, leur montant et leur survenue sont encore incertains. On les trouve au Passif du bilan, on peut les considérer comme des réserves motivées. Elles seront reprises lors de la réalisation ou de la disparition du risque ou de la charge. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes Exemples Exemple d’une provision pour risques : un procès est en cours, on pense devoir payer 50 000 € de dommages et intérêts. Exemple d’une provision pour charge : un ravalement de façade est prévu dans 3 ans, on estime son montant à 30 000 €. On dote la provision d’un montant de 10 000 € chaque année. Elle sera reprise lors de la réalisation du ravalement. Caroline Tahar - Université de Nantes
3-Les principales opérations d’inventaire 3.4-L’ajustement des charges et des produits Des ajustements sont nécessaires afin que l’exercice prenne en compte tous les produits et les charges qui le concernent et rien qu’eux. Exemple de produits et charges constatés d’avance Un loyer trimestriel (6000€) est payé d’avance le 01.12.N, il concerne décembre, janvier et février. On « neutralise » la part qui concerne N+1(4000€). Exemple de produits à encaisser et charges à payer On a reçu des marchandises pour un montant HT de 5500 € en décembre, mais la facture n’arrivera qu’en janvier. On enregistre « temporairement » ce montant. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes Chapitre 2 : l’analyse de l’exploitation, l’étude du compte de résultat Caroline Tahar - Université de Nantes
1-Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) Souvent présentés en tableau, ils se calculent par différence entre des produits et des charges. Il s’agit de résultats intermédiaires significatifs. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1.1-La marge commerciale Elle permet d’évaluer l’activité commerciale (achat pour la revente sans transformation) en calculant une marge brute. Elle doit être positive. Caroline Tahar - Université de Nantes
1.2-La production de l’exercice Elle permet d’évaluer l’activité de production de l’entreprise (transformation). Caroline Tahar - Université de Nantes
1.3-La valeur ajoutée (VA) Elle mesure la richesse créée par l’entreprise. Elle peut se calculer directement : Chiffre d’affaires – consommations intermédiaires (ou consommations en provenance de tiers : biens et services achetés à l’extérieur de l’entreprise). L’addition des VA de toutes les entreprises donne le PIB. Il est important de savoir comment elle est répartie. Caroline Tahar - Université de Nantes
1.4-L’excédent brut d’exploitation (EBE) Il peut se définir comme le résultat économique de l’entreprise, engendré par les seules opérations d’exploitation, indépendamment des politiques financières, d’investissement (amortissements, de provisions) et de distribution. Il permet d’évaluer les performances industrielles et commerciales de l’entreprise. Caroline Tahar - Université de Nantes
1.5-Le résultat d’exploitation Il mesure l’enrichissement global que l’entreprise retire de son activité d’exploitation. Il doit correspondre à celui du compte de résultat. Caroline Tahar - Université de Nantes
1.6-Le résultat courant avant impôts (RCAI) Il résulte de l’ensemble des opérations ordinaires d’exploitation et de financement par opposition au résultat exceptionnel. Caroline Tahar - Université de Nantes
1.7-Le résultat exceptionnel Calculé indépendamment des autres soldes, c’est un résultat aléatoire. Caroline Tahar - Université de Nantes
1.9-Le résultat de l’exercice Comme il est composite, son interprétation doit être prudente. Caroline Tahar - Université de Nantes
2-Une interprétation plus poussée Pour aller plus loin, certains calculs permettent de préciser l’analyse du compte de résultat. Caroline Tahar - Université de Nantes
2.1-Les plus ou moins value sur cessions d’actifs Parfois inclus dans le tableau des SIG, ce résultat permet de mieux comprendre comment s’est formé le résultat exceptionnel puisqu’il « zoome » sur deux postes exceptionnels. Ce calcul permet de déterminer le « résultat » d’une cession d’immobilisation. Caroline Tahar - Université de Nantes
2.2-Les ratios issus du compte de résultat Ils permettent de faire des comparaisons interentreprises ainsi que de mesurer les évolutions dans le temps. Les ratios liés à l’évolution de l’activité : Evolution du chiffre d’affaires Evolution de la valeur ajoutée Évolution de n’importe quel SIG … Caroline Tahar - Université de Nantes
2.2-Les ratios issus du compte de résultat (suite) Les ratios de profitabilité : Résultat de l’exercice/Chiffre d’affaires (influencé par l’endettement et la politique d’investissement de l’entreprise), EBE/Chiffre d’affaires Le taux de rentabilité des capitaux Résultat/Capitaux (Capitaux propres ou ressources stables) La rentabilité de l’activité commerciale Le taux de marge commerciale : Marge commerciale/coût d’achat des marchandises vendues Le taux de marque : Marge commerciale/ventes de marchandises HT Caroline Tahar - Université de Nantes
2.3-L’analyse de la valeur ajoutée Caroline Tahar - Université de Nantes
3-La capacité d’autofinancement (CAF) Il s’agit des moyens financiers générés par l’activité de l’entreprise pendant un exercice, potentiellement disponible pour l’autofinancement. C’est un indicateur de performance dans le sens où elle montre la capacité de l’entreprise à renouveler les immobilisations, autofinancer les investissements et rémunérer ses actionnaires. Caroline Tahar - Université de Nantes
3-La capacité d’autofinancement (CAF) L’autofinancement représente le financement de l’entreprise par elle-même. Il se calcule à partir de la CAF. Caroline Tahar - Université de Nantes
3-La capacité d’autofinancement (CAF) Elle correspond à la somme des produits encaissables liés à des opérations de gestion diminuée de la somme des charges décaissables liées à des opérations de gestion. On peut la calculer selon deux méthodes. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 1e méthode EBE + autres produits d’exploitation - autres charges d’exploitation +/-QP opérations en commun + produits financiers (sauf RAP) - charges financières (sauf DAP) + produits exceptionnels (sauf RAP et produits sur opérations en capital) - charges exceptionnelles (sauf DAP et charges sur opérations en capital) - participation des salariés - impôt sur les bénéfices = CAF On calcule la CAF à partir de l’EBE auquel on ajoute les produits encaissables de gestion et auquel on soustrait les charges décaissables de gestion qui n’ont pas été pris en compte dans son calcul. Caroline Tahar - Université de Nantes
Caroline Tahar - Université de Nantes 2e méthode On calcule la CAF à partir du résultat. On annule les produits non encaissables et ceux liés à des opérations en capital, ainsi que les charges non décaissables et celles liées à des opérations en capital qui ont été pris en compte dans son calcul. Résultat net +DAP -RAP +Charges exceptionnelles sur opérations en capital -Produits exceptionnels sur opérations en capital = CAF Caroline Tahar - Université de Nantes
3-La capacité d’autofinancement (CAF) Autofinancement/VA : mesure la part de richesse créée affectée à l’autofinancement. Dettes financières/CAF : il ne doit pas excéder 3. Il correspond au nombre d’années théoriques nécessaires au remboursement des dettes financières. On suppose que la CAF est constante et qu’elle est entièrement utilisée au remboursement des dettes financières. Caroline Tahar - Université de Nantes