Le Quizz de la laïcité Vrai ou faux ?
Êtes-vous prêt ?
1. L’école publique propose un enseignement laïc, critique, scientifique. Vrai Article 12 de la charte. « Les enseignements sont laïcs. » C'est à dire critiques. L’évolutionnisme par exemple, reçoit un enseignement critique qui en fait actuellement la théorie de l’histoire du vivant la plus pertinente. Les explications surnaturelles ne peuvent être enseignées comme telles, car elles sont invérifiables : par principe elles échappent à tout examen critique.
2. Lorsqu’un élève explique un phénomène abordé en classe par une intervention divine, l’enseignant ne peut et ne doit pas invalider sa réponse. Vrai Article 12 de la charte. « Les enseignements sont laïcs ». Exemple, l’élève dit : « Les tremblements de terre sont provoqués par Dieu ». L’enseignant ne peut invalider sa réponse car elle repose sur une croyance. Il oriente alors le travail en classe vers une explication scientifique physique, chimique du phénomène…
3. L’école peut afficher dans ses locaux ou transmettre à ses élèves, des informations à caractère politique, religieux ou publicitaire. Faux Article 6. « La laïcité de l’École offre aux élèves les conditions pour forger leur personnalité, exercer leur libre arbitre et faire l'apprentissage de la citoyenneté. L’école les protège de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient de faire leurs propres choix. »
4. L’école publique propose un enseignement laïc des faits religieux. Vrai Ces derniers doivent être travaillés comme des faits. Un fait religieux est souvent un fait de croyance : l’existence de Jésus Christ semble un fait reconnu, mais son caractère divin relève de la croyance. La formulation est donc extrêmement importante. Par exemple, on précisera « Le Coran est, pour les musulmans, la parole révélée de Dieu ».
5. L’élève peut refuser des enseignements qui heurtent ses opinions politiques ou religieuses. Il peut refuser certaines pratiques scolaires. Faux Article 12. « Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme. » Article 13. « Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles applicables dans l'École de la République. »
6. Un élève peut refuser d’entrer dans un lieu de culte, lors d’une visite pédagogique. Faux Article 12. « Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme. » Certains bâtiments cultuels sont des bâtiments culturellement importants, liés aux programmes d’enseignement. Ces bâtiments sont en outre protégés par la Loi de 1905 qui en a fait des bâtiments culturels patrimoniaux (articles 13 à 17, qui ont inspiré l’Unesco). Par ailleurs, les visites sur le temps scolaire sont obligatoires.
7. L’enseignant peut exprimer ses propres opinions politiques et religieuses. Faux Article 11. « Les personnels ont un devoir de stricte neutralité : ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leur fonction. »
Faux 8. Un élève affirme que la laïcité est hostile aux religions. Article 1. « La république respecte toutes les croyances. » Elle s’oppose simplement au pouvoir politique que les religions pourraient vouloir exercer. Article 2. « La République laïque organise la séparation des religions et de l’État. L’État est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’État. » L’état n’a pas pouvoir à intervenir dans les affaires religieuses. L’enseignant propose de réfléchir ensemble à la possibilité d’être croyant et de vivre dans un État laïc, sans contradiction.
9. Dès 1882, les programmes de l’Education Nationale, mettent au premier rang un enseignement moral et civique laïc. Vrai Article 12. « Les enseignements sont laïcs. » Circulaire connue sous le nom de « Lettre aux instituteurs », du 17 novembre 1883 : « La loi du 28 mars se caractérise par deux dispositions qui se complètent sans se contredire : d’une part, elle met en dehors du programme obligatoire l’enseignement de tout dogme particulier ; d’autre part, elle y place au premier rang l’enseignement moral et civique. L’instruction religieuse appartient aux familles et à l’Église, l’instruction morale à l’école. »
10. Les insultes raciales sur les origines, les convictions politiques ou religieuses, doivent être traitées comme les autres. Faux Article 9. « La laïcité implique le rejet de toutes les violences et de toutes les discriminations, garantit l’égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture du respect et de la compréhension de l’autre. » Ces insultes sont doublement offensantes : elles visent non seulement un individu, mais aussi une communauté ou un groupe. Un travail sur la laïcité est à proposer. En cas de récidive, la famille doit être informée des propos de l’élève. Un rappel à la loi doit être formulé.
Vrai 11. Un individu peut porter une tenue religieuse dans la rue. Article 10. « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. » Cette liberté existe dans la sphère publique, dans le respect des lois communes.
12. Un individu peut porter un voile intégral dans la rue. Faux La loi du 11 octobre 2010 interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. « Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. » Cette loi est une loi de sécurité publique, destinée à préserver les conditions du "vivre ensemble".
13. Un parent d'élève peut accompagner son enfant à l'école en portant un signe religieux ostentatoire. Vrai La personne est présente momentanément dans l’école en tant que parent.
14. Un parent d'élève peut encadrer une activité à l'école en portant un signe religieux ostentatoire. Faux Lorsqu’un parent d’élève est amené à exercer une fonction sous l’autorité publique qu’il représente, il est astreint à un « devoir de stricte neutralité : il ne doit pas manifester ses convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de cette fonction ».
15. Un parent d'élève peut accompagner une sortie scolaire en portant un signe religieux ostentatoire. Vrai « Les parents accompagnant des sorties scolaires ne peuvent être considérés comme des agents auxiliaires du service public et soumis aux règles du service public. Dès lors, le principe est qu’en tant qu’usager du service public de l’éducation, ils ne sont pas soumis à l’exigence de la neutralité religieuse. Seules les exigences liées au bon fonctionnement du service public de l’éducation ou au respect de l’ordre public peuvent conduire le chef d’établissement ou le directeur d’école à recommander aux parents accompagnateurs de s’abstenir de manifester leur appartenance ou leurs croyances religieuses lors de sorties scolaires, sous le contrôle du juge administratif ». (déclarations de Madame la Ministre, le 21 octobre 2014 et le 9 décembre 2014).
16. Les cantines scolaires ont obligation de proposer des repas sans porc ou halal, ou encore avec du poisson le vendredi… Faux « Pour les écoles primaires, la responsabilité de la restauration relève de la collectivité locale », dans le respect des lois communes de la République et des principes de la constitution. Site ministériel - La restauration à l'école.