PRISE EN COMPTE DES MALAISES DU PLONGEUR
RECONNAÎTRE UN MALAISE Un malaise est une sensation pénible traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme , sans que le plongeur qui l’éprouve , puisse obligatoirement en identifier l’origine. Cela traduit une défaillance temporaire ou durable d’une partie de l’organisme , sans que ce trouble entraine initialement une inconscience , un arrêt respiratoire ou un arrêt cardiaque. =Etat général de mal être chez une personne consciente
POSER LES BONNES QUESTIONS GENERALES -qu’est ce qui vous arrive? -que ressentez vous? -avez mal quelque part? SPECIFIQUES AU MALAISE -depuis combien de temps vous sentez vous mal? -est ce la première fois? -prenez vous un traitement habituel? -avez-vous une maladie connue? -avez-vous été hospitalisé récemment?
PAR RAPPORT AU DEROULEMENT DE LA PLONGEE -quels sont les paramètres de la plongée? -quels paliers? -quels problèmes pendant la plongée? -quelle vitesse de remontée?
LA NATURE DES SIGNES ANORMAUX LA CHRONOLOGIE D’APPARITION DES TROUBLES SURTOUT NOTER LA NATURE DES SIGNES ANORMAUX LA CHRONOLOGIE D’APPARITION DES TROUBLES L’EVOLUTION
Mécanismes des ADD
Les bulles circulantes vont aller se bloquer dans les parties rétrecies des vaisseaux sanguins et provoquer : - spasme, qui bloque encore plus la bulle - oedème et gonflement de la muqueuse de l’artère autour de la bulle - augmentation de la pression en amont de l’obstacle - hypoxie en aval de l’obstacle
Evolution en maladie de décompression : - plaquettes sanguines s’agglomèrent - l’oedème s’intensifie - transudation du plasme en amont - acidose en aval P
SIGNES EN FAVEUR DE L’ACCIDENT DE DECOMPRESSION(RETARDES) DE TYPE 1 -PUCES Brulures, picotements, démangeaisons cutanées au niveau du tronc ou des membres supérieurs, du pavillon des oreilles ou des ailes du nez -MOUTONS Œdèmes cutanés, marbrures de la peau souvent au niveau lombaire ou péri ombilical -BENDS Mono articulaire: épaule, genou, coude, hanche, poignet, cheville Douleur, localisée au début, lancinante, entrainant une impotence fonctionnelle la mobilisation accentue la douleur La douleur résiste aux antalgiques
DE TYPE 2 -ACCIDENTS VESTIBULAIRES Localisés au niveau de l’oreille interne Nausées, vomissements, troubles visuels, station debout difficile -ACCIDENTS CEREBRAUX Déficit moteur partiel ou complet, souvent unilateral(quadriplégie ou hémiplégie) Déficit sensitif Sensation de fatigue intense, malaise généralisé dès le retour en surface Troubles de la conscience: somnolence ou coma -ACCIDENTS MEDULLAIRES Douleur Rétention d’urines Paresthésies Troubles de la sensibilité Paralysies: tétraplégie, paraplégie associées à des troubles sensitifs, moteurs et sphinctériens
Mécanismes de la surpression
AIR AIR SANG HEMOPTYSIES TOUX DYSPNEE EMBOLIE GAZEUSE PNEUMOTHRAX PNEUMOMEDIASTIN EMPHYSEME SOUS CUTANE HEMOPTYSIES TOUX DYSPNEE AIR AIR SANG EMBOLIE GAZEUSE
SIGNES EN FAVEUR DE LA SURPRESSION PULMONAIRE(IMMEDIATS) LIES A LA LESION PULMONAIRE Pâleur, froideur des extrémités Cyanose Douleur thoracique, respiration irrégulière, toux, crachats sanglants Détresse respiratoire Perte de connaissance LIES A L’EFFRACTION GAZEUSE Emphysème sous cutané Troubles moteurs: hémiplégie, tétraplégie Troubles sensitifs, visuels, auditifs Crises de type épileptique
SIGNES EN FAVEUR DES BAROTRAUMATISMES(IMMEDIATS) OREILLE MOYENNE Douleurs Acouphènes Surdité, vertiges OREILLE INTERNE Troubles de l’audition Vertiges, vomissements Troubles de l’équilibre SINUS Douleurs, épistaxis ESTOMAC Douleurs, vomissements DENTS MASQUE
TOUJOURS PENSER AU PIRE Faire la différence entre ADD, surpression et barotraumatisme est toujours difficile. Avoir le réflexe O2, réhydratation et aspirine(si conscient) Toujours surveiller l’évolution: ce qui parait bénin au départ peut brutalement s’aggraver
EXEMPLE DE L’ACCIDENT MEDULLAIRE AVEC AGGRAVATION PROGRESSIVE DOULEUR RACHIDIENNE RETENTION D’URINES PARESTHESIES ATAXIE PAR TROUBLES DE LA SENSIBILITE PARESIE D’AGGRAVATION PROGRESSIVE
ADD médullaires Les plus fréquents les années passées mais labyrinthiques majoritaires à l’heure actuelle Souvent sans faute de procédure Mauvais pronostic : 20 à 30% de séquelles
Il ne faut pas oublier que les risques d’ADD sont faibles 1 ADD pour 5000 plongées
ne pas oublier que le plongeur peut présenter des problèmes sans aucun lien avec la plongée ! AVC TROUBLES DU RYTHME CARDIAQUE INFARCTUS ………….
RAPPORT COMMISSION EST accidents signalés en 2009 48ans déces ADD vestibulaire chez moniteur + ADD médullaire chez élève 50ans ADD médullaire 38 ans ADD vestibulaire 30 ans paresthésies des MI 46 ans idem
Facteurs favorisants dans tous les cas Fatigue yoyos
ACCIDENTS DE PLONGEE SPORTIVE 2010 DR GRANDJEAN 249 au total (346 en 2009) Moyenne d’âge: 44 ans 20% de femmes Antécédents d’accident : 4% 57% au-delà du N2 96% en mer 37% entre 25 et 40m -16% à une profondeur incompatible avec niveau -25% en exercice
Accidents de plongée sportive 2010 DR GRANDJEAN Plongées explo avec respect du profil choisi : 59% des ADD traités dans 41% des cas : facteurs favorisants -efforts pendant ou après -yoyos -shunt
Formes cliniques Neurologiques médullaires: 20% Neurologiques cérébrales: 15% Labyrinthiques: 40% Ostéoarticulaires: 7% Barotraumatiques: 7%
Qualité des premiers secours ! O2 mal administré ou pas du tout: 38% Aspegic sup à 500mg ou pas du tout: 40% Retard dans l’exécution des gestes de secourisme: 10% Négligence du patient: 27% Délai de traitement<4h dans 40% des cas(52% en 2009)
MALAISE CHEZ UN PLONGEUR A LA SORTIE DE L’EAU APPROCHER DANGER protection OBSERVER saigne compression directe. pansement compressif étouffe parle oui Encourager toux+O2 non 5 claques dans dos puis 5 compressions abdominales ECOUTER oui CONSCIENCE couvrir+O2+hydrater+aspirine si suspicion de trauma cervical Immobilisation avec conservation axe du rachis++++ non Appeler à l’aide + libération des voies aériennes oui RESPIRATION PLS + alerte + O2 non alerter et demander DAE 30 massages puis 2 insufflations (5 cycles)