Dissertation Sujet: Analysez les effets de la croissance économique sur l’environnement. Document 1 La deuxième difficulté à laquelle nous nous heurtons est l’existence du marché. Ce dernier est myope, pour ne pas dire aveugle. Si une entreprise est plus soucieuse de l’environnement et investit pour réduire les rejets qu’elle occasionne, elle va être défavorisée…. Certes, il n’en est pas toujours ainsi, les préoccupations écologiques peuvent revêtir une importance telle pour le public qu’une firme a intérêt à sortir des produits plus conformes à ces préoccupations : le groupe Haenkel, avec la lessive le Chat sans phosphate, l’a fort bien compris. Mais, il s’agit plutôt d’exceptions: polluer coûte généralement moins cher et la concurrence est une incitation à polluer…… Dès lors, l’intervention publique est inéluctable. Elle peut prendre la forme de la réglementation ou celle de la taxation. Dans le premier cas, elle repose sur la contrainte: un droit écologique peut ainsi naître, tout comme s’est développé, depuis un siècle, un droit social. L’intervention publique peut prendre une autre voie que celle de la contrainte: celle de la taxation. Au nom du principe « payeur-pollueur », toute une série de redevances a été ainsi instituée payables par les producteurs qui rejettent des fumées ou des eaux usées. La taxation dans une économie de marché, n’est donc pas un mode de dédommagement mais un facteur dissuasif. Source: Denis Clerc, Alternatives économiques, avril 1989. Document 2 Si le monde disposait seulement d’une offre fixe de ressources, non renouvelables, comment les générations futures pourraient-elles satisfaire leurs besoins? L’exemple typique est celui du pétrole. Lorsque la quantité disponible sera épuisée, les générations vivant à ce moment-là devront s’en passer et auront un niveau de vie moins élevé. Malgré le caractère presque évident de ces arguments, des économistes d’aujourd’hui répondent que le progrès technique donne souvent des moyens de dépasser ces limites. Si on compare l’économie d’aujourd’hui à l’économie du passé, on peut observer que la manière d’utiliser les ressources naturelles s’est modifiée, parfois dans le sens d’une amélioration. Les voitures consomment moins, les maison neuves ont des performances énergétiques supérieures. L’extraction du pétrole est plus efficiente. Le développement d’énergies alternatives permet de substituer des ressources renouvelables à des ressources non renouvelables . Toutes les politiques visant au développement des énergies renouvelables, à encourager les logements « basse énergie » etc…. s’inspirent de cette logique, et donnent un « coup de pouce « au progrès technique pour assurer un développement durable. Source: Guillaume Girmens, « développement durable et principes économique » IDEES juin 2006
Superficie forestières dans le monde (en milliers d’h) 1990 2000 2010 Document 3 Régions Superficie forestières dans le monde (en milliers d’h) Variations annuelles (milliers d’h) 1990 2000 2010 1990-2000 2000-2010 Afrique 749 238 708 564 674 419 - 4 067 - 660 Asie et Pacifique 733 364 726 339 740 383 - 703 1 404 - dont Asie du Sud Est 247 260 223 045 214 064 -2 422 - 898 -dont Asie de l’Est 209 198 226 815 254 626 1 762 2 781 Europe (y compris Fédération de Russie) 989 471 998 239 1 005001 877 676 Amérique 750 238 755 426 762 336 519 691 Monde 4 168 399 4 085063 4 032 905 - 8334 -5 216 Source: FAO, rapport « situation des forêts du monde 2011 »
Production électrique par source en France et dans le monde Document 4 2000 2010 En TWh Monde France Géothermie 52,1 0,02 68,6 0 ,089 Eolien 31,4 0,077 344,8 9,7 Biomasse 133,8 2,5 263,2 4,3 Déchets non renouvelables 34,7 1,1 39 2,1 Solaire 1,3 0,005 33,2 0,653 Hydraulique 2 694,4 71,8 3 448,2 68 Energies marines 0,605 0,573 0,554 0,521 Nucléaires 2 590,6 415,2 2 754,3 428,6 Fossile 9 910,3 49,5 14 246,4 59 Total renouvelables 2 915,7 75 4 158,5 83,2 Total conventionnel 12 537,7 465,8 17 039,6 489,7 Total production 15 451,4 540,8 21 198,1 572,9 Source: Observer « la production d’électricité dans le monde » 2010
Document 4 Emissions de gaz à effet de serre par secteur
Document 2 La contribution de la fiscalité écologique au progrès technique et à l’innovation se manifeste par des exemples concrets. La taxation des gaz CFC (chlorofluorocarbones)aux Etats-Unis a encouragé le développement de substituts chimiques. La taxe différenciée sur le carburant a permis l’émergence de nouveaux produits moins polluants comme le gaz de pétrole liquéfié (GPL), le gaz naturel véhicule (GNV) ou l’aquazole. Les études menées par l’OCDE sur ces questions montrent que l’effet de promotion sur l’innovation sera d’autant plus fort que les « signaux-prix » créés par la taxe sont progressifs et prévisibles sur les longues périodes de planification que requiert l’industrie. D’autre part, les innovations encouragées par les taxes peuvent aussi permettre d’améliorer la compétitivité. Source: P.Nomides la fiscalité écologique février 2002