Une région de territoires La Région Hauts-de-France est composée de 3.836 communes Elle comprend 5 départements Elle compte les trois premiers départements en nombre de communes : le Pas-de-Calais (895 communes), l’Aisne (816 communes) et la Somme (782 communes) La population régionale est essentiellement sous l’influence de grands pôles urbains Après quelques éléments statistiques sur la démographie régionale, quelques chiffres sur sa composition territoriale (un point plus détaillé sur la diversité territoriale sera présenté par la suite). La région Hauts-de-France est composée de 3.836 communes. Elle comprend 5 départements et compte les trois premiers départements en nombre de communes : le Pas-de-Calais avec 895 communes, l’Aisne avec 816 communes et la Somme avec 782 communes, Bien que le nombre de petites communes soit important, la population régionale est essentiellement sous l’influence de grands pôles urbains : 89% de la population est sous cette influence, soit la deuxième proportion la plus importante de France (hors Île-de-France) derrière la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Une région de territoires Les 28 zones d’emploi (ZE) La région Hauts-de-France est composée de 28 zones d’emploi : elle est une région de territoires. Cela pose un problème stratégique dans la définition des politiques régionales adaptées aux réalités territoriales, voire différenciées par territoire, d’aujourd’hui et de demain. 4 mots clés : la diversités, l’émiettement, la mise en lien, l’équité. Le défi de la territorialisation des politiques régionales doit être relevé.
Un emploi qui décroche 2.170.100 emplois au 31/12/2013 au lieu de travail, soit 8,2% de l’emploi national (26.502.700 en France métropolitaine) Source Insee, estimations d’emploi Une progression sur longue période très inférieure à la moyenne nationale Nous décrochons ! De 1999 à 2011, l’emploi régional a progressé de 3,9% alors qu’il a progressé de 8,3% au niveau national.
Un secteur industriel encore très présent Emploi salarié marchand total : - HDF 4e tr. 2016 : 1.240.547 (France métropolitaine : 15.736.100) HDF 4e tr. 2001 : 1.307.245 (France métropolitaine : 15.463.200) Emploi salarié tertiaire marchand : - HDF 4e tr. 2016 : 842.051, soit 67,9% de l’emploi total (France métropolitaine : 11.326.400, soit 72%) HDF 4e tr. 2001 : 755.888, soit 57,8% de l’emploi total (France métropolitaine : 10.109.600, soit 65,4%) Emploi intérim : - HDF 4e tr. 2016 : 68.955, soit 0,6% de l’emploi total (France métropolitaine : 653.200, soit 4,2%) HDF 4e tr. 2001 : 57.824, soit 0,4% de l’emploi total (France métropolitaine : 564.000, soit 3,6%) Emploi salarié marchand industrie : - HDF 4e tr. 2016 : 293.750, soit 23,7% de l’emploi total (France métropolitaine : 3.103.900, soit 19,7%) - HDF 4e tr. 2001 : 440.198, soit 33,7% de l’emploi total (France métropolitaine : 4.067.300, soit 26,3%) On remarque, parallèlement à cette baisse, une recomposition du tissu productif au fil des ans. Ainsi, le secteur tertiaire progresse très nettement depuis 2001. Mais plus que le développement du tertiaire bien connu, il semble important d’insister sur la situation du secteur industriel. En effet, si le poids de l’industrie se réduit, ce qui tend à affaiblir les Hauts-de-France, il n’en est pas moins toujours très important. Les Hauts-de-France demeurent une région fortement industrielle. Profondément recomposé, et malgré la perte de près de 147.000 emplois entre 2001 et 2016, l’emploi industriel représente encore 294.000 emplois, soit près de 24% de l’emploi salarié marchand total régional (19 % seulement en France). L’industrie chimique, la métallurgie, l’industrie automobile et les industries agroalimentaires se placent aux premières positions des produits les plus exportés en région pour un montant de 26 milliards d’euros en 2016. Certains secteurs industriels restent très présents : la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique, l’industrie chimique, l’industrie agroalimentaire, la métallurgie, et la fabrication de matériels de transport. La nouvelle grande région jouit encore d’ancrages compétitifs sur des marchés porteurs (le ferroviaire, l’aéronautique, le machinisme agricole, certains segments de la métallurgie – robinetterie de luxe par exemple).
195.000 emplois à créer pour rattraper notre retard Le taux d’emploi le plus faible de France - 58,6% de la population âgée de 15 à 64 ans est en emploi (63,7% en France) - Le taux d’emploi des femmes de 15 à 64 ans est particulièrement faible en région (54,1% contre 60,4% en France) - Avec 36 emplois pour 100 habitants en 2013, la région se classe en dernière position des régions métropolitaines Il faudrait augmenter de 195.000 le nombre d’actifs en emploi pour atteindre le taux d’emploi de France métropolitaine, en veillant à un équilibre territorial La région Hauts-de-France a le taux d’emploi le plus faible de France. L’objectif régional est de créer 195.000 emplois pour rejoindre la moyenne nationale (pour imager l’effort que cela représente, Amiens compte moins de 140.000 emplois). Or, 326.300 actifs sont sans emploi en région. Rejoindre la moyenne nationale ne règlera donc pas le problème.
Un déficit de qualification des emplois Un déficit d’emplois qualifiés Une proportion d’ouvriers et d’employés plus importante en région qu’en France au détriment des cadres et professions intellectuelles supérieures : - 25,6% d’ouvriers (21,0% en France) - 29,1% d’employés (27,9% en France) - 13,4% de cadres et professions intellectuelles supérieures (17,4% en France) Un déficit de qualification des emplois à résorber La question de la qualification des emplois, et de la formation, est également au cœur de ce problème qui affecte les générations actuelles, et futures : quels emplois créer, comment permettre aux personnes d’y accéder… Malgré une dynamique de rapprochement de la structure nationale des emplois, on constate en Hauts-de-France une proportion d’ouvriers et d’employés plus importante qu’en France, au détriment des cadres et professions intellectuelles supérieures. Attention : il n’est pas dit qu’il y a pas trop d’ouvriers en région. Le problème est celui de la qualification et de la qualification tout au long de la vie. Nous avons un déficit de qualification et ne savons pas encore le résorber.
Un taux de chômage différencié selon les territoires Taux de chômage de 2008 à 2015 par zone d’emploi dans les Hauts-de-France Avec 12,8 % d'actifs sans emploi au troisième trimestre 2015, soit 326.300 personnes, la région Hauts-de-France est la région métropolitaine la plus touchée par le chômage. Elle devance le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (12,5 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (11,5 %). En France métropolitaine, le chômage touche 10,2 % des actifs. L’Aisne est le département de la région le plus touché par le chômage : 14,3 % des actifs de ce département sont sans emploi. A l’inverse, l’Oise bénéficie de l’influence positive de l’Île-de-France : son taux de chômage est le plus faible de la région (10,4 %) mais reste légèrement supérieur à la moyenne nationale. A un niveau géographique plus fin, le taux de chômage dans les zones d’emploi de la région peut varier du simple au double. Il reste contenu, inférieur à 10 %, dans les zones d’emploi de Flandre-Lys, d’Arras et de Berck-Montreuil. En revanche, il touche plus de 16 % de la population active dans celles de Calais, de Lens-Hénin et de la Thiérache. Les taux de chômage sont plus homogènes et moins élevés dans les zones d'emploi de l'Oise et de la Somme que dans celles de l’Aisne, du Pas-de-Calais et du Nord.