Mobilité intra-urbaine du peuple de Nantes d’après les listes du logement des gens de guerre, 1719-1734. Gand, 3 septembre 2010

1. Contexte. 2. Sources. 3. Résultats.

Logement des gens de guerre.

Ordonnance du roi, Touchant le Logement des Troupes qui seront envoyées dans les Villes du dedans du Royaume. 24 octobre 1716. Préambule. […] Sa Majesté […] a résolu […] de décharger les Habitans du logement personnel [des] Troupes, en les […] faisant caserner […]. Article Premier. […] les Maires & Echevins des Villes […] donneront des Maisons vuides ou autres qui conviendront pour caserner les Soldats […].

Règlement pour le logement des troupes à Nantes. 12 octobre 1721. Article premier. Recensement par territoire de compagnie de milice bourgeoise. Responsabilité des échevins. Juillet de chaque année. Nom et profession de chaque locataire et propriétaire. Entrée dans chaque appartement avec un scribe. Évaluation de la capacité au logement des gens de guerre.

Règlement pour le logement des troupes à Nantes. 12 octobre 1721. Article II. Désignation de chaque chef de foyer par une marque particulière. Officier ou Capitaine. L pour lieutenant. C pour cavalier. S pour sergent. F pour fantassin. P pour pauvre.

Habitans, et Maisons de la Compagnie de Monsieur Du Ponterau Moriceau. 27 à 30 juillet 1722. Type de logement Prénom Nom Rue Orientation Numéro de maison Métier Propriétaire

Liste de la compagnie de monsieur de barsauvage Langloys. 30 juillet 1722. Logement sans restriction Très pauvre Pauvre Passage Passage seulement

Compagnies de milice bourgeoise.

Compagnies de milice bourgeoise sélectionnées selon 3 impératifs : Perception systématique ou, a minima, régulière d’une domiciliation à l’échelle de la maison. 5 sur 12. Espace d’habitat essentiellement ou au moins partiellement populaire. 4 sur 12. Bonne qualité de recensement des foyers sur le long terme. 3 sur 12.

Nantes au milieu du XVIIIe siècle. (F. Cacaut, 1756-1757)

Centre-ville et faubourgs.

paroisse Saint-Léonard. 74 maisons. 1719-1734. Secteur 1. rue Saint-Léonard. paroisse Saint-Léonard. 74 maisons. 1719-1734. (lacunes: 1721,1726,1731,1732)

3e compagnie de milice bourgeoise de la Fosse. Secteur 2. 3e compagnie de milice bourgeoise de la Fosse. faubourg de la Fosse. paroisse Saint-Nicolas. 94 maisons. 1720-1734. (lacunes: 1721,1731,1732)

Secteur 3. Rue du Bignon-Lestard. Paroisse Saint-Nicolas. 52 maisons. 1723-1727.

Renouvellement locatif & mobilité intra-urbaine.

1. Un haut niveau de renouvellement locatif. 1.1. Taux de présence des chefs de foyer au sein de chaque espace géographique. Espace / Présence Unique (%) Continuelle (%) rue Saint-Léonard (1719-34) 26,3 24 3e cie de la Fosse (1720-34) 32,15 31,79 Bignon-Lestard (1723-27) 34,62 43,75

1.2. Taux maximum et moyen de stabilité résidentielle à 1, 4 et 10 ans par espace géographique. Espace / Stabilité à 1 an (%) à 4 ans (%) à 10 ans (%) rue Saint-Léonard (maximum) 78,63 47,46 23,73 (moyen) 75,52 38,61 17,78 3e cie de la Fosse 80,47 50,48 24,2 76,71 45,5 21,31 Bignon-Lestard 72,17 32,21 70,63

2. Une mobilité intra-espace de proximité. [ 2.1. Écart en nombre de maisons constaté entre deux domiciles successifs. Espace 1-5 (%) 6-10 (%) 11-15 (%) 16-20 (%) +20 (%) Total (%) rue St-Léonard (74 maisons) 60,78 23,32 8,13 4,24 3,53 100 3e cie de la Fosse (94 maisons) 48 18,67 11,2 6,93 15,2 Bignon-Lestard (52 maisons) 59,72 16,67 12,5 4,17 6,94 Total 54,11 20,27 10,14 5,62 9,86

2.2. Déménagements ne dépassant pas la 5e maison autour de celle quittée. Espace 1ère maison 2e m. 3e m. 4e m. 5e m. Total rue St-Léonard (74 maisons) 21,91 13,43 11,31 8,13 6,01 60,78 3e cie de la Fosse (94 maisons) 19,47 10,67 8,53 5,07 4,27 48 Bignon-Lestard (52 maisons) 12,5 16,67 11,11 8,33 59,72 19,73 12,33 9,86 6,85 5,34 54,11

3. Une mobilité de proximité fonction de l’aptitude au logement des gens de guerre?