Un outil de planification des mesures d’urgence Les cartes thermiques localisant les zones à risque lors de périodes de canicule Projet d'identification des îlots de chaleur urbains par territoire de CSSS Équipe SIG Patrice Pitre, Patrick Herjean Tom Kosatsky et Yan Kestens Avec la collaboration de Yves Baudouin et Norman King

Comment lire l’information cartographique Ce document explique comment lire les cartes thermiques localisant les zones à risque lors de périodes de canicule ou de chaleur accablante Vous trouverez les informations nécessaires à une lecture éclairée et juste de ces cartes Si vous avez des questions, n'hésitez pas pas à nous contacter : ppitre@santepub-mtl.qc.ca

La source des données Les cartes thermiques indiquent les valeurs de température mesurée au sol* le 27 juin 2005 (à 10h30) Cette date coïncide avec une période de chaleur accablante à Montréal (Environnement Canada) 25 juin (T° max 31,4 / Humidex 40) 26 juin (T° max 30,4 / Humidex 35) 27 juin (T° max 32,3 / Humidex 37) 28 juin (T° max 32,3 / Humidex 43) * Il s’agit de températures de surface des matériaux mesurées et non de l’air ambiant.

Température de surface Les valeurs sont obtenues par satellite (LANDSAT 5) Ce satellite permet, entre autres, de mesurer la température avec une relative fiabilité (2 à 5 °C de moins que la température de l'air) Les températures sont mesurées sur une surface de 30 m2 , les températures données sont donc une moyenne de l’ensemble de cette superficie

Précision géographique des données… La résolution (la précision géographique) des données est de l’ordre de 30 mètres 30m x 30m

LANDSAT et Îlot de chaleur urbain (ICU) De nombreuses recherches proposent l’utilisation de LANDSAT pour détecter des ICU Nous utilisons ce cadre pour détecter des endroits où la température est plus élevée en raison des matériaux de surface minéralisés (asphalte, béton, brique, etc.) LANDSAT permet d’identifier des variations locales de température au sol de manière économique

Variations locales Les variations de températures observées sont en grande partie dues aux matériaux de surface: Asphalte (artères, stationnement, etc.) Béton, ciment, brique Terrains vacants Revêtement des toitures

Autres influences environnementales Vent (vitesse) Conditions météos préalables (pluie) Architecture et matériaux des bâtiments Topographie Densité urbaine (effet de concentration d’activités humaines) Espaces verts

Illustration de la différence des températures entre un ICU et l'environnement avoisinant Les endroits les plus minéralisés sont des endroits à risque de constituer des îlots de chaleur urbain

Clé d’interprétation des cartes L’interprétation des valeurs dans la légende devrait se faire ainsi pour la journée mesurée: Les endroits où l’on observe des températures ≥ 30ºC sont considérés à risque La notion de risque n’est pas une certitude et la valeur de 30ºC est arbitraire Ces zones représentent des endroits où les matériaux de surface absorbant la chaleur sont présents en proportion plus importante

Suite et fin Le dégradé de couleur du blanc au rouge est appliqué uniquement sur les espaces où la population réside majoritairement (zones résidentielles et artères commerciales) Les zones vertes (présence d’arbres, d’herbe, d’espace verts) comme les parcs sont des endroits indiqués pour leur relation inverse aux îlots de chaleur urbain Les zones grises sont des zones industrielles, institutionnelles, commerciales grandes surfaces, de bureau, vacant, etc.