Une catastrophe démographique qui perdure, des Etats ingouvernables 1500 : 50 millions d’habitants sur près de 450-500 millions 1650 : Conquête, travaux forcés, épidémies (rougeole, grippe, variole) : 8 millions ; + 500 000 Espagnols et Portugais ; + 2,5 millions d’esclaves noirs 1815 : 20 millions d’habitants 1850-1914 : Nouvelle immigration - 10 millions de personnes ; essentiellement ibérique et italienne ; peu « civilisatrice » (sic), déception des créoles - 75 % aux Brésil, Uruguay, Argentine - Etats-Unis : 1865-1920, 30 millions ! 1900 : 61 millions sur 1,6 milliard (4 % de la population mondiale) Conséquences politiques : Des Etats trop vastes et sous-peuplés, difficilement gouvernables ; des espaces « utiles » et quasi-indépendants aux mains de caudillos, séparés par de vastes étendues vides Nord de l’Argentine, Mexique, côte brésilienne : 66 % de la population !
Face à une anomie durable, l’autoritarisme des oligarchies créoles Dès 1825, ces nouveaux Etats deviennent vite ingouvernables. Contre cette anomie, la seule forme de pouvoir qui prévaut est l’autoritarisme des oligarchies créoles : - Le droit de vote reste conditionné par l’impôt et l’alphabétisation ; il reste réservé à une poignée de citoyens actifs et éclairés (propriétaires, hauts fonctionnaires, commerçants) : 5 % en Colombie, 3 % au Chili ! 10 à 12% en 1945 Le premier suffrage universel en Argentine en 1912. Au Chili, vote des analphabètes … en 1973. - Un système présidentiel donnant au président de larges pouvoirs, dont celui de désigner son successeur. D’où la nécessité pour les oppositions - également d’origine oligarchique – de fomenter des coups d’Etat, confiés à des caudillos civils ou militaires.
Fédéralisme contre centralisme ; le pouvoir excessif des présidents Le fédéralisme l’emporte dans les quatre plus grands Etats : l’Argentine, le Venezuela, le Mexique et le Brésil (système le plus proche des EU, pouvoir législatif des Etats). Partout ailleurs, le centralisme. Mais partout règne le poids excessif de la présidence et de la capitale, même dans les Etats fédéraux. Clémenceau, 1911 : « Sur le continent américain (…), c’est le pouvoir exécutif qui domine en fait le Parlement. » Et également de nombreuses réélections, malgré les lois qui les interdisent : Porfirio Diaz, président du Mexique de 1876 à 1880, … puis six fois de 1884 à 1911 (le Poutine mexicain !). Partout les droits de l’homme sont bafoués, malgré la volonté affichée des dictateurs de les défendre (!) par de nouvelles constitutions (Vicente Gomez au Venezuela en 1931) Quelques exceptions au XXe siècle : Welfare state en Uruguay (1903) et au Mexique (1917)
Libéraux laïcs contre conservateurs catholiques Libéraux : scientistes et positivistes ; anticléricaux et laïcs ; tournés vers l’Europe (la France et la GB, pas l’Espagne ou le Portugal !), et l’esprit des Lumières ; mais indifférents au sort du bas-peuple Conservateurs : catholiques ; nationalistes ; tournés vers l’héritage hispanique En réalité, leurs oppositions reposaient sur des questions de personnes ou de clans. Garcia Marquez, Cent ans de solitude, 1967 « (…) les libéraux vont à la messe de cinq heures, et les conservateurs à celle de huit heures. » Les partis étaient de simples réseaux de clientèles : on était conservateur ou libéral de père en fils. Mais parfois cette lutte factice pouvait aboutir à une violence extrême : 1899-1903 : Guerre des Mille Jours en Colombie, 100 000 morts !
Les séparations tardives et incomplètes entre l’Eglise et l’Etat Au XIXe siècle, l’Eglise catholique a joué un rôle politique important : grand propriétaire, comme au Mexique ; très liée aux conservateurs et contre les libéraux Séparations : - Colombie entre 1853 et 1887 - Mexique : Benito Juarez sépare L’Eglise de l’Etat, et en confisque les biens ; séparation dans la constitution en 1885, puis à nouveau en 1917 (sic). - Brésil en 1893 ; ensuite les autres Etats Séparations mais maintiens des religions d’Etat, ou officielle,… ou privilégiée ! Poids de l’Eglise différent selon les Etats Très fort au Mexique Très faible en Bolivie partiellement christianisée
Blancs, Indiens, Noirs : les sociétés les plus métissées du monde Créoles (blancs, américains depuis le XVIe siècle), Indiens, Noirs, Métis (créoles et indiens), mulâtres (créoles et noirs), Garifunas et Miskitos en Amérique centrale (indiens et noirs) Pourcentages actuels : Indiens essentiellement dans les anciens empires aztèque, maya et inca Mexique : 15 % Amérique centrale : 18 % (40 % au Guatemala) Pérou-Bolivie : 28 %-55 % Autres : moins de 5% Métis, majoritaires presque partout à plus de 50 % Mexique : 84 % Amérique centrale : 60-90 % Colombie-Venezuela : 50 % Pérou-Bolivie : 60 %-30 % Chili : 65 % Paraguay : 98 % (40 % ne parlant que le Guarani) Brésil : 43 % de pardos (mulâtres et métis)
Noirs minoritaires, sauf dans les anciennes terres d’esclavage Mexique : 1 % Amérique centrale : 5-10 % Colombie-Venezuela : 10 %-4 % Brésil : 8 % (50 % en 1818, malgré une forte mortalité due aux conditions de vie) Caraïbes-Antilles : 50-95 % de noirs et de mulâtres Guyana-Trinitad : 30-40 % (45 % d’Indiens d’Inde) Créoles blancs partout minoritaires, sauf dans certains pays de forte immigration européenne Costa-Rica : 70 % : Colonisation de peuplement ; petits propriétaires espagnols pauvres, isolés du Mexique et du Pérou Colombie-Venezuela : 37-42 % Chili : 30 % Argentine-Uruguay : 85 %-94 % Brésil : 48 %
1807-1888 : La fin de la traite des esclaves et les abolitions 1804 : Haïti indépendant ; fin de l’esclavage 1807-08-15 : Fin de la traite britannique, des EU, puis européenne 1818 : Les Etats d’Amérique latine suivent le pas. Sauf le Brésil, jusqu’en 1850…
1462-1792 : La traite atlantique à grande échelle des esclaves
1807-1850 : La fin de la traite des esclaves 1818 : Les Etats d’Amérique latine arrêtent la traite (sauf le Brésil) ; malgré la surveillance de la Royal Navy britannique, une faible traite clandestine perdure. Mais surtout, la fin de la traite entraîne un accroissement du commerce d’esclaves sur l’ensemble du continent. 1818 : Il reste 800 000 esclaves noirs en Amérique espagnole, 1,15 million au Brésil (sur 4 millions d’habitants, 29 %) 1822-1888 : Les abolitions 1833 : Abolition de l’esclavage britannique : Jamaïque, Belize, Bahamas, Antilles britanniques, Guyana La GB à la tête du mouvement abolitionniste mondial : Moyen-Orient (Oman, 1845), Afrique (Egypte, 1863), … et Amérique 1822-55 : Abolitions successives par les Etats hispanophones Certains Etats devancent même la GB : Saint-Domingue, Chili, Amérique centrale, Bolivie, Mexique (peu d’esclaves)
1822-1888 : Les abolitions Evidemment, résistance des Etats ayant une économie basée sur l’esclavage (sucre) Cuba et Porto Rico espagnols Antilles et Guyanes, françaises et néerlandaises Et le Brésil … 1830 : Fin de la traite brésilienne, … appliquée en 1850 ; pas d’abolition 1823-50 : + 700 000 esclaves débarquent au Brésil 1848-63 : Abolitions par la France, puis les Pays-Bas dans les Antilles et en Guyane (après les Etats hispanophones) 1865 : Abolition aux Etats-Unis 1870 : Abolition par l’Espagne - 1873 : Porto Rico - 1886 : Cuba 1870 : Loi du ventre libre au Brésil 1888 : Abolition au Brésil
L’impérialisme commercial et financier de l’Europe au XIXe siècle 1776-87 : José de Galvez, ministre des Indes de Charles III d’Espagne L’Angleterre aspire à dominer tout le commerce. La GB aspire surtout à mettre fin au monopole espagnol en Amérique latine (liberté GB-Brésil portugais depuis 1703). 1825 : Les indépendances Fin des monopoles et ouverture des ports (Ouverts aux neutres - EU - depuis 1797) Au XIXe siècle, l’Amérique latine devient une terre d’investissements pour les puissances européennes, et essentiellement la GB 1914 : 32 milliards de francs-or : GB, 20 milliards ; EU, 6,5 milliards ; France, 6 milliards ; Allemagne, 4 milliards Et ce malgré les conquêtes coloniales en Asie, puis en Afrique, à la même époque ! (Au XIXe siècle), les espérances nées en Asie et plus tard en Afrique, sont souvent infondées. Car, quels que soient les espoirs soulevés par les « terres en friche » ou par l’immensité théorique d’un marché chinois composé, dans les faits, de millions de miséreux, les pays industriels continuent de trouver chez leurs semblables les meilleurs partenaires commerciaux et les meilleurs clients. Ainsi, les Britanniques investissent le plus gros de leurs capitaux aux Etats-Unis et en Amérique du sud ; les investisseurs français préfèrent la Russie à l’Afrique ; et l’argent allemand va vers la Turquie encore ottomane. J.M. Roberts, Histoire du monde, tome 3, p. 160
Le cercle vicieux de l’endettement Investissements de modernisation à l’européenne : Ports, chemins de fer,… Mais aussi urbanisme : eau, gaz ; puis électricité, transports urbain, … Enormes prêts européens et étasuniens aux Etats d’Amérique latine Population faible, absence d’une fiscalité moderne Surendettements Trouver des solutions pour rembourser ces dettes Uruguay : Octrois de terres, ventes de droit d’impôts,… Argentine : En 1905, 22 emprunts cumulés ! 39 % de budget de l’Etat consacrés à la dette Taux usuraires 1836, Mexique : Prêt britannique à … 536 % d’intérêt ! 1825, Fédération centraméricaine : Prêt de la banque Barclay de 5 millions de pesos ; commissions, pots de vin : 300 000 pesos réellement perçus ! Accords commerciaux favorables au prêteur 1827, Brésil : Taxes de 15 % sur les produits anglais importés et de 300 % sur le café brésilien exporté ! En cas de non-paiement prolongé des dettes, parfois intervention militaire… 1838-63 : Interventions françaises au Mexique 1902 : Blocus maritime anglo-allemand au Venezuela
Début du XIXe siècle, émergence de l’impérialisme étasunien 1786, Thomas Jefferson (3ème président des EU, 1801-1809) Il ne faut pas exercer trop tôt de pressions sur les Espagnols dans leurs pays d’Amérique. Ils ne peuvent être en de meilleures mains. Ma crainte est que les Espagnols soient trop faibles pour les soutenir, jusqu’à ce que notre implantation soit assez avancée pour les leur arracher, l’un après l’autre. 1820 : Inquiétudes des Etats-Unis… La Sainte-Alliance intervient en Europe contre les révoltes libérales, notamment la France en Espagne en 1823 pour rétablir Ferdinand VII sur son trône. Des projets d’intervention sont envisagés en Amérique pour rendre leurs possessions aux Espagnols (intervention espagnole au Mexique en 1829). 1823, la doctrine James Monroe (5ème président des EU, 1817-1825) Nous devons à la sincérité et aux relations d’amitié existant entre les Etats-Unis et les puissances européennes (dont la Russie, active en Alaska et en Californie depuis 1784…) de devoir déclarer que nous considérerons toute tentative de leur part pour étendre leur système dans n’importe quelle partie de cet hémisphère comme dangereuse pour notre paix et notre sécurité. En contrepartie, les Américains n’envisagent pas d'intrusion en Europe. Neutralité et isolationnisme. Jusqu’en 1917… La doctrine Monroe prône également une non-ingérence en Amérique latine. Jusqu’aux années 1830…
Fin XIXe et XXe siècles, l’impérialisme étasunien supplante les Européens en Amérique latine 1836-48 : Conquêtes victorieuses à l’ouest contre le Mexique 1845 : La Destinée manifeste des Etats-Unis Début de l’interventionnisme américain sur le continent américain Prochaines visées : Cuba et Porto Rico espagnols ; et le contrôle de l’isthme américain 1850 : Traité ; la GB laisse le champ libre aux EU pour le creusement d’un canal au Nicaragua 1854-57 : L’aventurier américain William Walker prend le pouvoir au Nicaragua par un coup d’Etat ; Son gouvernement est reconnu par le Département d’Etat à Washington ! Les Etats d’Amérique centrale se liguent contre l’envahisseur, avec l’aide de l’Amirauté britannique ; Walker fusillé en 1860 Episode traumatisant pour les Sud-Américains : Les interventions yankees sont désormais considérées comme de la flibuste moderne ! 1865-67 : Au Mexique, les EU aident Juarez à chasser le Habsbourg Maximilien mis en place par Napoléon III 1898 : Guerre hispano-américaine ; Cuba et Porto Rico indépendants, sous la tutelle américaine ; 1903-1914 : Canal de Panama sous tutelle américaine Bases de futures interventions (… jusqu’en 1958)
1) L’Amérique centrale 6) Cuba et République dominicaine 2) L’échec de la Grande Colombie 5) Le Brésil et le Paraguay 3) Les pays andins 4) Le Cône sud-américain
1825-1945 : Le destin chaotique des Etats d’Amérique latine 1810-1911 : L’Amérique centrale 1810-1821 : Les révoltes paysannes et indiennes en Nouvelle-Espagne 1821-1823 : L’éphémère Empire du Mexique 1823-1911 : Le Mexique fédéral ; Les pertes mexicaines face aux Etats-Unis 1823-1839 : L’échec des Provinces-Unies d’Amérique centrale : Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica 1819-1942 : L’échec de la Grande-Colombie : Colombie, Venezuela, Equateur 1819-1830 : La Grande Colombie 1830-1914 : Venezuela et Colombie 1830-1942 : Les reculs de l’Equateur 1903-1914 : Le canal et l’indépendance de Panama 1821-1924 : Les pays andins : Pérou, Bolivie et Chili 1824-1829 : Le Pérou se libère de la Grande-Colombie 1835-1839 : La confédération Pérou-Bolivie 1863-1866 : La Guerre du guano contre l’Espagne 1825-1912 : La Bolivie 1879-1884 : La Guerre du Pacifique et l’expansion chilienne au nord 1821-1924 : Le Chili
1810-1821 : Les révoltes paysannes et indiennes en Nouvelle-Espagne 1810-1911 : L’Amérique centrale 1810 : Le prêtre Miguel Hidalgo et 80 000 paysans indiens se révoltent contre les Espagnols : fin du tribut, restitution des terres indiennes, élimination des Espagnols Réaction des loyalistes … et des milices créoles de Mexico 1812-15 : Révolte du prêtre métis José Maria Morelos à Oaxaca ; échec ; Résistance de son lieutenant Vicente Guerrero dans le sud
1821-1823 : L’éphémère Empire du Mexique Février 1821 : Plan d’Iguala entre le général Iturbide et Vincente Guerrero : un Empire indépendant du Mexique avec Ferdinand VII ou un de ses frères (comme le Brésil) Indépendance Maintien des biens de l’Eglise Egalité pour tous, même pour les Indiens Août 1821 : Défaite des loyalistes qui reconnaissent l’Empire du Mexique ; Iturbide, président de la Régence ; mais refus de Ferdinand VII 1822 : Iturbide devient Agustin 1er, empereur 1823 : Coup d’Etat du général Santa Anna ; Iturbide abdique ; le Mexique devient une république
1823-1911 : Le Mexique fédéral 1824 : Les libéraux font adopter une constitution fédérale 1824-28 : Lutte entre conservateurs centralisateurs et libéraux ; le libéral Vicente Guerrero président 1829 : Expulsion des Espagnols ; défaite d’un corps expéditionnaire espagnol 1832-54 : Le dictateur et conservateur Santa Anna centralise le pouvoir 1836 : Révolte fédéraliste au Texas, et indépendance ; revendications à l’ouest ; Instabilité politique 1845-48 : Le Texas incorpore les EU ; les EU reprennent les revendications du Texas (ouest) ; guerre et perte d’immenses territoires
1854-61 : Santa Anna renversé ; Les libéraux : La Reforma anticatholique : Fin des privilèges ; fin de l’inaliénabilité des biens de l’Eglise et des communautés indiennes, et ventes 1861-72 : Le libéral Benito Juarez (indien, berger analphabète jusqu’à 12 ans…) 1862 : Dette s’alourdit ; Intervention France-GB-Espagne 1863-65 : La France reste ; Napoléon III met en place Maximilien empereur (Empire catholique contre EU protestants) ; repli de Juarez au nord 1865-67 : Soutien EU, retrait des Français ; Maximilien fusillé 1867-72 : Dictature de Juarez ; dette, révoltes indiennes et répression 1876-1911 : Porfirio Diaz (élu 7 fois !) Le Porfiriato : Répression et clientélisme ; stabilité et modernisation (cientificos) : Concentration des terres (1 % possède 85 %) Vastes cultures d’exportation (haciendas) Capitaux étrangers, production minière Appauvrissement des peones 7,5 M à 14 M d’habitants (croissance naturelle)
1823-1839 : L’échec des Provinces-Unies d’Amérique centrale : Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica 1823-24 : Les Provinces-Unies de l’Amérique centrale se détachent du Mexique ; le Chiapas reste mexicain ; Etat fédéral 1824 : Fédération centraméricaine 1839 : La fédération se disloque en 5 Etats
1819-1942 : L’échec de la Grande-Colombie : Colombie, Venezuela, Equateur 1819 : Bolivar proclame la République de Colombie à Angostura 1821 : Etat unitaire et centralisé autour de Bogota Bolivar président, Santander vice-président ; opposition entre : - Juristes, granadinos, libéraux et pro-Santander - Militaires vénézuéliens, d’origine modeste, adeptes d’un régime fort et pro-Bolivar 1826 : Echec de la conférence de Panama 1828-29 : Dictature de Bolivar 1830 : Le général Paez proclame l’indépendance du Venezuela ; Florès celle de l’Equateur ; démission et mort de Bolivar
1830-1945 : Venezuela et Colombie 1830-59 : Paez président ; puis période d’anarchie et de coups d’Etat ; café 1859-64 : Guerre fédérale ; 180 000 morts (10% de la population) 1864 : Etats-Unis du Venezuela 1870-87 : Dictature de Guzman 1887-99 : Anarchie et endettement 1899-1908 : Dictature de Castro (libéral) 1902 : Blocus maritime anglo-allemand pour le paiement de la dette 1908-35 : Dictature de Gomez Essor de l’industrie pétrolière qui supplante le café 1922-29 : 2ème producteur mondial de pétrole après les EU 1935-45 : La transition démocratique