Préparation examen professionnel ingénieur promotion interne Etablissement d’un projet ou d’une étude Eléments de méthodologie générale S.BEUIL
L’épreuve Intitulé officiel : L’établissement d’un projet ou étude portant sur l’une des options choisie par le candidat, au moment de son inscription, parmi celles prévues à l’annexe II du décret n°90-722 du 8 août 1990. Durée : 4 heures Coefficient 5
Nature du sujet Le traitement du sujet repose sur l’exploitation d’un dossier. Le dossier est un dossier scientifique et technique contenant des documents de nature diverse, textes juridiques, articles de presses, plans, schémas, graphiques, documents photographiques, etc.
Nature du sujet Ce dossier permet au candidat d’y trouver des éléments pour l’élaboration du projet ou de l’étude demandé (e). Chaque document contient des informations utiles au traitement du sujet. La prise de connaissance du dossier ne doit généralement pas excéder une heure.
Nature du sujet Contenu du dossier Textes législatifs ou réglementaires, articles juridiques Articles de presses Plans, schémas, graphiques, documents photographiques Objectif de l’épreuve : permettre au candidat d’exprimer ses connaissances techniques, professionnelles et de les mettre au service d’une situation qu’il pourrait rencontrer dans une collectivité territoriale.
Une approche en différentes étapes Méthodologie et temps indicatif (pour une épreuve de 4h) A adapter en fonction de la structure du sujet (questions…) Lecture et analyse du sujet (5 minutes) Lecture de survol du dossier (10 minutes) Lecture avec prises de notes (30 minutes) Les connaissances à mobiliser (15 minutes) L’élaboration du plan (rédaction du plan détaillé avec les principales idées et leur articulation) (30 minutes) Rédaction de l’introduction et de la conclusion (10 minutes) Rédaction du projet ou de l’étude, y compris les éventuels tableaux, schémas… (2 heures) Relecture (10 minutes) « Marge » (10 minutes)
Lecture et analyse du sujet Lire attentivement le sujet (ne pas hésiter à le lire plusieurs fois au cours de l’épreuve !) Repérer les éventuelles indications fournies par le sujet : Éléments de contexte précis Enoncé du problème à résoudre Mode de traitement attendu du candidat (projet ou étude) Données nécessaires à l’analyse du problème Le cas échéant des questions guidant le traitement du sujet par le candidat Plans, schémas, graphiques
Lecture et analyse du sujet Identifier les mots clés Technique d’analyse à l’aide d’un tableau Cette technique permet de limiter les risques de hors-sujet (ennemi n°1 !) Etre attentif : au destinataire du sujet à votre position (qui suis-je dans l’énoncé du sujet ?) Mots clés Analyse
Lecture de survol du dossier lecture du sommaire survol rapide des documents pour regrouper les documents devant être lus ensemble Lecture rapide des documents : être attentif aux titres, sous-titres, chapeaux, caractères gras, la date, l’origine, effectuer des sondages (lecture des introductions et des conclusions).
Lecture avec prise de notes 2 méthodes possibles lecture des documents dans le cadre des regroupements effectués dans la phase de lecture de survol ou lecture fondée sur quelques thèmes fondamentaux : problèmes et solutions, objectifs et moyens, réglementation et mise en pratique, diagnostic et évaluation, coûts et financements, partenaires, outils, méthodologie…
Les connaissances à mobiliser Vous ne trouverez pas dans le dossier toutes les données nécessaires à son étude ou son projet Le traitement du sujet implique un apport et une utilisation de connaissances externes Connaissances techniques et réglementaires dans l’option choisie Savoir-faire en matière de conduite de projet, de management, de communication
Les connaissances à mobiliser Aptitudes attendues du candidat : prendre l’exacte mesure d’une situation (étude ou projet à conduire, problème à résoudre, difficultés à prévenir, ect) aider à décider ou à éclairer des choix dans le respect des contraintes techniques et réglementaires utiliser de manière pertinente les moyens à sa disposition Un candidat qui inventerait son propre scénario sans rapport avec la situation pour proposer des solutions qui lui seraient familières serait évidemment pénalisé
Les connaissances à mobiliser Connaissances liées à l’option, au regard du programme défini par l’arrêté du 12/04/2002 les connaissances de base en santé et sécurité au travail : Connaissances techniques et réglementaires (les acteurs en santé et sécurité au travail, décret n°85-603 du 10 juin 1985 modifié, partie 4 du Code du Travail…) Les aspects généraux (les différents risques professionnels et les moyens de prévention associés…) l’ingénierie liée à l’option (par exemple l’ analyse d’une situation de travail ou d’un accident de service…) l’organisation et la gestion d’un service de santé et de sécurité au travail (management, conduite de projets…).
L’élaboration du plan Deux cas de figure L’énoncé du sujet suggère un plan Dans ce cas, il faut vous y conformer ! Aucune indication de plan n’est donnée par l’énoncé du sujet Il vous appartient de construire votre propre plan qui doit montrer l’articulation du projet ou de l’étude et la logique de votre raisonnement Plan en 2 parties (ou 3 parties maximum) Chaque partie comporte 2 sous-parties Veiller à respecter un équilibre entre les parties Des phrases de transition entre les parties permettent de mieux souligner le cheminement de votre pensée Plan structuré et cohérent
L’élaboration du plan C’est la structuration du devoir qui permet aux correcteurs de vérifier la logique du candidat, logique qui s’exprime par le plan. Il n’existe pas un seul et unique plan universel : plusieurs plans peuvent convenir. L’essentiel est que votre plan traduise votre approche et votre manière de traiter le sujet. Rédaction du plan au brouillon, avec les idées et leur articulation dans les sous-parties : rédaction du projet ou de l’étude à partir de ces éléments Ne perdez pas de vue que le temps imparti ne vous permet pas de tout rédiger au brouillon !
L’élaboration du plan La méthode « SPRI » permet d’aider à bâtir un plan sur la base du principe « Problèmes / Solutions » Introduction Partie I : La Situation La Problématique Partie II : Les Résolutions Les Informations Conclusion
L’élaboration du plan La méthode « SPRI » permet d’aider à bâtir un plan sur la base du principe « Problèmes / Solutions » Le développement propose des solutions au regard de l’analyse du contexte et de la problématique D’abord l’analyse du contexte, de la problématique, des obstacles Ensuite l’apport de solutions en fonctions de ces éléments Les solutions méritent un développement plus détaillé, dans une perspective d’outil d’aide à la décision et à l’action.
L’élaboration du plan Exemple d’articulation de plan Introduction I. Analyse de la situation / problème A. Etat des lieux B. Les implications pour la collectivité, les obstacles / difficultés II. La mise en place de solutions pérennes A. Solutions techniques, humaines, organisationnelles B. Modalités d’évaluation et de suivi Conclusion
L’élaboration du plan Exemple détaillé d’articulation de plan Proposer une démarche pour prendre en compte les aspects relatifs à la santé et à la sécurité des agents dans cadre du projet de construction du nouveau Centre Technique Municipal Introduction I. Analyse du projet et des besoins A. Les aspects à observer au regard des principales exigences réglementaires B. Les rôles des différents acteurs Elus, responsables de services, CHSCT, assistants de prévention… II. Une prise en compte dès la conception jusqu’à l’utilisation des locaux A. Mise en œuvre dès la conception Analyse de l’APS (avis) B. Le suivi et le prolongement après l’emménagement dans les locaux Interventions ultérieures (DIUO et mise en œuvre), retours d’expériences Conclusion
L’introduction L’introduction Pourquoi ? (justification du sujet) – Amener le sujet Quoi ? (rappel du sujet) – Poser le sujet Comment ? (annonce du plan) – Annoncer le plan Veiller à respecter le plan annoncé dans l’introduction ! L’introduction doit faire une dizaine de lignes maximum,
La conclusion La conclusion a un double objectif : Rappeler les grandes lignes de la démonstration Mettre en évidence ce qui est essentiel à connaître pour les décideurs La conclusion ne doit pas servir à rassembler des idées que l’on aurait pas eu le temps de développer… Il est recommandé de rédiger l’introduction et la conclusion au brouillon.
Rédaction du projet ou de l’étude Veiller à l’orthographe, la grammaire et la syntaxe Importance de la clarté de la rédaction pour se faire comprendre sans ambiguité (se mettre à la place de quelqu’un qui ne connait pas le sujet!) Eviter le style télégraphique Eviter les « copiés/collés » de contenus entiers du dossier : REFORMULER Faire des phrases courtes et simples (une idée par phrase) Utiliser le style impersonnel Utiliser les connecteurs logiques pour mettre en évidence votre raisonnement et l’articulation de vos idées Veiller à la présentation de la copie (clarté, lisibilité)
Rédaction du projet ou de l’étude Possibilité, dans la présentation de l’étude ou du projet ou des réponses aux questions, de concevoir le cas échéant: Des tableaux Des schémas, croquis, organigrammes… Ces éléments doivent être intégrés dans une copie rédigée ! Argumenter vos propositions : avantages/inconvénients, implications/conséquences, prolongement dans le futur… Le barème tient compte de l’orthographe et de la syntaxe A titre indicatif, 2 points peuvent être retirés du total de la note si la copie contient plus de 10 fautes d’orthographe ou de syntaxe
Les critères d’appréciation de la copie Une « bonne » copie doit : utiliser les informations essentielles du sujet pour traiter le projet ou l’étude mobiliser des connaissances techniques précises et maîtrisées traduire la connaissance du cadre juridique dans lequel le projet ou l’étude doit s’inscrire proposer un traitement précis et étayé des problèmes posés
Les critères d’appréciation de la copie Une « bonne » copie doit : montrer une approche pertinente des réalités professionnelles Propositions réalistes faire preuve d’une capacité à conduire des études et des projets être rédigée dans un style correct Etre rigoureux, précis, concis
Les critères d’appréciation de la copie A l’inverse, une « mauvaise » copie : n’est qu’une juxtaposition d’informations « copiées-collées » des documents du dossier, sans cohérence et logique de raisonnement montre une maîtrise très insuffisante des connaissances techniques et du cadre juridique dans lequel le projet ou l’étude est conduit est rédigée dans un style particulièrement incorrect.